La "constitution" européenne (analyse page 8)

Le salon francophone est dédié aux sujets n'ayant pas de lien avec la F1 ni autres sports mécaniques. C'est un salon pour se détendre en refaisant le monde.

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Messagede Nuvo le 22 Avr 2005, 22:41

Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


J'aimerai qu'il démissionne !
Pour une fois il ferait preuve de panache ! çà manque ces dernier temps !
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Messagede sccc le 22 Avr 2005, 22:43

Nuvolari a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


J'aimerai qu'il démissionne !
Pour une fois il ferait preuve de panache ! çà manque ces dernier temps !


Ben oui mais ce serait une catastrophe..

































:D
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Messagede von Rauffenstein le 22 Avr 2005, 22:46

Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.
Oué, moi je sais pourquoi tu dis ça.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Messagede Nuvo le 22 Avr 2005, 22:53

Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


Et toi Cortese, à part critiquer ce qui existe au nom de ce qui n'existe pas, que proposes-tu de concret ?
Si tu n'es pas pour le libre échange tu es pour la planification ? Ou as-tu trouver une troisième voie qui aurait échapper à tout le monde ?
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Messagede Cortese le 22 Avr 2005, 23:36

von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.
Oué, moi je sais pourquoi tu dis ça.


Ah bon ? Peut être parce que je suis un admirateur (raisonné) de Hugo Chavez et que j'avais été furieux du traitement scandaleux qu'ont fait les journaleux français de la tentative putschiste de son renversement par le patronat vénézuélien soutenu par les USA ?
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Messagede Cortese le 22 Avr 2005, 23:38

Nuvolari a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


Et toi Cortese, à part critiquer ce qui existe au nom de ce qui n'existe pas, que proposes-tu de concret ?
Si tu n'es pas pour le libre échange tu es pour la planification ? Ou as-tu trouver une troisième voie qui aurait échapper à tout le monde ?


Je critique ce qui existe : une tentative d'instaurer une dictature mondiale de gens qui ne travaillent pas (les gros actionnaires) sur ceux qui travaillent (le peuple).
Je ne propose pas une autre voie, je voudrais simplement que le peuple cesse de regarder la télé et de lire des journaux qui appartiennent à l'oligarchie, et qu'il impose sa souveraineté légitime aux voyous qui essayent de la lui oter.
Dernière édition par Cortese le 22 Avr 2005, 23:44, édité 1 fois.
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Messagede blurfy le 22 Avr 2005, 23:41

Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


incroyable ! je suis daccord avec ce con de cortese !!
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Messagede Cortese le 22 Avr 2005, 23:45

evia a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


incroyable ! je suis daccord avec ce con de cortese !!


C'est trop d'honneur.
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Messagede StratMatt le 22 Avr 2005, 23:58

Cortese a écrit:Je critique ce qui existe : une tentative d'instaurer une dictature mondiale de gens qui ne travaillent pas (les gros actionnaires) sur ceux qui travaillent (le peuple).
Je ne propose pas une autre voie, je voudrais simplement que le peuple cesse de regarder la télé et de lire des journaux qui appartiennent à l'oligarchie, et qu'il impose sa souveraineté légitime aux voyous qui essayent de la lui oter.


Je reagi jamais a ce genre de topic mais la ...


:good :good :good :good

C'est tout ce que je pense en 5 lignes !
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Messagede blurfy le 23 Avr 2005, 00:05

Cortese a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


incroyable ! je suis daccord avec ce con de cortese !!


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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 00:18

evia a écrit:
Cortese a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


incroyable ! je suis daccord avec ce con de cortese !!


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Messagede blurfy le 23 Avr 2005, 00:31

von Rauffenstein a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


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je vais me gener , tiens !

de la bite , du mollard et des couilles . et l'ovale du ballon direct dans le cul ! ça c'est pour toi von .
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 00:37

evia a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


incroyable ! je suis daccord avec ce con de cortese !!


C'est trop d'honneur.


et il se fout de ma gueule ! quel con ce type !
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'tends, je botte en touche là. J'ai un photoshopage sur le grill là :o
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Messagede blurfy le 23 Avr 2005, 00:51

von Rauffenstein a écrit:
evia a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
evia a écrit:
Cortese a écrit:
Arnaud a écrit:Que va faire Chirac si le "non" l'emporte ? :?


Ben, il va devenir partisan du non !
On peut penser ce qu'on veut de Chirac, mais je trouve qu'il est un président parfait. En démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Un président n'est que son porte parole.
Mais on va me dire que c'est du populisme. Par les temps (d'oligarchie cynique) qui courent, être accusé de populisme c'est un honneur.


incroyable ! je suis daccord avec ce con de cortese !!


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je vais me gener , tiens !

de la bite , du mollard et des couilles . et l'ovale du ballon direct dans le cul ! ça c'est pour toi von .
'tends, je botte en touche là. J'ai un photoshopage sur le grill là :o


prends ton temps , pas de bleme !
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Messagede Nuvo le 23 Avr 2005, 01:39

Pour me faire plein d'amis !

