La "constitution" européenne (analyse page 8)

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Modérateurs: Garion, Silverwitch

Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Hugues le 04 Fév 2008, 19:06

Et les radios au petit matin de ressortir Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Delors pour nous asséner en professeurs, et sans honte (l'histoire les oubliera) "citoyen, pauvre enfant, comment avais-tu pu, comment pourrais-tu prétendre donner ton avis, heureusement que le parlement est là, un traité pour toi c'est bien trop compliqué, tu es trop jeune, immature, l'expérience de la vie te manque, tu es encore trop bête pour comprendre, tu as même voté la dernière fois par humeur et en aucun cas par intelligence ou opinion sincère.. comment? tu prétends savoir mieux que moi ce qui t'a motivé, allons voyons réfléchis, c'est impossible qu'on puisse en intelligence s'opposer à ces texte.... non vraiment si tu étais de pair avec nous, parmi les sachants, tu saurais qu'il n'y a qu'une seule bonne réponse, la nôtre"

Ces gens n'ont pour définition de la démocratie qu'une dictature éclairée des élites. Petit peuple tais toi.

Déjà, invité au parlement par les députés UMP le 16 janvier (seul parmi ces députés UMP, le brave Jacques Myard, qui fit les frais de son courage recevant raillerie lorsqu'il professa "l'avenir lui donnera raison, et le peuple s'en souviendra", sut essayer d'être une voie des citoyens qui l'avait élu, les autres confortant le vieux polytechnicien imbus de lui même par toute sorte de flatteries ("que votre parole est juste, que votre pensée est claire, monsieur le président")), Giscard avait été méprisant, hautain. A cette question de mai 2005, il n'y avait qu'une réponse possible disait-il en substance (pourquoi alors poser la question ?.. pourquoi même le ratifier ou faire des élections, une monarchie élective ou héréditaire serait si bien appropriée..)

Il avait prononcé, ce jour là Giscard, une phrase édifiante ( vous serez déçu de la "parole juste" et la "pensée claire", elle ne vole pas bien haut, mais révèle le déni de choix ):
"Toutes les voix qui défendent le référendum, c'est parce qu'elles savent que le peuple votera non, et qu'elles souhaitent un non. Bien évidemment, pour nous qui voulons le oui, car voyez-vous évidemment il n'y a pas d'autre réponse possible à ce traité, c'est évidemment le parlement qui doit le ratifier."


Ce vote du 29 mai, n'a jamais été un vote de circonstance, d'humeur, de colère. Jamais durant 3 mois la nation n'avait autant débattu, échangé, s'était passionné de la question de la construction européenne, en chaque famille, en chaque groupes d'amis.



Vous avez vu, ce jour ou verrez, des gens vous inculquant que le parlement n'est pas moins légitime que le peuple, qu'après tout c'est par référendum que Napoléon III était devenu empereur et par le parlement que plus tard la IIIe République avait été instituée. Que pour autant personne ne conteste la légitimité de la république.


Seulement, la problématique est-elle bien posée par ces gens-ci.
Car de quoi s'agit-il? Il s'agit de savoir lequel de deux suffrages à quelques mois d'intervalle, sur la même question (le même traité, car c'est bien le même) est le plus légitime représentant du voeu de la nation entre le suffrage universel lui-même et une assemblée issue de celui-ci. Il n'y a évidemment pas plus représentatif du voeu de la nation que le suffrage universel et si celui-ci a été le décisionnaire d'un choix, ce choix ne peut être changé que par le suffrage universel que de la nation elle-même.
Mais alors signifie-je en disant cela que la IIIe République n'était pas légitime? Point du tout.

Cette IIIe République nait en 1875, pour une voix, d'une assemblée constituante élue 4 ans plus tôt (elle s'auto-dissous d'ailleurs une fois proclamée la république). Cette assemblée est légitime et vaut la voix de la nation et le suffrage universel justement parce qu'elle est constituante, justement parce que le suffrage universel a donné mandat unique, 4 ans plus tôt à une assemblée de créer des institutions. Les électeurs de 1871 ont choisi des représentants spécialement pour cette question, et non pour des questions politiques.
Croyez vous qu'une assemblée élue avec pour mandat unique de ratifier ou non ce texte représenterait au 4/5e une approbation de cette ratification? Les représentants choisis seraient bien évidemment fort différent de ceux qui composent les deux assemblées.

Autrement dit, une assemblée ne peut avoir la même légitimité que le suffrage universel référendaire que lorsqu'elle a pour mandat unique de se prononcer sur une décision particuliière.

Et puis, si ce vote intervenait au parlement 15 ans, 20 ans après un référendum, il pourrait peut-être se défendre quelque peu (en 15 ans, 20 ans l'opinion de la nation a peut-être changé). Mais là c'est bien 980 et quelques jours (981 jours ce lundi, mais quelques jours de plus cette semaine lorsque le texte sera ratifié), que le suffrage du peuple est piétiné, méprisé, oublié avec le même texte à 98% (c'est M. Giscard d'Estaing lui même qui a fait évaluer cette proportion par ses légistes)



Il faut dire que la ratification parlementaire est bien pratique. La réponse est assurée, et la contestation est minimum.
C'est que le citoyen sait qu'il n'y a rien à faire, qu'il est impuissant à changer l'opinion des parlementaires.
Il se décourage à se mobiliser.
Et le monde médiatique ne sera pas là pour le réveiller : lui qui n'est guidé que par ce qui est "d'actualité" ( et sans mobilisation citoyenne pour les détromper dans leur erreur, "une prochaine ratification parlementaire ça n'intéresse pas" dit-on dans les rédaction) n'accorde pas antenne, tribune aux voix rebelles, aux voix révoltées.

Un référendum, au contraire, parce qu'il est une actualité, un vote prochain, contraint le monde médiatique à évoquer la question. Le citoyen n'a même pas besoin du réveil par les médias, car il sait qu'il est acteur de la décision.

C'est finalement paradoxal, c'est justement dans le cas où les médias seraient utiles, dans le cas où il faut mobiliser les citoyens vis à vis d'une question qui leur échappe, pour qu'il y ait discussion, réflexion, pour qu'émerge une contestation ou une approbation, et non le marmonement sourd d'une chappe de plomb, que le fonctionnement des rédactions fait que c'est là que ces médias se dispensent de tout rôle et laissent comme en ces journées, des choix décisifs se faire sans y impliquer le citoyen.


Arrêt sur images (arretsurimages.net) il y a 2 mois avait souligné grâce à l'excellent travail d'Aurélie Windels combien les médias se faisaient complice du pouvoir par ce silence. Cet article n'est plus librement disponible, mais l'était en toute gratuité à l'époque, aussi je le reproduis :


souvenirs souvenirs

Traité de Lisbonne: silence sur les critiques
Rubrique : Censures douces


C'est le grand jour: le traité simplifié de l'Union européenne doit être signé solennellement à Lisbonne, jeudi 13 décembre, par les chefs d'Etat et de gouvernement, avec des stylos en argent personnalisés.

Ce traité a été salué en octobre dernier dans les journaux télévisés français comme une grande réussite.

Une réussite de l'Europe, mais aussi de la France, de son Président surtout, qui a su rebondir après le rejet du traité constitutionnel, par référendum, en 2005.


Les JT sur le traité simplifié

L'Union européenne "de nouveau en marche" sort enfin de "l'impasse". "Les eurosceptiques sont satisfaits", "chacun y voit une chance de sortir de la crise institutionnelle", le traité relance "le formidable mouvement européen", etc...

Le traitement télé de l'événement laisse une impression de victoire, d'avancée historique, et surtout d'un formidable consensus autour de ce traité.

Aucune voix discordante alors ?

Non.

Enfin, pas dans les JT.

Seule résonne une petite dissonance quand Benoît Hamon, député européen PS, annonce sa démission du poste de sécrétaire général du parti à l'Europe.

TF1 a décidé de ne pas trop s'attarder sur cette fausse note dans le beau concert européen :


TF1 : démission Benoît Hamon

Pas un mot du démissionnaire, pour expliquer sa démission. On pouvait tout de même en savoir un peu plus en regardant France 2 et France 3, qui donnaient la parole à ceux qui n'étaient pas plus convaincus par ce traité qu'il ne l'étaient par le projet de Constitution : Henri Emmanuelli, ou Jean-Luc Mélenchon.

Mais ce traité simplifié semble tellement formidable qu'on peine à croire qu'on puisse y être opposé. Seule France 2 donnait une bribe d'explication :


Traité simplifié : comparaison Constitution

98 % du texte du traité constitutionnel, rejeté massivement par les Français, demeure dans le nouveau traité. La différence majeure réside donc dans la manière donc ce texte va être adopté. Exit le référendum, ce sera par voie parlementaire.

Pour autant, les journaux télévisés ne donnent pas davantage la parole aux ex-partisans du "non", susceptibles d'émettre des critiques à l'égard de ce traité simplifié. Comme en 2005, et comme en 1992 pour le traité de Maastricht, les JT présentent toujours les traités européens comme de grandes avancées et leur réservent un traitement des plus positifs.

