Modérateurs: Garion, Silverwitch
Hugues a écrit:Oui on sait c'est la rombière la méchante.
Pas celui qui a dit de marcher contre le Capitole, comme son fils et Rudy Giuliani..
Hugues
DCP a écrit:Hugues a écrit:Oui on sait c'est la rombière la méchante.
Pas celui qui a dit de marcher contre le Capitole, comme son fils et Rudy Giuliani..
Hugues
Tu as un temps de retard....Trump a condamné l'invasion du Capitole.....
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/trump-condamne-les-violences-de-maniere-aussi-ferme-que-possible-20210107
Shoemaker a écrit:Oui mais les mecs méchants, on est habitué, depuis Cromagnon. Là on est un peu ... désarçonnés.
Depuis Thatcher, les femmes ont démontré que quand elles arrivent au pouvoir (avec l'autorisation des vrais Boss, faut pas déconner non plus...), elles sont aussi cruelles que les pires des mecs ! Alors qu'on avait cru que si les femmes dirigeaient le monde, ce dernier serait tellement plus doux. Raté ! Du coup, je vais en rester à ma bonne vieille grille de lecture, la seule qui vaille : la Lutte des classes !
Sinon, à elles seules, une Albright ou une Clinton, c'est MATHEMATIQUE, auront définitivement fait 1000 fois plus de mal aux "Damnés de la terre" que 10 Trump réunis. C'est de l'arithmétique, hein...
DCP a écrit:Oui, enfin, ne regarde pas seulement certains exemples. la première ministre en Nouvelle-Zélande semble être une bonne dirigeante....après, je pense qu'il est effectivement périlleux de lier sexe ou genre avec la manière de conduire les affaires publiques.
https://www.letemps.ch/opinions/nouvellezelande-sacre-jacinda-ii-entrera-livres-dhistoire
Feyd a écrit:
En comparaison d'un pays constitué de deux grandes îles perdues au milieu de nulle part peuplé d'à peine 5 millions d'habitants...
Shoemaker a écrit:Feyd a écrit:
En comparaison d'un pays constitué de deux grandes îles perdues au milieu de nulle part peuplé d'à peine 5 millions d'habitants...
Dont des Hobbits, les gens les plus cool du monde
DCP a écrit:La censure via la "technologique" commence: twitter suspend de façon permanente le compte personnel de Trump, google supprime le réseau social *parler" utilisés par ses partisans de google play.....
DCP a écrit:La censure via la "technologique" commence: twitter suspend de façon permanente le compte personnel de Trump, google supprime le réseau social *parler" utilisés par ses partisans de google play.....
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
sccc a écrit:
Ça fait 4 ans qu’ils essayent...
Stéphane a écrit:DCP a écrit:La censure via la "technologique" commence: twitter suspend de façon permanente le compte personnel de Trump, google supprime le réseau social *parler" utilisés par ses partisans de google play.....
Boh, ils empêchent personne de s'exprimer, ils les empêchent juste de le faire depuis chez eux. Twitter n'est pas un service public.
Trump, symptôme d’une crise
L’ancien ambassadeur de France à Washington, qui se refuse à une dramatisation excessive des événements de la veille au Capitole, rappelle que le malaise des classes populaires américaines ne sera pas apaisé par le départ de Trump. La société américaine risque fort de connaître à nouveau des tensions politiques, estime-t-il.
