Que regarder à la TV gratuite ?

[denim]

ce soir sur la TNT..."le temps des portes plumes" de Daniel Duval.
sur "numéro 23".

en plus de revoir Annie Girardot.
un bon petit film.

[sccc]

ce soir sur France5...

enfin du cinéma...du vrai...du beau...du bon...de l'excellent...du grandiose...
la belle époque du cinéma français.
avec de vrais acteurs...pas les lopettes d'aujourd'hui.



bon...j'espère qu'ils n'ont pas mis la version colonisée.
ah non c'est bon...noir et blanc.

[sheon]

Ce soir Chérie 25 (et oui, cette chaîne existe ), Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier.

[Rainier]

"Ce soir ou jamais", l’émission de Taddei a été supprimée ...
C'était la dernière émission de débats que je regardais.

Jusqu'à présent, je regardais parfois aussi le début de "On n'est pas couché" de Ruquier (le reste ne m’intéressant guère depuis les départs de Zemmour et Polony) mais je crois qu'hier Ruquier a touché le fond de la connerie :
au sujet du scandale de l'élevage des poules pondeuses (à propos il faut boycotter la marque "Matines") dans des cages remplies de cadavres de poules mortes, de poux et d'asticots, tout ce qu'a trouvé à dire ce pauvre taré de Ruquier c'est "maintenant je lave ma carotte à l'eau tiède pour ne pas lui faire de mal et être accusé par l'association L214".

Peu après, il se moquait de Boutin qui a épousé son cousin (sous entendu, elle ne risquait pas d'être harcelé par les hommes politiques vu son physique donc elle n'avait que le cousin à se mettre sous la dent)...mais qu'est ce que ça peut lui foutre qu'elle épouse son cousin. Qu'il l'attaque sur ses idées politiques, OK mais sur son mariage !
Et lui, Ruquier il a épousé qui ? sa tata ?

[Silverwitch]

"Ce soir ou jamais", l’émission de Taddei a été supprimée ...
C'était la dernière émission de débats que je regardais.

Ça craint !

[denim]

comme dirait ma jument...

[denim]

la chaine a décidé de remplacer son émission de deuxième partie de soirée "ce soir ou jamais", par le talk-show que prépare depuis plusieurs semaines Alessandra Sublet.

ça va être super...

[Silverwitch]

comme dirait ma jument...

Je dirais même plus, ça me dégoûte. J'ai fait le tour de mes expressions de jeunesse.

[Hugues]

On en a parlé ici il y a deux semaines (je veux bien rassembler les messages si nécessaires):

viewtopic.php?p=2007558#p2007558

Fin de "Ce soir (ou jamais!)"



Et pourtant Vincent Meslet qui dirige France 2 maintenant est plutôt quelqu'un de confiance, il faut voir ce qu'il a réussi avec Arte ces dernières années.. Donc espérons seulement qu'une émission aussi intéressante lui succède...

Hugues

Donc espérons seulement qu'une émission aussi intéressante lui succède...

L'émission qui va succéder sera produite apparemment par la production de Yann Barthès.

On peut craindre le pire.

Hugues (c'est plus là qu'on entendra la pensée minoritaire donc ... les économistes hétérodoxes ou des politologues ou géopolitologues non asservis à l'impérialisme américain..)

Ah une fois sur quatre (donc mensuellement) cette émission sera remplacé par une sorte de "Ce soir (ou jamais!)" nommé "Hier, aujourd'hui, demain" présentée par Taddéï

Tout n'est pas perdu donc ..

Hugues

Pas complètement.. même si ça sera bien caché semble-t-il...

Hugues

[Hugues]

la chaine a décidé de remplacer son émission de deuxième partie de soirée "ce soir ou jamais", par le talk-show que prépare depuis plusieurs semaines Alessandra Sublet.

ça va être super...

En réalité Léa Salamé produit par Yann Barthès



Hugues

[Hugues]

Un accident est si vite arrivé...

Aussi d'ici la fin du mois, comme le monde est plus sauvage, moi je vous conseille de prendre une assurance-vie avec bonus double en cas de mort accidentelle...

Hugues (je vous fais prendre des risques, dire que j'aurais dû vous prévenir il y a déjà quelques semaines)

Au début du mois prochain, on essaiera de monter une pièce inspirée de Leopold von Sacher-Masoch et de jouer d'un instrument imaginaire sans trop faire de bruit...
Mais hélas, il faudra aussi faire des trucs répugnants, comme chercher des bouquins dans des feux ridicules ou cuisiner un avocat.

Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment trop spoilé divulgâché là ! en même temps pour les feux aussi..)

Hugues

Ce soir sur Arte, l'un des plus grands films* de toute l'histoire du cinéma ...

Assurance sur la Mort (Double Indemnity) de Billy Wilder
Avec Fred MacMurray et Barbara Stanwyck (blonde exceptionnellement pour le film, l'une des quelques rares fois de sa carrière)
Sans oublier Edward G. Robinson.



