La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Le salon francophone est dédié aux sujets n'ayant pas de lien avec la F1 ni autres sports mécaniques. C'est un salon pour se détendre en refaisant le monde.

Modérateurs: Garion, Silverwitch

Messagede cétérouge le 28 Fév 2004, 23:53

Merci pour cette mise en perspective de ces écrivains dans le contexte du roman d'Europe orientale, vraiment intéressante, mais justement tu pointes quelque chose qui m'a séduit chez Broch: dans le dernier tome des somnanbules, je crois que l'idée "d'histoire en chemise de nuit", qui si j'ai bien compris sert à souligne une forme la trivialité du comportement individuel d'un sujet impliqué dans l'histoire, n'est pas forcément traité sur mode de la dérision et du grotesque, le personnage d'Huguenau sert aussi de support à une réflexion sur le caractère tragique de l'effacement de l'idée de soldarité polittique, mais cette réflexion ne s'appuye pas sur l'idée d'éclatement sémantique puis de confrontation de différentes perception possible de l'histoire.
C'est justement cette tension qui m'avait séduit chez Broch, une dérision du grotesque et du pathétique psychologique qui se retouve absurdement dans la tragédie de la première guerre mondiale, mais qui est menée sans pour autant amener la contestation immédiate du caractère "unitaire" du concept d'histoire tel qu'il est issu de la tradition historique antérieure, et cette position (qui mer appelle le point de vue que défend Hanna Arendt dans la "Crise de la Culture") imprime une forme de tension philosophique au livre que je trouvais très stimulante, mais dont j'ai l'impression qu'elle n'est plus vraiment relayée dans le roman moderne.

Par ailleurs je trouve Kundera étonnément sévère avec les Somnanbules, dont la structure m'apparaît à mon beaucoup moins disparates que ne le suggère Kundera (par exemple le plupart des intrigues parallèles, la mort d'Anna Wendling, le motif du soldat aphasique qui essaye de retrouver la parole et tout ce qui tourne autour de l'hôpital militaire, l'intrigue avec uens alutiste auquel est confronté le narrateur parle, me semblent lié par des thèmes communs, mêlant l'idée d'une forme de contrainte physique qui soustrait les individus au champs de l'histoire à celle de convalescence, et ces situations forment un thème introspectif qui s'opposenettement à celles qui concernent dans le roman Haguenau et Esch, qui eux sont pris dans un activisme politique et un jeu de manipulation psychologie tout à fait univoque et irréfléchi, qui déclenche l'incendie du village...j'ai l'impression que cette opposition dans l'intrigue du roman répond assez finement à la tension philosophique que j'ai cru déceler dans la parti du roman qui essaye de traiter sous le mode de l'essai d'un processus de despéritualisation de la notion de valeur qui s'est produit dans un processus historique qui, paradoxalement, englobait l'histoire dans une fin téléologique bien déterminée et unique ( dans lequel l'homme essayait de se ménager paradoxalement un rapport plus immédiat avec la spiritualité religieuse -je crois qu'il met cela en perspective avec une discussion sur le protestantisme qui 'm'a semblé assez proche des certains textes de Max Weber).
Je ne dis pas cela pour approuver inconditionnelement le propos d'Hermann Broch, mais pour défendre l'iodée d'une cohérence assez forte entre les différentes parties du livre, ce que Kundera semble nier avec un peu de mauvaise foi, ce qui ne me semble pas sans rapport avec une forme de vanité d'écrivain .
Dernière édition par cétérouge le 29 Fév 2004, 00:10, édité 2 fois.
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Messagede cétérouge le 29 Fév 2004, 00:05

Cortese a écrit:Merci à cétérouge et à Silverwitch pour cet agréable soirée littéraire (je ne sais pas s'il faut en être plus reconnaissant à cétérouge pour sa persévérance courageuse ou à Silverwitch pour la clarté et l'élégance de son érudition).
En tout cas j'ai été enchanté par ton dernier post, Silverwitch.

J'ai adoré la phrase (plus haut) "Le roman est né non pas de l'esprit théorique mais de l'esprit de l'humour".


Merci Cortese, et excuse-moi de m'exprimer de manière sûrement confuse et imprécise.
Au départ je crois que c'est parti du fait que j'ai une appréciation radicalement différente de l'oeuvre de Kundera auteur (même si j'admet que c'est sûrement un romancier intéressant, disons plus que des gens comme Houellebecq quand-même) que celle de Silverwitch, mais je dois dire que je le connais moins bien qu'elle (je crois que je vais lui laisser la victoire aux points).

en tout cas cette discussion m'a donné envie de finir certains romans que j'ai laissé en plan (mais j'ai malheureusement moins le temps qu'avant pour le faire )
Dernière édition par cétérouge le 29 Fév 2004, 00:13, édité 1 fois.
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Messagede Cortese le 29 Fév 2004, 00:12

cétérouge a écrit:
Cortese a écrit:Merci à cétérouge et à Silverwitch pour cet agréable soirée littéraire (je ne sais pas s'il faut en être plus reconnaissant à cétérouge pour sa persévérance courageuse ou à Silverwitch pour la clarté et l'élégance de son érudition).
En tout cas j'ai été enchanté par ton dernier post, Silverwitch.