FIGAROVOX – « L’invasion du Capitole ce mercredi était-elle un coup d’État ? »
Gérard Araud – « On ne peut pas dire que ce soit une révolution ! Il y a eu quelques milliers de gens qui manifestaient – parce que Trump leur a demandé de le faire -–et ces derniers ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du Capitole, à leur grande surprise. Une fois qu’ils ont été dans le Capitole ils n’ont rien fait, car ils n’avaient ni programme, ni chef. Il faut voir dans ce qu’il s’est passé hier : avant tout, c’est un énorme raté de la sécurité américaine. D’une certaine manière, c’est un évènement plutôt dérisoire. Ils sont d’ailleurs sortis sans faire de problèmes. Toutefois la prise de la Bastille était elle aussi dérisoire, donc attendons de voir ce qu’en dira l’histoire... »
FIGAROVOX – « Le bilan est tout de même lourd avec 4 morts... Trump porte-t-il une part de responsabilité ? »
Gérard Araud – « La police américaine est nettement plus brutale que la police française. Là où la police française tue 15 personnes par an, en Amérique ce chiffre monte à mille ! Quant à la responsabilité de Trump, les évènements d’hier soir sont le résumé de ses quatre années au pouvoir. Vous avez une masse populaire non négligeable qui est en révolte et qui - à la différence de nos gilets jaunes - a trouvé une incarnation politique en la personne de Donald Trump. Il les a excités pendant quatre ans et a jeté de l’huile sur le feu de leurs colères. Les évènements d’hier sont donc un dénouement logique de ses quatre années. Les États-Unis ont un Président qui est le chef des rebelles américains. »
FIGAROVOX – « Cette rébellion est-elle causée par Trump ou précède-t-elle son arrivée au pouvoir ? Lui survivra-t-elle ? »
Gérard Araud – « Même s’il occupe beaucoup d’espace médiatique, Trump n’est que le symptôme d’une crise plus profonde. Son génie a été de comprendre en 2016 l’existence d’un malaise américain que personne n’avait vu venir, car les résultats macro-économiques à la fin du mandat d’Obama étaient bons. Il a su parler aux oubliés, et son génie fut aussi d’arriver à continuer à être leur voix durant son mandat sans être récupéré par les républicains “classiques” qui pensaient pouvoir le manipuler. Cette rébellion est toujours là, et restera. Il y a un tiers des Américains qui pensent que l’élection leur a été volée. C’est là la poursuite d’une guerre civile américaine que nous connaissons depuis quatre ans. »
FIGAROVOX – « Quelles sont les causes profondes de cette rébellion ? Trump s’est-il attaqué à ces causes ? »
Gérard Araud – « Nous touchons là aux limites du populisme, car s’il est une manière de prendre le pouvoir, il manque de substance et de programme. Certes, il faut savoir capter la colère, chose qu’en France personne n’a su faire avec les gilets jaunes, mais derrière la suite s’avère pour l’instant assez vide. Cependant, contrairement à l’establishment américain, je ne pense pas que Donald Trump soit mort ; il va continuer à être dans le dos des élus républicains. Pour répondre à la première partie de votre question, il y a deux causes possibles à cette rébellion. La première est économique. En effet, si quarante ans de néolibéralisme auront permis aux pays émergents de sortir de la pauvreté, les classes moyennes inférieures ainsi que la classe ouvrière des sociétés occidentales auront vu leur niveau de vie stagner, voire diminuer. Ce phénomène a provoqué une hausse du chômage et un accroissement des inégalités. Ce n’est pas un hasard si la révolte touche particulièrement le Midwest où le chômage, lié à la désindustrialisation, est fort. La seconde est identitaire. La majorité des électeurs de Trump sont des hommes blancs ; plus de 60 % des hommes blancs ont voté pour lui. Sur fond de changement démographiques, l’Amérique blanche sent qu’elle perd le pouvoir. De ce point de vue, le trumpisme peut apparaître comme le baroud d’honneur de cette Amérique-là. »
FIGAROVOX – « L’aile radicale du parti démocrate n’a-t-elle pas exacerbé, elle aussi, la question identitaire ? »
