Modérateurs: Garion, Silverwitch
denim a écrit:ce soir sur France5...
enfin du cinéma...du vrai...du beau...du bon...de l'excellent...du grandiose...
la belle époque du cinéma français.
avec de vrais acteurs...pas les lopettes d'aujourd'hui.
bon...j'espère qu'ils n'ont pas mis la version colonisée.
ah non c'est bon...noir et blanc.
Rainier a écrit:"Ce soir ou jamais", l’émission de Taddei a été supprimée ...
C'était la dernière émission de débats que je regardais.
denim a écrit:comme dirait ma jument...
Hugues a écrit:Fin de "Ce soir (ou jamais!)"
Et pourtant Vincent Meslet qui dirige France 2 maintenant est plutôt quelqu'un de confiance, il faut voir ce qu'il a réussi avec Arte ces dernières années.. Donc espérons seulement qu'une émission aussi intéressante lui succède...
Hugues
Hugues a écrit:Hugues a écrit:Donc espérons seulement qu'une émission aussi intéressante lui succède...
L'émission qui va succéder sera produite apparemment par la production de Yann Barthès.
On peut craindre le pire.
Hugues (c'est plus là qu'on entendra la pensée minoritaire donc ... les économistes hétérodoxes ou des politologues ou géopolitologues non asservis à l'impérialisme américain..)
Hugues a écrit:Ah une fois sur quatre (donc mensuellement) cette émission sera remplacé par une sorte de "Ce soir (ou jamais!)" nommé "Hier, aujourd'hui, demain" présentée par Taddéï
Tout n'est pas perdu donc ..
Hugues
denim a écrit:la chaine a décidé de remplacer son émission de deuxième partie de soirée "ce soir ou jamais", par le talk-show que prépare depuis plusieurs semaines Alessandra Sublet.
ça va être super...
Hugues a écrit:Hugues a écrit:Un accident est si vite arrivé...
Aussi d'ici la fin du mois, comme le monde est plus sauvage, moi je vous conseille de prendre une assurance-vie avec bonus double en cas de mort accidentelle...
Hugues (je vous fais prendre des risques, dire que j'aurais dû vous prévenir il y a déjà quelques semaines)
Au début du mois prochain, on essaiera de monter une pièce inspirée de Leopold von Sacher-Masoch et de jouer d'un instrument imaginaire sans trop faire de bruit...
Mais hélas, il faudra aussi faire des trucs répugnants, comme chercher des bouquins dans des feux ridicules ou cuisiner un avocat.
Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment tropspoilédivulgâché là ! en même temps pour les feux aussi..)
Hugues
Cortese, à l'occasion des 70 ans, voilà 2 ans, a écrit:Je n'ai pas vu "Assurance sur la mort", bien que je sois un vrai fan des classiques en N&B mais je dois dire que ça m'embête de savoir que Fred McMurray joue le premier rôle. Pendant des années (60) je ne l'ai vu que dans le rôle de l'hurluberlu de père dans la série "Mes trois fils". Hmpf !
bravonadir a écrit:son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...
J'avais moyen de me le faire en VO ? Ah bah flûte alors.Hugues a écrit:bravonadir a écrit:son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...
Dans l'horrible VF oui.
Mais la VO est plutôt admirable côté son (sans compter l'interprétation) non ?
Hugues
bravonadir a écrit:J'avais moyen de me le faire en VO ? Ah bah flûte alors.Hugues a écrit:bravonadir a écrit:son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...
Dans l'horrible VF oui.
Mais la VO est plutôt admirable côté son (sans compter l'interprétation) non ?
Hugues
Le film est à voir en version originale bien entendu. Quelques un des extraits sont ici, malheureusement en version française et vous constaterez sa médiocrité.
Hugues a écrit:Hugues a écrit:Un accident est si vite arrivé...
Aussi d'ici la fin du mois, comme le monde est plus sauvage, moi je vous conseille de prendre une assurance-vie avec bonus double en cas de mort accidentelle...
Hugues (je vous fais prendre des risques, dire que j'aurais dû vous prévenir il y a déjà quelques semaines)
Au début du mois prochain, on essaiera de monter une pièce inspirée de Leopold von Sacher-Masoch et de jouer d'un instrument imaginaire sans trop faire de bruit...
Mais hélas, il faudra aussi faire des trucs répugnants, comme chercher des bouquins dans des feux ridicules ou cuisiner un avocat.
Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment tropspoilédivulgâché là ! en même temps pour les feux aussi..)
Hugues
Au début du mois prochain, on essaiera de monter une pièce inspirée de Leopold von Sacher-Masoch
et de jouer d'un instrument imaginaire sans trop faire de bruit...