Pour en finir avec l'anti-libéralisme primaire, par Jean-Louis Labarrière

A quoi sommes-nous donc conviés le 29 mai 2005 ? A approuver ou rejeter un "Traité établissant une Constitution pour l'Europe", que tout le monde, n'en déplaise à certaines mauvaises langues, a pu ou peut se procurer, gratuitement de surcroît (les lecteurs de ce journal l'eurent en supplément avec la livraison du 18 octobre 2004 et ce texte se trouve aujourd'hui dans tous nos bureaux de poste !). Ce qui met aussi à mal le pseudo-argument d'un traité en forme de pavé illisible : en format tabloïd, ce traité ne dépasse pas les trente pages ! J'avoue aisément que sa lecture, comme toute lecture d'un traité constitutionnel, n'est pas des plus passionnantes.


Nul n'est forcé d'être, comme Robert Badinter, un passionné de ce genre de littérature. Mais qui a lu, in extenso, la Constitution de la Ve République ? Ou celle des Etats-Unis ? Voire celle de l'ex-URSS, "la plus démocratique du monde", ironisait-on naguère ? Si les tenants du non (de droite ou de gauche) étaient honnêtes, voilà qui devrait déjà leur enlever deux de leurs pseudo-arguments. Voudrait-on donc que le texte de ce Traité se lise comme un roman policier ? Mais que ne le demande-t-on alors du texte des constitutions déjà existantes ! Bref, spécialistes de droit constitutionnel, à vos plumes ! Soit la question, qui agite certains esprits : oui ou non ce Traité constitutionnel aurait-il contre lui de "graver dans le marbre" les politiques libérales de droite et, pire encore, le "libéralisme" ? C'est ici qu'il faut s'entendre et, pour les partisans du oui, notamment socialistes (dont je suis), batailler fermement, sans honte et fausse pudeur, car ce combat est aussi celui contre l'hypocrisie. Malheureusement, pour nous autres Français, tenants du seul "Universel qui vaille devant l'Eternel", donc toujours prêts à donner la leçon au monde entier en ne voyant pas plus loin que le bout de notre nez, les dés sont en quelque sorte toujours déjà pipés, comme s'est efforcée de le montrer Monique Canto-Sperber dans Les Règles de la liberté (Plon, 2003). On se souviendra ici que, dans les Tontons flingueurs, Audiard met un délicieux "On ne devrait jamais quitter Montauban" dans la bouche de Lino Ventura… "Libéral" et "libéralisme" sont ainsi devenus des gros mots, voire des injures et en tout cas des mots-repoussoirs. Tout comme la "Constitution-Giscard".

Hier encore, Henri Emmanuelli (le 31 mars, face à Nicolas Sarkozy dans "100 minutes pour convaincre") n'avait que ce mot à la bouche pour justifier son rejet du traité. Comme si se gargariser de ce mot était un argument ! Naguère, Laurent Fabius, aujourd'hui farouche partisan du non afin de se positionner "à gauche", ne fut-il pas traité de "socialo-libéral", pis encore, de "blairiste" ? Faut-il encore rappeler qu'il n'y a guère plus longtemps ce grand républicain de gauche qu'est censé avoir été Jean-Pierre Chevènement se moquait vertement de l'un des plus authentiques champions du socialisme, Michel Rocard, en se gaussant de la "fausse gauche" ou de la "gauche américaine" ? A tous ceux-là, je voudrais dire, sereinement mais fermement, qu'ils ont toujours eu "tout faux" et que, tenants d'une gauche imaginaire, nos partisans d'un "non socialiste" sont les fossoyeurs de la gauche réelle.

A trop vouloir courir en un premier temps après les communistes, puis après l'extrême gauche, ou aujourd'hui d'Attac ou d'autres associations du même type, pour ne même pas parler de José Bové et de la Confédération paysanne, le tout bien entendu afin de s'ancrer fermement à gauche, certains en ont tout simplement oublié qu'il fallait proposer un réel "projet pour aujourd'hui". Le "grand soir", à supposer que cela ait pu avoir un jour quelque sens, c'est fini ! Et ceux qui y rêvent encore peuvent toujours rejoindre les rangs de Lutte ouvrière. A ceux-là, même si le mot est cruel et lourd du fait que nous l'avons tristement entendu récemment en un tout autre contexte, j'ai bien envie de dire : "The game is over !"


Qu'on ne s'étonne donc pas que, dans ces conditions, depuis 1981, alors qu'elle était au pouvoir, la gauche ait perdu toutes les élections législatives et n'ait dû son retour au pouvoir, pour cinq ans seulement comme l'on sait, qu'à la suite d'une incroyable bévue de la droite alors aux affaires ! Nous n'avons pas perdu le match imperdable parce que nous n'étions pas "assez à gauche", mais parce que nous avions perdu la confiance de nos électeurs, faute d'avoir clairement su expliquer ce qu'il était possible et souhaitable de faire dans cette économie de marché que nul "honnête homme" en possession de son bon sens ne souhaiterait rejeter. Là-aussi, "Trop, c'est trop !".