Gérard Araud – « Ce qui nous avait frappé en 2016, c’est que l’on avait d’un côté “Make America Great Again”, c’est-à-dire le degré zéro de la pensée, mais qui restait tout de même un appel à tous les américains quel que soit la couleur de peau ou leur orientation sexuelle. Or, les démocrates de leur côté n’utilisaient pas de message national, ils demandaient, pour simplifier, aux noirs de voter pour leur camp simplement en raison de leur couleur de peau ! Cela n’a pas vraiment changé. Quand on regarde leur vision de la constitution du gouvernement américain, nous avons l’impression que c’est une répartition avec deux noirs, deux latinos, six femmes et un gay. C’est d’ailleurs présenté comme cela dans la presse. On peut se demander quel est le message national des Démocrates... Les démocrates ne voient plus les citoyens américains qu’à travers leurs identités. La “cancel culture” dans les universités, même si elle reste extrêmement minoritaire, exacerbe ce phénomène. S’il y a un bon exemple des erreurs des Démocrates, c’est la question des transgenres. Si l’on doit le respect à ces derniers, ils ne représentent qu’une infime minorité de la population. En faire un sujet national n’était sans doute pas un bon calcul. »
FIGAROVOX – « Trump a-t-il fait certains diagnostics justes ? »
Gérard Araud – « Naturellement. Trump pense en dehors du système et sur un certain nombre de sujets il arrive à poser des questions légitimes que ne se poseraient pas des hommes politiques issus de l’establishment. Par exemple, Trump a posé comme question “Pourquoi les USA devraient-ils être les gendarmes du monde ?”. Lorsqu’ on est un habitant du Wisconsin, on peut, en effet, se demander légitimement pourquoi l’Amérique s’occuperait de l’Estonie ! Son bilan économique, même si l’on peut dire qu’il a été payé par un massacre de l’environnement, est excellent. Sans le COVID, il aurait été réélu. Avec le COVID, qu’il a très mal géré, il a tout de même réussi à obtenir 4 millions de voix en plus qu’en 2016. On peut également regretter que dès le premier jour les Démocrates et l’ensemble de l’establishment aient refusé de reconnaitre sa légitimité. Le problème est que le personnage est moralement peu sympathique. Trump a bien vu qu’en face certains voulaient sa peau et cela n’a fait qu’exacerber ses tendances narcissiques naturelles. »
FIGAROVOX – « L’administration Biden pourra-t-elle réconcilier l’Amérique ? »
Gérard Araud – « Au vu des personnes nommées, nous pouvons d’ores et déjà dire que cette administration est l’administration ‘Obama III’. C’est assez frappant de constater que cette administration grouille de numéros 3 qui sont devenus numéros 2, et de numéros 2 qui sont devenus numéros 1 ! Ce sont des gens très compétents, mais qui s’inscrivent dans la logique néolibérale de centre-gauche issus de l’ère Clinton-Obama. Il ne faut pas non plus oublier le fait que la crise de 2008 a été beaucoup plus douloureuse pour l’Amérique que pour la France. La question qui va se poser dans la semaine est celle de l’avenir du parti républicain, car il y a une rupture entre les conservateurs qui n’ont pas suivi Trump et les Trumpistes. Est-ce que le parti républicain va exploser ? Va t-il être trumpisé ? Va t-il se réconcilier ? Un fils de Trump a dit que les républicains qui ne choisissent pas Trump seront bannis lors des prochaines primaires... C’est intéressant car c’est le même débat que nous avons en France entre Les Républicains et le Rassemblement national. Quoi qu’il en soit, ce qui va compter désormais sera la politique de Biden, mais cette politique sera paralysée par le Sénat. Même s’il a la majorité, la plus grande partie des décisions du Sénat doit être prise par 60 % voix donc il ne pourra pas faire passer la plupart des réformes. Biden met en place un gouvernement très centriste, et s’il veut aller à gauche il se heurtera au Congrès. »
Shoemaker a écrit:
FIGAROVOX – « Cette rébellion est-elle causée par Trump ou précède-t-elle son arrivée au pouvoir ? Lui survivra-t-elle ? »
Gérard Araud – « Même s’il occupe beaucoup d’espace médiatique, Trump n’est que le symptôme d’une crise plus profonde. Son génie a été de comprendre en 2016 l’existence d’un malaise américain que personne n’avait vu venir, car les résultats macro-économiques à la fin du mandat d’Obama étaient bons. Il a su parler aux oubliés, et son génie fut aussi d’arriver à continuer à être leur voix durant son mandat sans être récupéré par les républicains “classiques” qui pensaient pouvoir le manipuler. Cette rébellion est toujours là, et restera. Il y a un tiers des Américains qui pensent que l’élection leur a été volée. C’est là la poursuite d’une guerre civile américaine que nous connaissons depuis quatre ans. »
Hugues a écrit:Plusieurs réponses.. (ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas d'accord...)
