f1-live a écrit:
Le Canada lance une offensive
Afin de garder son Grand Prix de Formule 1
10/10/08 11:55
La classe politique canadienne a lancé une offensive afin de convaincre le grand patron de la F1 Bernie Ecclestone de revenir sur sa décision de supprimer le Grand Prix de Montréal, course trentenaire offrant à la métropole québécoise une visibilité sans égal.
À l'unisson, les autorités montréalaises, québécoises et canadiennes ont martelé jeudi que le Grand Prix du Canada aura bel et bien lieu au printemps 2009, malgré l'annonce de sa disparition par la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Bernie Ecclestone a supprimé l'épreuve canadienne en raison d'un différend commercial avec les organisateurs privés de l'évènement qui lui devaient entre 8,7 et 17,4 millions de dollars américains (entre 6,4 et 12,8 MEUR), a expliqué le maire de Montréal, Gérald Tremblay, confirmant ainsi des informations de presse.
"On est convenu de rencontrer (Bernie Ecclestone) pour prendre connaissance de ses perspectives sur ce différend, mais aussi de ses perspectives sur la tenue du Grand Prix dès l'été prochain et sa pérennité", a déclaré jeudi le ministre canadien du Commerce international, Michael Fortier.
"On veut savoir ce qui se passe parce que franchement le portrait n'est pas très clair pour nous", a pour sa part déclaré le Premier ministre du Québec, Jean Charest, dans un entretien avec l'AFP.
L'abandon de la seule épreuve nord-américaine de Formule 1 survient la semaine même du 30e anniversaire de cette course. Le 8 octobre 1978, le coureur Gilles Villeneuve, le père de Jacques, avait remporté le premier Grand Prix organisé à Montréal, devant ses supporters.
Le Grand Prix du Canada est la seule course du calendrier F1 entièrement organisée par une entreprise privée. Or celle-ci peinait à répondre à la hausse des redevances exigées par la société de M. Ecclestone, qui détient les droits commerciaux de ce championnat automobile, et ce malgré la popularité de l'évènement qui attire bon an mal plus de 200.000 spectateurs.
La Formule 1 "n'est plus viable pour une entreprise privée", a regretté un responsable de l'état-major du Grand Prix du Canada dont les retombées économiques annuelle sont estimées à quelque 70 millions de dollars américains (51,5 M EUR).
"Le Grand Prix était l'événement ambassadeur numéro un de Montréal dans le monde", estime dans une étude la firme Influence communication.
Un consortium pour sauver la course réunissant les autorités municipales (Montréal), provinciales (Québec) et fédérales (Canada) serait à l'étude, mais aucun montant n'a encore été avancé.
"Peu importe le modèle que l'on épousera, il faut que l'on sache exactement quelles sont les projections financières", a dit M. Fortier, ajoutant que Bernie Ecclestone s'était "montré ravi de voir que les gouvernements s'impliquaient".
Plusieurs pilotes ont affiché leur déception à la suite de la suppression du Grand Prix de Montréal, malgré la dégradation de la piste constatée au cours des dernières années.
"Moi j'aimerais bien retourner au Canada, j'y ai gagné cette année et j'adore aller là-bas, mais ce n'est pas ma décision", a regretté le pilote Robert Kubica (BMW Sauber) au Mont-Fuji, au Japon, où se déroulera dimanche l'épreuve japonaise du championnat de F1.
"J'adore la ville, c'est l'un des plus beaux Grands Prix où aller mais c'est vrai que le circuit se dégradait pas mal ces dernières années," a ajouté Jenson Button (Honda).
"Je regretterai plus la ville que le circuit lui-même, mais c'est toujours triste quand un Grand Prix est supprimé du calendrier", a-t-il dit en référence à l'ambiance de fête qui règne dans la métropole québécoise lors de sa grand-messe annuelle de la course automobile.
D'après AFP
Bernie Ecclestone est ravi que la classe politique canadienne semble prête à l'enrichir. Du coup, il s'est bien gardé d'attribuer la date du dimanche 07 juin 2009 à un autre grand prix malgré l'afflux des demandes pour obtenir une place dans le calendrier.