J'ai adoré la phrase (plus haut) "Le roman est né non pas de l'esprit théorique mais de l'esprit de l'humour".


Merci Cortese, et excuse-moi de m'exprimer de manière sûrement confuse et imprécise.
Au départ je crois que c'est parti du fait que j'ai une appréciation radicalement différente de l'oeuvre de Kundera auteur (même si j'admet que c'est sûrement un romancier intéressant, disons plus que des gens comme Houellebecq quand-même) que celle de Silverwitch, mais je dois dire que je le connais moins bien qu'elle (je crois que je vais lui laisser la victoire aux points).


:lol:

J'en connais(sais) qui n'ont pas ta classe !
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Messagede Cortese le 29 Fév 2004, 00:20

cétérouge a écrit:des noms... des noms... des noms... :D


Je ne sais plus si ces créatures de la nuit ont réellement existé ou si c'était un mauvais rêve. Il me reste juste le souvenir que l'invocation des noms de Ferrari et de Schumacher leur faisaient le même effet que des gousses d'ail ou un crucifix.





Oups, pardon, j'ai oublié que tu étais willamsien !
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Messagede cétérouge le 29 Fév 2004, 00:38

Cortese, c'est une histoire compliquée, j'ai commencé à suivre la F1 en 1991, c'est vrai que j'aimais bin Williams, mais je opense que c'était plus lié au duo de pilote, Patrese Mansell, qui animait les course, qu'à l'identité de l'écurie (même si c'est vrai qu'à l'heure actuelle j'aime bien Ralf -malgré ses bourdes, et Montoya)...
Mais je n'ai j'amais été antiferrariste (au contraire, j'aimais bien aussi Alesi).
J'ai été assez content quand j'ai vu irvine et Schumacher qualifié 3 et 5 en Australie 1996 (cela voualit dre que la scuderia n'alalit pas disparaître)...

Je crois que si j'étais un pilote de F1, j'aimerais bien piloter pour Ferrari (:oops:), comme tous les pilotes actuels je crois (mais il faut dire que Michael Schumacher ne laisse pas beaucoup de place, même si c'est son droit car il a redressé l'écurie)
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Messagede Cortese le 29 Fév 2004, 01:14

cétérouge a écrit:Cortese, c'est une histoire compliquée, j'ai commencé à suivre la F1 en 1991, c'est vrai que j'aimais bin Williams, mais je opense que c'était plus lié au duo de pilote, Patrese Mansell, qui animait les course, qu'à l'identité de l'écurie (même si c'est vrai qu'à l'heure actuelle j'aime bien Ralf -malgré ses bourdes, et Montoya)...
Mais je n'ai j'amais été antiferrariste (au contraire, j'aimais bien aussi Alesi).
J'ai été assez content quand j'ai vu irvine et Schumacher qualifié 3 et 5 en Australie 1996 (cela voualit dre que la scuderia n'alalit pas disparaître)...

Je crois que si j'étais un pilote de F1, j'aimerais bien piloter pour Ferrari (:oops:), comme tous les pilotes actuels je crois (mais il faut dire que Michael Schumacher ne laisse pas beaucoup de place, même si c'est son droit car il a redressé l'écurie)


Mais c'est tout à fait ton droit de préférer Williams à Ferrari !
Tu sais qu'au début j'étais anti-Ferrariste ? Le premier magazine de bagnoles que j'ai lu dans ma vie, c'était le numéro de septembre de "l'Automobile-Sports Mécaniques" (comme s'appelait alors l'Automobile Magazine), et je l'ai lu 100 fois au moins. Comme j'étais agacé par ce que je ressentais comme le rouleau compresseur des victoires Ferrari à toutes les pages de "Sports Mécaniques" (un encart central conçu comme un vrai magazine séparé), je suis devenu Porschiste (c'était David contre Goliath) et en F1, j'étais fan de BRM parce que mon père avait acheté un Paris-Match avec un encart central -décidément c'était la mode- "Univers Match", dédié à Graham Hill.
Ce n'est qu'en 72 que j'ai fait un examen de conscience et je me suis dit "Mais bon Dieu, je n'ai pas le droit d'aimer une autre marque que Ferrari ! C'est elle qui tient le flambeau, qui refuse de transformer ses voitures en autos publicitaires ridicules, qui est peinte aux couleurs nationales, bref qui refuse de céder à la facilité, à la compromission, qui se réfère à la tradition, qui évoque Nuvolari, les Mille Milles..."

