Modérateurs: Garion, Silverwitch
Hugues en septembre 2016 a écrit:L'autre jour, après avoir lu ça:von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:C'est tout le cinéma américain qui est devenu larmoyant depuis que Reagan a ressorti la hache de guerre (contre les nains). Revoyez les flms d'avant les années 80, ça n'existait pas les pleurnicheries à Hollywood. A croire qu'inclure des bouts de scénario de "La Petite Maison dans la Prairie" est imposé pour chaque film par la CIA.
Le meilleur film de guerre américain. "The Big Red One". Pas de chialerie. La guerre. Les hommes qui y sont confrontés. Le bien et le mal qu'on y fait. Les fou-rires hallucinés qui viennent vous surprendre et les larmes qu'on retient parce qu'on est un homme. Depuis cette première minute de terreur à la passe de Kasserine, quand les panzer surprennent des troupes américaines fraiches et naives jusqu'à la libération des camps. Et ce soldat allemand qu'on y sauve.
En lisant ça, je m'étais dit que ça pourrait intéresser...
Au mois de novembre sort un film de Mel Gibson, Hacksaw Ridge, intitulé en France Tu ne tueras point.
Et si le film alterne les genres (ouverture en voix off, drame familial, comédie amoureuse, comédie trouffionne, et il se termine même presque comme La Liste de Schindler, si si), une grosse partie du film est une absolue boucherie à côté de laquelle la séquence d'ouverture de Il faut sauver le Soldat Ryan semble être une comédie musicale..
Ca n'est pas un très bon film (il faut dire que les choix pornographique de représentations de l'horreur de la guerre enfoncent un peu plus un film déjà moyen). Mais si il est bien promu, ça peut faire un bon nombre d'entrées cet automne, justement par le bouche à oreille autour de sa boucherie.
A vrai dire, ici la bande-annonce a le tort d'annoncer au spectateur ce qui l'attend (excepté la boucherie). Il me semble que le film (qui n'a pas beaucoup de qualités, c'est donc dommage de lui en enlever une) est bien plus surprenant, bien moins téléphoné en ignorant la trame du récit ici grandement révélée. On est un peu à l'opposé, au niveau surprise de la bande-annonce de Arrival (Premier Contact).
En même temps, le film aussi moyen soit-il est quand même bien meilleur que sa médiocre bande-annonce.
Hacksaw Ridge - Tu ne tueras point - Bande-annonce
Hugues
Hugues a écrit:Encore une fois, un film c'est une représentation.
On peut représenter la violence sans se complaire dans le gore. Ça ne voudra pas dire que le gore n'existe pas dans la guerre, seulement qu'on fait un choix de mise en scène.
Là le choix est visiblement de faire un film d'horreur et de s'y complaire, que même les témoins n'ont pas vécu ainsi.
D'autant qu'on a juste l'impression que Gibson cherche juste à faire pire à chaque minute.
Une idée de mise en scène qui serait plus intelligente.. montrer l'horreur au tout début.. puis ensuite la.suggerer.. le spectateur n'a pas besoin de cette compilation "40000 façons de mourir de la manière la plus dégueulasse", d'autant même que ce n'est pas survenu ainsi lors de cette bataille
Hugues
Hugues a écrit:Encore une fois, un film c'est une représentation.
On peut représenter la violence sans se complaire dans le gore. Ça ne voudra pas dire que le gore n'existe pas dans la guerre, seulement qu'on fait un choix de mise en scène.
Là le choix est visiblement de faire un film d'horreur et de s'y complaire, que même les témoins n'ont pas vécu ainsi.
D'autant qu'on a juste l'impression que Gibson cherche juste à faire pire à chaque minute.
Une idée de mise en scène qui serait plus intelligente.. montrer l'horreur au tout début.. puis ensuite la.suggerer.. le spectateur n'a pas besoin de cette compilation "40000 façons de mourir de la manière la plus dégueulasse", d'autant même que ce n'est pas survenu ainsi lors de cette bataille
Hugues
Dervi a écrit:Quand passent les cigognes passera ?
