Alfa a écrit:ok, mais etant eux specialistes de la question ils vont pouvoir mettre des arguments plus convaincants, peut etre pas plus juste et plus important que les tiens, mais tu ne pourra pas les demonter puisque tu connais pas, et c'est normal, aussi bien qu'eux les rouages de l'europe.
pourtant c'est peut etre toi qui as raison et pourtant tu sera probablement battu sur le debat. c'est un peu la meme chose entre un simple forumiste contre toi.
Non nous n'en savons rien. Ici c'est un débat virtuel que tu me proposes avec tel ou tel homme politique européen.
Alfa a écrit:tu vois, je ne sais pas si tu as remarqué, mais les debats sur cette constitution sont imbuvable car justement, il est impossible de definir qui as raison, chaque phrase debité est systematiquement mis en doute ou dementi par l'adversaire, apportant lui aussi des arguments qui seront eux aussi mis en doute, pour finir le debat n'avance pas et il devient impossible pour un indecis de se faire une opinion claire, meme si on arrive a comprendre et a suivre.
pourtant entre le "oui" et le "non" il y a forcement (enfin en principe) un choix meilleur que l'autre.
Il est possible de définir qui a raison, à condition de lire correctement et de dégager le sens des différentes interventions. Cela suppose bien évidemment une grande distance critique.
Pour répondre à ta question, oui il y a un choix évident, c'est de voter "Non". Dans le pire des cas tu n'as pas besoin d'avoir lu le débat, et cela n'engage pas ton avenir. Voter oui c'est accepter quoi qu'il arrive ce qui se produit ensuite.
Plus sérieusement, je crois que l'opposition est tranchée. Les partisans du "Oui" espèrent toujours que l'avenir sera mieux (comme à chaque traité européen) et refusent d'entrer dans le texte lui-même. Ils mettent en avant le nécessaire compromis, le bon sens ou la prudence. Les tenants du "Non" estiment à la fois que cette constitution est mauvaise et que la construction européenne telle qu'elle se fait est désastreuse:
- Anti-démocratique (dans le fonctionnement des institutions)
- Les peuples ne sont pas associés aux décisions d'importance (notamment l'élargissement ce qui est un comble et explique notamment les peurs concernant la Turquie).
- Idéologiquement libérale (plus qu'aux USA).
- Présentant des reculs sur le plan des droits de l'homme et des droits sociaux (droits de la femme, droit à un revenu décent et à un logement, droit à un travail, etc...)
- Détruisant la conception exigeante de la laïcité.
- Constitution inrévisable (unanimité nécessaire de bientôt 30 pays).
- Organisant méthodiquement la mise en concurrence des peuples, la destruction des services publics.
- Impossibilité constitutionnalisée d'une harmonisation sociale et fiscale vers le haut (ce qui encourage les délocalisations, le dumping fiscal et social, les paradis fiscaux).
- Inefficacité en matière de défense (soumise au cadre de l'OTAN, organisme contrôlé par les américains).
- Des organismes européens non contrôlés et livrés aux lobbies.
On peut continuer longtemps et l'on se rend compte qu'un tel projet ne peut satisfaire personne. Ni les pro-européens (comme Bob Cramer ou Nuvolari) qui rêvent d'une Europe fédérale ambitieuse, ni les plus réservés quant à l'ambition d'une Europe sans frontières et technocratique (comme le furent en leur temps De Gaulle ou Mendès-France). Bref, la copie est mauvaise, elle est à revoir. Ce mécanisme est prévu par l'Union Européenne. Il faut s'en saisir.
Silverwitch