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de **Ouais_supère** le 25 Mar 2020, 17:51

Ok, je dis rien, je t'attends.

Et merci pour le topic iguane.

de **Kadoc** le 26 Mar 2020, 08:04

La premiere saison etait bien, apres j'ai trouve ca naze.

de **Ouais_supère** le 26 Mar 2020, 10:27

Eh ben à peu près oui.

Un gâchis intersidéral, comment on peut rater un western avec des robots.

de **Hugues** le 26 Mar 2020, 20:27

Juste pour déconner.. (pasque bon, sérieusement.... ça salit les yeux)

ce soir sur F3, il y a un film hors compétition de la Mostra de 2016..

la boucherie de Mel Gibson

Tu ne tueras point

Hugues en septembre 2016 a écrit:L'autre jour, après avoir lu ça:
von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:C'est tout le cinéma américain qui est devenu larmoyant depuis que Reagan a ressorti la hache de guerre (contre les nains). Revoyez les flms d'avant les années 80, ça n'existait pas les pleurnicheries à Hollywood. A croire qu'inclure des bouts de scénario de "La Petite Maison dans la Prairie" est imposé pour chaque film par la CIA.

Le meilleur film de guerre américain. "The Big Red One". Pas de chialerie. La guerre. Les hommes qui y sont confrontés. Le bien et le mal qu'on y fait. Les fou-rires hallucinés qui viennent vous surprendre et les larmes qu'on retient parce qu'on est un homme. Depuis cette première minute de terreur à la passe de Kasserine, quand les panzer surprennent des troupes américaines fraiches et naives jusqu'à la libération des camps. Et ce soldat allemand qu'on y sauve.

En lisant ça, je m'étais dit que ça pourrait intéresser...

Au mois de novembre sort un film de Mel Gibson, Hacksaw Ridge, intitulé en France Tu ne tueras point.
Et si le film alterne les genres (ouverture en voix off, drame familial, comédie amoureuse, comédie trouffionne, et il se termine même presque comme La Liste de Schindler, si si), une grosse partie du film est une absolue boucherie à côté de laquelle la séquence d'ouverture de Il faut sauver le Soldat Ryan semble être une comédie musicale..

Ca n'est pas un très bon film (il faut dire que les choix pornographique de représentations de l'horreur de la guerre enfoncent un peu plus un film déjà moyen). Mais si il est bien promu, ça peut faire un bon nombre d'entrées cet automne, justement par le bouche à oreille autour de sa boucherie.

A vrai dire, ici la bande-annonce a le tort d'annoncer au spectateur ce qui l'attend (excepté la boucherie). Il me semble que le film (qui n'a pas beaucoup de qualités, c'est donc dommage de lui en enlever une) est bien plus surprenant, bien moins téléphoné en ignorant la trame du récit ici grandement révélée. On est un peu à l'opposé, au niveau surprise de la bande-annonce de Arrival (Premier Contact).
En même temps, le film aussi moyen soit-il est quand même bien meilleur que sa médiocre bande-annonce.

Hacksaw Ridge - Tu ne tueras point - Bande-annonce

Hugues

J'ajouterais bien en résumé que bref c'est un pot pourri de pleins de genre réalisé à la truelle mais bon parfois voir de la série Z, bah ça détend...

Mais je m'aperçois (gloups je vais me faire décapiter) que je crois Sheon l'avait mis dans un top ( je suis déjà décédé).

Enfin, voilà, à chacun sa version de l'objecteur de conscience, Franz Jâgerstâtter ou Desmond Doss.

Hugues

de **Cortese** le 26 Mar 2020, 22:41

de **Hugues** le 26 Mar 2020, 22:45

Exprime toi

Hugues

de **sheon** le 27 Mar 2020, 10:16

La "boucherie", rien que ça.
Mais, tu sais, la guerre, ça n'est pas "bonjour monsieur bonjour madame", en fait.

de **Hugues** le 27 Mar 2020, 10:54

Encore une fois, un film c'est une représentation.