Finissons-en donc résolument avec le double langage : la "rupture avec le capitalisme" n'a jamais été et ne sera jamais qu'une farce. Le "tournant de la rigueur" en 1983 n'a jamais été et n'aura jamais été une "parenthèse". Allons plus loin et n'hésitons pas à être iconoclastes : le pâle appel de Lionel Jospin à voter oui lors du référendum au sujet du Traité de Maastricht en 1992 - "c'est moins un oui qu'un non au non", piètre attitude somme toute aujourd'hui reprise par Manuel Valls pour justifier son revirement du non au oui - ne continue-t-il pas de diffuser dans une certaine partie de l'électorat sa pernicieuse onde de choc ? Et il en vaut de même du triste et pitoyable"Appel de Cochin" d'un certain Jacques Chrirac s'en prenant au "parti de l'étranger", tout comme des rotomondades d'un Lionel Jospin, tout nouveau premier ministre en 1997, au sujet d'Amsterdam, Malheureusement, ces "banalités de base", nous autres socialistes les oublions trop souvent et, malgré les louables"je fais ce que dis et je dis ce que je fais" , nous sombrons corps et âme dans le double langage, dépités que certains sont, comme vient de le redire Jacques Généreux dans ces mêmes colonnes (Le Monde du 30 mars 2005) de ne pouvoir présenter aux Français un "projet socialiste". En rupture avec le capitalisme, il va de soi.

Qu'on m'explique donc et qu'on explique au "peuple de gauche", et plus généralement aux Français, ce que cela pourrait bien signifier ! En quoi donc la fameuse "concurrence libre et non faussée" (voir art. III-161, mais aussi, pour les oublieux, l'art. III-166 : "Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux dispositions de la Constitution, notamment aux règles de la concurrence, dans la mesure où l'application de ces dispositions ne fait pas échec à l'accomplissment en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie") ou le "principe d'une économie de marché ouverte où la concurrence est libre" (art. III-177, mais la phrase est récurrente) seraient-ils contraires aux "valeurs de gauche" ? A la vérité, il semble bien que ce soit le mot "libre" qui fasse peur. Voyez en ce sens le même entretien avec Jacques Généreux : "On obtient d'accoler 'équitable' au mot commerce, mais, dans la Constitution, cela devient 'commerce libre et équitable'. Nous plaidons pour une économie sociale de marché, et cela devient 'économie sociale dans un marché libre et compétitif'."



Aurions-nous oublié ce juste mot de Lionel Jospin : "oui à l'économie de marché, non à la société de marché" ? Souhaiterions-nous donc vivre à Cuba ou pleurerons-nous sans fin le jour où le drapeau rouge disparut enfin du Kremlin ? Car ce jour ne fut pas celui de la victoire définitive du capitalisme contre le communisme, comme on le dit trop souvent, à droite, en songeant au combat des forces du bien contre le mal cher à Reagan ou à W. Bush, mais seulement celui de la fin d'une illusion. De grâce, qu'on ne confonde donc pas l'économie de marché, la seule réelle, avec les outrances des ultralibéraux, ultramontains et autres conservateurs ! Comme l'a si bien dit un jour Tony Blair s'exprimant en notre Assemblée, "il n'y a pas d'économie de droite ou de gauche, il y a de la bonne et de la mauvaise économie", ce qui doit s'entendre comme signifiant que c'est aux politiques de faire de la bonne politique !


Le drame de la France, c'est que ces illusions et confusions ne sont pas seulement celles d'une gauche qui se croit de gauche parce qu'elle demande"toujours plus", pour reprendre le titre d'un livre à succès, ou parce qu'elle fait profession de foi d'un détestable "résistantialisme" de façade, mais qu'elles sont très largement partagées par nombre de nos compatriotes. En un mot, l'Europe ou le "machin" n'existeraient que pour mettre à mal la "grandeur de la France" et sa mission salvatrice. Notre magnifique modèle serait en danger ! Mais balayons donc devant notre porte et demandons-nous, une bonne fois, sans détourner ses propos, pourquoi le président Mitterrand avait-il pu, dépité, dire un jour, en substance, "en matière de chômage, nous avons à peu près tout essayé". Que nous ayons, en France, lamentablement échoué depuis trente ans dans nos politiques en faveur de l'emploi, est-ce donc là la faute du libéralisme et de l'Europe ? Pour reprendre une expression qu'affectionne Daniel Cohn-Bendit dans ses prises de parole : "faut arrêter" ! Ressaisissons-nous, surtout à gauche, et voyons les choses telles qu'elles sont, et non telles que certains voudraient qu'elles soient : ce Traité n'est pas plus ignoble que ceux qui l'ont précédé et ses titres I et II traduisent de réelles avancées démocratiques et sociales : la Charte, ce n'est pas rien tout de même ! C'est bien pourquoi la CES, dont quelques faisans font mine d'oublier jusqu'à ce que cela signifie - Confédération européenne des syndicats, pas rien, non ? -, a appelé à voter oui. Reste, certes, le titre III, le plus long et le plus indigeste, mais comme chacun le sait, ou devrait le savoir, cette fameuse troisième partie ne fait guère que reprendre les traités antérieurs. Alors, où est le problème ? Sauf à penser que nos Pères fondateurs du Traité de Rome se soient trompés du tout au tout, je ne le vois pas. Ou plutôt, je ne le vois que trop bien : au nom d'une pseudo-"résistance" à l'air ambiant, il faudrait bouter l'économie de marché, qui, rappelons-le, ne saurait être que libre, hors de France et de Navarre !