Walter Neff, un employé d'une compagnie d'assurances, tombe amoureux de sa cliente et échafaude avec elle un plan pour supprimer le mari encombrant et ainsi partager avec elle l'assurance-vie de ce dernier.

Représentant en assurances, Walter Neff fait l'éblouissante rencontre de Phyllis Dietrichson, qui le persuade de tuer son mari afin de toucher sa police d'assurance. Walter prend les choses en main et imagine le faire mourir au cours d'un voyage ferroviaire, car une clause du contrat prévoit une double indemnité dans ce cas. Tout se passe comme prévu. Mais Barton Keyes, collègue de Walter et fin limier, enquête avec ardeur sur cette mort suspecte.

From the moment they met, it was Murder !

Humour et ténèbres mêlés, suspense desespéré fascinant et presque hypnotique (et pourtant on sait déjà la fin ! et en même temps, elle est finalement tout à fait inattendue ) ... La grande Barbara Stanwyck peut-être plus grande encore qu'à l'habitude, vénéneuse, sublime presque-incarnation du Mal, entre femme fatale et gace..
Le Los Angeles des années 40 capté dans son atmosphère pour l'éternité par le regard de Wilder & Seitz
L'habile mise en scène de Wilder, et la subtilité qui nait de son tissage avec une voix off qui ne dit pas tout à fait la même chose... Au service d’un duel d’intelligence entre un criminel et son poursuivant.

Rien que ça, suffit... Que dire d'autre ...!
Sinon que de le voir que diable !

Mais si il faut d'autres raisons:
- Fred MacMurray, cantonné presque toute sa vie aux rôles de trop brave type, montre l'étendue souvent inutilisée de son jeu, en basculant dans l'immoralité du plaisir et de l'argent rapide, avec juste ce qu'il faut de vulgarité, et qu'il ne sera jamais meilleur (ce qui se confirmera quelques autres rares fois, notamment grâce à Wilder) que lorsqu'on lui offre des personnages tout aussi ambigus.
- Le film noir serait mort avec ce film, qu'il n'aurait pas eu à rougir... : a-t-on jamais fait mieux ... pas sûr ! On l'a approché sûrement. En fait les seuls vrais candidats en mesure de rivaliser sont justement pratiquement des films qui vont escamoter, prendre d'insolentes libertés (en sus d'être souvent géniales et magnifiques) avec les règles ou la mise en scène du film noir.


Le film est à voir en version originale bien entendu. Quelques un des extraits sont ici, malheureusement en version française et vous constaterez sa médiocrité.

Bande-annonce 1944


Bande-annonce Arte (VF)


Ouverture - musicale et visuelle


Extrait - Première rencontre   


Extrait - Arte - "The machinery had started to move and nothing could stop it." (VF)


Bande-annonce - rare version courte (très mauvais état)



Il y a un tout petit peu plus de 2 ans, on fêtait les 70 ans de sa première projection en salle.

L'état du film tel qu'il va être montré ce soir est assez resplendissant (même si ça n'est de mes déductions, me semble-t-il, pas le meilleur état disponible).
Tant et si bien que l'âge du film, s'oublie presque instantanément..

Et que, une autre fois encore, des mots, des regards, des gestes venus de loin dans le temps, saisis pour l'éternité en une autre époque, sont ressuscités et sont dans le présent sans distance..., comme un nouveau présent... Comme un lien magique entre le présent et le passé par l'écran, comme si nous assistions, à travers une fenêtre magique à ces gestes le jours où ils étaient filmés, faits pour les première fois, comme si nous étions là bas, pour un instant.



Non, jamais, l'état de l'affiche ment ! Ce film n'a pas 72 années.

Hugues

* : (je dirais à coup sûr l'un des 100 plus grands films ce qui peut ne pas sembler un compliment, mais c'est qu'il y en a tant quand on y pense de très très grand film qu'être parmi les 100 c'est, quelque chose de proprement extraordinaire... comme le film d'ailleurs)

[Hugues]

Je n'ai pas vu "Assurance sur la mort", bien que je sois un vrai fan des classiques en N&B mais je dois dire que ça m'embête de savoir que Fred McMurray joue le premier rôle. Pendant des années (60) je ne l'ai vu que dans le rôle de l'hurluberlu de père dans la série "Mes trois fils". Hmpf !

Voici une opportunité de rattraper cette lacune Cortese !

Hugues (Mais c'est en même temps aussi un film d'amûûr, attention ! )

[Hugues]

En digression, quelques mots que j'avais déjà évoqué sur le film:
l'idée même que Fred MacMurray était alors plus jeune (et joue un personnage plus jeune) que je ne le suis (et que beaucoup d'entre nous le sommes), me frappe, tant il semble habité d'une singulière expérience, et parfois lassitude. Mais, sans doute est-ce en relation avec l'évolution des sociétés occidentales, je suis persuadé que pour réincarner la même chose de nos jours, on serait contraint de donner le rôle à un acteur ayant passé la mi-quarantaine.

