A propos du petit scarabée :
Une explication par l'évolution de ce système d'attaque/défense
1 : Les quinones sont produites par les cellules épidermiques pour tannifier la cuticule. Cela existe fréquemment chez les arthropodes. [Dettner, 1987]
2 : Un peu de ces quinones n'est pas utilisé, mais reste sur l'épiderme, rendant l'arthropode désagréable à manger. (Les quinones sont utilisées comme sécrétions défensives chez une foule d'arthropodes modernes, des scarabées aux mille-pattes. [Eisner, 1970])
3 : Des petites invaginations se développent dans l'épiderme, entre les sclérites (plaques de cuticule). En se tortillant, l'insecte peut faire suinter plus de quinones à sa surface en cas de besoin.
4 : Les invaginations s'approfondissent. Les muscles se positionnent légèrement tout autours, de manière à faciliter la sécrétion des quinones de certaines d'entre elles. (De nombreuses fourmis possèdent de telles glandes vers le bout de leur abdomen [Holldobler & Wilson, 1990, pp. 233-237])
5 : Certaines invaginations (maintenant des réservoirs) deviennent si profondes que les autres sont inconséquentes en comparaison. Ces dernières font une réversion vers l'épiderme original.
6 : Chez de nombreux insectes, différentes substances chimiques apparaissent en plus des quinones (Voir Eisner, 1970, pour un résumé sur le sujet). Cela permet aux insectes de se défendre également contre les prédateurs qui ont acquis la résistance aux quinones. L'une de ces nouvelles substances défensives est l'hydroquinone.
7 : Les cellules qui sécrètent l'hydroquinone se développent en plusieurs couches sur certaines parties du réservoir, permettant de produire plus de cette substance. Des canaux entre les cellules permettent à l'hydroquinone de toutes les couches de se déverser dans le réservoir.
8 : Les canaux deviennent un conduit spécialisé pour transporter la toxine. Les cellules sécrétrices se retirent de la surface du réservoir, devenant ultimement un organe séparé.
Cet état --glandes sécrétrices connectées par conduits à des réservoirs-- existent chez de nombreux scarabées. Cette configuration particulière des glandes et du réservoir chez le scarabée bombardier est commun aux autres espèces de scarabées dans leur sous-ordre [Forsyth, 1970].
9 : Les muscles s'adaptent pour clore le réservoir, garantissant que les substances ne s'y en échappent pas lorsqu'il n'y en a pas besoin.
10 : Le peroxyde d'hydrogène, qui est un sous-produit commun du métabolisme cellulaire, en vient à se mélanger avec les hydroquinones. Les deux réagissent lentement, le mélange est alors utilisé pour la défense.
11 : Des cellules sécrètant de petites quantité de catalase et de peroxydase apparaissent le long de la sortie du réservoir, en dehors de la valve qui le ferme de l'extérieur. Cela permet d'augmenter le taux de quinones dans les sécrétions défensives. Les catalases existent dans pratiquement toutes les cellules, et les peroxydases sont également communes chez les plantes, les animaux et les bactéries, donc ces enzymes n'ont pas besoin d'être développées ex nihilo mais seulement de se retrouver concentrées dans une zone précise.
12 : Plus de catalase et de peroxydase sont produites, donc la décharge est plus chaude et expulsée plus rapidement par l'oxygène généré par la réaction.
13 : Les "murs" de la sortie deviennent plus fermes, permettant de mieux résister à la chaleur et à la pression générée par la réaction.
14 : Encore plus de catalase et de peroxydase sont produites, et les enceintes se renforcent et prennent la forme d'une chambre de réaction. Progressivement, elles deviennent le mécanisme qu'on observe aujourd'hui chez le scarabée bombardier.
15 : L'extrémité de l'abdomen devient allongée et plus flexible, permettant à l'insecte de diriger la décharge avec plus de précision et dans des directions variées.
Voila le lien qui donne ca en détail :
http://laurent.penet.free.fr/bombardier.html
note que c'est le premier lien donnée par yahoo