Mais j'ai gardé un faible pour BRM (j'ai vu dernièrement un superbe documentaire sur les BRM à moteur avant !) jusqu'à la fin et jusqu'à aujourd'hui (c'est quand même la seule marque anglaise fabriquant des voitures complètes qui ait porté un pilote jusqu'au titre mondial !)
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Messagede cétérouge le 29 Fév 2004, 01:26

En fait tu es devenu ferrariste après la mort de Clark et la retraite de Graham Hill (et puis aussi l'arrivée du Cosworth comme moteur-standard)...
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Messagede Cortese le 29 Fév 2004, 02:01

cétérouge a écrit:En fait tu es devenu ferrariste après la mort de Clark et la retraite de Graham Hill (et puis aussi l'arrivée du Cosworth comme moteur-standard)...


Non, je ne vois pas de rapprochement. En 72 Graham courait encore, il a gagné Le Mans. Le Cosworth pour moi a juste pris la place laissé vacante par Coventry-Climax (à cause de Jaguar qui avait racheté la marque et l'a retiré de la course, et qui, ironie, équipe aujourd'hui ses F1 avec un Cosworth). C'est sur que le Climax, ça avait plus de gueule que le V8 Ford constitué de deux blocs de banale Cortina, surtout le mythique 16 cylindres à plat 1500.
La mort de Clark m'avait énormément affecté, mais j'étais surtout interessé par les voitures, pas par les pilotes (du moins jusqu'à l'arrivée du "miracle" Schumacher chez les rouges).
En fait, à partir de 1966/67, je trouvais les voitures de plus en plus laides (la Porsche 906, la Chaparral 2F) et depuis mes 15 ans, j'étais devenu fou passionné par les voitures des années 50 (bien avant la mode rétro et il était presque impossible de trouver des photos en ce temps là, il n'y avait pas de magazines spécialisés dans les voitures anciennes) et j'avais dévoré le fabuleux roman de Hans Ruesch (un pilote suisse qui avait remporté le premier GP de Donington avec Richard Seaman) "Le Cercle Infernal", qui racontait la vie à peine romancée de Rudi Caracciola.
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Messagede Silverwitch le 29 Fév 2004, 06:31

cétérouge a écrit:Merci pour cette mise en perspective de ces écrivains dans le contexte du roman d'Europe orientale, vraiment intéressante, mais justement tu pointes quelque chose qui m'a séduit chez Broch: dans le dernier tome des somnanbules, je crois que l'idée "d'histoire en chemise de nuit", qui si j'ai bien compris sert à souligne une forme la trivialité du comportement individuel d'un sujet impliqué dans l'histoire, n'est pas forcément traité sur mode de la dérision et du grotesque, le personnage d'Huguenau sert aussi de support à une réflexion sur le caractère tragique de l'effacement de l'idée de soldarité polittique, mais cette réflexion ne s'appuye pas sur l'idée d'éclatement sémantique puis de confrontation de différentes perception possible de l'histoire.
C'est justement cette tension qui m'avait séduit chez Broch, une dérision du grotesque et du pathétique psychologique qui se retouve absurdement dans la tragédie de la première guerre mondiale, mais qui est menée sans pour autant amener la contestation immédiate du caractère "unitaire" du concept d'histoire tel qu'il est issu de la tradition historique antérieure, et cette position (qui mer appelle le point de vue que défend Hanna Arendt dans la "Crise de la Culture") imprime une forme de tension philosophique au livre que je trouvais très stimulante, mais dont j'ai l'impression qu'elle n'est plus vraiment relayée dans le roman moderne.

Par ailleurs je trouve Kundera étonnément sévère avec les Somnanbules, dont la structure m'apparaît à mon beaucoup moins disparates que ne le suggère Kundera (par exemple le plupart des intrigues parallèles, la mort d'Anna Wendling, le motif du soldat aphasique qui essaye de retrouver la parole et tout ce qui tourne autour de l'hôpital militaire, l'intrigue avec uens alutiste auquel est confronté le narrateur parle, me semblent lié par des thèmes communs, mêlant l'idée d'une forme de contrainte physique qui soustrait les individus au champs de l'histoire à celle de convalescence, et ces situations forment un thème introspectif qui s'opposenettement à celles qui concernent dans le roman Haguenau et Esch, qui eux sont pris dans un activisme politique et un jeu de manipulation psychologie tout à fait univoque et irréfléchi, qui déclenche l'incendie du village...j'ai l'impression que cette opposition dans l'intrigue du roman répond assez finement à la tension philosophique que j'ai cru déceler dans la parti du roman qui essaye de traiter sous le mode de l'essai d'un processus de despéritualisation de la notion de valeur qui s'est produit dans un processus historique qui, paradoxalement, englobait l'histoire dans une fin téléologique bien déterminée et unique ( dans lequel l'homme essayait de se ménager paradoxalement un rapport plus immédiat avec la spiritualité religieuse -je crois qu'il met cela en perspective avec une discussion sur le protestantisme qui 'm'a semblé assez proche des certains textes de Max Weber).
Je ne dis pas cela pour approuver inconditionnelement le propos d'Hermann Broch, mais pour défendre l'iodée d'une cohérence assez forte entre les différentes parties du livre, ce que Kundera semble nier avec un peu de mauvaise foi, ce qui ne me semble pas sans rapport avec une forme de vanité d'écrivain .