On peut représenter la violence sans se complaire dans le gore. Ça ne voudra pas dire que le gore n'existe pas dans la guerre, seulement qu'on fait un choix de mise en scène.

Là le choix est visiblement de faire un film d'horreur et de s'y complaire, que même les témoins n'ont pas vécu ainsi.

D'autant qu'on a juste l'impression que Gibson cherche juste à faire pire à chaque minute.
Une idée de mise en scène qui serait plus intelligente.. montrer l'horreur au tout début.. puis ensuite la.suggerer.. le spectateur n'a pas besoin de cette compilation "40000 façons de mourir de la manière la plus dégueulasse", d'autant même que ce n'est pas survenu ainsi lors de cette bataille

Hugues

de **Cortese** le 27 Mar 2020, 11:45

Hugues a écrit:Encore une fois, un film c'est une représentation.

On peut représenter la violence sans se complaire dans le gore. Ça ne voudra pas dire que le gore n'existe pas dans la guerre, seulement qu'on fait un choix de mise en scène.

Là le choix est visiblement de faire un film d'horreur et de s'y complaire, que même les témoins n'ont pas vécu ainsi.

D'autant qu'on a juste l'impression que Gibson cherche juste à faire pire à chaque minute.
Une idée de mise en scène qui serait plus intelligente.. montrer l'horreur au tout début.. puis ensuite la.suggerer.. le spectateur n'a pas besoin de cette compilation "40000 façons de mourir de la manière la plus dégueulasse", d'autant même que ce n'est pas survenu ainsi lors de cette bataille

Hugues

Voilà, c'est que j'avais pensé dire à la suite du commentaire de Panzer (qui a sans doute mal interprété mon propos, taquin comme il est)
Ce que je n'aime pas c'est l'obscenité à prétexte artistique (contrairement à l'honnête obscénité pornographique), c'est à dire la complaisance dans la représentation dans le but de racoler le spectateur, d'en faire un voyeur, l'incitant à être voyeur, au nom d'une prétendue "liberté de transgression" (?), que cette obscénité soit sexuelle, gore, sonore ( les bandes son racoleuses ça existe aussi hélas, c'est même devenu quasiment la règle ) ou surtout que l'obscenité réside dans la représentation des sentiments, qui supposerait plutôt de cueillir délicatement une fleur plutôt que de cueillir un bouquet au bulldozer pour ensuite en bombarder le malheureux spectateur au bon goût en "carpet bombing". Comme disait Silver, "la profondeur du sentiment s'exprime par la retenue". Le ciné et les séries c'est devenu "La petite boutique des horreurs". Ras le bol.

de **sheon** le 27 Mar 2020, 14:22

Hugues a écrit:Encore une fois, un film c'est une représentation.

On peut représenter la violence sans se complaire dans le gore. Ça ne voudra pas dire que le gore n'existe pas dans la guerre, seulement qu'on fait un choix de mise en scène.

Là le choix est visiblement de faire un film d'horreur et de s'y complaire, que même les témoins n'ont pas vécu ainsi.

D'autant qu'on a juste l'impression que Gibson cherche juste à faire pire à chaque minute.
Une idée de mise en scène qui serait plus intelligente.. montrer l'horreur au tout début.. puis ensuite la.suggerer.. le spectateur n'a pas besoin de cette compilation "40000 façons de mourir de la manière la plus dégueulasse", d'autant même que ce n'est pas survenu ainsi lors de cette bataille

Hugues

Je ne vois aucune complaisance dans le gore dans ce film. Je ne vois même pas vraiment de gore, en fait. Le choix est fait de montrer des scènes violentes, potentiellement même plus que ce qu'elles étaient, pour justifier d'autant plus la légitimité de l'objection de conscience du personnage : "voilà ce qu'est la guerre, je ne vous l'épargnerai pas, rien ne sera édulcoré, on ne montrera pas des soldats qui sautent dans les airs avec une chemise parfaitement propre et repassée".
Mel Gibson semble également croire à une sorte de catharsis via l'image cinématographique, comme on peut le voir dans La Passion du Christ où il montre toute la souffrance que Jésus a enduré pour les croyants.

de **Hugues** le 09 Avr 2020, 17:30

Moi j'ai vraiment eu l'impression d'un abécédaire sur toutes les façons dégueulasses de mourir. Or, pardon, mais la plupart des soldats décédés des batailles montrées sont mort d'un coup de fusil. Et pas avec la moitié du corps consumés quand l'autre partie est vivante.