Et ce, en toute bonne conscience.

Presque naturellement.

C'est naturellement, que le camp du "oui" est le camp du Bien, et que le "non" incarne le Mal.

Souvenez-vous, c'était en mai 2005 dans Arrêt sur images :

Arrêt sur images, referendum 2005

"Merci de faire cette campagne!" lance Thomas Hugues à la fin de l'interview d'une illlustre "ouiste", qui pourtant à l'époque était tenue par le devoir de réserve imposé aux membres du Conseil constitutionnel...On ne peut pas dire que les journalistes essayaient de dissumuler leur parti-pris.

Nous avions comptabilisé en 2005 la part des représentants du Oui dans le total des intervenants à la télévion, du 1er janvier au 31 mars :

Image

Et sur l'ensemble des journaux télévisé du 1er au 30 avril :
Image

Comme aujourd'hui, les journaux télévisés n'avaient pas imaginé, dans un premier temps, que l'on puisse s'opposer à ce texte et prendre le risque "d'enrayer la belle mécanique européenne". On constate une légère amélioration sur le deuxième graphique puisqu'il est devenu de plus en plus difficile pour les JT d'ignorer la fronde des partisans du Non. Et surtout, référendum oblige, les régles d'équité du CSA devaient s'appliquer.

Ce ne sera pas le cas pour le traité simplifié. Les journaux télévisés ne sont donc pas obligés de laisser la parole aux opposants au texte.

Ils sont pourtant toujours nombreux, que ce soit au sein du PS ou dans les autres partis, à l'extrême-droite ou à l'extrême-gauche. Mais il semble qu'il leur sera difficile d'expliquer en quoi, selon eux, ce texte est une mauvaise chose, ailleurs que sur Internet.

Aurélie Windels




Le 15 janvier dernier, avait été proposé, puisque chaque amendement au projet de loi constitutionnel officiel avait été refusé par la commission des lois avant même tout vote, une loi constitutionnelle indépendante de ce projet de loi qui disait simplement qu'une décision prise par référendum par le peuple français ne saurait être remise au suffrage à l'identique, autrement que via le référendum. Il fut amusant de voir combien qui s'étiquetèrent démocrates (je pense particulièrement à ces sociaux-démocrates ou ces tenant de feu une union pour la démocratie française ou un temps d'un mouvement démocrate) refusèrent ce texte qui ne fait que reconnaitre un fait objectif, le suffrage universel est plus représentatif de la nation que le vote d'une assemblée issue du suffrage universel. Que reconnaitre au peuple souverain son importance.

La loi était exprimée ainsi :

PROPOSITION DE LOI CONSTITUTIONNELLE

Article unique

L’article 11 de la Constitution est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque le référendum a conclu au rejet d’un projet de loi, tout nouveau projet de loi contenant des dispositions analogues ou autorisant la ratification d’un traité contenant des dispositions similaires à celles du traité ayant fait l’objet de la consultation, doit être soumis au référendum ».


J'invite à lire l'exposé des motifs, qui précède cette proposition de loi, il est éclairant sur l'ensemble des défauts du traité de Lisbonne, les même que ceux du TCE.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/pr ... on0560.asp

140 courageux répondirent à cet honneur fait au peuple, parmi eux, il faut les remercier, même des tenants du "oui".


140 députés pour le référendum : mieux que «les 80»

Ils ont été 140 députés à soutenir la proposition communiste d'un référendum sur le traité de Lisbonne. 140 contre 176. C'est dire que ces 140 ont fait mieux que «les 80», qui, le 10 juilet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Ils ont sauvé l'honneur de la démocratie et, soit dit en passant, l'honneur de la gauche. Gloire à ses braves !

Si les principaux dirigeants du PS ne s'étaient pas résignés à l'adoption parlementaire du traité de Lisbonne, il eut été possible d'imposer le référendum et d'infliger un désaveu mérité à Nicolas Sarkozy. Ne voit-on pas en effet Mme Merkel se déclarer très sceptique quant à une réunion, cet été, des pays de l'euroland à propos de l'euro ? Ces réticences allemandes mettent d'autant plus en valeur la faute commise par le président de la République en ne s'appuyant pas sur le Non français du 29 mai 205 pour renégocier la politique monétaire européenne.

Jean-Pierre Chevènement



Proposition référendum sur UE : des «braves» ont «sauvé l'honneur» (Chevènement)
Dépêche AFP, mercredi 16 janvier 2008, 20h35.

L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC) a salué mercredi les "braves" qui ont "sauvé l'honneur de la démocratie" en approuvant mardi la proposition de loi visant à un référendum pour la ratification du traité de Lisbonne.
"Ils ont été 140 députés à soutenir la proposition communiste d'un référendum sur le traité de Lisbonne. 140 contre 176. C'est dire que ces 140 ont fait mieux que 'les 80', qui, le 10 juillet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain", déclare M. Chevènement dans un communiqué.
"Ils ont sauvé l'honneur de la démocratie et, soit dit en passant, l'honneur de la gauche. Gloire à ces braves!", lance-t-il.
"Si les principaux dirigeants du PS ne s'étaient pas résignés à l'adoption parlementaire du traité de Lisbonne, il eût été possible d'imposer le référendum et d'infliger un désaveu mérité à Nicolas Sarkozy", juge-t-il.
"Ne voit-on pas en effet" la chancelière allemande Angela Merkel "se déclarer très sceptique quant à une réunion, cet été, des pays de l'euroland à propos de l'euro? Ces réticences allemandes mettent d'autant plus en valeur la faute commise par le président de la République en ne s'appuyant pas sur le non français du 29 mai 2005 pour renégocier la politique monétaire européenne", selon lui.
L'Assemblée nationale a rejeté mardi la voie du référendum pour la ratification du traité de Lisbonne, en repoussant une proposition de loi constitutionnelle PCF visant à consulter directement le peuple sur ce traité simplifié après le non français du 29 mai 2005.
L'Assemblée a adopté mercredi la révision de la Constitution, préalable à la ratification du traité européen, par 304 voix pour, 77 contre et 95 abstentions, principalement les socialistes.


La liste complète n'existe malheureusement point car ce n'était pas un vote solennel (on a donc que les noms les votes dissidents au vote officiel du groupe parlementaire)
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr ... .asp#P9_31

Ce même jour, ils furent hélas beaucoup moins pour voter oui à la questions préalable (qui fut fatale en son temps à la CED) de MM. Dupont-Aignan, ou à l'exception d'irrecevabilité et la motion de renvoi en commission du PCF.




En revanche les noms des 77 députés braves parmi les braves, existent bien dans les tablettes de l'Assemblée nationale (puisque ce fut un vote solennel) :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/sc ... jo0079.asp

Voici ce qu'écrivait il y a quelques semaines, un internaute à ce sujet:

L'Assemblée nationale a adopté mercredi 16 janvier la révision de la Constitution française préalable à la ratification du traité européen de Lisbonne. Le texte a été voté par 304 voix pour et 77 contre. Voici les noms de ces derniers.


2 députés UMP ont voté contre : MM. Franck Marlin et Jacques Myard.

51 députés PS ont voté contre : MM. Jean Paul Bacquet, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Thierry Carcenac, Bernard Cazeneuve, Jean Paul Chanteguet, Pierre Cohen, Frédéric Cuvillier, Marc Dolez, Jean Pierre Dufau, Jean Louis Dumont, Jean Paul Dupré, Christian Eckert, Henri Emmanuelli, Laurent Fabius, Mme Martine Faure, MM. Michel Françaix, Jean Claude Fruteau, Jean Glavany, Daniel Goldberg, Christian Hutin, Mme Françoise Imbert, MM. Serge Janquin, Régis Juanico, Mmes Marietta Karamanli, Conchita Lacuey, MM. Jérôme Lambert, Jean Launay, Jean Yves Le Bouillonnec, Mme Catherine Lemorton, MM. Jean Claude Leroy, Serge Letchimy, Jean Mallot, Mme Marie Lou Marcel, MM. Philippe Martin, Jean Michel, Arnaud Montebourg, Alain Néri, Christian Paul, Jean Claude Perez, Philippe Plisson, Mmes Marie Line Reynaud, Chantal Robin Rodrigo, M. Patrick Roy, Mme Odile Saugues, MM. Michel Vauzelle, Michel Vergnier, Alain Vidalies et Jean Michel Villaumé.

21 députés communistes ont voté contre : Mme Marie Hélène Amiable, M. François Asensi, Mmes Huguette Bello, Martine Billard, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean Pierre Brard, Mme Marie George Buffet, MM. Jean Jacques Candelier, André Chassaigne, Jacques Desallangre, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Gosnat, Maxime Gremetz, Jean Paul Lecoq, Alfred Marie Jeanne, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean Claude Sandrier et Michel Vaxès.

3 députés non-inscrits ont voté contre : Mme Véronique Besse, MM. Nicolas Dupont Aignan et François Xavier Villain.

