Shoemaker a écrit:Je ne suis pas un "spécialiste" de l'affaire Kenedy. Par contre, j'ai cru comprendre une chose : il y a plein de théories, mais aucune n'est "supérieures" aux autres. Je ne connais pas la théorie que préfère Guigue, ni d'ailleurs la tienne (en vrac : CIA, Johnson, Cuba, Mafia, Israel, Loup solitaire, URSS, etc etc.). En UN mot, quelle est celle de Guigue, et quelle est la tienne ? Juste par curiosité, puisque encore une fois, aucune n'a été actée comme étant LA vérité.
Guigue rigole à la simple idée qu'on puisse dire qu'Oswald était le tueur. Comme si c'était une évidence qu'il y avait eu un énorme complot.
De mon côté, depuis l'apparition de théories nouvelles ciblant en vrac la FED et Israel, j'ai lu le livre "Qui n'a pas tué John Kennedy".
Depuis, je penche pour la version officielle. Oswald est le tueur. Il a agit seul. Mais c'était tellement énorme que même Hoover n'y a pas cru et a sincèrement cherché qui avait fait le coup ou l'avait manipulé.
Je crois que la commission Warren, malgré tous ses défauts, a établi une grande part de ce qui s'est passé.
En réalité, personne n'a lu le rapport Warren. Ou n'a lu que les extraits qui pouvaient laisser planer un doute.
Je me souviens d'un warreniste modéré qui m'avait dit : je croyais au complot. Mais en étudiant toutes ces pistes avec LE MEME jugement critique qu'envers le rapport Warren, j'en suis arrivé à la conclusion que c'était de loin la moins mauvaise possibilité. Faute de mieux.
Sur ce Cortese m'a dit que le meilleur des complots ne laisse pas de trace. Car nous n'avons aucune preuve d'une manipulation d'Oswald. Par contre, le dossier est accablant pour lui ! Il était là, il a été vu, le flingue était à lui, il est rentré chez sa femme la veille et est revenu le matin avec un paquet... une tringle à rideau pour chez sa logeuse de Dallas... Il a laissé son alliance et son argent chez Marina le matin même ! Il était excellent tireur. Et le tir n'était pas si difficile. C'est juste qu'ils se sont plantés sur le séquençage des tirs et la position des corps.
Oswald venait de lire le livre de Juan José Arevalo sur la politique impérialiste des USA en Amérique latine. Il a vu le cortège 2 jours avant dans le journal. C'était un mec à la dérive professionnellement, séparé d'avec Marina, déçu par l'URSS mais pas par le marxisme. Peut-être s'est-il dit qu'il fallait frapper ce monstre capitaliste en tuant son chef. Que Castro l’accueillerait sans problème. Il avait bien lu des livres sur l'anarchisme et la propagande par le fait, qui avait mené à l'assassinat de nombreux présidents, tsar ou roi.
Comme je l'ai déjà dit, le hasard existe. Et le "à qui profite le crime" ne résout par 100% des affaires.
Hier soir, j'ai changé mon trajet pour rentrer chez moi. En m'arrêtant dans une pharmacie, ça m'a fait passer par une rue où il y a un vendeur de BD célèbre au Mans "Bulles". Du coup je me suis dit : tiens, mais ça fait des plombes que j'attends la sortie du nouveau Sara Lone, il doit être édité maintenant.
Je rentre, je demande. Et là je découvre que le scénariste est là ! Le vendeur a cru que je me foutais de lui mais il a vu à mon visage que ce n'était pas le cas. Erik Arnoux faisait des dédicaces car il est dessinateur aussi ! Le truc improbable. 10 minutes avant, cette BD m'était sortie de la tête depuis un an.
Et cette BD est en rapport avec Dallas et JFK... le gars est allé sur place, il s'est passionné pour l'affaire. Du coup j'ai discuté avec lui mais en le laissant parler car il défend la piste Johnson. Sa femme, qui était là, semblait amuser car en fait, j'en savais plus que lui. Mais c'était un moment sympa. Un hasard de dingue ! Combien y avait-il de chance que...
Donc je conclus avec Frank Lepage : il y a deux erreurs à ne pas faire avec les complots : en voir partout, en voir nulle part ! Pareil pour le hasard...
De toute façon, comme tout le monde voulait la peau de Kennedy, si c'est un coup des exilés cubains par exemple, ça veut dire que Johnson, la CIA, la mafia, le FBI et les militaires sont innocents ! Alors qu'ils font des coupables idéaux... Mais qui était à Dallas ce jour là ? Encore une fois, on est hyper critique avec le rapport Warren mais pas aussi critique avec toutes les autres théories. C'est curieux. Tout à coup le bel esprit critique se fait plus accommodant avec des montagnes de "si" au conditionnel. Or encore une fois, l'enquête est accablante pour Oswald.