Bref, ça me semblait d'une totale complaisance envers le gore. (D'autant que ... ah oui je fais des jolis ralentis pour bien montrer les amputations au ralenti... Déjà que c'était pas une bonne idée de faire des ralentis dans la partie histoire d'amour... )

Et je passe sur la caricature de l'ennemi..

Hugues

de **Hugues** le 09 Avr 2020, 17:32

Sur Arte, un mois de mai (voire une bonne partie de juin) pas mal du tout.. En tout cas avec plus souvent des bons films qu'en ce moment..

En quelque sorte un festival de Cannes pour remplacer celui qui n'aura pas lieu..

Hugues

de **Dervi** le 09 Avr 2020, 18:43

Quand passent les cigognes passera ?

de **Hugues** le 10 Avr 2020, 18:34

Pas pour l'heure si je ne me trompe (à moins que j'ai été étourdi).

Hugues

de **Ouais_supère** le 10 Avr 2020, 19:10

Dervi a écrit:Quand passent les cigognes passera ?

"Quand passeront les cigognes ?"

(je sors)

ENFIN NON !!

de **Hugues** le 10 Avr 2020, 19:41

Kubrick par Kubrick
Le documentaire diffusé dimanche soir à 23h55 (et vous plaignez pas, vous êtes en chomage technique ou télétravail pour une part, donc pour une part vous pouvez vous coucher tard..) est, de ce que j'ai entendu, assez exceptionnel. Entendu, car je ne l'ai pas vu, même si j'en avais la possibilité depuis plus 'un mois..

Normalement, il n'y a pas de bande-annonce Arte pour un documentaire de seconde partie de soirée (voire de dernière partie).. Et effectivement il n'y en a pas.

Mais ce documentaire livré modestement, sans tambour ni trompette ou cérémonial, à la maison par Arte est pourtant suffisamment exceptionnel pour qu'il ait été montré au festival de Tribeca et qu'il soit envisagé à l'étranger des sorties au cinéma (peut-être en France aussi qui sait, même si Arte a les droits pour le moment).
Et donc à la fois pour le festival et ouvrir la voie à son exploitation à l'étranger, une bande annonce a été produite et a été rendu publique justement ces dernières heures

La voici:
Kubrick by Kubrick - Bande-annonce internationale

Ce film nait donc des cassettes du magnétophone de Michel Ciment. C'est une production française, qui espère donc vivre dans bon nombre de cinémas à l'étranger quand ce sera possible.

Ce qui me fait songer que si Ciment, qui fut à force de mise en confiance et d'entrevues, un ami très intime de Kubrick même si ils ne se voyaient qu'une fois par an voire une fois tous les quelques années, nous offre indirectement (car il n'est pas le réalisateur du documentaire) un Kubrick par Kubrick, on aura jamais en revanche par son entremise un Malick par Malick. D'abord parce que l'amitié de Ciment et Malick est beaucoup plus distante, c'est plus une estime mutuelle... Mais aussi parce que il n'existe pas de tels enregistrements. Chez personne. Ou plutôt il y a quelques enregistrements (mais aucun chez Ciment), mais souvent très prosaïque, terre à terre, le cinéaste texan ne parle pas de son oeuvre, plutôt du quotidien (ce qui est assez paradoxal), peut-être parce qu'il ne la prend pas au sérieux, son oeuvre.

Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.

Et pour revenir à Kubrick par Kubrick, il est visible déjà depuis lundi sur Arte+7 et le sera encore pour un peu plus d'un mois.
Et je ne sais pas si la diffusion de Barry Lyndon qui précèdera sera la dernière restauration du film ou celle d'il y a une douzaine d'année. La précédente est satisfaisante, de toute façon.