Cétérouge,

Qu'est-ce qu'un somnambule? C'est un individu qui ne peut pas s'apercevoir qu'il dort et qu'il erre dans l'irréalité, le vide. Le somnambule c'est l'être qui parcourt les yeux grand fermés un monde iréel. Il dort et se meut dans l'obscurité du néant, du sommeil.

Le somnambule pour Broch, c'est un irresponsable (comme le titre d'une de ses oeuvres "Les Irresponsables"). C'est une aliénation de l'individu qui a perdu un système de valeurs et le remplace par des simulacres, des idoles psychologiques, idéologiques ou sentimentales fabriquées par l'opinion commune (d'où la définition du kitsch de Broch). En réalité, le somnambulisme pour Broch est une catégorie existentielle (et celle d'une époque), autrement dit cet auto-éblouissement par lequel les hommes se dissimulent à eux-memes leur propre vide, et de bonne foi en plus. L'écrivain constate cet aveuglement d'une civilisation et d'une époque, la sienne. Cela entraîne selon lui une conséquence tragique: la perte des valeurs et de l'ordre du monde. Cela produit une corruption de la conscience, étourdie par l'habitude du mensonge, jusqu'à devenir incapable de distinguer le bien du mal, jusqu'à se convaincre qu'elle est dans le juste parce qu'elle ne veut pas regarder la réalité, la difficulté de choisir, la nécessité de juger et d'être jugé.

La pire culpabilité pour Broch, c'est le crime commis de bonne foi et son accomplissement en toute ignorance. Et cette ignorance (titre du dernier roman de Kundera, tiens) ne concerne pas seulement le domaine moral, mais le rapport avec la réalité toute entière, l'existence et l'Histoire. On pourrait dire ça ainsi: plus la tension entre l'existence et l'Histoire devient insupportable, plus les hommes qui craignent de ne pas la supporter s'en défendent en essayant de ne plus la voir clairement, en vivant comme des somnambules.

Ce qui m'éloigne un peu de Broch aujourd'hui, c'est la rigoureuse vision morale qu'il impose à l'univers qu'il décrit. Son oeuvre est habitée par une religiosité diffuse et profonde (que tu décris), que je retrouve d'ailleurs chez d'autres écrivains autrichiens, comme Joseph Roth. Cet aspect sacré me gêne, de même qu'il me semble que Broch subit une tension entre l'ironie (devant le chaos du monde et son propre vertige devant ce désordre) et la nostalgie (de l'ordre ancien) qui l'incline plus vers la nostalgie. Or je pense que sa nostalgie d'un ordre disparu est-elle même guettée par le kitsch. Enfin j'ajoute à la suite de Kundera que je trouve l'aspect polyhistorique incomplète. Je m'explique: Broch, avec une intelligence et une rigueur parfois stupéfiante développe des thèmes qui sont développés devant un vaste arrière-plan. Ce qui veut dire: Broch utilise de tout ce par quoi les sciences peuvent éclairer tel ou tel thème; comme si par cette vulgarisation du savoir, il voulait offrir un fondement didactique solide (quand chez Kundera ou Musil, tout devient thème).

Il est possible que je sois dans le brouillard. Pendant quelques années, je n'aimais pas du tout Broch, ni tous les romanciers autrichiens (à l'exception de Thomas Bernhard) avant tout parce que j'étais farouchement anti-autrichienne, parce que citoyenne hongroise. Je m'imposais une discipline nationale, et m'identifiais confusément à mon histoire nationale. Un de nos concitoyens célèbre avait écrit un jour quelque chose comme: "Dieu peut me faire souffrir, il peut m'envoyer en exil. Mais il y a une chose que Dieu ne peut pas faire. Il ne peut pas faire de moi un sujet autrichien". L'ordre de Broch m'évoquait (et c'est parfois encore le cas) une oppression. Le même joug qui avait fait de Budapest une réplique de Vienne. J'ai eu le même rejet viscéral pour toute la littérature russe, ce pays aliénant qui écrasait notre nation magyare. Je méprisais Dostoievski pour son sentimentalisme russe, etc...C'était une véritable aversion non seulement pour le communisme et les vestiges de la domination étrangère, mais également avec l'alphabet cyrillique, les vestiges d'orthodoxie russe et les effluves de vodka. En tant que hongroise (à demi) je sentais que je n'avais rien de commun avec les russes; tout ce qui se rapportait à eux nous était totalement étranger et incompréhensible. Je me plongeais avec délices dans la poésie hongroise dont la concision et la clarté me donnaient confiance. Il faut bien comprendre ce qui peut séparer une langue d'une autre. Le hongrois est une langue d'une concision quasi unique. Il n'y a pas par exemple de verbes auxiliaires, nous conjuguons les verbes comme en latin, au moyen d'altérations et d'accrétions, en outre, les pronoms d'objet adhèrent au verbe au lieu de le suivre comme des mots séparés, etc...Cette langue a un ordre bien particulier qui répond non à un ordre grammatical mais dramatique. Nous pouvons choisir d'accentuer telle ou telle partie d'une phrase, ménageant ainsi surprise pour offrir une dimension sémantique supplémentaire.