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Jean-Louis Labarrière est chercheur au CNRS - Centre Louis-Gernet.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 02:16

Citer Tony Blair, il faut le faire !

Oui, on peut penser qu'il n'y a qu'une seule bonne économie, que l'ordre des choses c'est que les loups sont fait pour manger les agneaux, et qu'on n'y peut rien. Je me demande ce qu'en aurait pensé le gauchiste coupé des réalités Jésus de Nazareth ?
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Messagede Nuvo le 23 Avr 2005, 02:48

Cortese a écrit:Citer Tony Blair, il faut le faire !

Oui, on peut penser qu'il n'y a qu'une seule bonne économie, que l'ordre des choses c'est que les loups sont fait pour manger les agneaux, et qu'on n'y peut rien. Je me demande ce qu'en aurait pensé le gauchiste coupé des réalités Jésus de Nazareth ?


Que la planification çà ne marche pas et que la social-démocratie existe en Scandinavie !
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Messagede B.Verkiler le 23 Avr 2005, 03:18

Nuvolari a écrit:Que la planification çà ne marche pas et que la social-démocratie existe en Scandinavie !


Plus pour longtemps. Bientôt la fin des illusions, Nuvo, comme dirait ton pote de gauche chercheur au CNRS.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 10:05

Nuvolari a écrit:
Cortese a écrit:Citer Tony Blair, il faut le faire !

Oui, on peut penser qu'il n'y a qu'une seule bonne économie, que l'ordre des choses c'est que les loups sont fait pour manger les agneaux, et qu'on n'y peut rien. Je me demande ce qu'en aurait pensé le gauchiste coupé des réalités Jésus de Nazareth ?


Que la planification çà ne marche pas et que la social-démocratie existe en Scandinavie !


Je n'ai jamais dit que j'étais partisan de la planification. Je suis pour le libéralisme, à la condition que la détention de capitaux privés soit interdite.
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Messagede Nuvo le 23 Avr 2005, 11:50

Cortese a écrit:
Nuvolari a écrit:
Cortese a écrit:Citer Tony Blair, il faut le faire !

Oui, on peut penser qu'il n'y a qu'une seule bonne économie, que l'ordre des choses c'est que les loups sont fait pour manger les agneaux, et qu'on n'y peut rien. Je me demande ce qu'en aurait pensé le gauchiste coupé des réalités Jésus de Nazareth ?


Que la planification çà ne marche pas et que la social-démocratie existe en Scandinavie !


Je n'ai jamais dit que j'étais partisan de la planification. Je suis pour le libéralisme, à la condition que la détention de capitaux privés soit interdite.


:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
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Messagede Nuvo le 23 Avr 2005, 11:56

B.Verkiler a écrit:
Nuvolari a écrit:Que la planification çà ne marche pas et que la social-démocratie existe en Scandinavie !


Plus pour longtemps. Bientôt la fin des illusions, Nuvo, comme dirait ton pote de gauche chercheur au CNRS.


L'illusion c'était de croire que l'on pouvait rompre avec le capitalisme, pas que la social-démocratie ne fonctionne pas.
Mais tu sais comme moi qu'à l'époque ou Earlender et Palme rayonnait sur la Suède, nous on en était encore au PC à 20-25%, avec Mitterrand Savary et même Rocard qui parlait comme des marxistes.
Il n'y avait pas de miracle suèdois, il y avait seulement une bonne gestion et une bonne politique suèdoise. Et après avoir eu un coup de pompe au moment de sa sortie de neutralité, la Suède est de nouveau un pays de forte protection sociale tout en ayant un taux de chomage proche du Royaume-Uni.
Mon père, qui administre une mutuelle d'agents territauriaux, a eu entre les mains un rapport sur le fonctionnement de la protection sociale suèdoise et la réforme des hopitaux. Il se pincait. Ils ont réduit des 3/4 leur capacité en lit (çà ferait hurlé en France) pour developper au maximum la chirurgie ambulatoire et le maintient à domicile. les économies dégagées permettent à l'état de payer aux suèdois des lits médicalisés et la visite permanente des infirmières et aides à domicile (en France on est tellement ruiné que le systéme d'aides à domicile est confié à des associations, bien lus efficace dans la gestion)
Détail amusant : l'intégration en suède étant un vrai succès par rapport à la France, un club de foot "ethnique" est actuellement en D1 suèdoise. Il s'agit d'un club assyrien, descendant d'une petite communauté venu s'installer en Suède entre les deux guerres mondiales. Aujourd'hui toute la diaspora suit leur exploit avec fierté.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 12:11

Non d'accord, c'est vrai, mais il est aussi vrai qu'il y a un juste milieu.