Hugues

de **Dervi** le 12 Avr 2020, 18:48

Hugues a écrit:Et je ne sais pas si la diffusion de Barry Lyndon qui précèdera sera la dernière restauration du film ou celle d'il y a une douzaine d'année. La précédente est satisfaisante, de toute façon.
Hugues

Du coup, il y a aussi Barry Lyndon en début de soirée.
Tu as un lien pour connaître sur quoi ont porté les différentes restauration du film ?

de **Hugues** le 12 Avr 2020, 19:21

(Ah m... Dervi me demande avant que j'ai posté. Pas de lien non. Mais ça consiste non pas en une restauration du négatif la précédente suffit [ça ils essaient de le faire le plus rarement possible pour préserver le matériel original], mais un nouveau téléciné numérique du négatif car les outils évoluent sans cesse en la matière, ainsi qu'un nouvel étalonnage colorimétrique ... mais vu les extraits qu'Arte a diffusé, je ne crois pas que ce soit la nouvelle restauration, mais celle d'il y a 12 ans - qui est très bien quand même...
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

Donc passons à ce que j'avais écrit...)

Et donc, ce soir, avant Kubrick par Kubrick (ainsi que le concert qui suit)

l'un des plus grands et beaux films au monde

Barry Lyndon de Stanley Kubrick
d'après The Luck of Barry Lyndon (alias The Memoirs of Barry Lyndon, Esq.) de William Makepeace Thackeray publié en 1844.

L’ascension et la déchéance d’un opportuniste sans scrupules dans l’Europe du XVIIIe siècle.

Au XVIIIe siècle, fuyant sa province irlandaise natale suite à un duel, le jeune Redmond Barry, sans rang ni fortune, s’engage dans l’armée britannique. Après une violente bataille, il déserte et traverse l'Europe sous une fausse identité. Démasqué, il est enrôlé de force par les Prussiens. Paresseux et sans scrupules, Barry gagne pourtant l’amitié d’un officier, le capitaine Potzdorf, qui l’envoie en mission à Berlin afin d’espionner un chevalier de la cour. Auprès de ce nouveau protecteur, Barry devient joueur professionnel. Les cartes et la tromperie, le libertinage et les usages du monde lui deviennent familiers. Un jour, il croise la route de la belle et riche comtesse de Lyndon…

Un regard, une minute: Barry Lyndon - Arte

Visuellement somptueux, Barry Lyndon est un chef-d’œuvre, tout aussi désespéré sur la condition humaine et les servitudes sociales qu'Orange mécanique ou Shining. Kubrick malmène les conventions du récit picaresque : son anti-héros cynique ne gagne la sympathie du spectateur que vers la fin du film, grâce à ses sentiments paternels sincères mais cruellement récompensés.

Hugues, il y a quelques années, a écrit:[Et ce soir, un inestimable doublé à s'offrir...]

Sur Cherie25 (oui, Cherie25!), ce soir à 20h50,

Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick
Avec Ryan O'Neal et Marisa Berenson.

Par quels moyens Redmond Barry acquit la manière et le titre de Barry Lyndon.
Et le récit des malheurs et désastres qui menèrent Barry Lyndon à sa chute.

Irlande, XVIIIe siècle. Amoureux de sa cousine, Redmond Barry provoque en duel son soupirant. Le croyant mort, il part pour l'armée d'où il apprend que son rival, toujours en vie, a épousé Nora.

Bande-annonce VO sous-titrée en Français

Extrait

[...]

A voir en VO... bah oui, on va pas subir les commentaires de Jean-Claude Brialy quand même.

Hugues

de **Dervi** le 13 Avr 2020, 09:55

Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse. Quel contraste !

Sinon :

Hugues a écrit:Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.

De quel documentaire parles-tu ?

de **Rainier** le 13 Avr 2020, 11:28

Dervi a écrit:Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse.

de **Cortese** le 14 Avr 2020, 14:46

Dervi a écrit:Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse. Quel contraste !

