Marlaga a écrit:Hugues a écrit:J'ai hâte de comparer le tout prochain deux poids deux mesures entre Carlos ("c'est normal, il a eu raison") et Roman ("c'est pas normal, c'est un lâche*") en tout cas.
Hugues
*: "lâche "qui a payé sa peine à la justice pourtant
Ghosn n'a violé personne. C'est l'essentiel de la réponse.
Polanski non plus. Faut-il te le rappeler. C'est une atteinte sexuelle sur mineure, ne t'en déplaise, il n'y a eu aucune contrainte.
(L'aurait-il fait d'ailleurs que ce serait toujours comparable... (voir le reste de ma réponse), car on se demande au nom de quoi on ne peut comparer deux injustices.)
Tout comme - entre parenthèse - est fausse la légende selon laquelle il l'aurait contrainte à prendre des stupéfiants... Des médicaments (car ils seront en vente et libre accès jusqu'en 1985) sont trouvés dans la maison, c'est elle qui lui dit ce que c'est (elle en avait déjà vu explique-t-elle)... il veut essayer, il en avale un morceau... elle n'en veut pas.. et puis finalement si elle le prend...
Bref il y a deux personnes en état second, et c'est l'adulte qu'on rend responsable de ce qui a pu survenir dans cet état second, où personne n'a exercé de force sur personne, ça n'est rien d'autre cette affaire.
Et on peut même penser qu'une grande partie des faits reprochés ont été purement inventés par les dirigeants de Nissan pour le faire tomber, avec l'aide de la justice japonaise. Il s'agit d'une affaire politico-économique, pas d'une affaire de moeurs. C'est donc incomparable.
C'est exactement la même chose. Ghosn ne pouvait être jugé comme un autre, parce qu'il était célèbre, il fallait faire un exemple.
Polanski ne pouvait être jugé comme un autre, parce qu'il était célèbre, il fallait faire un exemple.
On dira sans doute "il n'allait pas petre jugé comme un autre, il allait être jugé comme un Ghosn"... Eh bien c'est la même chose que l'on dit depuis des anénes pour Polanski, il n'a jamais été jugé comme un autre, il a toujours été jugé comme un Polanski (et pas au sens de "il est puissant, faisons lui une faveur" ... non "il est connu, faisons de lui un exemple"... il est connu, salissons le dans la presse - etc... )
Ce sont les mêmes raisons qui mènent aux même décisions des deux justiciables (enfin l'un des deux ne l'était théoriquement plus... justiciable).
La différence est que Roman Polanski a purgé sa peine et que c'est là l'injustice qu'il fuit, c'est qu'on voulait lui imposer une seconde peine, après la première.
Non bis in idemPrincipe de justice au moins aussi vieux que les Romains, que la cour de Los Angeles n'a pas été foutue de respecter, ce qu'ont jugé trois cours supérieures - d'une hauteur équivalente à la Cour de Cassation (elles jugent la procédure), en trois procès d'extradition différent. Pour le moment il ny' a pas eu une seule décision favorable à la procédure américaine.
Et leçon de David à Goliath, les 3 justices ont trois fois écrit ces mots latins dans leur décisions d'extradition.
Hugues