D'abord, ce sont des entreprises privées, qui à ce titre accueille qui elles veulent sur leur sites.
La liberté d'expression n'est défendue, garantie (dans les limites permises par la loi - et aux USA, il n'y a pas de loi en la matière) que dans l'espace public. Sur un lieu d'expression privé, chacun fait bien ce qu'il veut (L'Humanité par exemple, a le droit de refuser une tribune d'extrême-droite, en revanche, le gouvernement ou quiconque ne peut empêcher L'Humanité de publier ce que ce journal souhaite)
D'un autre côté, la taille de ces sites font que ces entreprises assurent un service public en fait....
D'une autre côté ces sociétés ont été dispensées de répondre devant la loi via des lois qui les considéraient comme des tuyaux, et à ce titre pas responsable de ce qu'elles hébergeaient, neutres.. (ce qui leu a valu aussi des réductions d'impôt lié à ce statut), qu'elles modèrent est donc paradoxale. Mais d'un autre côté encore, elles ont des conditions d'utilisations, que l'on signe virtuellement en s'inscrivant.
En tous les cas, on peut regretter que ce ne soit un juge qui prenne une telle décision..
Twiter applique ses règles quand cela l arrange ( ou arrange sa potentiel clientèle bin pensante
En l'espèce, Twitter justifie ça par la sécurité nationale...
https://blog.twitter.com/en_us/topics/company/2020/suspension.html
Hugues
François Ruffin, sur Facebook, a écrit:Trump chassé de Twitter : « Ruffin, sérieux, ta gueule »
Samedi, je publiais un Tweet pointant Tweeter, estimant « scandaleux » que Donald Trump soit évincé de ce réseau social. Ca soulevait une vague d’indignations, et même parmi mes amis : « Tu vaux mieux que ça mon cher François » (Keyvan), « Pas ça, Ruffin , pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait » (Mr Ianou), « Putain je croyais que toi au moins tu n'étais pas con. J'ai honte » (Katia)…
Vous savez, y a des fois où l’on doute, et où ces critiques viennent élargir la brèche en vous, vous miner de l’intérieur. Et d’autres fois, où vous êtes solide sur votre principe, sûr de votre conviction, et où la solitude, où déplaire, même à ses fans, ne vous gêne pas trop. C’est mon cas, en ce moment, je me sens tranquille avec moi-même : en vingt années de journalisme, et un paquet de procès, j’ai eu le temps de réfléchir à la liberté de parole.
Je vais lister, ici, les objections qui me sont faites – et y répondre en plus de 240 signes.
1. « Les nôtres d’abord »
Mister : « Je vois régulièrement des comptes de militants censurés par Twitter, rien de nouveau. Réagir là dessus quand c’est Trump qui saute c’est très très nul quand même. »
J’ai déjà réagi, publié des posts, à plusieurs reprises, suis même intervenu à la tribune de l’Assemblée, quand des gens proches de nous se virent censurés : les manifestants Alternatiba au G7 de Biarritz, le Gilet jaune Eric Drouet, ou ma propre page Facebook qui connut quelques jours de gel.
Mais justement : avec Donald Trump, c’est l’occasion, non pas de défendre une personne, un groupe, mais de poser le principe.
Quel est ce principe ? Si l’on estime qu’un homme doit être réduit au silence, c’est au peuple, à sa justice, à ses représentants d’en décider. Pas à une firme privée.
Alors, Lucie : « Vous savez que la liberté d’expression n’est pas sans limite, rassurez-moi ? », je le sais, je les accepte, mais c’est au peuple, aux tribunaux, ou aux représentants, de fixer ces limites. Pas à une firme privée.
Alors, Glimmer : « "notre liberté d'expression" c'est la liberté d'expression de nazis ? OK », s’il met en danger son pays, s’il est « nazi », c’est à son peuple, à ses tribunaux, à ses représentants, d’en juger. Pas à une firme privée.