Hugues

[Hugues]

Hugues

[bravonadir]

son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...

[Hugues]

son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...

Dans l'horrible VF oui.

Mais la VO est plutôt admirable côté son (sans compter l'interprétation) non ?

Hugues

[bravonadir]

son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...

Dans l'horrible VF oui.

Mais la VO est plutôt admirable côté son (sans compter l'interprétation) non ?

Hugues

J'avais moyen de me le faire en VO ? Ah bah flûte alors.

[Hugues]

son pourri.
Je ne sais pas si ça vient de ma télé ou du film. Je m'accroche mais purée...

Dans l'horrible VF oui.

Mais la VO est plutôt admirable côté son (sans compter l'interprétation) non ?

Hugues

J'avais moyen de me le faire en VO ? Ah bah flûte alors.

Oui en sélectionnant le bon canal audio.

Pauvre de toi...

Les voix sont inadaptées et le son (non restauré et mal conservé) une catastrophe, tout l'opposé de la VO.

Le film est rediffusé ce midi à 13h35 si jamais tu désirais l'enregistrer, et en garder de meilleurs souvenirs..

C'est pas pour rien que j'écrivais:

Le film est à voir en version originale bien entendu. Quelques un des extraits sont ici, malheureusement en version française et vous constaterez sa médiocrité.

Hugues

[Cortese]

Très beau film qui n'a pas du tout vielli. Fred McMurray est excellent (comme je le disais plus haut je ne l'avais vu que dans la série "Mes trois fils" (un des fils se construit un hot rod dans le garage familial !) où il jouait le rôle d'un brave papa un peu ridiule). Par contre je regrette le choix de Barbara Stanwyck dans le rôle de la garce. Son interprétation est bonne mais son genre de visage dur n'est pas très séduisant (sans parler de son horrible coiffure à la regrettable mode de 1938). Dans le genre beauté fatale j'avais vu avant hier Eva Marie Saint dans le film de Hitchcock "La mort aux trousses", un film qui a beaucoup vielli par contre (les faiblesses de réalisateur sont de plus en plus visibles avec le recul) et elle parfaite.

[Shoemaker]

On a beaucoup vu BS du temps de l'ORTF. J'étais ado, et donc pas du tout armé pour apprécier les femmes dites fatales et garces sur les bords, rôle qui lui collait à la peau (me semble-t-il). Du coup, lorsque je l'ai revu hier, instantanément, le malaise de l'époque est revenu illico presto...
Sinon, j'ai fait la remarque à M. à propos de sa coiffure... Je la trouve belle de visage, mais la coiffure !..... totale punk !

[denim]

ça devait pas être évident de manger en face d'elle,avec une coiffure pareil.

[Hugues]

Soirée Thema sur l'Iran ce soir:
Bande-annonce


A commencer par:
- Iran, une puissance dévoilée, documentaire sur le dernier siècle d'histoire de l'Iran d'ores et déjà visible sur Arte+7 quelques heures en avance (il serait bon que le documentaire choisisse de commencer à la révolution constitutionnelle des dernières années de la dynastie Kadjar de 1906 plutôt que le coup d'état de Pahlavi de 1921, l'exil du Shah de 1923 et l'autoproclamation comme Shah de 1925)
- Puis, Iran, chronique d'une année décisive, lui aussi déjà visible
- et enfin un entretien avec Abnousse Shalmani (déjà disponible aussi) sur l'influence des changements géopolitiques récents envers l'Iran sur les conditions de vie des iraniens -- (avec le bémol que ça n'est pas la vision d'une habitante de l'Iran mais la vision militante d'une exilée, qui n'a jamais vécu en Iran autrement que dans sa toute petite enfance)

Hugues

[Waddle]

Merci Hugues

[Hugues]

Un accident est si vite arrivé...

Aussi d'ici la fin du mois, comme le monde est plus sauvage, moi je vous conseille de prendre une assurance-vie avec bonus double en cas de mort accidentelle...

Hugues (je vous fais prendre des risques, dire que j'aurais dû vous prévenir il y a déjà quelques semaines)

Au début du mois prochain, on essaiera de monter une pièce inspirée de Leopold von Sacher-Masoch et de jouer d'un instrument imaginaire sans trop faire de bruit...
Mais hélas, il faudra aussi faire des trucs répugnants, comme chercher des bouquins dans des feux ridicules ou cuisiner un avocat.

Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment trop spoilé divulgâché là ! en même temps pour les feux aussi..)

Hugues

En attendant de développer plus longuement, une autre partie des réponse....

En tout opiniâtreté, je suis d'ailleurs très content de les donner en ces circonstances démagogiques forumistiques...