Sinon :
Hugues a écrit:Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.

De quel documentaire parles-tu ?

D'Orson Welles, tu ne suis pas, Rainier...

de **Ouais_supère** le 14 Avr 2020, 16:24

En tout cas Kubrick par Kubrick est très sympa quand même.

de **Dervi** le 14 Avr 2020, 17:37

Cortese a écrit:
Dervi a écrit:Dans ce film, je suis toujours surpris par la beauté de la scène de la rencontre entre Barry et la comtesse, mais tellement rapidement coupée par la scène dans la calèche et ce crachat de fumée dans la figure de la belle comtesse. Quel contraste !

Sinon :
Hugues a écrit:Quant à parler de documentaire exceptionnel, malgré la voix de Kubrick, je doute quand même qu'il atteigne trois documentaires que j'ai en tête, dont un réel monument. Avec une grande émotion, avec une singulière magie, un monument qui touche quelque chose de presque aussi grand que l'oeuvre qu'elle évoque. J'en parlerai peut-être un jour. Si j'avais été tout à fait honnête dans mon top de l'année passée, d'ailleurs, (et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi) j'aurai mis ce documentaire parmi les autres films. Loin devant, d'ailleurs. C'est dire sa grandeur.

De quel documentaire parles-tu ?

D'Orson Welles, tu ne suis pas, Rainier...

Enchanté, moi c'est Chirac

de **Hugues** le 14 Avr 2020, 17:44

D'Orson Welles

Non.

Hugues

de **Dervi** le 14 Avr 2020, 18:07

Et si on n'est ni Columbo, ni Arsène Lupin, comment faire pour savoir quels sont ces documentaires si rares et indispensables ?

de **Ouais_supère** le 14 Avr 2020, 23:00

C'est du teasing, Dervi, laisse monter le désir !

de **sheon** le 15 Avr 2020, 08:34

Par contre, quand c'est Ghinzani qui fait du teasing sur ses vacances, y a personne pour expliquer que c'est bien et pas du tout horripilant.

de **Hugues** le 15 Avr 2020, 09:43

Mais je fais pas de teasing.

et si je ne voulais pour le moment le garder pour moi)

Hugues

de **Hugues** le 15 Avr 2020, 21:19

Ce soir à 23h45 sur Arte

le très bon

Un vent de liberté de Behnam Behzadi

même si il n'atteint pas les hauteurs de Kiarostami ou Farhadi...

La bataille d'une femme pour défendre son indépendance face à sa famille...

Un smog gris et laiteux recouvre Téhéran. Une pollution chronique qui inquiète Niloofar, dont la mère connaît d'importantes difficultés respiratoires. Celle-ci ne doit pas sortir de chez elle quand l'air est irrespirable, mais enfreint la règle et se retrouve à l'hôpital après un malaise. Sur les conseils du médecin, son fils et sa fille aînés décident d'envoyer la vieille dame vivre à la campagne sous la garde de leur cadette, puisque Niloofar, à 35 ans, est encore célibataire. Mais celle-ci se rebelle contre cette assignation à résidence, d'autant qu'elle risque de perdre son gagne-pain, l'atelier de couture qu'elle a créé, et que s'esquisse une histoire d'amour avec Soheil, un ami d'enfance.

Puisque ça n'est pas tellement dit clairement dans les textes ci-dessus, Niloofar, parce que ses frère et soeurs jugent qu'elle n'a rien d'autre à faire, que sa vie ne vaut pas grand chose, qu'eux ont bien mieux à faire qu'elle, prennent une décision importante à sa place, comme si elle n'était qu'un pion.
C'est d'une certaine manière à y réfléchir, le jugement de la bourgeoisie sur les petites gens ou les gilets jaunes, à ces vies "qui ne sont rien". Mais qui sont tout autant et parfois beaucoup plus que toute autre vie. Car Niloofar a une précieuse vie intérieure, ce que son ultime geste dans le film va montrer.

Le film est aussi visible pendant une semaine sur Arte+7.