Je veux remercier ces 77 députés. Je veux leur rendre hommage. Je veux leur souhaiter bonne chance pour les prochaines élections municipales et cantonales.

Quant aux autres, je leur donne rendez-vous aux prochaines élection




Si cette question est si décisive à mon coeur et au coeur de nombreux citoyen c'est parce qu'il s'agit d'un triple renoncement à la démocratie.

- Un renoncement à la démocratie parce que la démocratie est basée sur la séparation des pouvoirs. C'est pourtant l'exécutif que sont les 25 gouvernements qui ont rédigé la règle du jeu alors que ce rôle en revenait au législatif. Il arrive dans les démocraties que l'exécutif rédige un projet mais il est ensuite modifié par le législateur. Là c'est bien l'exécutif qui est l'auteur unique du texte, sans que le législateur ait le dernier mot, puisse l'amender. Imagine-t-on un chef d'état (l'exécutif) rédiger lui-même les institutions.
- Un renoncement à la démocratie parce que la France, comme chaque état, a renoncé à la souveraineté du "peuple souverain" non au bénéfice d'une institution démocratique, cela aurait été acceptable, mais au bénéfice d'une institution qui n'est qu'une apparence de démocratie.
Nommée par les gouvernements (qui se dédouanent de toute responsabilité alors qu'ils nomment des proches), la commission, sans aucune représentation démocratique a tous les pouvoirs. Elle peut représenter autant de fois, sans changement un même projet, même si il a été refusé dans les lectures précédentes, avec des conditions de vote de plus en plus avantageuse (alors que dans les premières lectures il faut seulement la majorité des présents pour qu'un texte soit refusé, il faut dans les lectures suivante, la majorité des présents et absents, par exemple pour le refuser, le texte étant autrement automatiquement adopté)
La construction européenne telle qu'elle est construite est une dictature éclairée des élites. Le parlement est fantoche, la commission impose ses projets sans aucun contrôle démocratique. Et ne sont nommés en ces commissions que des personnes convaincues de l'idéologie libérale (cela ne pourrait être autrement, cette politique est inscrite en plusieurs traités.. Mais alors à quoi sert la démocratie si les politiques sont écrites, quelque soit les élections..), et ils ne le seraient pas que les fonctionnaires technocrates (non élus eux aussi, mais encore moins nommés) les convaincrait du bien-fondé.
- Un renoncement à la démocratie parce que (et n'importe qui pourra y être sensible), comment penser que le citoyen retrouvera jamais confiance en la politique, se sentira jamais représenté, entendu en cette construction européenne, quand lorsqu'il s'est exprimé avec force, on piétine ainsi sa voix. Comment les citoyens pourraient retrouver confiance en leurs représentants quand ils méprisent ainsi le suffrage universel. Tout est fait finalement pour faire grandir cette défiance vis à vis de



Pour me résumer, le discours de Chevènement samedi dernier devant une salle qui rassemblait des milliers de démocrates de droite comme de gauche.
Les parlementaires qui diront « non » le 4 février à Versailles prendront date pour l'avenir
Intervention de Jean-Pierre Chevènement au rassemblement du Comité national pour un référendum (CNR) samedi 2 février, Paris (Halle Carpentier).


Nous sommes réunis ici pour défendre la souveraineté populaire. Celle-ci et la démocratie sont en effet une seule et même chose.

Les parlementaires réunis à Versailles, après demain 4 février 2008, auront à répondre à une question simple : peuvent-ils désavouer le peuple qui s'est prononcé, le 29 mai 2005, à 55% contre le projet de constitution européenne ?

Car il n'est pas vrai, comme l'a prétendu M. Sarkozy, que le traité de Lisbonne soit un traité « simplifié » et moins encore un « mini-traité ».

Ce subterfuge ne peut tromper personne. M. Giscard d'Estaing n'a-t-il pas lui-même déclaré le 17 juillet 2007, devant le Parlement européen, que le traité de Lisbonne n'apportait que « des changements cosmétiques à la Constitution européenne pour qu'elle soit plus facile à avaler » ? En vérité, nos dirigeants se moquent du peuple.

Alors, comment les représentants du peuple pourraient-ils couvrir une forfaiture par une autre ? Car ils auront à se prononcer lundi 4 février non sur le traité de Lisbonne mais sur une question préjudicielle : accepteront-ils la modification de la constitution qui rendra possible la ratification de Lisbonne par sa voie parlementaire ? Ils peuvent très bien mettre obstacle à ce déni de démocratie : il suffit que 2/5 des suffrages exprimés se prononcent contre le projet de révision constitutionnelle préalable. Cette minorité de blocage existe au sein du Congrès, pour peu que les parlementaires se souviennent des engagements qu'ils ont pris à travers les candidats qu'ils ont soutenus à l'élection présidentielle. Accepter la révision constitutionnelle préalable, ce serait pour le Parlement couvrir l'intention du Président de la République de s'asseoir sur le suffrage universel. Il piétinerait à son tour la démocratie et ajouterait une forfaiture à une autre forfaiture.

Car comment qualifier autrement le vote de ceux qui, ayant soutenu la candidature de Ségolène Royal et celle de François Bayrou, viendraient à voter au Congrès le projet de révision constitutionnelle, ou –comble d'hypocrisie !- à s'abstenir, en permettant ainsi à M. Sarkozy de réunir les 3/5 des suffrages exprimés requis par l'article 89 de la Constitution ?

Malheureusement, à l'heure qu'il est, nous savons que le 16 janvier 2008 à l'Assemblée nationale, seulement 50 députés socialistes, 21 communistes, 2 UMP, 3 non inscrits et un député MRC, Christian Hutin, soit au total 77 députés, ont voté contre le projet de révision constitutionnelle, contre 304 qui l'ont approuvé.

Je veux remercier ces 77 députés, je veux leur rendre hommage et leur souhaiter de continuer leur valeureux combat. Il ne sera pas sans lendemain.

Mais je veux aussi m'adresser aux autres : comment ne voient-ils pas que leur absence de courage – s'ils ne reprenaient pas leur vote- minerait la confiance qui leur a été faite et la démocratie elle-même ? Ils abaisseraient le Parlement et creuseraient encore plus le fossé entre le peuple et les élites dirigeantes. Et l'Europe, quelle légitimité aurait la poursuite de sa construction, dès lors qu'eux, les représentants du peuple français se seraient assis sur sa volonté ? Et si des parlementaires de gauche devaient, en s'abstenant, continuer à servir la soupe à M. Sarkozy, au nom d'une idéologie européiste déconnectée de la démocratie voire contraire à elle, comment pourraient-ils faire croire demain qu'une opposition républicaine puisse encore s'incarner en eux ?

A l'inverse, ceux qui résisteront à Versailles le 4 février ne sauveront pas seulement l'honneur. Ils seront plus nombreux d'ailleurs que les quatre-vingts qui ont refusé les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940 ! Ils incarneront l'avenir. Car c'est toujours de la République qu'il s'agit !

Ouvrons les yeux : M. Sarkozy est de plus en plus prisonnier de la contradiction qu'il creuse entre d'une part son volontarisme affiché, les promesses fallacieuses qu'il multiplie tous azimuts pour une « Europe qui agit et qui se protège » -je le cite- et d'autre part les verges qu'il donne pour se faire battre en souscrivant aux engagements de Lisbonne.

Car on ne nous fera pas croire que les textes n'ont pas d'importance : dans une Europe à 27 où la France ne pesera plus que les ¾ de l'Allemagne en raison des nouvelles règles de pondération des votes au Conseil, et où, par conséquent la parité fondatrice entre nos deux pays aura été rompue au détriment de l'équilibre nécessaire au progrès de la construction européenne, la voix de la France sera étouffée, voire réduite au silence.

Les initiatives de sa diplomatie seront bridées par la nécessité d'une consultation préalable du Conseil européen. Ce qui a été possible en 2003, le refus de cautionner l'invasion de l'Irak ne le sera plus aux termes des articles 17bis et 19 du nouveau traité car la France n'ira jamais contre les Etats-Unis et l'Union européenne coalisés. Aussi bien la défense européenne est-elle réduite à l'OTAN.

Lisbonne est un mauvais coup pour la démocratie : d'immenses domaines relèveront désormais de trois instances oligarchiques : la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne, et la Cour de Justice de l'Union.

Quand la démocratie recule, les droits des travailleurs reculent avec elle. Dans un espace sans frontières élargi, aux termes du protocoles n°6, par le principe de la « concurrence libre et non faussée », plus que jamais les territoires et les mains d'œuvres seront mis en concurrence, entraînant délocalisations, chômage, stagnation des salaires et du pouvoir d'achat, démantèlement de la protection sociale, d'autant que la politique monétaire continuera d'être régie par une Banque Centrale entièrement déconnectée du suffrage universel. Ce n'est pas, comme le rapporte Homère, sur le dos de Jupiter ayant pris la forme d'un taureau que l'Europe a été enlevée mais sur celui d'un canard sans tête ayant usurpé le visage de M. Trichet.