Bon, comme je l'ai dit, moi je vote oui à l'Europe comme ça parce que si vous veniez un jour chez moi, les murs sont couverts des photos des anciens qui ont pataugé dans la merde des champs de bataille de 14 et de 39 et dont la moitié n'est jamais revenue. Rien que mon grand père maternel, sur 7 enfants, c'est 4 qui y restent.

Maintenant, est-ce que je pense que cette constitution est bonne ? Elle aurait pu être plus simple et moins directive sur certains de ces aspects Pour l'instant, je suis désolé, mais jamais on ne touchera à l'indépendance de la Banque européenne. Tant qu'il n'y aura pas intégration totale des pays. C'est ce qui nous a permis notament d'échapper à la vengeance des Yankees en 2003 après les soufflets que leur ont porté les Chirac et consorts. Comme aux Espagnols de se retirer d'Irak sans en subir les représailles.

Maintenant, est-ce que ça me gêne que le non l'emporte ? J'ai toujours une crainte de voir les autres européens dire oui massivement et décider qu'on pourrait se passer de la France. Mais ce risque est finalement assez limité. Si le non l'emporte, ça fera peut-être prendre consicence aux Européens de se préoccuper réellement de ce qu'est l'Europe et de s'y impliquer. Jusqu'ici, c'était pas vraiment le cas et on laissait faire. C'est un des aspects positifs de cette victoire du non.

Mais je ne me fais pas d'illusions. Les partisans du non ne parviendront jamais à se mettre d'accord sur un ensemble de textes susceptibles de troubver les faveurs de l'ensemble des Européens. Entre les partisans d'une Europe non marchande et les nationalistes (appelons un chat un chat) pur et dur, il y a tellement de divergeances de fond que je ne vois pas très bien sur quoi on pourrait être d'accord après.

L'idéal serait une Europe inspirée des principes keynesiens. Une économie de marché tempérée par des soucis sociaux et d'harmonie sociale. Pour moi, on ne peut pas y arriver avant d'avoir fait le break avec les anciennes politiques nationales de chacun de pays en laissant le temps ensuite aux populations de s'organiser transnationalement, mais bon... On verra bien.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 12:37

Ben voilà. Quand Helmut Graf Von R. veut bien être sérieux, il dit des choses tout à fait raisonnables. Le tout c'est qu'il accepte de laisser son casque à pointe au vestiaire de la Jagdstaffel.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 12:39

Image

:D
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 12:45

von Rauffenstein a écrit:Image

:D


Moi j'aurais baissé la luminosité, accentué le contraste et mis une ombre sous la visière (avec peut être un petit éclat de lumière dans les yeux).
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 12:50

Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Image

:D


Moi j'aurais baissé la luminosité, accentué le contraste et mis une ombre sous la visière (avec peut être un petit éclat de lumière dans les yeux).
Oui, c'est toujours perfectible.

Mais j'ai bien accentué le contraste et réglé ce paramètre et il me semble d'après mes calques que je ne pouvais pas aller au delà. Pour l'éclat, un simple coup de filtre accentuation aurait pu suffire. Mais je n'ai pas voulu le faire. Quant à l'ombre sous la visière, elle y est. Mais trop, après, et ça aurait été un peu en "trop" par rapport à la lumière globale.

l'original est... un tableau d'avant la guerre de 14 ! :eek:
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 12:51

j'aurai peut-être du désaturer un tout petit peu plus le Schumi... hmmm... c'est vrai. Et décontraster un chouya avec de la lumière en moins.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 12:59

Tu vois, c'est comme celle-ci :

Image

"Sache, Ô Prince, qu'entre les années où les océans engloutirent McLaren et ses cités d'argent, et l'avènement des fils de Renault, il y eut une époque dont nulle imagination n'a jamais rêvé, où des empires étincelants recouvraient la surface du monde à l'instar de voiles bleus sous les étoiles.
Alors vint Schumi le Ferrarien, à la crinière d'ébène, au regard sombre, l'épée au poing, un voleur, un errant, un tueur, aux mélancolies et aux joies gigantesques, qui foula aux pieds les trônes sertis de joyaux de la terre entière.
"


Je n'ai pas trouvé le bon réglage des couleurs et de leur saturation pour adapter la tête de Shumi au corps du Ferrarien.