Hugues a écrit:Et je ne sais pas si la diffusion de Barry Lyndon qui précèdera sera la dernière restauration du film ou celle d'il y a une douzaine d'année. La précédente est satisfaisante, de toute façon.
Hugues
Hugues, il y a quelques années, a écrit:[Et ce soir, un inestimable doublé à s'offrir...]
Sur Cherie25 (oui, Cherie25!), ce soir à 20h50,
Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick
Avec Ryan O'Neal et Marisa Berenson.
Par quels moyens Redmond Barry acquit la manière et le titre de Barry Lyndon.
Et le récit des malheurs et désastres qui menèrent Barry Lyndon à sa chute.
Irlande, XVIIIe siècle. Amoureux de sa cousine, Redmond Barry provoque en duel son soupirant. Le croyant mort, il part pour l'armée d'où il apprend que son rival, toujours en vie, a épousé Nora.
Bande-annonce VO sous-titrée en Français
Extrait
[...]
Hugues a écrit:Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.
Dervi a écrit:Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse.
Dervi a écrit:Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse. Quel contraste !
Sinon :Hugues a écrit:Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.
De quel documentaire parles-tu ?
Cortese a écrit:Dervi a écrit:Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse. Quel contraste !
Sinon :Hugues a écrit:Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.
De quel documentaire parles-tu ?
D'Orson Welles, tu ne suis pas, Rainier...
D'Orson Welles
et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi)
Arte a écrit:Conte naturaliste.
Pour son troisième film, l'Iranien Behnam Behzadi réalise une chronique familiale sobre d'une grande finesse qui met en perspective les injustices faites aux femmes dans son pays.
[...] Un beau conte naturaliste porté par la force de son actrice principale, Sahar Dolatshahi, et présenté à Cannes en 2016 dans la section Un certain regard.
Hugues a écrit:Sinon, repéré il y a 5 ou 6 semaines, un film déjà évoqué en mai 2016, au moment où il était présenté à Un Certain Regard.
Il était alors dénommé sous son titre anglais, lui même peu éloigné de son titre iranien
Inversion (وارونگی - Varounegi - Renversement, inversion, révolution)
Et le film vient de finalement trouver le chemin des salles. Situation assez étrange... : quand si c'est si tardif, c'est qu'une petite société récupère le film que personne d'autre n'a osé sortir.
Mais là ce n'est pas une petite société. Donc pourquoi ce réveil si tard .. mystère !
(Peut-être le second Oscar de Farhadi qui met un projecteur sur le cinéma contemporrain iranien)
Et donc..
Le 19 juillet en salles
Un vent de liberté de Behnam Behzadi
Avec quelques visage bien connus du cinéma iranien..
Niloofar, 35 ans vit seule avec sa mère. Pour protéger celle-ci de la pollution de l’air de Téhéran, la famille décide unilatéralement que Niloofar devra déménager et vivre avec sa mère à la campagne.. Alors qu’elle s’est toujours pliée aux exigences des autres, cette fois elle leur tiendra tête.
Bande-annonce
Hugues (Pas vu mais c'est parait-il à l'image de l'intelligence qui transpire de la bande-annonce très bien)
Hugues a écrit:Après avoir enfin vu il y a quelques jours le film de Behnam Behzadi, je confirme que les deux films à voir actuellement en salle sont bien
Un vent de liberté
et Song to Song
Hugues a écrit:Et pour finir, deux films qui probablement méritent d'être évoqué (ou pas! à vérifier!)... (après c'est fini de fini !)
- [...]
- Inversion (وارونگی - Varounegi - Renversement, inversion)
de Behnam Behzadi.
avec Sahar Dolatshahi (déjà aperçue dans La Fête du Feu) et Ali Mosaffa (qu'on commence à bien connaître en France, lui comme sa famille) et Ali Reza Aghakhani.