Et puis j'ai vécu à Brno (la ville de naissance de Kundera) au moment de ma rencontre avec son oeuvre. Je me sentais alors doublement apatride et je n'avais pas de chez-moi. Brusquement, comme un invité surprise, les romans de cet homme m'offraient un foyer et répondaient enfin à une question existentielle aussi naïve qu'essentielle: "Où puis-je me sentir chez moi?". Pour des raisons géographiques et historiques, tchèques et hongrois s'entendent bien. Tout cela a sans doute compté pour une large part dans mon intérêt pour ce romancier plus que pour d'autres. Un sentiment de complicité renforcé par une histoire commune (notre adolescence à Brno, nos pères également musiciens dans la même ville). Ce que tu dis sur la vanité d'écrivain de Kundera n'est sans doute pas faux (même si cette vanité ne s'applique pas je crois à son jugement sur l'achèvement formel des Somnambules). Il faut du temps pour retirer ses à priori sur la littérature (ou l'art en général), vêtements inutiles et pesants. Trop souvent nous plaquons des attentes ou des suppositions idéologiques ou psychologiques, comme je le faisais pour la littérature autrichienne ou russe. Broch m'a appris cela: en tant que lectrice, je me défais de mon fardeau de préjugés, la littérature me contraint à sortir du brouillard pour découvrir un autre monde (qu'il soit de signes ou d'images) au sein duquel je redécouvre comme avec Kundera (et tous les autres) un chez-moi.

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Messagede Nelson le 29 Fév 2004, 13:05

Hum...bon, c'est un topic cinéma. Je vais donc essayer de recentrer les débats.

Bon, alors Jeudi dernier j'avais prévu d'aller au cinéma car j'avais un gros trou dans mon emploi du temps entre un exam' et le train que je comptais prendre.

Donc, la veille, je demande conseil à Silverwitch sur les films actuellement à l'affiche (c'est quand meme notre "Madame Cinéma" ici). Et elle me dit: Moais..bof, j'sais pô (hum...c'est notre "Madame Cinéma" hein...)

Bon, suite à des conseils aussi précis et exhaustifs, je n'avais que l'embarras du choix. Je me décide donc à aller voir finalement Lost in Translation. Et en arrivant devant le cinéma, je vois qu'il a été retiré de l'affiche. Et je me rends compte qu'aucun autre film me branchouille vraiment.

Donc finalement, je ne suis pas allé au cinéma.


Voilà voilà, si vous aussi, vous voulez faire partager vos récentes expériences cinématographiques, n'hesitez pas, ce topic est le votre.
Nelson
 
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Messagede Yo le 01 Mar 2004, 09:23

Academy Awards, USA: 2004


Best Motion Picture of the Year
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Barrie M. Osborne, Peter Jackson, Frances Walsh

Best Performance by an Actor in a Leading Role
Winner: Sean Penn for Mystic River (2003)

Best Performance by an Actress in a Leading Role
Winner: Charlize Theron for Monster (2003)

Best Performance by an Actor in a Supporting Role
Winner: Tim Robbins for Mystic River (2003)

Best Performance by an Actress in a Supporting Role
Winner: Renée Zellweger for Cold Mountain (2003)

Best Achievement in Directing
Winner: Peter Jackson for Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003)

Best Writing, Screenplay Written Directly for the Screen
Winner: Lost in Translation (2003) - Sofia Coppola

Best Writing, Screenplay Based on Material Previously Produced or Published
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Philippa Boyens, Peter Jackson, Frances Walsh

Best Achievement in Cinematography
Winner: Master and Commander: The Far Side of the World (2003) - Russell Boyd

Best Achievement in Editing
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Jamie Selkirk

Best Achievement in Art Direction
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Grant Major, Dan Hennah, Alan Lee

Best Achievement in Costume Design
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Ngila Dickson

Best Achievement in Makeup
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Richard Taylor, Peter King

Best Achievement in Music Written for Motion Pictures, Original Score
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Howard Shore

Best Achievement in Music Written for Motion Pictures, Original Song
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Frances Walsh, Howard Shore, Annie Lennox ("Into the West")

Best Achievement in Sound
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Christopher Boyes, Michael Semanick, Michael Hedges, Hammond Peek

Best Achievement in Sound Editing
Winner: Master and Commander: The Far Side of the World (2003) - Richard King

Best Achievement in Visual Effects
Winner: Lord of the Rings: The Return of the King, The (2003) - Jim Rygiel, Joe Letteri, Randall William Cook, Alex Funke