Alors, Patrick, dont je vois que tu es de la France insoumise : « A un moment faut que ça s'arrête. Il a aussi les boutons nucléaires. Gafa ou pas on ne va pas faire la fine bouche », eh bien si, je vais faire la fine bouche : je ne laisse pas ça à une firme privée.
Je suis démocrate, vraiment, sérieusement, je crois.
Et non firmocrate. Ou ploutocrate.
Et l’on pourra faire de Trump le pire méchant, « Ku Klux Klan », « Hitler » et compagnie, on pourra me traiter d’ « abruti », de « connard » et pire encore, je ne démordrai pas de ce principe : la liberté d’expression, le pouvoir de censure, ne doivent pas être laissés entre les mains d’une firme privée. Et même, le combat contre ces horreurs, ce néo-fascisme, suprématiste blanc, doit être populaire, politique, et non délégué à une firme privé.
2. « C’est privé, Twitter est maître chez lui »
Nicolas Vivant : « Vous êtes chez Twitter, c'est privé, ils font ce qu'ils veulent. » C’est l’argument le plus courant, le plus partagé, et il signe, à mon sens, une immense résignation, une gigantesque soumission.
D’abord, il faut dire la dépendance de la démocratie à ces réseaux. On peut le regretter, on peut le déplorer, et je le regrette, et je le déplore, mais c’est un fait : qu’on coupe à un élu, à un représentant, Twitter et Facebook, et c’est sa mort politique. Terminé. Kaputt. C’est pas avec des communiqués de presse qu’il va s’en tirer. Malgré mon amour du papier, la distribution de tracts sur les marchés ne remplacera pas cette force de frappe numérique. Ces firmes disposent donc d’un grand pouvoir, ce qui – comme dirait Spiderman – implique de grandes responsabilités.
« Espaces privés », ensuite, ne signifient pas que le propriétaire puisse y faire régner sa loi. Même si c’est chez vous, vous n’avez pas le droit de battre vos enfants, vous devez déposer un permis de construire avant une extension, etc. Les lois de la République s’appliquent, même chez vous.
Dès lors, c’est une bataille à mener : refuser « l’auto-régulation » de ces firmes, et leur imposer notre régulation, nos règles, devant une instance externe.
Enfin, nous sommes confrontés ici non pas à des « médias » mais à des « réseaux », qui plus est quasiment en situation de monopole. Des réseaux, comme le sont l’eau, le gaz, l’électricité… Imagine-t-on que, demain, on vous coupe soudain l’eau, le gaz, l’électricité, l’eau, et vous sous prétexte que « c’est privé », que c’est Veolia, Engie, Enedis, vous devriez subir sans réagir ? Accepter d’en être privé ?
Il n’y a aucune évidence au : « puisque c’est privé, on doit se taire. »
3. « Depuis longtemps »
TheCap_Ace note, et avec lui plein d’autres : « Son compte Twitter a violé le règlement de Twitter des dizaines de fois au cours de son mandat. N'importe qui aurait vu son compte ban depuis longtemps. C'est ça qui est scandaleux en fait. »
Mais justement, alors : pourquoi son éviction intervient maintenant ? Justement parce qu’il n’a plus le pouvoir, parce qu’il devient un opposant, parce qu’il est lâché par les siens, parce qu’il n’est presque plus rien.
Lorsqu’il régnait sur la Maison blanche, à quelques escarmouches près, Twitter, Facebook et compagnie l’ont laissé délirer, voire monter sa semi-insurrection. Maintenant qu’il est fini, les firmes se retroussent les manches et retrouvent leur courage. Elles qui, au passage, ailleurs sur la planète, ne ferment les comptes d’aucun pouvoir en place, aussi autoritaire soit-il.
4. « Peur pour vous ? »
MaryLaFée : « pourquoi vous avez peur de ne plus pouvoir critiquer!!? »
Oui, en effet, j’en ai peur, pourquoi le nier ? Je m’efforce d’exprimer une pensée propre, parfois inconvenante, malséante, marginale, et j’ai sans doute plus à craindre que d’autres, à la pensée conforme, ces purges numériques, sans procès, sans défense, par un tribunal invisible.