En échange de toutes les concessions qu'il a faites à Lisbonnes, M. Sarkozy n'a rien obtenu parce qu'il a refusé de s'appuyer sur le « non » qu'avait exprimé le peuple français le 29 mai 2005.

En revanche, les parlementaires qui diront « non » le 4 février à Versailles prendront date pour l'avenir. Leur résistance préparera la libération. La libération de la République ! Et un jour, celle de l'Europe elle-même !



Ce jour, au Congrès, j'ai entendu un discours très juste et très fort de la représentante d'un des groupes du Sénat. Je le reproduirai dès que possible.

Hugues

(Il y a quelques instants le Congrès modifiait la constitution par 560 voix pour. Il ne reste que la formalité du vote à l'Assemblée et au Sénat cette semaine)
Hugues
 

Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Stéphane le 04 Fév 2008, 19:08

Wow, quel retour. :eek: :D
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 04 Fév 2008, 19:40

:good
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 05 Fév 2008, 11:57

Etienne Chouard: "On se fout de nous" avec le traité européen
Par Étienne_Chouard (Professeur à Marseille) 10H27 04/02/2008

Réunis en Congrès, les 907 députés et sénateurs doivent voter, ce lundi après-midi à Versailles, la révision de la Constitution préalable à la ratification du traité européen de Lisbonne. Promoteur du "Plan C" (écrire nous-mêmes une Constitution d'origine Citoyenne), Etienne Chouard, qui avait été l'un des animateurs du non pendant la campagne référendaire de 2005 sur la "Constitution européenne", nous livre ici sa colère.

Ce qui se passe en France est consternant: les acteurs publics français -parlementaires, ministres, juges- violent sans vergogne le peuple qu’ils sont censés représenter, en lui imposant par voie parlementaire les institutions antidémocratiques qu’il vient de refuser expressément par référendum. On se fout de nous. Et quand la Constitution les gêne, ils la modifient. Eux-mêmes. Et sans référendum! On se fout de nous.

Les médias complices

Ce viol est rendu possible sans déclencher de révolte grâce à la complicité active des soi-disant "sentinelles du peuple": les journalistes, censés surveiller et dénoncer les abus de pouvoir, ne remplissent pas leur mission, pourtant vitale pour la démocratie, et dissimulent un coup d’Etat sous la chape de plomb d’un silence coupable. A la télévision, aucun débat, aucune mise en scène des conflits, aucune publicité donnée aux opinions dissidentes; rien que des jeux, des variétés, des réclames et la chronique judiciaire des faits divers en guise d’information.On se fout de nous.

Le référendum de 2005 avait suscité dans le pays un vif débat qui a servi de révélateur pour des milliers de citoyens comme moi qui faisaient confiance à leurs représentants pour construire le rêve européen et défendre l’intérêt général. Ce révélateur de 2005 a montré une véritable trahison de nos élites qui, sous couvert de la construction européenne, depuis cinquante ans, vident la démocratie de toute réalité et s’affranchissent eux-mêmes de tout contrôle populaire. On se fout de nous. Cette révélation de 2005 est confirmée en 2008 par le viol caractérisé que constitue l’adoption par voie parlementaire du traité de Lisbonne, copie mal maquillée du Traité établissant une Constitution pour l’Europe.

Quelques horreurs supplémentaires

Ce n’est pas tout: j’ai découvert, depuis l’époque du référendum, quelques horreurs supplémentaires.

► En 2006, j’ai compris que le cœur nucléaire de nos impuissances était très probablement la création monétaire, incroyablement abandonnée aux banques privées par l’article 104 du Traité de Maastricht. Et ce hara-kiri monétaire qui est probablement une source importante de toutes nos impuissances politiques, au lieu d’être débattu tous les soirs à la télévision, n’est même pas connu des journalistes professionnels (pourtant, ce côté pro des journalistes de métier nous est souvent présenté comme un gage irremplaçable de compétence et d’honnêteté, une qualification nécessaire pour éviter les errances de l’amateurisme dangereux qui règne partout sur Internet). On se fout de nous.

► En 2007, une autre découverte confirme la direction que prenait mon analyse: l’éclairage précieux des années 30, fourni par les travaux d’Annie Lacroix-Riz, permet de prouver les intrigues gravissimes des industriels et des banquiers contre les institutions républicaines et contre la démocratie.

En un mot, nous n’en sortirons jamais si nous attendons que nos élus nous proposent eux-mêmes une solution: d’abord, ils sont trop dépendants de ceux qui rendent possible leur élection (via les médias subordonnés) et qui, de plus, sont juges et parties dans le processus constituant et ont un intérêt personnel à notre impuissance politique: nous devons donc prioritairement nous réapproprier le processus constituant pour remettre les élus sous contrôle et reprendre la maîtrise publique de la monnaie.

Le révélateur du débat de 2004-2005

Quand Fabius a dit qu’il allait voter non, à l’automne 2004, ça m’a interpellé, réveillé, et j’ai lu son livre, puis celui de Strauss-Kahn, qui était intéressant aussi mais qui parlait d’autre chose: DSK soulignait les avancées -incontestables- du TCE par rapport à la prison de Nice, mais sans répondre aux graves accusations de Fabius: illisibilité d’un texte interminable truffé de renvois et de chausse-trappes; politique économique figée au plus haut niveau du droit; politique monétaire anti-inflation condamnant l’Europe à un chômage de masse; coopération renforcées quasiment interdites et révisions constitutionnelles quasiment impossibles, illégitimité de la Convention Giscard, etc.

Le dialogue de sourd (sans "s") commençait: les "ouiistes" ne voulaient déjà pas entendre que les avancées (réelles) sur lesquelles ils louchaient ne compensaient en rien les aspects objectivement épouvantables de ce texte supérieur. Ils n’ont d’ailleurs jamais répondu à ces reproches depuis: ils ont l’art de parler d’autre chose pour ne pas répondre point par point.

J’ai lu le TCE, attentivement, et cette lecture attentive m’a inquiété au plus haut point. J’ai réalisé que Fabius n’avait pas vu d’autres vices, plus graves encore: confusion des pouvoirs dans les mains des exécutifs sur des domaines importants et listés nulle part ("actes non législatifs" et "procédures législatives spéciales" que j’appelle, moi, "lois sans Parlement", c’est plus clair); étroite dépendance des juges pour leur carrière envers les exécutifs alors que leur pouvoir est immense; totale impuissance des citoyens entre deux élections; totale irresponsabilité politique de quasiment tous les acteurs; révision constitutionnelle impossible avec les peuples mais faciles sans référendum ("procédure chèque en blanc", donc); etc.

Au passage, je souligne que, depuis, j’ai eu encore quelques surprises supplémentaires dans les institutions européennes: d’abord, l’immunité judiciaire à vie de tous les fonctionnaires européens, je dis bien "à vie" (je me demande bien ce que ces gens font de si grave pour avoir besoin d’une telle protection, unique au monde à ma connaissance).

Une incroyable découverte, en 2006

L’abandon aux banques privées de la création monétaire est sans doute la source principale de nos impuissances politiques, mais, surtout, j’ai découvert un fait majeur dont aucun journaliste ne parle jamais: l’abandon définitif, scellé au plus haut niveau du droit -sans débat public-, l’abandon par les Etats de la création monétaire, au profit exclusif des banques privées.

L’article 104 du Traité deMaastricht, qui devrait être notre ennemi prioritaire à tous, le symbole cardinal de la trahison de nos propres représentants, la source principale de notre impuissance politique maladive étant notre soumission financière, mais soumission voulue! Telle un véritable sabordage monétaire.

Je ne sais pas comment les banques privées ont fait pour obtenir ce privilège extravagant de la part de (tous) nos gouvernants, mais je trouve cela profondément révoltant. Il faut lire Maurice Allais, -prix Nobel d’économie, un puits de science, un spécialiste de la monnaie et un courage impressionnant pour lutter de front à la fois contre les multinationales et contre les banques-, il faut lire Allais pour comprendre que les banques se comportent (parce qu’on les y autorise) comme des faux-monnayeurs et que cela nous ruine!

Cette affaire nous coûte en France environ 80 milliards d’euros par an, une paille… et depuis 1973, date où cette interdiction a commencé en France, par la volonté du banquier Pompidou assisté par Giscard, la dette publique n’a fait que croître au point d’asphyxier l’Etat et de menacer les services publics; et le chômage suit la même pente que la dette! Je suis sûr que ce chômage est lié à cette dette; il me semble qu’on pourrait au moins en débattre.


Et c’est précisément cette ruine, et l’impuissance qui en découle, qui sont verrouillées au plus haut niveau par l’article 104 de Maastricht, sans débat. C’est difficile à repérer parce que l’article 104 ne dit pas "les États ne peuvent plus créer leur monnaie mais doivent désormais toujours l’emprunter auprès d’acteurs privés qui facturent aux Etats des intérêts ruineux sans aucun risque et sans autre travail que celui de surveiller les remboursements…"

Cette formulation honnête serait trop claire et déclencherait assurément une révolution. Non, ce que dit l’article 104, c’est "les Etats et autres autorités publiques ne pourront plus jamais emprunter auprès de leur Banque centrale", ce qui est proprement incompréhensible pour le commun des mortels: pour comprendre ce que l’article 104 veut dire, il faut savoir que c’est comme ça que les États créent (créaient) de la monnaie, en empruntant auprès de leur Banque centrale (éventuellement sans jamais rembourser, c’est une modalité possible, mais surtout sans jamais payer aucun intérêt).