Mais hélas, il faudra aussi faire des trucs répugnants
des trucs répugnants comme chercher des bouquins dans des feux ridicules ou cuisiner un avocat
Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment tropspoilédivulgâché là ! en même temps pour les feux aussi..)
Palme d'Or au Festival de Cannes 2002
7 Césars en 2003 dont ceux du meilleur film et meilleur réalisateur (sur encore plus de nominations)
Meilleur film européen aux Prix de l'académie espagnole du film (Les Goyas) 2003 :
3 Oscars dont Oscar du meilleur réalisateur (parmi bien d'autres nominations)
Meilleur film et Meilleur réalisateur aux Prix de l'Académie Britannique du film et de la télévision.
Hugues a écrit:Synopsis:
Durant la Seconde Guerre mondiale, Wladyslaw Szpilman, un célèbre pianiste juif polonais, échappe à la déportation mais se retrouve parqué dans le ghetto de Varsovie dont il partage les souffrances, les humiliations et les luttes héroïques. Il parvient à s'en échapper et se réfugie dans les ruines de la capitale.
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Comme dans La Métamorphose de Franz Kafka, l'habit fait le moine. Władysław Szpilman a un nouvel habit, une étoile, qui lui retire sa seule identité humaine, celle qui était son seul vêtement, celle de pianiste. (C'est d'ailleurs bien sa seule identité possible : il n'est pas héros, il est pianiste ; les héros véritables dont ils croisera le chemin refusent son concours: il est pianiste.)
Dès lors sans cet habit humain, ça n'est plus un homme ça n'est même pas sa judaïté qui est le moteur de son rejet, mais bien le fait que la seule identité que la société lui accorde, avec laquelle elle le regarde, est d'être inhumain, le rejeté, le Juif. C'est l'identité de rejeté qui provoque le rejet. Et le cri: "Un juif!"
Sans autre identité que celle de son habit, par l'entremise d'un seul vêtement (enfilé simplement "parce que j'avais froid"), il peut même devenir un allemand, qui avec l'intelligente ironie de Polanski suscitera finalement le même cri: "Un allemand!"
Bande annonce européenne ( française):
Bande annonce américaine (qui énonce bien mieux les enjeux, sans doute):
(Le piano, muet et inaccessible)
Arte a écrit:Dans cette histoire d'une schizophrène homicide, selon Polanski, "les meurtres ne constituent pas une histoire, ils découlent du comportement de la fille. L'action du film, c'est le cours implacable de sa folie, quelque chose qui n'a ni commencement ni fin. Tout ce que montre le film est une coupe taillée arbitrairement au milieu de cela". Une coupe d'ailleurs évidemment manifestée à l'écran par cette étrange fissure en forme de sexe féminin que Carole, fascinée, ne cesse d'observer. Le film baigne dans une atmosphère angoissante, renforcée par un noir et blanc aiguisé à l'extrême. La folie palpable de Carole, superbement incarnée par Catherine Deneuve, distille un malaise de plus en plus prenant. Il suffit alors d'un rien, un reflet dans un miroir ou un bol sur une table vu sous un certain angle, pour que le spectateur tressaille ou s'inquiète... L'une des réussites les plus éclatantes de Roman Polanski.
Olivier Père a écrit:Selon Polanski, « il leur fallait un film d’horreur… ils ont eu le paysage d’un cerveau. »
Le cinéaste n’y voit aujourd’hui qu’un petit film fauché, un brouillon de ses réussites ultérieures. Mais quel brouillon ! Le film bénéficie de collaborateurs de grand talent choisis par Polanski – le moins brillant n’étant pas Gilbert Taylor, qui venait de signer la photographie de Docteur Folamour de Kubrick. Le cinéaste et son chef opérateur se livrent à des distorsions d’images, des dérèglements scalaires et des expériences sur la profondeur de champ qui transforment l’appartement, décor central du film, en univers mental de plus en plus oppressant au fur et à mesure que l’héroïne s’enfonce dans la folie.