D’autant que je vois une différence de taille entre ce tribunal et les vrais, que j’ai un peu trop assidûment fréquentés pour mes reportages (sept procès, principalement pour « diffamation », une condamnation) : les magistrats jugent un acte, un écrit, des passages d’un article ou d’un livre. Chez Twitter, c’est l’homme qui est jugé, évincé.
Alors qu’on pourrait imaginer des modérations, sur les comptes sensibles : que les messages, par exemple, ne s’affichent pas aussitôt, mais fassent rapidement l’objet d’une lecture juridique, soit par la plate-forme elle-même, soit par une instance indépendante.
***
Je ne pleure pas sur Donald Trump.
Bien sûr, je m’en fous.
Mais quand je me suis réveillé, ce samedi matin, et que j’ai entendu les journalistes annoncer la nouvelle, comme ça, platement, banalement, « Twitter a décidé la fermeture de son compte », et que, derrière, les invités commentaient « ah bah oui c’est normal », comme un ça va de soi, sans discussion, sans question, ça m’a inquiété.
Car évidemment, c’est symbolique : s’ils peuvent, en quelques heures, sans le moindre débat, sans protestation, couper les réseaux du président américain, demain, ils se sentiront les coudées encore plus franches à l’égard du commun, de vous, de moi. De tous les opposants. De tous les inféodés aux seigneurs numériques.
Lola T70 a écrit:Ce n'est pas aux gafa de décider ce qui est bien ou mal
Waddle a écrit:Ouais bof tu fais un sondage quand les gens sont encore sidérés par ce qu'ils ont vu et tu en tires des conclusions.
Tout va bien ? Tout ne va pas bien aux USA et ce n'est pas nouveau. L'article du Figaro relayé par Shoemaker plus haut est très édifiant là dessus : Trump n'est que la manifestation d'une partie de l'Amérique qui se sent oubliée. Donc tout ne va pas bien et personne n'a dit que ça allait bien.
De là à dire que nous sommes en guerre civile désormais c'est ce pas là que moi je ne franchis pas encore.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Hugues a écrit:Donc.. pas de guerre civile..
Donc vous savez sans doute que la secte migre peu à peu sur Parler et Gab...
Uhm très bien après tout ça se définit juste par "Free speech" ces "plateformes"..
Seulement, écoutons donc le discours des gens qui sont derrière...
Au début... ah mais la casquette n'est qu'un clin d'oeil marketing, ils sont juste des plateformes de liberté d'expression..
Et puis on écoute le monsieur...
Il parle de "sauver le pays", "d'ennemis" et autres discours paranoïaque...
D'ennemis
Mais... non quand il y a des ennemis, il n'y a pas de guerre civile.
Quand les mecs étaient venus pour pendre le vice président Pence dont le seul tort était de respecter la Constitution, et pour faire des prisonniers parmi les sénateurs et représentants,, il n'y a pas de guerre civile.
Hugues
Hugues a écrit:Parait-il que c'était des mots et que ça n'avait aucune conséquence.
Comme si le fait que le 3/4/5 novembre Trump fasse un discours concédant la défaite, ça n'aurait pas changé pas du tout au tout à la situation présente...
- Au Guatemala en 1954
- A Haïti en 1991 et en2004
- Au Honduras en 2009
- Au Salvador dans les années 80
- Au Nicaragua dans les années 80
- A Panama en 89
- En République dominicaine en 1965
- Au Vénézuela depuis 2002
- En Bolivie en 64 et en 2019
- AU CHILI EN 73 (combien de morts leur agent Pinochet a-t-il provoquées ?)
- Au Brésil en 64
- En Argentine en 76
Oui comme ceux qui en France pendant les gilets jaunes disaient qu'il fallait renverser Macron ou l'arrêter de force pour haute trahison.Quand les mecs étaient venus pour pendre le vice président Pence dont le seul tort était de respecter la Constitution, et pour faire des prisonniers parmi les sénateurs et représentants,, il n'y a pas de guerre civile.
Hugues
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