Et c’est ça qui est désormais interdit, sans débat, sans avouer l’enjeu, en refusant même d’en parler sérieusement, alors que ça nous coûte les yeux de la tête, de plus en plus chaque année par le jeu diabolique des intérêts composés… On en est rendu aujourd’hui à une dette qu’on n’arrive même plus à rembourser en capital car le paiement des seuls intérêts assèche toutes nos marges de manœuvre: les intérêts de la dette publique en France dépassent 40 milliards par an, 40000 millions chaque année!

Revenus sans cause versés sans contrepartie à des rentiers, sans nécessité. C’est une honte. Cette ruine programmée des Etats (et l’Etat, c’est nous tous, bien sûr) n’est pas une fatalité: c’est une volonté politique et cette volonté politique n’a rien à voir avec l’intérêt général. A l’évidence, elle pourrait changer. Attention à ne pas se tromper de débat: je ne dis pas qu’il faut créer plus de monnaie, il faut en créer autant, mais il faut que ce soit la banque centrale indépendante qui la crée, et pas les banques privées, ce qui va réorienter le revenu de l’intérêt vers les caisses publiques au lieu des caisses privées.

Je ne dis pas non plus qu’il faut que les gouvernements ou les parlements puissent créer la monnaie: c’est un organe indépendant n’ayant rien à espérer d’une élection qui doit avoir ce pouvoir, pour qu’il ne soit pas tenté d’abuser de la création monétaire par clientélisme démagogique. Il n’y a donc aucun risque d’inflation supplémentaire dans cette réappropriation publique de la monnaie; il est simplement question de retirer aux banques privées une source considérable d’enrichissement sans cause, pour rendre cette ressource à la collectivité. C’est urgent.

En n’organisant aucun débat sur ce thème essentiel, on se fout de nous. Pour en finir avec ce résumé sur le hara-kiri monétaire de l’article 104, il n’est pas inutile de préciser que, quand on commence à lire la littérature sur le sujet, on découvre que les humains ont compris depuis longtemps qu’ils ont un problème avec la monnaie (et surtout avec ceux qui l’accumulent et qui font métier d’en gérer la rareté artificielle) et que nos aïeux ont mené des centaines d’expériences de monnaie "parallèles" ou "libres" (souvent "fondantes" pour dissuader l’accumulation confiscatoire), à travers le monde et les époques.

Alors, écoutez bien: on dirait (je le dis sans avoir encore de réelle certitude sur ce point, je lis beaucoup, je progresse, mais si nous avions des débats contradictoires et publics sur tous ces points, nous progresserions tous très vite!) que toutes ces expériences, toutes, à chaque fois que les hommes reprennent le contrôle de la création monétaire et rendent la monnaie suffisante dans une région, à chaque fois, le chômage et la misère disparaissent dans les mois qui suivent, l’activité générale reprend à vive allure. Ce n’est pas tout à fait inintéressant, n’est-ce pas? Et inversement, chaque fois que la Banque centrale vient y mettre son nez, en interdisant cette monnaie libre abondante et en réimposant sa monnaie officielle (rare et chère), le chômage revient… Ça ne mérite pas un petit débat, ça?

On pourrait au moins vérifier sérieusement et mener/publier des études approfondies, de nouvelles expériences, non? A moins qu’il n’y ait quelqu’un qui ait un intérêt personnel puissant à ce que le chômage perdure… Parce que c’est formidable, le chômage, quand même, pour les industriels et les banquiers: ça rend docile, le chômage, et à tous points de vue, c’est bon pour les profits… Y aurait-il donc quelqu’un qui fasse passer cet intérêt puissant avant l’intérêt général?

Là, je vois venir un de ces sagaces analystes qui n’ont qu’un argument, un seul, aussi léger que l’air: "Ouais, on connaît: encore un paranoïaque qui croit à la théorie du complot!" Fin de la réflexion, les neurones du sagace ont fait leur boulot, y’a plus d’argument, circulez! A l’évidence, cette "réflexion" est le degré zéro de l’argumentation. On se fout de qui?

Une autre découverte importante, en 2007

On peut répondre à cette accusation de "paranoïa" (lancée commodément contre tous ceux qui analysent et dénoncent les intrigues des très riches pour conserver leurs privilèges) en signalant le travail considérable d’une historienne courageuse; ce que prouve Annie Lacroix-Riz est important pour comprendre ce qui nous arrive: l’éclairage formidable des années 30 qui sert à prouver les intrigues déplorables des industriels et des banquiers contre les institutions républicaines.

Le lien entre nos institutions -malhonnêtes dès leur constitution, de façon à bien verrouiller l’impuissance politique des salariés- et les intrigues des banques privées -qui sont capables, pour nous asservir, de voler la création monétaire à la collectivité, et même, comme en 1940, de contraindre les représentants politiques à livrer le pays à des bourreaux qu'elles ont fait naître de toutes pièces dans les années 30-, est pour moi la découverte bouleversante de l'année 2007. On commence à avoir des preuves que le cauchemar des banquiers, c'est que les salariés (80% de la population active) échappent à leur emprise et luttent victorieusement pour augmenter leurs salaires...

C'est cette obsession viscérale des salaires chez les banquiers que démontre Annie Lacroix-Riz dans ce livre important qu'est "Le choix de la défaite" (et la vidéo l'accompagnant): chacun peut y découvrir un sabordage historique de la République dont la preuve formelle apportée par l'historienne pour les années 30 met en lumière (et permet d'enfin comprendre) le même choix, le même sabordage (pour les mêmes raisons: tenir en cage les salaires), à travers la construction européenne ardemment voulue et imposée par des banquiers et des industriels, à commencer par Jean Monnet, idole des eurolâtres, mais qui sent le souffre...

Cauchemar de banquier: des salariés dotés d'institutions leur permettant de se défendre financièrement... une République, quoi... l'horreur absolue de tous les rentiers du monde... Dans la lumière crue des années 30 révélées depuis peu par Annie Lacroix-Riz, l’article 104 de Maastricht en particulier, mais également toutes les institutions de l’UE en général, se montrent sous leur vrai jour, un jour qui n’a pas grand-chose à voir avec l’intérêt général, semble-t-il: une arme décisive concédée aux plus riches pour affaiblir les Etats européens et asservir les peuples, une fausse démocratie imposée en douce pour le compte d’une oligarchie. Rien de neuf sous le soleil: on se fout de nous. Objectivement, avec les institutions de l’Union européenne voulue par les banquiers, nos suffrages ne comptent presque plus pour rien. Ils ont construit une démocratie factice, sans nous pendant cinquante ans, et même maintenant contre nous!

Confirmation en 2008 de ce que 2005 avait révélé

Le coup de force de la voie parlementaire montre au grand jour que nous sommes dans les mains d’une bande de voleurs violeurs: nous sommes en cleptocratie. Alors, que faire?

Ils disent que le traité de Lisbonne n’est pas une Constitution, que c’est un simple traité, et que les gouvernements sont donc parfaitement habilités à signer les traités. Comment répondre à ces arguments? Comment montrer que les gouvernements ne sont pas légitimes dans la construction européenne?

Voilà mon angle d’attaque à moi: ce texte est un traité, à l’évidence, ET c’est aussi une Constitution, et c’est justement notre problème, le cœur de l’escroquerie, parce qu'on n’écrit évidemment pas une Constitution par voie de traité puisque, d’une part, nos représentants ne sont pas propriétaires de la souveraineté populaire qu’ils ne font qu’incarner temporairement et qu’ils ne peuvent absolument pas transmettre sans nous, sous peine de haute trahison, et d’autre part, ils sont à la fois juges et parties dans le processus constituant, ce qui les rend profondément suspects et illégitimes.

Les parlementaires les ministres et les juges sont évidemment en conflit d’intérêt quand ils se proclament "constituants". Rousseau le redoutait et le présageait, mais déjà à Athènes, on avait vu le piège et on faisait écrire la Constitution par un étranger… Coïncidence? Cette modalité antique a donné la seule vraie démocratie au monde où le peuple contrôlait vraiment quotidiennement les hommes qu’il plaçait au pouvoir.

C’est Goethe qui disait: "Tout a déjà été pensé; l’important est d’y penser à nouveau." Ce texte, comme les autres, est une Constitution de fait, indépendamment de l’étiquette que veulent bien lui coller ses auteurs (un fiole de poison n’est pas moins dangereuse quand on lui retire son étiquette); ce texte est une Constitution par la nature des règles qu’il porte, parce qu’il institue des organes producteurs de normes obligatoires et donc dangereuses (un Parlement, un gouvernement, des juges, une hiérarchie de normes, des procédures…).