Au début du mois prochain, on essaiera de monter une pièce inspirée de Leopold von Sacher-Masoch

La Vénus à la Fourrure de Roman Polanski bientôt sur Arte. Une mise en abyme de la pièce de Leopold von Sacher-Masoch: où une mise en scène théâtrale de la pièce se voit peu à peu inondée des thèmes et esprits même de la pièce..
Et si la mise en scène de la mise en scène de la pièce l'était aussi ?

et de jouer d'un instrument imaginaire sans trop faire de bruit...

Le Pianiste de Roman Polanski

Palme d'Or au Festival de Cannes 2002
7 Césars en 2003 dont ceux du meilleur film et meilleur réalisateur (sur encore plus de nominations)
Meilleur film européen aux Prix de l'académie espagnol du film (Les Goyas) 2003 :
3 Oscars dont Oscar du meilleur réalisateur (parmi bien d'autres nominations)
Meilleur film et Meilleur réalisateur aux Prix de l'Académie Britannique du film et de la télévision.

Mais hélas, il faudra aussi faire des trucs répugnants

Répulsion de Roman Polanski

Pas indispensable, d'ailleurs..

des trucs répugnants comme chercher des bouquins dans des feux ridicules ou cuisiner un avocat

La Neuvième Porte et La Jeune Fille et La Mort de Roman Polanski
tous deux plutôt à oublier... (d'où l'adjectif)
surtout le grand-guignol qui hélas s'empare peu à peu de La Neuvième Porte, jusqu'au ridicule



Il vous reste une dernière énigme pour encore quelques jours..

Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment trop spoilé divulgâché là ! en même temps pour les feux aussi..)

(En fait pour une diffusion beaucoup plus tot que fin juin, ça a été avancé..)..

Hugues

[Hugues]

La Vénus à la Fourrure - Bande-annonce française   


Hugues

[denim]

ce soir j'ai envie de rire.
"génération De Caunes/Garcia.
de bons moments de rigolade...en ce temps là.

[Hugues]

Et donc, comme annoncé, après de multiples rediffusions entre fin 2012 et fin 2014 sur D8...

Diffusion ce soir sur Arte, dans un état qui lui fait plus honneur que ces précédentes diffusions là de

Le Pianiste de Roman Polanski

Avec Adrien Brody et la participation de Thomas Kretschmann

Palme d'Or au Festival de Cannes 2002
7 Césars en 2003 dont ceux du meilleur film et meilleur réalisateur (sur encore plus de nominations)
Meilleur film européen aux Prix de l'académie espagnole du film (Les Goyas) 2003 :
3 Oscars dont Oscar du meilleur réalisateur (parmi bien d'autres nominations)
Meilleur film et Meilleur réalisateur aux Prix de l'Académie Britannique du film et de la télévision.

En un sens c'est pratique, tout est déjà presque prêt:

Synopsis:
Durant la Seconde Guerre mondiale, Wladyslaw Szpilman, un célèbre pianiste juif polonais, échappe à la déportation mais se retrouve parqué dans le ghetto de Varsovie dont il partage les souffrances, les humiliations et les luttes héroïques. Il parvient à s'en échapper et se réfugie dans les ruines de la capitale.
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

Un officier allemand, qui apprécie sa musique, l'aide et lui permet de survivre.

Comme dans La Métamorphose de Franz Kafka, l'habit fait le moine. Władysław Szpilman a un nouvel habit, une étoile, qui lui retire sa seule identité humaine, celle qui était son seul vêtement, celle de pianiste. (C'est d'ailleurs bien sa seule identité possible : il n'est pas héros, il est pianiste ; les héros véritables dont ils croisera le chemin refusent son concours: il est pianiste.)
Dès lors sans cet habit humain, ça n'est plus un homme ça n'est même pas sa judaïté qui est le moteur de son rejet, mais bien le fait que la seule identité que la société lui accorde, avec laquelle elle le regarde, est d'être inhumain, le rejeté, le Juif. C'est l'identité de rejeté qui provoque le rejet. Et le cri: "Un juif!"
Sans autre identité que celle de son habit, par l'entremise d'un seul vêtement (enfilé simplement "parce que j'avais froid"), il peut même devenir un allemand, qui avec l'intelligente ironie de Polanski suscitera finalement le même cri: "Un allemand!"





Bande annonce européenne ( française):


Bande annonce américaine (qui énonce bien mieux les enjeux, sans doute):

(Le piano, muet et inaccessible)

If you prick us,
do we not bleed? If you tickle us,
do we not laugh? If you poison us,
do we not die? And if you wrong us,
shall we not revenge?


Si vous nous piquez,
ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez,
ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez,
ne mourrons-nous pas ? Et si vous nous bafouez,
ne nous vengerons-nous pas ?
William Shakespeare, Le Marchand de Venise, Acte III, scène 1


Je trouve finalement assez troublant l'actualité à plusieurs titres — chacun cherchera ce que je veux signifier, et quels noms propres et quels mots peuvent remplacer tel ou tel autre — , des mots que j'écrivais il y a 3 ans et demi (et que je souligne en couleur alors qu'il ne l'était point à l'origine). Mais tout ce que cela signifie, c'est que ce ne sont pas ces mots qui sont actuels, c'est le film.

