Hugues a écrit:Extrait - Doublage italien -
Une femme italienne normaleLe titre pour Lina est bien sûr en opposition au qualificatif que même Cortese a employé sur Laura..
Cortese a écrit:Laura avait laissé à l’époque un souvenir exécrable, tout le monde se demandait pourquoi Enzo était aussi patient avec cette « folle » autoritaire, qui se mêlait de tout et que personne ne supportait à la Scuderia. On a dit qu’elle était la cause du méga-clash de la fin de la saison 1961, qui fut pourtant la plus glorieuse de l’histoire de Maranello (tous les titres disputés gagnés). Fomentée par le directeur sportif Romolo Tavoni, qui n’en pouvait plus des interventions aussi acerbes qu’intempestives de Laura dans la conduite des opérations sportives, la « mutinerie » avait entrainé le départ brutal et simultané des principaux artisans des victoires, les ingénieurs Carlo Chiti, Giotto Bizzarrini (le père de la 250GTO) et du champion du monde Phil Hill
Il faut dire que Laura a quelques scènes dans le film où ce qualificatif se démontre largement...
Quand à la patience d'Enzo, elle tient au fait qu'au moins jusqu'au Mille Miglia 1957, Laura possède la moitié (ou quasi la moitié) des part de l'entreprise. Ce qui peut poser problème si les relations ne sont pas au beau fixe.
Hugues
Je ne sais pas comment la Scuderia Ferrari a mué en Ferrari SpA en passant par l’Auto Avio Costruzioni et l’épisode des machines-outils. En tout cas, à l’origine la Scuderia Ferrari c’était ça :
«Le 12 octobre 1929, Ferrari est invité à un dîner de gala, organisé à la Casa del Fascio de Bologne par l'ACI (Automobile club d'Italie) et le maire Leandro Arpinati, un des hommes fort du sport fasciste, pour célébrer le record mondial de vitesse sur 10 kilomètres que Baconin Borzacchini a réalisé à Crémone, atteignant 246 Km/h sur sa Maserati Tipo V4.
C'est à cette occasion que Ferrari discute avec les frères Augusto et Alfredo Caniato, propriétaires d'une usine de textile à qui il vient de vendre une Alfa Romeo 6C 1500 Corsa, et Mario Tadini, pilote amateur et riche propriétaire d'une chaîne de magasins de vêtements. Ferrari leur expose ses plans pour faciliter la participation de pilotes amateurs aux courses. A lui la préparation des voitures et l'organisation, à eux les frissons de la compétition "clés en mains" ! Le concept de la compétition-client en somme. L'opération séduction fonctionne puisque les frères Caniato et Tadini donnent leur accord pour cofinancer une écurie de course qui se nommera Società Anonima Scuderia Ferrari.
Le rêve peut enfin se concrétiser pour le futur "Commendatore"(surnom qu'il détestait et auquel il préférait celui d'Ingeniere, lui qui avait dû interrompre ses études techniques en 1916 après la mort de son père). L'entente est signée dans l'office notarial de maître Della Fontana à Modène le 16 novembre, puis validée par le tribunal le 29 du même mois. La raison d'être de cette nouvelle entité, dont le siège se situe à Modène, via Trento e Trieste, est "d'acheter des automobiles de compétition de la marque Alfa Romeo et de participer avec ces dernières aux courses du calendrier national sportif et du calendrier de l'Association nationale des Automobile Clubs".
D'autres investisseurs accourent, comme Ferruccio Testi, magnat de l'eau minérale à Milan, mais c'est Mario Tadini qui, en tant qu'actionnaire majoritaire, est nommé président. Ferrari, qui occupe le poste de directeur général, a reçu la bénédiction d'Alfa Romeo, qui y trouve son compte financièrement en se délestant des coûts d'organisation, et bénéficie également du soutien de Shell et de Pirelli, qui fait partie des actionnaires. Mais c'est évidemment le charisme et les dons d'organisateur d'Enzo Ferrari qui feront la différence et permettront à la Scuderia de devenir ce qu'elle est. L'équipe fait ses grands débuts lors des Mille Miglia en 1930, une course entrée dans la légende pour le duel homérique et nocturne que se livrèrent Achille Varzi et Tazio Nuvolari.
Enzo Ferrari raccroche les gants de pilote en 1932 mais bientôt, les plus grands noms vont se presser pour courir sous le signe du cheval cabré. L'année suivante, les ateliers déménagent de Modène vers Maranello. L'histoire est en marche !«