Arte a écrit:Conte naturaliste.

Pour son troisième film, l'Iranien Behnam Behzadi réalise une chronique familiale sobre d'une grande finesse qui met en perspective les injustices faites aux femmes dans son pays.

[...] Un beau conte naturaliste porté par la force de son actrice principale, Sahar Dolatshahi, et présenté à Cannes en 2016 dans la section Un certain regard.

Hugues a écrit:Sinon, repéré il y a 5 ou 6 semaines, un film déjà évoqué en mai 2016, au moment où il était présenté à Un Certain Regard.

Il était alors dénommé sous son titre anglais, lui même peu éloigné de son titre iranien
Inversion (وارونگی - Varounegi - Renversement, inversion, révolution)

Et le film vient de finalement trouver le chemin des salles. Situation assez étrange... : quand si c'est si tardif, c'est qu'une petite société récupère le film que personne d'autre n'a osé sortir.
Mais là ce n'est pas une petite société. Donc pourquoi ce réveil si tard .. mystère !
(Peut-être le second Oscar de Farhadi qui met un projecteur sur le cinéma contemporrain iranien)

Et donc..

Le 19 juillet en salles

Un vent de liberté de Behnam Behzadi

Avec quelques visage bien connus du cinéma iranien..

Niloofar, 35 ans vit seule avec sa mère. Pour protéger celle-ci de la pollution de l’air de Téhéran, la famille décide unilatéralement que Niloofar devra déménager et vivre avec sa mère à la campagne.. Alors qu’elle s’est toujours pliée aux exigences des autres, cette fois elle leur tiendra tête.

Bande-annonce

Hugues (Pas vu mais c'est parait-il à l'image de l'intelligence qui transpire de la bande-annonce très bien)

Hugues a écrit:Après avoir enfin vu il y a quelques jours le film de Behnam Behzadi, je confirme que les deux films à voir actuellement en salle sont bien

Un vent de liberté
et Song to Song

Hugues a écrit:Et pour finir, deux films qui probablement méritent d'être évoqué (ou pas! à vérifier!)... (après c'est fini de fini !)

[...]
Inversion (وارونگی - Varounegi - Renversement, inversion)
de Behnam Behzadi.

avec Sahar Dolatshahi (déjà aperçue dans La Fête du Feu) et Ali Mosaffa (qu'on commence à bien connaître en France, lui comme sa famille) et Ali Reza Aghakhani.

Il semble qu'un nouveau titre a été envisagé (mais sera-t-il adopté ou y a-t-on renoncé) : Un vent de liberté

À Téhéran, Niloofar, 35 ans vit seule avec sa mère. Pour protéger celle-ci de la pollution de l’air de Téhéran, la famille décide unilatéralement que Niloofar devra déménager et vivre avec sa mère à la campagne. Alors qu’elle s’est toujours pliée aux exigences des autres, cette fois elle leur tiendra tête.

Alternatif: La pollution de l'air de Téhéran a atteint son niveau maximal à cause de l'inversion. Niloofar, une femme de 35 ans, tient un atelier de couture et vit avec sa mère. Elle retrouve un ancien amant au moment où les médecins disent qu'il faut que sa mère quitte Téhéran en raison de ses problèmes respiratoires. Sa famille veut que Niloofar accompagne sa mère mais la jeune femme va aller à l'encontre de ce souhait.

Le titre original du film joue je crois de l'ambiguité du mot farsi qui porte en lui le sens d'inversion (inversion des rôles, mais aussi inversion de la température, le terme qu'on utilise en Iran pour parler du réchauffement climatique), mais aussi celui de renversement jusqu'à approcher (si je ne me trompe) le sens de coup d'état.

Bande-annonce - sous-titrée en français

Extrait #1 - sous-titré en français

Extrait #2 - sous-titré en français

C'est, de nouveau, une coproduction franco-iranienne.

À ne pas confondre avec Varoufakis

D'ailleurs le premier film cité (dans la partie éludée, est je crois lui aussi diffusé d'ici quelques mois sur Arte), on en reparlera donc.