Bande-annonce Arte   




Pourquoi voir ou revoir... Le Pianiste - Arte   


Hugues

[Hugues]

Pour l'anecdote, un épisode de Blow Up (théoriquement de 6 minutes, en fait un peu plus) a été produit à l'occasion de cette rétrospective sur Polanski.. Censé analyser son oeuvre (mouais..)

Ca n'est pas forcément très intéressant... à l'exception (en tout cas me concernant) d'un fait qui m'était passé inaperçu... des influences récurrentes de ou allusions à l'univers de Tintin...

C'est à partir de 4'15" (et l'image fixe choisie est l'un des exemples):
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

Hugues

[Hugues]

Ce soir à 20h45,

La Neuvième Porte de Roman Polanski
Avec Johnny Depp, Emmanuelle Seigner, Lena Olin et Frank Langella.

Diffusion que j'aurais sans doute tue, si elle n'avait été dans la rétrospective, et si il n'y avait eu ces récentes circonstances..

Le film si il met intelligemment le mystère hors-champ toute une partie du film a le tort de finalement finir par le mettre à l'écran, et cela devient grand-guignolesque.
Et puis même hors champ, du grand-guignol, ça n'est pas toujours recommandable..

Bref, un assez lourd ratage (éh oui, ça existe dans la filmographie de Polanski)

Mais d'un autre côté ça se laisse regarder si vous avez un peu plus de 2h à perdre... un ratage de Polanski ça sera toujours meilleur que des réussites chez certains autres...
En fait, si il n'y avait pas eu une exception récente, on aurait presque pu établir la règle: Roman Polanski rate toujours un film où il met en scène Emmanuelle Seigner.

Bon alors ça raconte quoi ce ratage...

Chercheur de livres rares, Corso est chargé par un éminent bibliophile de traquer les deux derniers exemplaires du manuel d'invocation satanique Les Neuf Portes du Royaume des Ombres. Il va peu à peu s'enfoncer dans un labyrinthe de pièges, de tentation et de morts, au terme duquel il découvrira le véritable enjeu de sa mission...

Bande-annonce Arte (VF)   


Bande-annonce américaine 2012 destinée à la VOD (VO)   


Variante (et même assez différente quoi qu'on puisse croire):
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

Bande-annonce américaine 2012 destinée à la VOD (VO)   

Bande-annonce américaine 1999 (VO)



Bande-annonce VO française et internationale 1999 (VO sous-titrée)


La même que précédemment mais doublée en français. La précédente étant la bande-annonce originale du film, proposée par la production, précédant toutes les autres.
Bande-annonce française 1999 (VF)



Extrait Arte (VF)   

Avant Tintin dans The Ghost Writer, les Dupondt dans La Neuvième Porte


Bon la soirée va en s'améliorant, le film est suivi de Répulsion (prochain message à venir), sans aucun doute meilleur, même si le film ne soutient pas l'extraordinaire réputation qui le précède (et la place importante qu'il a eu dans la carrière du cinéaste)

Hugues (les fonds noirs ne vont pas durer longtemps)

[denim]

en s'améliorant en s'améliorant...vite dit.
heureusement que j'ai gardé sous le coude,"les compères" et autres subtilités des années 80,car crois moi,putain mais quelle merdasse les programmes télés.
ç'en est désespérant.

[Hugues]

Et donc, après La Neuvième Porte,
vers 23h00 sur Arte

Répulsion de Roman Polanski
avec Catherine Deneuve

Film important si il en est dans la carrière de Polanski puisque c'est son premier film en dehors de Pologne (et d'ailleurs son second film), qui va lancer sa carrière internationale.

• Hélène et Carole, deux soeurs, vivent dans le même appartement. Après le départ en vacances d'Hélène et son amant Michel, Carole est victime d'hallucinations et rêve qu'un homme la viole...
  
• Carole Ledoux, une manucure belge, vit avec sa soeur Hélène dans un appartement londonien. À la fois attirée et révoltée par le sexe, Carole est une jeune femme vierge qui trouve la relation de sa soeur avec Michael, un homme marié, extrêmement dérangeante. Lorsque ceux-ci partent en vacances, Carole commence à sombrer et commet l'irréparable...

Bande-annonce 1965 (VO)


Extrait - Arte (VO sous-titrée)

Dans cette histoire d'une schizophrène homicide, selon Polanski, "les meurtres ne constituent pas une histoire, ils découlent du comportement de la fille. L'action du film, c'est le cours implacable de sa folie, quelque chose qui n'a ni commencement ni fin. Tout ce que montre le film est une coupe taillée arbitrairement au milieu de cela". Une coupe d'ailleurs évidemment manifestée à l'écran par cette étrange fissure en forme de sexe féminin que Carole, fascinée, ne cesse d'observer. Le film baigne dans une atmosphère angoissante, renforcée par un noir et blanc aiguisé à l'extrême. La folie palpable de Carole, superbement incarnée par Catherine Deneuve, distille un malaise de plus en plus prenant. Il suffit alors d'un rien, un reflet dans un miroir ou un bol sur une table vu sous un certain angle, pour que le spectateur tressaille ou s'inquiète... L'une des réussites les plus éclatantes de Roman Polanski.