Répulsion est la description perturbante des hallucinations d’une jeune femme schizophrène (Catherine Deneuve dans l’un de ses premiers et plus grands rôles, après Demy mais avant Bunuel et Truffaut), refoulée sexuellement, restée seule dans l’appartement de sa sœur, et qui va sombrer dans la folie homicide. Carol est une jeune manucure belge perdue dans une ville étrangère, Londres, ce qui renforce sa solitude et son sentiment d’isolement, comme plus tard le locataire dans un Paris hostile. Le générique – signé Maurice Binder – montre un gros plan de l’œil de Carol traversé dans le sens de la largeur par le titre du film, allusion à la lame de rasoir de Un chien andalou, qui fera son apparition plus tard dans le récit. Un lapin écorché dans une assiette, vision de cauchemar qui évoque à la fois un embryon et une charogne, survient à intervalle régulier comme un marqueur temporel flou et répugnant lorsque les sens de Carol et sa perception du monde se brouillent. Les dernières images du film laissent planer l’idée d’un abus incestueux subi dans l’enfance, clé des tourments de la jeune femme et de sa phobie des hommes. Un brouillon en forme de chef-d’œuvre, donc. Et l’introduction géniale d’une filmographie qui va explorer sans relâche les fissures de l’esprit, les névroses et psychoses des deux sexes étudiées en vase clos.
denim a écrit: elle a été porté au nu
Silverwitch, dans le top 2013, a écrit:Un petit grand film de Roman Polanski: la vérité du théâtre du monde, c'est la lutte pour la domination symbolique.
Hugues a écrit:Une mise en abyme de la pièce de Leopold von Sacher-Masoch: où une mise en scène théâtrale de la pièce se voit peu à peu inondée des thèmes et esprits même de la pièce..
Et si la mise en scène de la mise en scène de la pièce l'était aussi ?
Hugues, en 2013 a écrit:sa présence finit paradoxalement par servir le film... : comment imaginer les minutes finales sans elle...
Pour ne pas trop en dire, c'est intelligent et une variété d'univers se superposent.
En fait, si il n'y avait pas eu une exception récente, on aurait presque pu établir la règle: Roman Polanski rate toujours un film où il met en scène Emmanuelle Seigner.
Rainier a écrit:J'ai regardé les premières 45 minutes après j'ai arrêté la TV. Pas à cause du film mais plutôt à cause de la CGT et des 2h30 de transport que je venais de me taper.
Les acteurs sont très bons, ça doit être le meilleur rôle d'E. Seigner !
C'est quand même un peu répétitif et il faut être en bonne forme intellectuelle pour rester concentré jusqu'à la fin du film.
Hier soir ce n'était pas mon cas ...la faute à Martinez !
Il y a plus d'un mois, on a écrit:Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment tropspoilédivulgâché là ! [...] )
Le vent il a toujours été là chez Miyazaki, dans les cheveux au vent, dans les robes volantes des femmes comme des enfants..
Le vent se lève
Il faut tenter de vivre
Tout le film finalement tient en ces deux vers de Paul Valéry.
Comme ces vers, tel un film-avion, le décollage est extatique. L'atterrissage est mélancolique.
Bande-annonce française
Bande-annonce japonaise (sous-titrée en anglais)
Bande-annonce américaine
Le vent se lève
Il faut tenter de vivre
Oui.
Mais pour qu'en faire de cette vie?
Pour lui donner quel sens et au prix de quoi?
C'est toute la question que pose Miyazaki dans ce qu'il voulait être son ultime oeuvre, la première qui "abandonne"* l'imaginaire et les légendes pour s'approcher de notre réalité, la première qui délaisse l'enfance pour nous questionner en tant qu'adultes.
Et toucher du doigt, l'impériosité de la vocation, l'urgence de la création, le combat perdu de la gratuité poétique contre la raison. Le risque du repli sur soi, aussi dans l’égoïsme de la création, et l’irresponsabilité qui en découle, au prix parfois du sacrifice et de l'oubli des plus proches. Jusqu'à sans apercevoir trop tard.
Finalement, alors même qu'il renonce à son univers, pour nous emmener sur les pas d'un homme ayant existé**, c'est sans doute en fait son oeuvre la plus personnelle.
C'est surement, de tous les films de Miyazaki celui qui se rapproche le plus d'un très grand film –– toutefois sans l'être ..
Et paradoxalement, surement pourquoi, dans le même temps, c'est le plus mal aimé (enfin tout est relatif)
PS: Pour attirer le chaland, je rappelle qu'il y a du Mitsubishi A5M Type 96 dedans..
*: Abandonner, c'est façon de parler: d'une part, une oeuvre c'est toujours un imaginaire, mais surtout, parce que l'imaginaire est le moteur de la vie du personnage principal, Jiro
**: En fait deux, le personnage principal mêlant à la fois des bribes de vie de l'ingénieur Jiro Horikoshi, et les tragédies personnelles de la vie de l'écrivain Tatsuo Hori, auteur justement de Le vent se lève, à la fois hommage à Paul Valéry, et à la littérature européenne, et récit poétique de ces tragédies intimes.
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