Best Animated Feature Film of the Year
Winner: Finding Nemo (2003) - Andrew Stanton

Best Foreign Language Film of the Year
Winner: Invasions barbares, Les (2003) (Canada)

Best Documentary, Features
Winner: Fog of War: Eleven Lessons from the Life of Robert S. McNamara, The (2003) - Errol Morris, Michael Williams

Best Documentary, Short Subjects
Winner: Chernobyl Heart (2003) - Maryann DeLeo

Best Short Film, Animated
Winner: Harvie Krumpet (2003) - Adam Elliot

Best Short Film, Live Action
Winner: Two Soldiers (2003) - Aaron Schneider, Andrew J. Sacks
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Messagede Yo le 01 Mar 2004, 09:39

Nelson a écrit:Hum...bon, c'est un topic cinéma. Je vais donc essayer de recentrer les débats.

Bon, alors Jeudi dernier j'avais prévu d'aller au cinéma car j'avais un gros trou dans mon emploi du temps entre un exam' et le train que je comptais prendre.

Donc, la veille, je demande conseil à Silverwitch sur les films actuellement à l'affiche (c'est quand meme notre "Madame Cinéma" ici). Et elle me dit: Moais..bof, j'sais pô (hum...c'est notre "Madame Cinéma" hein...)

Bon, suite à des conseils aussi précis et exhaustifs, je n'avais que l'embarras du choix. Je me décide donc à aller voir finalement Lost in Translation. Et en arrivant devant le cinéma, je vois qu'il a été retiré de l'affiche. Et je me rends compte qu'aucun autre film me branchouille vraiment.

Donc finalement, je ne suis pas allé au cinéma.


Voilà voilà, si vous aussi, vous voulez faire partager vos récentes expériences cinématographiques, n'hesitez pas, ce topic est le votre.


Il y a quelques temps j'avais voulu aller voir Intolérable cruauté, au moment de sa sortie. Un vendredi je regarde le journal, il passe dans mon ciné. Je prévois donc d'y aller le samedi. Mais comme un âne je n'avais pas fait attention que le vendredi c'était une avant-première. Grosse question méta-physique le samedi soir : doit-on partir ou se rabattre sur un autre film. On prend la seconde. Il n'y avait pas gros choix, mais comme on avait lu de pas trop mauvaises critiques de Souviens-toi de moi ( une comédie de moeurs italienne ) on se rabat sur celui-là. Misère de misère, quel ennui :( ! Je me suis rarement autant fait chier au ciné. Mais comme la salle était pleine et qu'on était en plein milieu de rangée on a fait preuve de civisme, on est resté jusqu'au bout. Mais ca nous a couté.... J'ai regretté de ne pas avoir choisi Porcinet à la place....
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Messagede Solal le 01 Mar 2004, 12:34

ca en fait des oscars pour ROTK :eek:
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Messagede Yo le 01 Mar 2004, 12:35

SoLaL a écrit:ca en fait des oscars pour ROTK :eek:


11 sur 11 nominations...
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Messagede Solal le 01 Mar 2004, 12:37

Yo a écrit:
SoLaL a écrit:ca en fait des oscars pour ROTK :eek:


11 sur 11 nominations...


:eek: :eek: :eek:
C'est un record non ?
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Messagede Nelson le 01 Mar 2004, 12:41

SoLaL a écrit:
Yo a écrit:
SoLaL a écrit:ca en fait des oscars pour ROTK :eek:


11 sur 11 nominations...


:eek: :eek: :eek:
C'est un record non ?


En nombre absolu d'Oscars, il y a Titanic et Ben Hur qui avaient bien cartonné...Mais j'ai pas les chiffres en tete.
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Messagede Yo le 01 Mar 2004, 12:45

Ben-hur : 11 sur 12
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Messagede Nelson le 01 Mar 2004, 12:47

Bon, à part ça, aucun nibard n'a dépassé...mais quelques p'tites vannes quand meme.



HOLLYWOOD (AFP) - La soirée des Oscars a été l'occasion dimanche soir de plusieurs piques politiques visant le président républicain George W. Bush ou la guerre en Irak, lors d'une cérémonie par ailleurs sans surprise qui a couronné tous les favoris.
Le comique Billy Crystal a ironisé sur sa première présentation des Oscars, il y a 13 ans, soulignant que la situation dans le pays était alors radicalement différente: "Le président s'appelait Bush (père, NDLR), l'économie allait mal et on venait juste de terminer une guerre avec l'Irak".


Il a également égratigné l'actuel président George W. Bush, récemment attaqué sur ses états de service pendant la guerre du Vietnam. Habitué de ces cérémonies, il a expliqué: "Ils me laissent venir et repartir ici comme je l'entends. C'est un peu comme dans la Garde nationale du Texas", le président ayant été obligé de publier des preuves de sa présence dans ce corps de réservistes au début des années 1970.

Le réalisateur du documentaire "The Fog of War", Errol Morris, a comparé de son côté la guerre du Vietnam à l'actuelle présence américaine en Irak.