(La fin n'engage que son rédacteur)

Selon Polanski, « il leur fallait un film d’horreur… ils ont eu le paysage d’un cerveau. »

Le cinéaste n’y voit aujourd’hui qu’un petit film fauché, un brouillon de ses réussites ultérieures. Mais quel brouillon ! Le film bénéficie de collaborateurs de grand talent choisis par Polanski – le moins brillant n’étant pas Gilbert Taylor, qui venait de signer la photographie de Docteur Folamour de Kubrick. Le cinéaste et son chef opérateur se livrent à des distorsions d’images, des dérèglements scalaires et des expériences sur la profondeur de champ qui transforment l’appartement, décor central du film, en univers mental de plus en plus oppressant au fur et à mesure que l’héroïne s’enfonce dans la folie.

Répulsion est la description perturbante des hallucinations d’une jeune femme schizophrène (Catherine Deneuve dans l’un de ses premiers et plus grands rôles, après Demy mais avant Bunuel et Truffaut), refoulée sexuellement, restée seule dans l’appartement de sa sœur, et qui va sombrer dans la folie homicide. Carol est une jeune manucure belge perdue dans une ville étrangère, Londres, ce qui renforce sa solitude et son sentiment d’isolement, comme plus tard le locataire dans un Paris hostile. Le générique – signé Maurice Binder – montre un gros plan de l’œil de Carol traversé dans le sens de la largeur par le titre du film, allusion à la lame de rasoir de Un chien andalou, qui fera son apparition plus tard dans le récit. Un lapin écorché dans une assiette, vision de cauchemar qui évoque à la fois un embryon et une charogne, survient à intervalle régulier comme un marqueur temporel flou et répugnant lorsque les sens de Carol et sa perception du monde se brouillent. Les dernières images du film laissent planer l’idée d’un abus incestueux subi dans l’enfance, clé des tourments de la jeune femme et de sa phobie des hommes. Un brouillon en forme de chef-d’œuvre, donc. Et l’introduction géniale d’une filmographie qui va explorer sans relâche les fissures de l’esprit, les névroses et psychoses des deux sexes étudiées en vase clos.

Même si ça n'est pas un aussi grand film que ces textes peuvent le laisser penser ou que sa réputation peut le précéder. En fait Polanski a bien raison, c'est un brouillon. Mais c'est très bien... mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien.. mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien... mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien..





mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien... mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien.. mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien.. mais un brouillon quand même.. mais c'est très bien..


Hugues

PS: Le film est déjà disponible avec quelques heures d'avance sur Arte+7.

[denim]

c'est bizarre,mais de toutes les actrices françaises et pourtant Dieu si elle a été porté au nu,mais catherine Deneuve ne m'a jamais bien "botté".
je préférais sa soeur...par contre,dans "peu d'âne" et "le sauvage" là j'aime bien.

[Ouais_supère]

elle a été porté au nu

T'es jaloux parce que c'était pas toi, le nu ?

[denim]

pffff...lamentable...

"aux nues".

[Hugues]

Ce soir, sur Arte, à 20h55

La Vénus à la Fourrure de Roman Polanski
avec Matthieu Amalric et Emmanuelle Seigner (et personne d'autre! et il n'y en a pas besoin, la mise en scène est si parfaite que les deux acteurs et l'unité de lieu suffisent au film!)

Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu'il s'apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n'a l'envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d'énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c'est avec stupéfaction qu'il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s'est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par coeur. Alors que l' " audition" se prolonge et redouble d'intensité, l'attraction de Thomas se mue en obsession...

Alternatif: Excédé par une journée de casting infructueuse, Thomas a hâte de rentrer chez lui. Échevelée et court vêtue, Vanda surgit sur fond d'orage et le supplie de la laisser auditionner malgré un retard effarant. Le metteur en scène finit par céder devant son culot et lui donne la réplique. Vanda prend alors la situation en main. La pièce qu'ils interprètent explore une relation sulfureuse entre un gentilhomme et une jeune fille dominatrice. Malgré son ignorance affichée, Vanda, qui joue à la perfection, semble maîtriser ce sujet sulfureux.

Un petit grand film de Roman Polanski: la vérité du théâtre du monde, c'est la lutte pour la domination symbolique.

Une mise en abyme de la pièce de Leopold von Sacher-Masoch: où une mise en scène théâtrale de la pièce se voit peu à peu inondée des thèmes et esprits même de la pièce..
Et si la mise en scène de la mise en scène de la pièce l'était aussi ?