Rappelons qu’une Constitution est un acte de défiance qui sert à protéger le peuple des abus de pouvoir (cf. Benjamin Constant, Montesquieu et tous les libéraux qui n’avaient qu’une idée en tête -et ils avaient bien raison, on le confirme aujourd’hui- pour protéger les libertés individuelles: c’était de limiter et d’affaiblir les pouvoirs, notamment en séparant les pouvoirs). Chaque citoyen devrait apprendre ça à l’école, et ne jamais l’oublier: une Constitution sert à affaiblir les pouvoirs, à les contrôler tous, notamment -mais pas seulement- en les séparant: diviser pour affaiblir.

Ce que j’affirme haut et fort, c’est qu’on n’écrit pas les Constitutions par voie de traité: les citoyens devraient refuser que les hommes au pouvoir écrivent eux-mêmes les règles du pouvoir. Ce n’est pas aux parlementaires ni aux ministres ni aux juges d’écrire ou de modifier la Constitution car ils ont un intérêt personnel à notre impuissance politique, ils sont à la fois juges et parties dans le processus constituant et ils trichent, naturellement.

La Constitution de fait qui fonde l’UE est donc profondément illégitime car elle résulte d’un abus de pouvoir. Solution: avant de séparer les pouvoirs constitués (législatif, exécutif, judiciaire, et j’ajoute médias d’information qu’une bonne Constitution devrait sûrement prendre en charge aujourd’hui) et pour rendre possible cette séparation des pouvoirs constitués, il faut, tout à fait prioritairement, séparer le pouvoir constituant des pouvoirs constitués, il faut que ce ne soit pas les mêmes hommes: il ne faut surtout pas que les constituants écrivent des règles pour eux-mêmes, la clef de nos malheurs est là. Par négligence, par indifférence, par paresse, par renoncement, nous laissons écrire la Constitution par les seuls hommes qui ne devraient surtout pas l’écrire…

Donc, pour que cesse enfin cet abus de pouvoir de nos élus qui s’arrogent le droit d’écrire et réviser eux-mêmes la Constitution, nous ne devons rien attendre des pouvoirs en place, qui ne feront rien, à l’évidence, dans un sens qui irait contre leur intérêt personnel: tous ces gens vont tout faire pour continuer à écrire et modifier les constitutions sans nous, en nous privant de l’essentiel, c’est-à-dire du référendum d’initiative populaire (l’institution la plus dangereuse pour eux). Non, c’est à nous et à nous seuls, et sans rien attendre de nos parlementaires, d’imposer un processus constituant honnête, sans eux.

Et un processus constituant honnête, c’est une Assemblée constituante, bien sûr, mais surtout pas élue comme d’habitude, parce que si ce sont les partis qui nous imposent leurs candidats -partis qui sont des machines à prendre et à garder le pouvoir, et qui sont donc des repaires d’hommes de pouvoir-, on va encore avoir des hommes de pouvoir qui écrivent les règles du pouvoir et on n’en sortira pas. Non, il faut que l’Assemblée constituante soit tirée au sort: en effet, TOUT VAUT MIEUX QUE LA SITUATION ACTUELLE, qui est la pire qui puisse être puisque des hommes écrivent des règles pour eux-mêmes, en ayant un intérêt personnel contraire à l’intérêt général.

C’est ça le cœur de toutes nos difficultés, et qui devrait surgir dans le débat public si nous avions davantage de bons journalistes, inquiéteurs des pouvoirs, sentinelles du peuple. C’est donc à nous de nous passer le mot, avant d’être assez nombreux pour finalement l’imposer: ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir, on n’écrit pas les constitutions par voie de traité, il nous faut une Assemblée constituante tirée au sort et nous exigeons de valider son projet (ainsi que toute révision ultérieure) par référendum.

Clairement, on a encore du chemin à faire pour sortir de ce que j’appelle "la préhistoire de la démocratie". Ce que Giscard lui-même, dans Le Monde du 26 octobre 2007, a affirmé de ce traité de Lisbonne devrait amener les 16 millions d’électeurs qui ont voté non à descendre dans la rue: c’est le même traité que le précédent, illisible, et s’il est compliqué, Giscard dit que c’est sciemment, pour rendre impossible le référendum, pour "faire avaler" le texte aux Français…

Giscard dit aussi que tout ce qui tenait à cœur aux Conventionnels en 2004 se retrouve dans le traité de Lisbonne, sauf que c’est dans un ordre différent. Ma conclusion est celle-ci: tout cela arrive parce que ceux qui écrivent les règles les écrivent pour eux-mêmes et qu’ils trichent. Ce que va faire le Congrès ce lundi est grave, et personne n’en sait rien. Décidément, on se fout de nous.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede B.Verkiler le 05 Fév 2008, 13:24

Hé ouais, pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 05 Fév 2008, 13:30

B.Verkiler a écrit:Hé ouais, pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles.

c'est le plan B
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede B.Verkiler le 05 Fév 2008, 13:40

von Rauffenstein a écrit:
B.Verkiler a écrit:Hé ouais, pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles.

c'est le plan B


Il n'y a pas de plan B.Giscard savait de quoi il parlait. Le plan A, on le vote ou on se le prend de force, mais on n'y échappe pas. Non mais.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Rainier le 05 Fév 2008, 13:49

Ce matin, Daniel Cohn-Bendit appelait à UN referendum populaire EUROPEEN et non pas à une multitude de referendums nationaux.
L'Irlande qui est quasiment sortie de l'age de pierre grâce à l'Europe, s'apprête à voter contre dans quelques jours :roll:
Essentiellement pour des raisons de politique intérieure qui n'ont rien à voir avec la poursuite du projet europeen...
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede B.Verkiler le 05 Fév 2008, 13:56

Rainier a écrit:L'Irlande qui est quasiment sortie de l'age de pierre grâce à l'Europe, s'apprête à voter contre dans quelques jours :roll:
Essentiellement pour des raisons de politique intérieure qui n'ont rien à voir avec la poursuite du projet europeen...


Ouais, ouais, on connait la chanson.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 05 Fév 2008, 14:16

B.Verkiler a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
B.Verkiler a écrit:Hé ouais, pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles.

c'est le plan B


Il n'y a pas de plan B.Giscard savait de quoi il parlait. Le plan A, on le vote ou on se le prend de force, mais on n'y échappe pas. Non mais.

mais c'était ça le plan B. te faire passer le plan A par le trou de derrière si tu voulais pas le prendre par celui d'en haut.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Stéphane le 05 Fév 2008, 14:48

Rainier a écrit:Ce matin, Daniel Cohn-Bendit appelait à UN referendum populaire EUROPEEN et non pas à une multitude de referendums nationaux.


Parlant de ça, c'est assez marrant que ceux qui réclament le plus un référendum national(extrême gauche ou droite)sont contre cette idée de référendum global.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Dr Renard le 05 Fév 2008, 14:51

Comme en 2005, et comme en 1992 pour le traité de Maastricht, les JT présentent toujours les traités européens comme de grandes avancées et leur réservent un traitement des plus positifs.

Et ce, en toute bonne conscience.

Presque naturellement.

C'est naturellement, que le camp du "oui" est le camp du Bien, et que le "non" incarne le Mal.

Exactement, ça semble tellement évident qu'il n'y a pas lieu de débattre. Donc pas de raison pour présenter des arguments contre le traité, puisqu'il ne peut pas y en avoir. L'Europe c'est bien, quelle qu'elle soit, et puis c'est tout.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Dr Renard le 05 Fév 2008, 15:03

Stéphane a écrit:
Rainier a écrit:Ce matin, Daniel Cohn-Bendit appelait à UN referendum populaire EUROPEEN et non pas à une multitude de referendums nationaux.

Parlant de ça, c'est assez marrant que ceux qui réclament le plus un référendum national(extrême gauche ou droite)sont contre cette idée de référendum global.

Je te rappelle qu'il y a déjà eu un référendum, que le non a gagné, et qu'il n'y a pas une majorité de gens d'extrême gauche ou d'extrême droite en France.

Ensuite je ne comprends pas ce qui t'étonne. Tu veux nier toute idée d'identité nationale? Tu trouverais logique par exemple (exemple qui vaut ce qu'il vaut ...) qu'un référendum à propos du statut de la Corse soit national?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Stéphane le 05 Fév 2008, 15:08

Je ne parle pas de la France, mais de ce qu'il se passe au niveau du Parlement Européen. Je trouve ça cocasse de réclamer avec une telle ferveur la démocratie tout en refusant le référendum qui serait, je trouve, le plus approprié, la constitution concernant les Européens, pas les habitants des différents états.

Pour la Corse, c'est votre popote interne.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 05 Fév 2008, 15:24

je vous rappelle quand même que cette idée de traité était l'un des thèmes de campagne d'un rpésident alors élu à 53%
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 06 Fév 2008, 00:46



"Oops, je vous ai menti" :oops:
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 06 Fév 2008, 00:58

bin oué. Tu l'as dans l'cul quoi.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Phil le 06 Fév 2008, 01:29

Maverick a écrit:
"Oops, je vous ai menti" :oops:


L'avis du peuple a été demandé, vu qu'ils ont voté pour qqn qui avait clairement dit en campagne qu'il voterait un nouveau texte dans les 6 mois.