Si tu as des astuces, Cortese, je suis preneur. (Photoshop 7)
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 15:04

Le problème c'est la disparité entre l'éclairage cinéma ou studio et l'éclairage bébête du reportage. La tête de Schumi est dans une lumière diffuse et son corps est dans une lumière dirigée. Moi j'aurais un peu "bronzé" la tête et ajouté des touches de lumière. Mais ça reviendrait quasiment à redessiner. Et là il faut vraiment avoir un talent rembrandtien.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 15:09

Cortese a écrit:Le problème c'est la disparité entre l'éclairage cinéma ou studio et l'éclairage bébête du reportage. La tête de Schumi est dans une lumière diffuse et son corps est dans une lumière dirigée. Moi j'aurais un peu "bronzé" la tête et ajouté des touches de lumière. Mais ça reviendrait quasiment à redessiner. Et là il faut vraiment avoir un talent rembrandtien.
Et bien maitriser les filtres de photoshop qui ne sont pas tous très "subtils"... Quoique je viens de découvrir le calque d'incrustation/incrustation.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 15:12

von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:Le problème c'est la disparité entre l'éclairage cinéma ou studio et l'éclairage bébête du reportage. La tête de Schumi est dans une lumière diffuse et son corps est dans une lumière dirigée. Moi j'aurais un peu "bronzé" la tête et ajouté des touches de lumière. Mais ça reviendrait quasiment à redessiner. Et là il faut vraiment avoir un talent rembrandtien.
Et bien maitriser les filtres de photoshop qui ne sont pas tous très "subtils"... Quoique je viens de découvrir le calque d'incrustation/incrustation.


Je n'utilise jamais les filtres. A partir d'un certain niveau d'exigence, le génie de l'Homme est seul face à son Oeuvre.

en outre je suis contre les assistances au pilotage
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 15:27

Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:Le problème c'est la disparité entre l'éclairage cinéma ou studio et l'éclairage bébête du reportage. La tête de Schumi est dans une lumière diffuse et son corps est dans une lumière dirigée. Moi j'aurais un peu "bronzé" la tête et ajouté des touches de lumière. Mais ça reviendrait quasiment à redessiner. Et là il faut vraiment avoir un talent rembrandtien.
Et bien maitriser les filtres de photoshop qui ne sont pas tous très "subtils"... Quoique je viens de découvrir le calque d'incrustation/incrustation.


Je n'utilise jamais les filtres. A partir d'un certain niveau d'exigence, le génie de l'Homme est seul face à son Oeuvre.

en outre je suis contre les assistances au pilotage
je parlais des filtres qui permettent de modifier la mise en lumière. Tu sais, dans "rendu"/éclairage". Mal foutu... :? Pas assez subtil.
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Messagede Silverwitch le 23 Avr 2005, 17:11

Nuvolari a écrit:L'illusion c'était de croire que l'on pouvait rompre avec le capitalisme, pas que la social-démocratie ne fonctionne pas.
Mais tu sais comme moi qu'à l'époque ou Earlender et Palme rayonnait sur la Suède, nous on en était encore au PC à 20-25%, avec Mitterrand Savary et même Rocard qui parlait comme des marxistes.
Il n'y avait pas de miracle suèdois, il y avait seulement une bonne gestion et une bonne politique suèdoise. Et après avoir eu un coup de pompe au moment de sa sortie de neutralité, la Suède est de nouveau un pays de forte protection sociale tout en ayant un taux de chomage proche du Royaume-Uni.
Mon père, qui administre une mutuelle d'agents territauriaux, a eu entre les mains un rapport sur le fonctionnement de la protection sociale suèdoise et la réforme des hopitaux. Il se pincait. Ils ont réduit des 3/4 leur capacité en lit (çà ferait hurlé en France) pour developper au maximum la chirurgie ambulatoire et le maintient à domicile. les économies dégagées permettent à l'état de payer aux suèdois des lits médicalisés et la visite permanente des infirmières et aides à domicile (en France on est tellement ruiné que le systéme d'aides à domicile est confié à des associations, bien lus efficace dans la gestion)
Détail amusant : l'intégration en suède étant un vrai succès par rapport à la France, un club de foot "ethnique" est actuellement en D1 suèdoise. Il s'agit d'un club assyrien, descendant d'une petite communauté venu s'installer en Suède entre les deux guerres mondiales. Aujourd'hui toute la diaspora suit leur exploit avec fierté.


"Le modèle suédois":

Journaliste suédois, Magnus Falkehed décrit par le menu les conséquences des privatisations qui se sont abattues dans son pays : celle des transports publics a transformé la vie à Stockholm « en enfer » et provoqué des scandales financiers payés... par les contribuables ; la poste sélectionne les courriers « à haute valeur » et se défausse du reste sur les supérettes ; les prix de l’électricité s’envolent ; des écoles, soumises à concurrence, se retrouvent sans professeurs...

Mais les ravages touchent d’abord la santé : alors que la population a grimpé, le pays ne compte plus que 29 000 lits d’hôpital, contre 136 000 en 1975, et « les médecins consacrent près de la moitié de leur temps à se débarrasser de patients, au lieu de les soigner ». Faute d’ambulances, des patients doivent prendre le taxi pour rentrer chez eux en pleine nuit, pour laisser la place à d’autres malades. Les professeurs et chefs de service sont devenus des « producteurs de soins » qui doivent se vendre à des « acheteurs » (directions d’hôpitaux, autres organismes de santé...).