Et quoiqu'on pense d'Emmanuelle Seigner

sa présence finit paradoxalement par servir le film... : comment imaginer les minutes finales sans elle...
Pour ne pas trop en dire, c'est intelligent et une variété d'univers se superposent.

(Oui ce commentaire là, c'est pas le meilleur commentaire que j'ai fait de ma vie... Quoi qu'il vaut peut-être mieux que ce qu'il semble en fait...)

En fait, si il n'y avait pas eu une exception récente, on aurait presque pu établir la règle: Roman Polanski rate toujours un film où il met en scène Emmanuelle Seigner.

La voilà l'exception assez remarquable...


Bande-annonce - Arte   


Pourquoi voir ou revoir - Arte


Bande-annonce française (et internationale)   


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Bande-annonce britannique (dérivée de l'internationale)   

Bande-annonce américaine   


Extrait - Arte   




Si ce film donc mérite absolument le regard, d'autant qu'il est récent et malgré sa réussite, plutôt méconnu, en revanche, on peut très très largement éviter, le film qui suit, La Jeune Fille et la Mort, avec Sigourney Weaver et Ben Kingsley (et si vous voulez vraiment le voir, ce film-là sera sur Arte+7 quand La Vénus à la Fourrure ne le sera pas)

Hugues

[Hugues]

Même si le film aurait mérité mieux encore, c'est tout de même en une seule diffusion infiniment plus que les entrées qu'il fit injustement en salle..


Et avec un bouche à oreille excellent:

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(Bon apparemment, il a pas compris que c'était fait exprès)

Et j'en passe... Et ceci sans filtrage aucun... !

Hugues

[Hugues]

Hugues

[Rainier]

J'ai regardé les premières 45 minutes après j'ai arrêté la TV. Pas à cause du film mais plutôt à cause de la CGT et des 2h30 de transport que je venais de me taper.
Les acteurs sont très bons, ça doit être le meilleur rôle d'E. Seigner !
C'est quand même un peu répétitif et il faut être en bonne forme intellectuelle pour rester concentré jusqu'à la fin du film.
Hier soir ce n'était pas mon cas ...la faute à Martinez !

[Hugues]

J'ai regardé les premières 45 minutes après j'ai arrêté la TV. Pas à cause du film mais plutôt à cause de la CGT et des 2h30 de transport que je venais de me taper.
Les acteurs sont très bons, ça doit être le meilleur rôle d'E. Seigner !
C'est quand même un peu répétitif et il faut être en bonne forme intellectuelle pour rester concentré jusqu'à la fin du film.
Hier soir ce n'était pas mon cas ...la faute à Martinez !

Je m'apprêtais à poster autre chose donc je te réponds préalablement...

Sans rien dévoiler, les choses, de façon voulue, évoluent de plus en plus vite et je crois donc qu'à mesure du film c'est de plus en plus passionnant. Donc le sentiment bien réel qu'il y a de répétition en début de film s'estompe (enfin à mon sens)

Hugues

[Hugues]

Ils ont joué, ils ont gagné: Ouais_supère et Silverwitch...

Et fin juin (enfin pas tout à fait), on jouera à la baston, on dansera sur Modern Love pour oublier qu'on écrit trop gros ! (m...e j'ai vraiment trop spoilé divulgâché là ! [...] )

Oubliez ce que j'ai pu divulgâcher (de toute façon vous savez pas forcément)... La scène en question arrivera comme tout à fait logique et fidèle au personnage, comme une élégante cerise, un élégant point d'orgue qui donne le sourire, résumant presque le film entier.
Enfin à condition que vous évitiez ces idiots d'Arte qui ont eu la bêtise de l'inclure dans leurs bande-annonce ...

Bon et si vous l'avez vu tant pis, on dira que ce n'est pas la destination qui conmpte, c'est le voyage ok... on dit ça ?

Mais de quoi je parle moi ...?

Ben du film de mercredi prochain (15 juin), sur Arte ...

Frances Ha
de Noah Baumbach (bon on s'en fiche)
Ecrit par Noah Baumbach (on s'en fiche) et Greta Gerwig.
Avec une actrice dont on a jamais encore parlé sur le forum (et encore moins cette année*), Greta Gerwig, sa complice de film Mickey Sumner...
Et un acteur dont on a plus du tout entendu parler depuis, Adam Driver.

De quoi comprendre bientôt pourquoi, dans un clip donnant quelques raisons arbitraires de voir le film (que je partagerai dans quelques jours), il n'y avait pas du tout cité parmi ces raisons
"A star is born"

Et pourquoi surtout, Silverwitch n'a jamais écrit pour nous dans le top 2013:
Une ratée gracile et magnifique: éblouissement d'une actrice époustouflante, Greta Gerwig.

Et pourquoi Ouais_supère s'est encore moins écrié:
Frances Ha.

Waw.

Et pourquoi moi je n'ai rien écrit du tout non plus (pour de vrai là.. mais bon c'est parce que j'ai oublié de faire le top en 2013..)