Hugues (qui s'aperçoit que la situation de la détresse respiratoire [ici due à la ville polluée] est en fait très prémonitoire)

de **Hugues** le 19 Avr 2020, 19:59

Ce soir sur C8:

Hugues a écrit:Après Cartouche, il y a une dizaine de jour, ce soir sur Arte:

Le Magnifique de Philippe de Broca

Avec Jean-Paul Belmondo, et Jacqueline Bisset.

La vie du grand agent secret Bob Saint-clar, qui ne serait rien sans l'imagination de Francois Merlin, auteur de romans d'espionage.

François Merlin, un médiocre écrivain de romans de gare, tente de boucler le dernier épisode des aventures de son flamboyant héros, l’agent secret Bob Saint-Clar, dans la peau hâlée duquel il aime se projeter. Au fil des pages laborieuses de l’intrigue dans un Mexique de pacotille, il insère tous les personnages qu’il côtoie au quotidien, de son odieux éditeur, transformé en mafieux albanais, à sa belle voisine Christine, qui se mue en fatale Mata Hari.

Bande-annonce Arte

Ca ne vaut pas, sans doute, L'homme de Rio ou Les Tribulations d'un Chinois en Chine. Mais en regard des films proposés ce mois, il est l'un de ceux qui survole tous les autres...

Et en même temps, c'est aussi peut-être un film un peu triste d'une certaine manière...
Parce que ce qui se voulait une parodie, les séquences de l'imaginaire de François Merlin, va finalement devenir la tonalité de la presque tonalité du reste de la carrière après ce film, de Jean-Paul Belmondo, la parodie en moins, le sérieux du barbouze ou du policier (parfois un peu facho) en plus...
Et que Belmondo va presque n'être que cantonné à ces personnages, jusqu'à ce qu'on oublie presque, qu'il savait faire bien autre chose... (mais ce sont aussi ses propres choix et il en est tout autant responsable)

Ca n'enlève rien aux qualités du Magnifique.

Extrait

Silverwitch a écrit:

Ça vaut bien Les Tribulations d'un Chinois en Chine, quand même. J'aime beaucoup, beaucoup ce film. Enfin, si je peux ajouter une autre proposition. À l'occasion, quand il passe ou repasse (rarement), voir ou revoir L'Incorrigible de Philippe de Broca (dialogues de Michel Audiard), avec Jean-Paul Belmondo (et le regretté Julien Guiomar, et Geneviève Bujold). Un des plus beaux films du monde, fantaisiste, mélancolique, poétique, trivial.

Hugues

de **Rainier** le 22 Avr 2020, 16:42

Ce soir sur Arte, "L'heure d'été" d'Olivier Assayas (2008) avec Juju Binoche.

Jamais entendu parler de ce film ...mais le New York Times le classe 9° film du siècle :eek:

(OK ce siècle n'a que 19,3 ans)

Quelque chose me dit que ça va bien faire rigoler Hugues (ou soupirer ? ou hausser les épaules ?) ... !?

de **Hugues** le 26 Avr 2020, 22:50

Donc là je ne sais pourquoi, Arte trouve qu'il y a besoin de faire l'hagiographie de la femme d'un tyran et donc aussi l'hagiographie d'un tyran.

On s'intéresse qu'au glamour, au censément bien du régime du Shah (qui rappelons le n'est que le fils du responsable d'un coup d'état, il ne descend d'aucune lignée historique).. mais rien d'autre.. Apparemment ce sont de pauvres victimes de l'Histoire. Et le peuple iranienne n'avait aucune raison de la faire la Révolution Iranienne..

Pour vous donner une idée, c'est à peu près du même genre que cet article de VanityFair publié au même moment ce soir :

https://www.vanityfair.fr/savoir-vivre/diaporama/farah-pahlavi-le-destin-tragique-de-la-jackie-kennedy-orientale/41800

Vis ma vie de pauvre souverain malheureux et riche... Entre Paris, les limousines, les boutiques de luxe et Venise.. Ouin ouin ...