Il semble qu'un nouveau titre a été envisagé (mais sera-t-il adopté ou y a-t-on renoncé) : Un vent de liberté
À Téhéran, Niloofar, 35 ans vit seule avec sa mère. Pour protéger celle-ci de la pollution de l’air de Téhéran, la famille décide unilatéralement que Niloofar devra déménager et vivre avec sa mère à la campagne. Alors qu’elle s’est toujours pliée aux exigences des autres, cette fois elle leur tiendra tête.
Alternatif: La pollution de l'air de Téhéran a atteint son niveau maximal à cause de l'inversion. Niloofar, une femme de 35 ans, tient un atelier de couture et vit avec sa mère. Elle retrouve un ancien amant au moment où les médecins disent qu'il faut que sa mère quitte Téhéran en raison de ses problèmes respiratoires. Sa famille veut que Niloofar accompagne sa mère mais la jeune femme va aller à l'encontre de ce souhait.
Le titre original du film joue je crois de l'ambiguité du mot farsi qui porte en lui le sens d'inversion (inversion des rôles, mais aussi inversion de la température, le terme qu'on utilise en Iran pour parler du réchauffement climatique), mais aussi celui de renversement jusqu'à approcher (si je ne me trompe) le sens de coup d'état.
Bande-annonce - sous-titrée en français
Extrait #1 - sous-titré en français
Extrait #2 - sous-titré en français
C'est, de nouveau, une coproduction franco-iranienne.
À ne pas confondre avec Varoufakis
Hugues a écrit:Après Cartouche, il y a une dizaine de jour, ce soir sur Arte:
Le Magnifique de Philippe de Broca
Avec Jean-Paul Belmondo, et Jacqueline Bisset.
La vie du grand agent secret Bob Saint-clar, qui ne serait rien sans l'imagination de Francois Merlin, auteur de romans d'espionage.
François Merlin, un médiocre écrivain de romans de gare, tente de boucler le dernier épisode des aventures de son flamboyant héros, l’agent secret Bob Saint-Clar, dans la peau hâlée duquel il aime se projeter. Au fil des pages laborieuses de l’intrigue dans un Mexique de pacotille, il insère tous les personnages qu’il côtoie au quotidien, de son odieux éditeur, transformé en mafieux albanais, à sa belle voisine Christine, qui se mue en fatale Mata Hari.
Bande-annonce Arte
Ca ne vaut pas, sans doute, L'homme de Rio ou Les Tribulations d'un Chinois en Chine. Mais en regard des films proposés ce mois, il est l'un de ceux qui survole tous les autres...
Et en même temps, c'est aussi peut-être un film un peu triste d'une certaine manière...
Parce que ce qui se voulait une parodie, les séquences de l'imaginaire de François Merlin, va finalement devenir la tonalité de la presque tonalité du reste de la carrière après ce film, de Jean-Paul Belmondo, la parodie en moins, le sérieux du barbouze ou du policier (parfois un peu facho) en plus...
Et que Belmondo va presque n'être que cantonné à ces personnages, jusqu'à ce qu'on oublie presque, qu'il savait faire bien autre chose... (mais ce sont aussi ses propres choix et il en est tout autant responsable)
Ca n'enlève rien aux qualités du Magnifique.
Extrait
Silverwitch a écrit:
Ça vaut bien Les Tribulations d'un Chinois en Chine, quand même. J'aime beaucoup, beaucoup ce film. Enfin, si je peux ajouter une autre proposition. À l'occasion, quand il passe ou repasse (rarement), voir ou revoir L'Incorrigible de Philippe de Broca (dialogues de Michel Audiard), avec Jean-Paul Belmondo (et le regretté Julien Guiomar, et Geneviève Bujold). Un des plus beaux films du monde, fantaisiste, mélancolique, poétique, trivial.
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