Synopsis :
Frances Ha, jeune New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En attendant, elle s'amuse avec sa meilleure amie, danse un peu et s'égare beaucoup...

Alternatif:
Danseuse fauchée vivant à Brooklyn, Frances galère et ne se remet pas de la défection de sa meilleure amie...
Frances, 27 ans, habite avec sa meilleure amie, Sophie, à Brooklyn. Elle se sent si proche d'elle qu'elle laisse s'éloigner son petit ami, amateur de chats bizarres et de vie à deux. Apprentie danseuse, la jeune femme peine à joindre les deux bouts. Un jour, la chorégraphe avec laquelle elle travaille lui annonce qu'elle ne sera pas retenue pour le prochain ballet. Sophie, elle, vit sa vie : elle change d'appartement, se trouve un fiancé, part au Japon. Frances se sent abandonnée et coincée dans l'adolescence. Les expériences hasardeuses s'enchaînent : coloc au-dessus de ses moyens, week-end lose à Paris, résidence d'été dans son ancienne fac, où tout le monde la prend pour une étudiante...

Bande-annonce (VOST)   


Et la bande-annonce Arte à éviter autant que possible (pour de vrai, hein pour les raisons divulgâcheuses évoquée - en plus, sans compter la mauvaise VF, c'est une des pires BA d'Arte depuis un moment):

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Bande-annonce Arte (VF)   

Hugues

*: C'est vraiment pas son année!

[Hugues]

Ce soir, pendant la F1, sur Arte...

Le vent se lève
l'ultime film de Hayao Miyazaki

Bande-annonce - Arte


Extrait - Arte

Le vent il a toujours été là chez Miyazaki, dans les cheveux au vent, dans les robes volantes des femmes comme des enfants..


Le vent se lève
Il faut tenter de vivre

Tout le film finalement tient en ces deux vers de Paul Valéry.
Comme ces vers, tel un film-avion, le décollage est extatique. L'atterrissage est mélancolique.

Bande-annonce française   


Bande-annonce japonaise (sous-titrée en anglais)   


Bande-annonce américaine   


Le vent se lève
Il faut tenter de vivre

Oui.
Mais pour qu'en faire de cette vie?
Pour lui donner quel sens et au prix de quoi?

C'est toute la question que pose Miyazaki dans ce qu'il voulait être son ultime oeuvre, la première qui "abandonne"* l'imaginaire et les légendes pour s'approcher de notre réalité, la première qui délaisse l'enfance pour nous questionner en tant qu'adultes.

Et toucher du doigt, l'impériosité de la vocation, l'urgence de la création, le combat perdu de la gratuité poétique contre la raison. Le risque du repli sur soi, aussi dans l’égoïsme de la création, et l’irresponsabilité qui en découle, au prix parfois du sacrifice et de l'oubli des plus proches. Jusqu'à sans apercevoir trop tard.
Finalement, alors même qu'il renonce à son univers, pour nous emmener sur les pas d'un homme ayant existé**, c'est sans doute en fait son oeuvre la plus personnelle.

C'est surement, de tous les films de Miyazaki celui qui se rapproche le plus d'un très grand film –– toutefois sans l'être ..
Et paradoxalement, surement pourquoi, dans le même temps, c'est le plus mal aimé (enfin tout est relatif)

PS: Pour attirer le chaland, je rappelle qu'il y a du Mitsubishi A5M Type 96 dedans..
*: Abandonner, c'est façon de parler: d'une part, une oeuvre c'est toujours un imaginaire, mais surtout, parce que l'imaginaire est le moteur de la vie du personnage principal, Jiro
**: En fait deux, le personnage principal mêlant à la fois des bribes de vie de l'ingénieur Jiro Horikoshi, et les tragédies personnelles de la vie de l'écrivain Tatsuo Hori, auteur justement de Le vent se lève, à la fois hommage à Paul Valéry, et à la littérature européenne, et récit poétique de ces tragédies intimes.

Le destin d'un génie de l'aéronautique emporté dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale...
"Le vent se lève ! Il faut tenter de vivre...." Dans un train japonais bondé, en 1923, un étudiant génial, passionné d'aéronautique, médite ces vers de Paul Valéry, quand la terre se met à trembler. Avant la crise de 1929, puis la montée progressive du bellicisme nippon, Jiro Horikoshi, futur concepteur de l'avion de chasse Mitsubishi "Zéro", qui assurera au Japon dix-huit ans plus tard une victoire foudroyante à Pearl Harbor, rencontre pour la première fois la grande histoire, à la faveur du terrible tremblement de terre de Kando. Il croise aussi le chemin de celle qui deviendra sa femme, Nahoko...

Hugues (Et mercredi, rendez-vous avec Frances ! )

PS: Et quant à parler d'animation, sans doute l'un des plus grand films d'animation de l'histoire du cinéma et pourtant inachevé :
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