:roll:

Hugues

de **Shoemaker** le 26 Avr 2020, 23:02

elle est encore vivante, celle-là ??

de **Hugues** le 26 Avr 2020, 23:05

Prochains articles:
Le destin tragique d'Eva Braun, la Jackie Kennedy allemande
Le destin tragique de Rachele Guidi, la Jackie Kennedy italienne
Le destin tragique d'Elena Ceausescu, la Jackie Kennedy roumaine

Hugues

de **sheon** le 27 Avr 2020, 16:01

Tiens, justement, je regardais cette vidéo pour tout autre chose, et je vois que Marchais en parlait admirablement bien.

(à partir de 1'30")

de **sheon** le 27 Avr 2020, 22:44

https://www.france.tv/documentaires/art-culture/1375871-brassens-par-brassens.html

de **Hugues** le 01 Mai 2020, 12:42

Dans quelques instants sur F2,

Cartouche de Philippe de Broca
Avec Jean-Paul Belmondo, Claudia Cardinale et Jean Rochefort...

Sera-ce la récente restauration?

Hugues

de **Hugues** le 03 Mai 2020, 19:42

Ce soir, c'est pas inoubliable, mais ça se laisse regarder...
Et puis c'est toujours pas si mal un film avec Deborah Kerr ...

Tant qu'il y aura des hommes (From Here to Eternity) de Fred Zinnemann

d'après James Jones, l'auteur de Mourir ou crever (The Thin Red Line), inspiration partielle du film au titre éponyme au titre anglophone.

Pour l'anecdote, il fut envisagé pour franciser The Thin Red Line, quelque mois avant la sortie française, de continuer à user d'un titre sur la même inspiration que Tant qu'il y aura des hommes: le titre Si loin des hommes a été plus que sérieusement envisagé puisque quelques rares documents d'époques portent ce nom.

Hugues

de **Cortese** le 03 Mai 2020, 22:26

Ils ont préféré sans doute faire un lien plus pertinent avec un film de Howard Hawks.

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de **Hugues** le 06 Mai 2020, 23:49

Je l'avais remarqué tardivement, je voulais le signaler et puis j'ai eu plusieurs contre temps..

Ce soir vers 23h30, il y avait Neruda, de Pablo Larrain, qui sans être parfaitement réussi est quand même un très beau film...
Bien que assez mal aimé (sélections parallèles dans les festival, par exemple... et sortie modeste en salle, qui n'a eu lieu d'ailleurs que quelques semaines après après son film suivant) , il est bien supérieur à tout ce que Larrain a fait depuis (en même temps comment ne pas être supérieur à l'inepte biopic Jackie et son inepte actrice)... Alors que paradoxalement depuis Larrain a été encensé et bien mieux accueilli.

Neruda, c'est sans doute son film le plus imaginatif et poétique.

Et écrire ça me rappelle ce que j'avais presque oublié, que Ema (dqui sortira peut-être un jour, quand les salles reviendront) n'était pas si mal (alors qu'initialement ses personnages repoussent un peu) et que Larrain s'y retrouvait un peu, sans toucher ce qu'il a fait jusqu'à Neruda toutefois.

Bref, il est disponible une semaine sur Arte+7 Neruda, il vaut le détour..

Chili, 1948. Le gouvernement de Gabriel Gonzáles Videla lance une chasse aux communistes. Au Congrès national, le sénateur de gauche Pablo Neruda accuse le président de trahir ceux qui l’ont aidé à se hisser au pouvoir deux ans auparavant. Videla demande sa destitution et confie au redoutable inspecteur Oscar Peluchonneau le soin de procéder à son arrestation. Commence alors un jeu du chat et de la souris entre le policier et le poète.

A ce synopsis j'ajouterai simplement une question:
Mais qui est le narrateur de ce morceau de vie?
Dans la réponse se révèle toute la clef du film...

Une ode à l'écriture, à la poésie et l'imaginaire.

Hugues

de **Hugues** le 06 Mai 2020, 23:54

Bande annonce internationale

Bande annonce française

Hugues