Son film étant centré sur Robert McNamara, secrétaire à la Défense pendant la guerre du Vietnam, il a souligné qu'à cette époque, "nous étions tombés au fond d'un trou". Visiblement ému, il a ajouté avoir exactement le même sentiment aujourd'hui.

L'Oscar du meilleur acteur, Sean Penn, pour "Mystic River", a relativisé l'importance de son prix en marmonnant : "Nous savons tous, en tant qu'acteurs -- aussi sûr qu'il n'existe pas d'armes de destruction massive -- que la notion de +meilleur+ n'existe pas dans cette profession".

Son camarade, l'acteur engagé Tim Robbins, Oscar du meilleur second rôle, s'est contenté de lancer un appel aux victimes d'agressions sexuelles, comme son personnage tourmenté dans "Mystic River" de Clint Eastwood, leur assurant qu'il n'y "a pas de honte ni de faiblesse à demander de l'aide ou un soutien psychologique".

Il a expliqué en coulisses avoir pensé à cet appel à la dernière minute, ajoutant: "Tellement de choses négatives nous sont arrivées à la suite de notre opposition à la guerre" en Irak, en parlant du couple qu'il forme avec l'actrice Susan Sarandon. "Je me suis dit que cet Oscar célébrait l'art, et non des questions qui divisent".

Interrogé sur son appréhension de voir le président républicain sortant réélu, il a incité les Américains à s'inscrire sur les listes électorales et à se mobiliser.

Billy Crystal, dans son sketch d'introduction, s'était également amusé à coupler des célébrités avec des noms de films, associant notamment le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld à "Confessions d'un homme dangereux" de George Clooney.

Au gouverneur de Californie, l'acteur Arnold Schwarzenegger d'origine autrichienne, il a associé "Lost in Translation" (littéralement : perdu dans la traduction) de Sofia Coppola.

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Messagede Nelson le 01 Mar 2004, 17:03

Yo a écrit:
Best Performance by an Actress in a Leading Role
Winner: Charlize Theron for Monster (2003)



Pffff...Vendue...
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Messagede Yo le 01 Mar 2004, 17:11

Nelson a écrit:
Yo a écrit:
Best Performance by an Actress in a Leading Role
Winner: Charlize Theron for Monster (2003)



Pffff...Vendue...


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" L'ai je bien descendu ?"


:oops:
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Messagede Nelson le 02 Mar 2004, 16:25

Jennifer Lopez et Ben Affleck récompensés aux Framboises d'or


A défaut de briller aux Oscars, c'est à la cérémonie des "navets d'or" donnée en parallèle que l'ancien couple a triomphé.

Gigli, le film qui a vu la rencontre de Jennifer Lopez et Ben Affleck, n'a reçu pas moins de six navets d'or dont celui du pire film, du pire acteur, de la pire actrice et du pire couple à l'écran. C'est le plus grand nombre de récompenses obtenues pour un même film depuis la création des "framboises d'or" en 1980. A noter que Ben Affleck était également en compétition pour les films Daredevil et Paycheck.

En ce qui concerne les rôles secondaires, Sylvester Stallone a reçu un prix pour Mission 3D Spy Kids 3 et Demi Moore s'est fait remarquer dans Charlie's Angels : les anges se déchaînent.
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Messagede Yo le 02 Mar 2004, 16:44

Ce n'est pas une grosse surprise. Les favoris ont gagné là aussi. :D
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Messagede B.Verkiler le 02 Mar 2004, 21:51

J'ai vu "les invasions barbares" samedi, tabernacle, et je me demande si cela a influé.

Et merci pour ce débat sur Kundera.
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Messagede Yo le 04 Mar 2004, 14:29

Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:
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Messagede B.Verkiler le 04 Mar 2004, 14:40

silverwitch a écrit:
Si tu penses à Kafka qui tourne le dos à l'Histoire le jour même de la déclaration de la Première guerre mondiale en notant dans son Journal "après-midi piscine",


Ah, c'était de lui!
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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 14:47

Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:


Subtilité et invention poétique au programme du palmarès?

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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 14:48

b.verkiler a écrit:
silverwitch a écrit:
Si tu penses à Kafka qui tourne le dos à l'Histoire le jour même de la déclaration de la Première guerre mondiale en notant dans son Journal "après-midi piscine",


Ah, c'était de lui!


Oui.

J'ai des amis qui ont cru longtemps que c'était une blague de Laurent Baffie...

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Messagede Yo le 04 Mar 2004, 14:49

silverwitch a écrit:
Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:


Subtilité et invention poétique au programme du palmarès?

Silverwitch


J'en doute fort...
Et il y a toute une partie des critiques de ciné et des rock-critics * qui n'ont pas fini de se toucher d'ici là... :roll:


EDIT : * par exemple Rock'n'folk ne jure que par lui....
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Messagede B.Verkiler le 04 Mar 2004, 14:52

silverwitch a écrit:
b.verkiler a écrit:
silverwitch a écrit:
Si tu penses à Kafka qui tourne le dos à l'Histoire le jour même de la déclaration de la Première guerre mondiale en notant dans son Journal "après-midi piscine",


Ah, c'était de lui!