Ou alors, c''est un sujet mineure pour les gens (vu qu'ils mettent aux 3 premières positions des candidatats tous très pro-européen)
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Nicklaus le 06 Fév 2008, 08:13

Un gars qui avait dit qu'il fallait demander l'avis du peuple mais qui lui chie dessus quand l'avis ne lui convient pas.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 06 Fév 2008, 10:36

Phil a écrit:
Maverick a écrit:
"Oops, je vous ai menti" :oops:


L'avis du peuple a été demandé, vu qu'ils ont voté pour qqn qui avait clairement dit en campagne qu'il voterait un nouveau texte dans les 6 mois.

Ou alors, c''est un sujet mineure pour les gens (vu qu'ils mettent aux 3 premières positions des candidatats tous très pro-européen)

"Demander l'avis du peuple", ce n'est pas demander l'avis du parlement bien que celui ci soit censé représenter le peuple. Ensuite, ce texte n'a rien de nouveau dixit Valery Giscard d'Estaing.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 06 Fév 2008, 10:39

oué. On le sait. Tu l'as dans le cul.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Hugues le 06 Fév 2008, 11:19

Lundi on a eu l'exemple même du double discours du pouvoir..

Un double discours édifiant.
Cynique.

Je donne d'une main...
Lundi matin, Nick the unionist (le syndicaliste ouvrier quoi..), champion du protectionnisme est de retour..

"Qui que ce soit qui soit propriétaire de l'usine, on est prêt à prendre à notre charge tout ou partie de l'investissement de modernisation"
"S'il y a un plan alternatif, si ce plan montre une solution crédible, avec M. Mittal ou un autre, l'Etat préfère payer pour le site que pour le chômage. Nous sommes prêts à faire des investissements sur les machines, on mettra de l'argent dans l'outil de production, mais aussi pour la formation"

... Ce que je reprends de l'autre
Lundi après-midi, Sarkozy l'européiste fait voter par sa majorité au garde à vous (et bien aidé par la lacheté socialiste) la modification de la constitution qui rend compatible le traité de Lisbonne avec la constitution et autorise le vote sur sa ratification, demain, jeudi.

Traité qui dans le protocole n°6 interdit les interventions publiques promises le matin, personne ne nous faisant croire qu'il l'ignore.
(C'est que le public c'est mal, c'est méchant c'est pas beau, vous savez ! En tout cas quand on est européen on est obligé de penser ça apparemment. Et si on pense le contraire, qu'on se bat contre ce genre de texte : "bouh quel horrible personnage tu es, tu es contre l'Europe, espèce de xénophobe" .. Un jour je suis sûr on m'expliquera à moi pauvre mortel le rapport entre le fait que je refuse d'avaler tout et n'importe quoi au nom de "l'Europe" (comme des institutions qui ne sont qu'une dictature éclairée des élites déguisée ou la sanctification d'un dogme économique) et les noms d'oiseaux mais bon..)

Protocole (n° 6) sur le marché intérieur et la concurrence
Sommaire
Titre 0 -

LES HAUTES PARTIES CONTRACTANTES,
COMPTE TENU du fait que le marché intérieur tel qu’il est défini à l’article 2 du traité sur l’Union européenne comprend un système garantissant que la concurrence n’est pas faussée,
SONT CONVENUES que
à cet effet, l’Union prend, si nécessaire, des mesures dans le cadre des dispositions des traités, y compris l’article 308 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

Le présente protocole est annexé au traité sur l’Union européenne et au traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.



L'intervention de lundi matin est donc d'un total cynisme, Omniprésident lui-même n'y croit pas.. Le seul but est électoral, les gens de Gandrange il s'en moque.
Et bientôt nous l'entendrons :
"J'ai fait tout ce que j'ai pu, mais c'est pas de ma faute c'est l'Europe"

Mais qui a négocié un tel traité, et qui le fait voter ?

Qui ne s'est servi pas du levier qu'était le non, pour faire chantage sur des points qui importent.

25 ans que antidémocratiquement (car au mépris de la séparation des pouvoirs) l'exécutif est complice de la canonisation de règles au niveau européen (qui échappent alors à la démocratie puisqu'impossible à l'échelle d'une vie humaine à modifier) qu'il s'empresse de dénoncer au niveau national


Ce genre d'ironie et quelques autres faits objectifs, on ne pouvait en prendre conscience qu'en écoutant hier matin la voix utile de Jean-Pierre Chevènement dans la Matinale :





J'en profite pour reproduire le sentiment de l'homme, lundi sur le vote du Congrès :

Chevènement: construction de l'UE «frappée d'illégitimité»
Dépêche AFP, lundi 4 février 2008, 19h28.

Jean-Pierre Chevènement a prévenu lundi que la construction européenne fondée sur "un déni de démocratie apparaîtra vite comme frappée d'illégitimité", après l'adoption par les parlementaires de la révision constitutionnelle, préalable à la ratification du traité de Lisbonne.

"181 voix contre la révision constitutionnelle", dont "près de 120 parlementaires socialistes, c'est mieux qu'un baroud d'honneur qui a été livré au Congrès de Versailles", estime dans un communiqué le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).

Mais "ce n'est pas la bataille d'arrêt qu'une direction socialiste aurait pu livrer et gagner si le Parti socialiste avait été à l'unisson de la volonté du peuple français et particulièrement de son électorat", ajoute l'ancien ministre, partisan d'un référendum.

Dénonçant un "triomphe momentané de l'hypocrisie", il prévient: "cela ne durera pas toujours: la poursuite de la construction européenne sur la base d'un déni de démocratie apparaîtra vite comme frappée d'illégitimité".


Hugues
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Nicklaus le 06 Fév 2008, 11:32

#hello
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Stéphane le 06 Fév 2008, 15:44

Maverick a écrit:
Phil a écrit:
Maverick a écrit:
"Oops, je vous ai menti" :oops:


L'avis du peuple a été demandé, vu qu'ils ont voté pour qqn qui avait clairement dit en campagne qu'il voterait un nouveau texte dans les 6 mois.

Ou alors, c''est un sujet mineure pour les gens (vu qu'ils mettent aux 3 premières positions des candidatats tous très pro-européen)

"Demander l'avis du peuple", ce n'est pas demander l'avis du parlement bien que celui ci soit censé représenter le peuple. Ensuite, ce texte n'a rien de nouveau dixit Valery Giscard d'Estaing.


Ce qui est quelque part logique, vu le nombre de pays qui avaient ratifié le TCE.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 12 Fév 2008, 22:16

Extrait du discours de Nicolas Sarkozy dimanche 10 février :

"Un traité simplifié, ne conservant que les dispositions institutionnelles qui avaient paru recueillir un consensus assez large pendant la campagne du référendum était une solution qui permettait de dépasser les oppositions entre partisans et adversaires de la Constitution."

En réalité, il y a trois énormes mensonges dans une seule phrase.

Premier mensonge : le traité de Lisbonne n’est pas un traité simplifié.

Deuxième mensonge : le traité de Lisbonne ne conserve pas que les dispositions institutionnelles.

Troisième mensonge : les dispositions institutionnelles n’avaient pas recueilli un consensus assez large pendant la campagne du référendum, c’est le moins qu’on puisse dire ! Vous vous rappelez la campagne du référendum en 2005 ?

Pendant la campagne du référendum de 2005, de nombreux partis politiques avaient vivement condamné les dispositions institutionnelles :
le parti de Daniel Gluckstein
le parti d’Arlette Laguillier
le parti d’Olivier Besancenot
le parti de Marie-George Buffet
le parti de Jean-Pierre Chevènement
le parti de Nicolas Dupont-Aignan
le parti de Philippe de Villiers
le parti de Jean-Marie Le Pen
le parti de Bruno Mégret.

Les dispositions institutionnelles avaient été rejetées par beaucoup de partis politiques. 55 % des Français avaient finalement voté NON au référendum sur la Constitution européenne.

Nicolas Sarkozy a prononcé trois mensonges en une seule phrase.

Nicolas Sarkozy vient d’établir une espèce de record.

BELLACIAO
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 12 Fév 2008, 22:41

bellaciao... :lol:

Et 53% des gens ont voté sarko.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 12 Fév 2008, 22:46

von Rauffenstein a écrit:bellaciao... :lol:

Super argumentation...

Et 53% des gens ont voté sarko.
Quel rapport ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Rainier le 12 Fév 2008, 22:49

le parti de Daniel Gluckstein
le parti d’Arlette Laguillier
le parti d’Olivier Besancenot
le parti de Marie-George Buffet
le parti de Jean-Pierre Chevènement
le parti de Nicolas Dupont-Aignan
le parti de Philippe de Villiers
le parti de Jean-Marie Le Pen
le parti de Bruno Mégret.


