Quelques voix encore qui essayent de rompre le grand consensus mou
Régis de Castelnau (pas toujours rigoureux, mais quand il est lucide, y a pas de raison de ne pas lui donner acte. De toute façon, y a rien d'autre à se mettre sous la dent, en attendant la suite)
Rubrique : gauche américaine.
Petit festival hier avec les réactions de ce que personnellement j’appelle depuis longtemps (toujours ?) « La petite gauche » face à la proclamation par CNN de l’élection de Biden. Je dois dire que le fait de savoir si c’est un pitre ou un vieillard sénile et corrompu qui sera à la Maison-Blanche me laisse assez indifférent. J’ai simplement constaté l’affrontement entre deux facettes du Capital américain, le national protectionniste, et le transnational symbolisé par les Gafa. Il y a des riches et des pauvres des deux côtés, et le combat n’était pas Amérique d’en haut contre Amérique d’en bas. Alors les cris de ravissement entendus hier, les « no pasaran le fascisme de Trump », les pleurs de joie sur la « victoire » de la démocratie me démontrent une fois de plus qu’il n’y a rien à attendre de la petite bourgeoisie. Et avec l’arrivée de deux va-t-en-guerre, certains peuples vont devoir serrer les fesses je pense en particulier à ceux de l’Amérique latine. Biden, candidat du complexe militaro-industriel, a été très clair, ils sont dans le collimateur, et Harris est connue pour être une belliciste du même tonneau que la criminelle de guerre Condolezza Rice. En matière d’impérialisme le plus brutal, être femme et noire ne protège de rien.
Il y a deux questions sur lesquelles je trouve les réactions de joie bruyante complètement effarantes :
• tout d’abord les acclamations adressées aux médias du grand Capital américain pour avoir coupé le sifflet au président en exercice au motif que dans son discours d’homme politique il proférait des mensonges ! Ah bon ? La censure tranquillos pommes-chips par les puissances d’argent c’est formidable ? Personne pour s’inquiéter de ce précédent ? Alors comme ça, en France en 2021 et en 2022, ce sont les médias qui dans la campagne présidentielle décideront de qui peut parler ? À partir de ce qu’ils considèrent être la vérité ? Mais dites donc dans ce cas-là il aurait fallu couper la chique à François Hollande lorsqu’il parlait de « son ennemi la finance » alors qu’on savait bien que c’étaient ses meilleurs amis. Donc ce seront Dassault, Bolloré, Drahi, Arnault, Pinault, Pigasse qui décideront qui a le droit de parler ? En dehors du Huffington post qui a sauvé l’honneur, personne pour vraiment s’inquiéter.
• ensuite, on entend que : comment qu’il est pas trop mauvais perdant le fasciste Trump de vouloir faire des recours judiciaires en application de la loi électorale de son pays. Il semble pourtant qu’il y ait quand même quelques problèmes ici et là, ce qui ne serait pas une première lorsque l’on voit comment George Bush est parvenu au pouvoir en 2000. Ah oui mais non, c’est pas pareil, là il s’agit de Trump et lui c’est pas le droit. En oubliant qu’élu régulièrement en 2016, il a toujours été considéré par l’establishment et les médias américains comme illégitime. Pendant des mois et des mois tout le monde, y compris en France, a psalmodié « Célérusses ! Célérusses ! Célérusses ». (D’ailleurs, c’était aussi Poutine qui avait fait le Brexit). Et quand au bout de presque trois ans le « russiagate » a fini par se dégonfler on lui a collé une procédure d’impeachment qui a fini en eau de boudin. Mais dont on disait en France que comment qu’elle était pas fondée et qu’elle allait aboutir.
On ne pourra rien faire de sérieux avec cette « gauche » française en peau de lapin.
Mention spéciale à Montebourg qui s’aplatit (une fois encore).
certains peuples vont devoir serrer les fesses je pense en particulier à ceux de l’Amérique latine.
Les pays Arabo-musulmans, the job is done.