Genie a écrit:
Le jour où tu accepteras que l'art est une question d'appréciation subjective, on pourra commencer à discuter ensemble de cinéma. Mais je doute que toi et moi ayons envie de ça. Donc restons-en là. Pour toi TOL est un chef-d'oeuvre, pour moi une merde. Quant à Faust, je donnerai mon avis sans concession sur ce film quand je l'aurai vu.
Bien sûr tout est subjectif.. (*ironie* hein)
Sur Mozart, Chopin, Beethoven, Berlioz, Bach, tous les avis se valent. (*ironie* encore hein)
Tu peux bien sûr ne pas aimer Mozart, Chopin, Beethoven, Berlioz et Bach.. Aimer c'est la subjectivité.
Mais juger l'art, ça n'est aimer ou non, ça n'est pas subjectif.
Une oeuvre d'art se juge à l'inspiration qu'elle va susciter. Car par l'inspiration qu'elle va susciter, les oeuvres qui vont naitre en y faisant référence, allusion lui permettent de résister à l'oubli, de trouver chaque fois de nouveaux yeux, oreilles, pour la considérer. Ainsi elle passe les affres du temps.
Tu peux ne pas aimer Vinci, Botticelli, Rubens, Vermeer, Goya, Rembrandt, Delacroix, Velasquez, Renoir ils ont inspiré.
Tu peux ne pas aimer Méliès, Chaplin, Keaton, Ford, Bresson, Altman, Tarkovski, ou Kubrick ils ont inspiré.
Etre un bon critique, c'est chercher, ressentir ce qui est à même d'inspirer.
J'ajouterais aussi puisque tu m'y ramènes, sans vouloir discuter de ce qui est à même d'inspirer, que tu méconnais sans doute le reste de l'oeuvre du cinéaste dont tu décries le film pour réaliser à quel point c'est un achèvement. Ce film n'est peut-être pas le plus accessible, mais quand tu considères le reste de l'oeuvre (que qui sait, tu pourrais apprécier), il est une prolongation naturelle.
Hugues
PS: Ce critère vaut en fait pour toutes les oeuvres humaines, qu'elles relèvent de l'art ou non. On ne retient Newton, Archimède, Ambroise Paré, Pasteur que parce que leurs travaux ont inspiré, servi de point de départ à d'autres découvertes, d'autres travaux. C'est même le cas, en parlant.. tiens par exemple de chocolat: Lindt, Nestlé, Suchard, Tobler et Menier, on retiendra leur nom même si les entreprises que ces artisans ont créé voilà bien longtemps, disparaissaient. car leurs travaux ont inspiré. Et ce même si tu n'aimes pas le chocolat.