Putain, quel ramassis de démocrates ! :eek:

Et on arrive à faire une majorité avec ça !!!
C'est un peu comme si en F1 un team composé de Mazzacane et Inoué (+ Deletraz en pilote essayeur) remportait tous les GP :D
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 12 Fév 2008, 23:08

Maverick a écrit:
von Rauffenstein a écrit:bellaciao... :lol:

Super argumentation...

Et 53% des gens ont voté sarko.
Quel rapport ?


Un coup, les partis c'est légitime. Un coup ça ne l'est plus. 55% des gens ont coté contre. 53 ont voté ensuite pour

Comprenne qui pourra.

Bon on tourne en rond. Tu l'as dans le cul et pi c'est tout.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Stéphane le 12 Fév 2008, 23:58

:D
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 13 Fév 2008, 11:57

von Rauffenstein a écrit:
Maverick a écrit:
von Rauffenstein a écrit:bellaciao... :lol:

Super argumentation...

Et 53% des gens ont voté sarko.
Quel rapport ?


Un coup, les partis c'est légitime. Un coup ça ne l'est plus.

#spock


55% des gens ont coté contre. 53 ont voté ensuite pour

53% ont voté pour Sarkozy, pas pour le TCE et encore moins pour une ratification par le parlement parceque c'est quand même trés rare de voir un électeur soutenir 100% des propositions de son candidat.

Comprenne qui pourra.

Bon on tourne en rond. Tu l'as dans le cul et pi c'est tout.

Celui qui l'a dans le cul, c'est quand même toi qui soutient qu'il faut régler le déficit de 1200 milliards et qui dans le même temps soutient un système économique Européen qui a favorisé l'endettement. Tu donnes le baton pour te faire battre mon cher Panzer...
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 13 Fév 2008, 12:17

Maverick, on se calme. Tu l'as dans le cul et pi c'est tout. Et il n'y a pas d'incompatibilité entre EUrope et politique de rigueur.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Dr Renard le 13 Fév 2008, 13:12

Rainier a écrit:le parti de Daniel Gluckstein
le parti d’Arlette Laguillier
le parti d’Olivier Besancenot
le parti de Marie-George Buffet
le parti de Jean-Pierre Chevènement
le parti de Nicolas Dupont-Aignan
le parti de Philippe de Villiers
le parti de Jean-Marie Le Pen
le parti de Bruno Mégret.


Putain, quel ramassis de démocrates ! :eek:

Et on arrive à faire une majorité avec ça !!!
C'est un peu comme si en F1 un team composé de Mazzacane et Inoué (+ Deletraz en pilote essayeur) remportait tous les GP :D

C'est toi qui n'est pas démocrate, particulièrement lorsque tu écris cela.
Eh oui ces personne représentent (ou représentaient) des partis et des idées politiques, même si elles ne te plaisent pas.
Eh oui lorsque tu additionnes tous les scores de ces personnes tu obtiens un chiffre très très loin d'être négligeable, pas loin même d'être majoritaire.
Eh oui ces personnes ne sont pas représenté dans notre beau parlement bien démocrate.
Eh oui ces personnes (plus quelques autres) ont défendu une position qui a gagné lors d'un référendum, résultat qui est aujourd'hui bafoué.

Encore une fois tu nous rebalances ton leitmotiv de la démocratie, mais concernant le traité constitutionnel je trouve que tu te prends vraiment les pieds dans le tapis.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Maverick le 13 Fév 2008, 13:12

von Rauffenstein a écrit:Maverick, on se calme. Tu l'as dans le cul et pi c'est tout. Et il n'y a pas d'incompatibilité entre EUrope et politique de rigueur.
On l'a dans le cul sauf que je n'ai pas voté Sarkozy moi donc en plus de l'avoir dans le cul, tu l'as voulu, pas moi. Ce qui fait de toi une grosse tarlouse. :D
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 13 Fév 2008, 13:22

Maverick a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Maverick, on se calme. Tu l'as dans le cul et pi c'est tout. Et il n'y a pas d'incompatibilité entre EUrope et politique de rigueur.
On l'a dans le cul sauf que je n'ai pas voté Sarkozy moi donc en plus de l'avoir dans le cul, tu l'as voulu, pas moi. Ce qui fait de toi une grosse tarlouse. :D

et non, je ne l'ai pas dans le cul :o
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Rainier le 13 Fév 2008, 13:29

Dr Renard a écrit:
Rainier a écrit:le parti de Daniel Gluckstein
le parti d’Arlette Laguillier
le parti d’Olivier Besancenot
le parti de Marie-George Buffet
le parti de Jean-Pierre Chevènement
le parti de Nicolas Dupont-Aignan
le parti de Philippe de Villiers
le parti de Jean-Marie Le Pen
le parti de Bruno Mégret.


Putain, quel ramassis de démocrates ! :eek:

Et on arrive à faire une majorité avec ça !!!
C'est un peu comme si en F1 un team composé de Mazzacane et Inoué (+ Deletraz en pilote essayeur) remportait tous les GP :D

C'est toi qui n'est pas démocrate, particulièrement lorsque tu écris cela.
Eh oui ces personne représentent (ou représentaient) des partis et des idées politiques, même si elles ne te plaisent pas.
Eh oui lorsque tu additionnes tous les scores de ces personnes tu obtiens un chiffre très très loin d'être négligeable, pas loin même d'être majoritaire.
Eh oui ces personnes ne sont pas représenté dans notre beau parlement bien démocrate.
Eh oui ces personnes (plus quelques autres) ont défendu une position qui a gagné lors d'un référendum, résultat qui est aujourd'hui bafoué.

Encore une fois tu nous rebalances ton leitmotiv de la démocratie, mais concernant le traité constitutionnel je trouve que tu te prends vraiment les pieds dans le tapis.


Bin oui, si un nouvel Hitler ou Staline arrivait DEMOCRATIQUEMENT au pouvoir, je ne serais pas démocrate :?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Rainier le 13 Fév 2008, 13:30

von Rauffenstein a écrit:
Maverick a écrit:
von Rauffenstein a écrit:Maverick, on se calme. Tu l'as dans le cul et pi c'est tout. Et il n'y a pas d'incompatibilité entre EUrope et politique de rigueur.
On l'a dans le cul sauf que je n'ai pas voté Sarkozy moi donc en plus de l'avoir dans le cul, tu l'as voulu, pas moi. Ce qui fait de toi une grosse tarlouse. :D

et non, je ne l'ai pas dans le cul :o


Allez tous les deux voir un proctologue et qu'on en termine !!
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Dr Renard le 13 Fév 2008, 14:32

Rainier a écrit:Bin oui, si un nouvel Hitler ou Staline arrivait DEMOCRATIQUEMENT au pouvoir, je ne serais pas démocrate :?

Il n'y a pas à mettre de "si" ou des hypothèses bidons, TU N'ES PAS démocrate.
Et le problème, du haut de ce que je perçois souvent comme de la suffisance à vouloir faire la leçon, c'est que la grande majorité du temps c'est ton seul et unique argument.
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 13 Fév 2008, 14:41

Dr Renard a écrit:
Rainier a écrit:Bin oui, si un nouvel Hitler ou Staline arrivait DEMOCRATIQUEMENT au pouvoir, je ne serais pas démocrate :?

Il n'y a pas à mettre de "si" ou des hypothèses bidons, TU N'ES PAS démocrate.
Et le problème, du haut de ce que je perçois souvent comme de la suffisance à vouloir faire la leçon, c'est que la grande majorité du temps c'est ton seul et unique argument.

Entre Hitler ou Staline, mon coeur balance. Pour lequel je vais voter....
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede Cortese le 13 Fév 2008, 14:56

von Rauffenstein a écrit:
Dr Renard a écrit:
Rainier a écrit:Bin oui, si un nouvel Hitler ou Staline arrivait DEMOCRATIQUEMENT au pouvoir, je ne serais pas démocrate :?

Il n'y a pas à mettre de "si" ou des hypothèses bidons, TU N'ES PAS démocrate.
Et le problème, du haut de ce que je perçois souvent comme de la suffisance à vouloir faire la leçon, c'est que la grande majorité du temps c'est ton seul et unique argument.

Entre Hitler ou Staline, mon coeur balance. Pour lequel je vais voter....


Et entre Sparte et Athènes, tu aurais voyé pour qui ?
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Re: La "constitution" européenne (analyse page 8)

Messagede von Rauffenstein le 13 Fév 2008, 14:58

Cortese a écrit:
von Rauffenstein a écrit:
Dr Renard a écrit:Il n'y a pas à mettre de "si" ou des hypothèses bidons, TU N'ES PAS démocrate.
Et le problème, du haut de ce que je perçois souvent comme de la suffisance à vouloir faire la leçon, c'est que la grande majorité du temps c'est ton seul et unique argument.

Entre Hitler ou Staline, mon coeur balance. Pour lequel je vais voter....


Et entre Sparte et Athènes, tu aurais voyé pour qui ?

Ça dépend. Si les Perses viennent péter les burnes, je vote McCain.. Heu... PArdon, Sparte.
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