Oui.

J'ai des amis qui ont cru longtemps que c'était une blague de Laurent Baffie...

Silverwitch


Pas moi!
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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 14:59

Yo a écrit:
J'en doute fort...
Et il y a toute une partie des critiques de ciné et des rock-critics * qui n'ont pas fini de se toucher d'ici là... :roll:


EDIT : * par exemple Rock'n'folk ne jure que par lui....


Yo,

Je plaisantais. Bon c'est un épiphénomène et je crois qu'il se tasse bien...En tout cas aux USA, son aura auprès d'une partie de la critique est bien retombée...

Et puis c'est Cannes. Ce n'est plus grand chose de sérieux (sauf accident).

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Messagede oz.1 le 04 Mar 2004, 15:00

Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:



Besson en 2005 ? :D
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Messagede Yo le 04 Mar 2004, 15:02

oz.1 a écrit:
Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:



Besson en 2005 ? :D


Tant qu'à faire... :D
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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 15:02

oz.1 a écrit:
Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:



Besson en 2005 ? :D


Et Jan Kounen en 2010 qui remplacera au dernier moment James Cameron...Mais en fait le problème ce n'est pas que le président, tout dépend quels sont les films retenus pour la compétition et par qui ils sont soutenus. Tous les ans il y a quand même un grand marchandage pour la sélection.

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Messagede B.Verkiler le 04 Mar 2004, 15:04

Qui décide de qui sera le président et les membres du Jury?
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Messagede Yo le 04 Mar 2004, 15:04

silverwitch a écrit:
Yo a écrit:
J'en doute fort...
Et il y a toute une partie des critiques de ciné et des rock-critics * qui n'ont pas fini de se toucher d'ici là... :roll:


EDIT : * par exemple Rock'n'folk ne jure que par lui....


Yo,

Je plaisantais.


Je l'avais bien compris comme ca. :wink:

Bon c'est un épiphénomène et je crois qu'il se tasse bien...En tout cas aux USA, son aura auprès d'une partie de la critique est bien retombée...


Il ne faut donc pas désespérer... :D

Et puis c'est Cannes. Ce n'est plus grand chose de sérieux (sauf accident).

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Oui c'est vrai.
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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 15:08

b.verkiler a écrit:Qui décide de qui sera le président et les membres du Jury?


La direction du festival, via son délégué général...

Sinon c'est le dernier film de Pedro Almodovar "La Mauvaise Education" qui fera l'ouverture du prochain festival et il paraît que cette année le palmarès sera annnoncé le samedi, la veille de la clôture et que la dernière journée présentera les films primés (en terminant par la palme d'or).

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Messagede Yo le 04 Mar 2004, 15:10

silverwitch a écrit:
oz.1 a écrit:
Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:



Besson en 2005 ? :D


Et Jan Kounen en 2010 qui remplacera au dernier moment James Cameron...Mais en fait le problème ce n'est pas que le président, tout dépend quels sont les films retenus pour la compétition et par qui ils sont soutenus. Tous les ans il y a quand même un grand marchandage pour la sélection.

Silverwitch


Christophe Gans ne serait pas contre en 2006 si ca peut dépanner.
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Messagede B.Verkiler le 04 Mar 2004, 15:11

silverwitch a écrit:
b.verkiler a écrit:Qui décide de qui sera le président et les membres du Jury?


La direction du festival, via son délégué général...



Et c'est qui ceux là, des élus locaux proches du maire ou des gens du cinéma "indépendants"?
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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 15:14

b.verkiler a écrit:Et c'est qui ceux là, des élus locaux proches du maire ou des gens du cinéma "indépendants"?


Bv,

C'est un festival, donc indépendant. L'ancien grand patron du festival était et est toujours en partie Gilles Jacob et le grand manitou des sélections est désormais Thierry Frémaux (je ne suis plus certaine du nom exact de ce sympathique monsieur) qui était auparavant à l'Institut Lumière à Lyon. À côté de cela une directrice administrative s'occupe de la direction effective du Festival.

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Messagede Nelson le 04 Mar 2004, 15:14

oz.1 a écrit:
Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:



Besson en 2005 ? :D


Euh, sauf erreur de ma part, Besson a présidé le jury il y a 3 ou 4 ans déjà.
Nelson
 
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Messagede Silverwitch le 04 Mar 2004, 15:15

Nelson a écrit:
oz.1 a écrit:
Yo a écrit:Tarantino sera le président du jury du festival de Cannes 2004. :roll:



Besson en 2005 ? :D


Euh, sauf erreur de ma part, Besson a présidé le jury il y a 3 ou 4 ans déjà.


Oui en 2000 je crois...L'année de la Palme à Dancer in the Dark, le mélo infâme de Lars Von Trier.

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