Il y a longtemps, très longtemps mais alors super longtemps sa race… Dans une galaxie cinématographique lointaine, très lointaine, genre les 70’s, le barbu binoclard californien George Lucas nous balança à la tronche une trilogie S-F révolutionnaire ! George et son mirifique goitre se sont depuis ridiculisés avec une prélogie de sinistre mémoire… C’est maintenant au tour de l’empire Disney (après avoir claquer quelques zilliards de dollar$ pour racheter les droits à George) de relancer cette machine à fantasmes et à fric (enfin, surtout à fric) avec l’incontournable J.J. Abrams comme héraut geeko-post-moderno-nostalgico-bidule !
Mais enfin, où c’est qu’il est Luke Skywalker le dernier Jedi du cosmos de la galaxie ? Tout le monde le cherche partout bordel ! Des gentils résistants de la Résistance de la République qui ont subitement besoin de lui jusqu’aux méchants fanatiques nazis de l’espace néo-impériaux du Premier Ordre (vive la finesse !!!) qui veulent lui pulvériser la tronche. Tout ce beau monde se retrouve sur une planète des sables, que c’est pas Tatooine mais presque, pour se foutre sur la gueule à grand coup de pisto-lasers histoire de récupérer une super clé USB (nan, pas celle avec Lucy à l’intérieur) contenant la carte du refuge où qu’il est Luke (défense de rire !), des mains d’un vieux clodo qui vit dans un village paumé dans le désert. L’émissaire des gentils cache, avant de se faire capturer, la clé dans un droïde ballon de plage multifonction (side kick pas drôle à la Jar-Jar Bin/machine toute mignonne à merchandising à la Ewoks/clone sphérique de R2D2) qui tombe miraculeusement dans les bras d’une planche à pain surdouée du cosmos (la cruchasse Daisy Ridley, espèce de Luke Skywalker avec des nichons) et d’un improbable gentil stormtrooper déserteur tout naïf (l’insupportable John Boyega, quota ethnique à lui tout seul). Et tout ce beau monde embarque, avec à ses trousses Kylo (tonne) Ren, l’ultime fanboy acnéique à son grand-papy Dark Vador (qu’il porte même un masque ridicule pour lui ressembler alors qu’il n’en a pas besoin !), pour un incroyable reboot/remake du matriciel Épisode IV – Un nouvel espoir qui s’appelait pas encore comme ça quand il est sorti en 1977 !
Parce que c’est exactement ça, ce Réveil de la Force ! Un décalque imbécile du matriciel Star Wars !!! Avec passage obligé par une (pitoyable) cantina version champêtre et par l’attaque désespérée d’un aspirateur à soleil/planète de destruction massive (encore une putain d’Étoile Noire ? Bonjour l’imagination !).
Le syndrome J.J. Abrams a encore frappé ! Après les ridicules Star Trek et le frustrant Super 8, préparez-vous à vous faire tabasser la tronche à mort à grands coups de coups de coudes complices et de clins d’œil éléphantesques et de fan service crétinoïde ! En bonne groupie sincère et inoffensive (c’est bien ça le drame de ce mec), J.J. ne cherche jamais repenser cette saga mythique. Il se contente de satisfaire la nostalgie fanatique d’un public fondamentalement frileux. Les énormités les plus dégueulasses et les incohérences les plus galactiques se livrent une lutte à mort pour la possession et la destruction du dernier neurone valide d’un public lobotomisé par ce déferlement incessant de climax sans queues ni têtes ni liens entre eux qui n’existent que pour photocopier n’importe comment chaque putain de scènes cultes de la saga ! C’est ça le méta-cinéma version J.J. Abrams, une visite de musée, une bouillie infâme de références mal comprises être repatouillées à l’arrache dans un tsunami nawesque. Un vide intersidéral que chacun comble avec ses propres fantasmes et ses propres souvenirs…
Et là J.J., il se surpasse ! Le bestiaire cosmique tout vilain (c’est quoi ce super méchant aussi charismatique qu’une ampoule grillée) pompe allègrement les saga Harry Potter et Le Seigneur des anneaux et les atermoiements des nouveaux (très jeunes) héros épuisent un filon ravagé par les dystopies teenage Hunger Games et Divergente. Sans oublier le grand modèle inavoué de ce machin, la série culte Firefly (et son film Serenity) à Joss Whedon (LE réalisateur idéal pour ce film dont personne ne parle). Bref, c’est la catastrophe.
Le Réveil de la Force c’est aussi un grand jeu nanar… Celui du « c’est qui qui sont les parents de tous ces orphelins au destin légendaire ? » Et les « ancêtres » jouent les faire-valoir dans ce déferlement de punchlines moisies et de gags minables (coucou Star Trek)… La princesse Leïa n’est qu’une potiche, Han Solo qu’un vieux grabataire inutile et Chewbacca n’aura jamais autant ressemblé à un yorkshire géant au poil lustré et soyeux, sortant d’un shampouineur de luxe de la planète B de l’étoile Émeri… Et tout ça se conclut dans un invraisemblable tourbillon sentimentalo-lelouchien ! Nan mais quelle putain de baudruche grotesque !!!
Personne n’imaginait un jour voir un Star Wars pire que la prélogie christico-romantico-débilo à George… Eh ben faut jamais dire jamais ! Lucas avait refusé de se vautrer dans le fan service, lui… Il avait fait n’importe quoi, d’accord, mais, au moins, il avait proposé autre chose que cette triste photocopie… Cette machine décervelante à entretenir la nostalgie… Ce putain de non film !!!
MOVIE MINI REVIEW : critique de Star Wars: Le réveil de la force