L’équivalent de notre Sécurité sociale fixe des quotas d’opérations dont les pauvres et les sans-papiers sont exclus. Du coup, « dans les grands hôpitaux, on opère en pleine nuit dans des salles d’opération illégalement ouvertes et avec du personnel bénévole ». Des cliniques clandestines s’ouvrent, des réseaux parallèles de médicaments se mettent en place. « Les patients sont considérés comme une masse dangereuse » en perpétuelle demande de soins.


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Messagede B.Verkiler le 23 Avr 2005, 17:21

Le roseau plie mais ne rompt pas, ça devrait être le slogan de la sociale démocratie.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 17:25

Faut pas oublier une chose aussi. Le fait que les grands programmes sociaux ont pu se faire quand il y avait des sous. Et après, y'en a plus eu.

tenez, regardez la Norvège par exemple. Elle quitte l'Europe en 72, je crois. Elle a du pétrole et peu d'habitants. Elle a un programme social très étendu. Mais le jour où elle n'a plus de ressources ?

Ce qui a pu être fait hier l'a été par l'économie qui étaot triomphante. les sous issus de l'économie de marché hein ? N'oubliez pas. Maintenant, ça va moins bien et les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes ad vitam aeternam... les Yankees ne sont pas les seuls responsables de cette situation.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 17:28

La lecture du "Monde", finalement, devient comique. Un certain Wyplosz (j'espère qu'iau moins il roule pour nos amis plombiers polonais) nous dit : "Il y a le mal - le profit, les multinationales, les marchés financiers - et le bien - les pauvres, les chômeurs. Profondément empreinte de marxisme, cette vision est à mille lieues de la réalité."
Ben non, c'est bien la réalité.
Maintenant que "Charlie Hebdo", en proie à l'aigreur réactionnaire du triste Philippe Val, ne fait plus rire personne, il y avait une place à prendre.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 17:33

von Rauffenstein a écrit:Faut pas oublier une chose aussi. Le fait que les grands programmes sociaux ont pu se faire quand il y avait des sous. Et après, y'en a plus eu.

tenez, regardez la Norvège par exemple. Elle quitte l'Europe en 72, je crois. Elle a du pétrole et peu d'habitants. Elle a un programme social très étendu. Mais le jour où elle n'a plus de ressources ?

Ce qui a pu être fait hier l'a été par l'économie qui étaot triomphante. les sous issus de l'économie de marché hein ? N'oubliez pas. Maintenant, ça va moins bien et les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes ad vitam aeternam... les Yankees ne sont pas les seuls responsables de cette situation.


1/Je ne crois pas que le revenu par tête d'habitant en France ait baissé depuis 20 ans, j'aurais même tendance à penser qu'il a nettement augmenté
2/A propos de Yankees, ils dépensent plus que ce que leur travail leur rapporte. Il faut croire que le pays modèle de nos hommes politiques et de nos mediamen est un équivalent moderne de l'Ïle de la Tortue.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 17:36

Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Faut pas oublier une chose aussi. Le fait que les grands programmes sociaux ont pu se faire quand il y avait des sous. Et après, y'en a plus eu.

tenez, regardez la Norvège par exemple. Elle quitte l'Europe en 72, je crois. Elle a du pétrole et peu d'habitants. Elle a un programme social très étendu. Mais le jour où elle n'a plus de ressources ?

Ce qui a pu être fait hier l'a été par l'économie qui étaot triomphante. les sous issus de l'économie de marché hein ? N'oubliez pas. Maintenant, ça va moins bien et les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes ad vitam aeternam... les Yankees ne sont pas les seuls responsables de cette situation.


1/Je ne crois pas que le revenu par tête d'habitant en France ait baissé depuis 20 ans, j'aurais même tendance à penser qu'il a nettement augmenté
2/A propos de Yankees, ils dépensent plus que ce que leur travail leur rapporte. Il faut croire que le pays modèle de nos hommes politiques et de nos mediamen est un équivalent moderne de l'Ïle de la Tortue.
C'est plus compliqué que ça. Faut voir aussi la masse globale de la dépense publique et sa progression.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 17:39

von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Faut pas oublier une chose aussi. Le fait que les grands programmes sociaux ont pu se faire quand il y avait des sous. Et après, y'en a plus eu.

tenez, regardez la Norvège par exemple. Elle quitte l'Europe en 72, je crois. Elle a du pétrole et peu d'habitants. Elle a un programme social très étendu. Mais le jour où elle n'a plus de ressources ?

Ce qui a pu être fait hier l'a été par l'économie qui étaot triomphante. les sous issus de l'économie de marché hein ? N'oubliez pas. Maintenant, ça va moins bien et les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes ad vitam aeternam... les Yankees ne sont pas les seuls responsables de cette situation.


