J'ai lu quelques messages à propos de l'enseignement, et je ne peux m'empêcher de mettre mon grain de sel.
Ce qui m'énerve le plus c'est que ce sont justement les discours du type de celui de Genie sans bouillir, expliquant comment les profs devraient s'y prendre pour que les mômes soient bien éduqués, qui participent à la baisse de crédibilité de l'enseignant et de l'enseignement, et par là même à la diminution du respect des élèves envers leurs profs.
Genie a écrit:Si son comportement est désobligeant en cours, il doit être sanctionné. J'ai été élevé comme ça à l'école primaire, au collège et au lycée et ça filait droit pour tout le monde.
Et alors, tu penses réellement que ce n'est plus le cas aujourd'hui, que les profs acceptent que les élèves leur manquent de respect, qu'ils parlent comme et quand ils veulent, ne respectent aucune discipline?
Tu devrais peut-être venir voir dans une de mes classes pour voir si c'est effectivement le cas.
Genie a écrit:Je me rappelle qu'à l'école primaire, lorsqu'un élève était impoli, il se faisait frapper sur les doigts avec une règle en bois.
Ah, le mythe de la punition corporelle comme la plus efficace pour obtenir ce que l'on veux. Un bonne petite claque, y'a qu'ça d'vrai, c'est com' ça qu'ça marche mon bon monsieur.
Eh bien non, les études le montrent, nul besoin de châtiment corporel pour obtenir rigueur et discipline. Au contraire, ce qu'il faut d'abord c'est que les règles soient clairement émises, comprises et acceptées par tous. Entre le bâton et la carotte, on montre que c'est la carotte qui marche le mieux.
Il en découle l'idée qu'aujourd'hui, puisque les profs ne peuvent plus taper leurs élèves, ils ne peuvent plus se faire respecter. Pour moi le respect se n'est absolument pas de se taire « sinon t'en prend une ». Au contraire je pense que c'est montrer le mauvais exemple, que « la raison du plus fort est toujours la meilleure »...
Genie a écrit:J'ai été élevé dans des écoles catholiques privées et les enseignants jouaient à la fois le rôle de formateur et d'éducateur.
Dans les écoles privées catho (ou autre) en contrat avec l'Etat, les enseignants sont les mêmes que dans le public, ils dépendent du rectorat, sont payés par l'Etat, ils ont reçu la même formation et ce n'est certainement pas le chef d'établissement qui vient leur dire comment ils doivent faire leur boulot.