La Route des Indes (1984) de David Lean
1928. Adela Quaid arrive en Inde pour retrouver son fiancé Ronny, magistrat de la ville de Chandrapore. Mais une révolte gronde dans cette région. Troublée par ce pays qu'elle découvre vraiment, Adela va s'éloigner de Ronny et sera l'auteur de graves tensions entre les deux communautés, indienne et anglaise.
Synopsis long:
Dans les années 20, Adela Quested arrive aux Indes en compagnie d'une vieille dame, madame Moore, sa future belle-mère. Elle vient retrouver Ronny, son fiancé, qui exerce les fonctions de juge à Chandrapore, une petite ville de province. Les deux femmes refusent de se laisser enfermer dans le petit monde des colons et n'ont qu'un souhait : plonger dans cette Inde chatoyante et mystérieuse qu'elles découvrent et qui les fascine. Elles font la connaissance de deux Indiens : Aziz, un jeune médecin, et Godbole, un vieux brahmane. Devenu leur ami, Aziz leur propose de leur faire découvrir les merveilleuses grottes de Marabar. Peu à peu, Adela s'éloigne de Ronny...
Bande annonce d'époque raccourcie sous-titrée
Bande annonce d'époque complète non sous-titrée, avec son décalé (des critiques de presse introduisent ici la bande-annonce)
Mais vous allez dire : mais il est pas en très bon état ce film...
Heureusement, avec un peu de chance (ou même sans chance), très probablement le film devrait être plutôt aussi resplendissant que ce qui suit, plutôt que l'image floue et délavée de ces bandes-annonces qui ont subi les ravages du temps.
Pour l'anecdote...
Contrairement à ce qu'affirme dans une des citations de la bande-annonce complète, Vincent Canby du New York Times, dont le point de vue s'est imposé hélas, (mais ce n'est pas la première ni dernière fois qu'il se trompera, parfois de façon inconséquente, malheureusement — je me comprends

Au contraire, les deux derniers films de Lean, La Fille de Ryan (étrillé par la critique d'alors, Canby et Kael en tête, ce qui éloignera Lean de toute production pendant presque quinze ans) et La Route des Indes contiennent ce qui manquait à la perfection technique des précédents: une âme, une grâce. Et leur sont infiniment supérieurs (et surtout à l'infâme Docteur Jivago).
Toutefois, soyons gentil, Lawrence d'Arabie, par sa photographie seule, mérite d'être sauvé de l'ostracisme et de figurer dans toute honorable vidéothèque.
Donc Canby aurait du dire quelque chose comme: "Vieilir réussit décidément à David Lean. Après le merveilleux La Fille de Ryan, il se montre meilleur que jamais dans La Route des Indes"
Hugues