1/Je ne crois pas que le revenu par tête d'habitant en France ait baissé depuis 20 ans, j'aurais même tendance à penser qu'il a nettement augmenté
2/A propos de Yankees, ils dépensent plus que ce que leur travail leur rapporte. Il faut croire que le pays modèle de nos hommes politiques et de nos mediamen est un équivalent moderne de l'Ïle de la Tortue.
C'est plus compliqué que ça. Faut voir aussi la masse globale de la dépense publique et sa progression.


Possible, mais ce n'est pas une raison pour n'imposer des sacrifices qu'aux plus faibles.
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Messagede von Rauffenstein le 23 Avr 2005, 17:46

Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Faut pas oublier une chose aussi. Le fait que les grands programmes sociaux ont pu se faire quand il y avait des sous. Et après, y'en a plus eu.

tenez, regardez la Norvège par exemple. Elle quitte l'Europe en 72, je crois. Elle a du pétrole et peu d'habitants. Elle a un programme social très étendu. Mais le jour où elle n'a plus de ressources ?

Ce qui a pu être fait hier l'a été par l'économie qui étaot triomphante. les sous issus de l'économie de marché hein ? N'oubliez pas. Maintenant, ça va moins bien et les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes ad vitam aeternam... les Yankees ne sont pas les seuls responsables de cette situation.


1/Je ne crois pas que le revenu par tête d'habitant en France ait baissé depuis 20 ans, j'aurais même tendance à penser qu'il a nettement augmenté
2/A propos de Yankees, ils dépensent plus que ce que leur travail leur rapporte. Il faut croire que le pays modèle de nos hommes politiques et de nos mediamen est un équivalent moderne de l'Ïle de la Tortue.
C'est plus compliqué que ça. Faut voir aussi la masse globale de la dépense publique et sa progression.


Possible, mais ce n'est pas une raison pour n'imposer des sacrifices qu'aux plus faibles.
C'est une question d'équilibre. Il faut être attractif pour que les capitaux viennent investir et donc ne pas trop les ponctionner pour faire tourner la machine. Sinon, ils vont ailleurs. Et d'ailleurs, ils ne se gênent pas. Le gros problème, c'est les très gros pays émergeants qui font du dumping social. Tant qu'ils n'auront pas atteint nos stades de développements sociaux, ces capitaux y iront. Quoi que tu fasses. L'Occident peut absorber la Corée. On pourrait aussi absorber le monde Arabe s'ils étaient plus calmes. Pas la Chine et L'Inde.

C'est pour ça que je dis que Chirac a tort de faire les yeux doux à la Chine. Il n'y a rien à en tirer. C'est pour ça que je dis que les pays occidentaux doivent réinventer le protectionisme, mais à l'échelle de leur sphère culturelle. Ce que pourrait être l'Europe par exemple.
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Messagede Cortese le 23 Avr 2005, 18:39

von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Faut pas oublier une chose aussi. Le fait que les grands programmes sociaux ont pu se faire quand il y avait des sous. Et après, y'en a plus eu.

tenez, regardez la Norvège par exemple. Elle quitte l'Europe en 72, je crois. Elle a du pétrole et peu d'habitants. Elle a un programme social très étendu. Mais le jour où elle n'a plus de ressources ?

Ce qui a pu être fait hier l'a été par l'économie qui étaot triomphante. les sous issus de l'économie de marché hein ? N'oubliez pas. Maintenant, ça va moins bien et les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes ad vitam aeternam... les Yankees ne sont pas les seuls responsables de cette situation.


1/Je ne crois pas que le revenu par tête d'habitant en France ait baissé depuis 20 ans, j'aurais même tendance à penser qu'il a nettement augmenté
2/A propos de Yankees, ils dépensent plus que ce que leur travail leur rapporte. Il faut croire que le pays modèle de nos hommes politiques et de nos mediamen est un équivalent moderne de l'Ïle de la Tortue.
C'est plus compliqué que ça. Faut voir aussi la masse globale de la dépense publique et sa progression.


Possible, mais ce n'est pas une raison pour n'imposer des sacrifices qu'aux plus faibles.
C'est une question d'équilibre. Il faut être attractif pour que les capitaux viennent investir et donc ne pas trop les ponctionner pour faire tourner la machine. Sinon, ils vont ailleurs. Et d'ailleurs, ils ne se gênent pas. Le gros problème, c'est les très gros pays émergeants qui font du dumping social. Tant qu'ils n'auront pas atteint nos stades de développements sociaux, ces capitaux y iront. Quoi que tu fasses. L'Occident peut absorber la Corée. On pourrait aussi absorber le monde Arabe s'ils étaient plus calmes. Pas la Chine et L'Inde.

C'est pour ça que je dis que Chirac a tort de faire les yeux doux à la Chine. Il n'y a rien à en tirer. C'est pour ça que je dis que les pays occidentaux doivent réinventer le protectionisme, mais à l'échelle de leur sphère culturelle. Ce que pourrait être l'Europe par exemple.


Mais ils sont calmes. C'est les Occidentaux qui sont des agités.
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