En vrac hors sujet :
- Il est tout à fait possible d'être intelligent et arrogant. Dans le pire des cas, ça rend plus compliqué d'obtenir l'adhésion d'autrui.
- Arrêtez de parler d'Europe quand vous parlez d'UE. L'Europe, c'est de la géographie. L'UE en tant que telle est une administration qui met en compétition entre eux ses pays membres. Elle n'a pas le début du germe d'une Nation et, outre qu'elle est construite uniquement autour d'un marché libre, ça explique ses difficultés.
Mais bon tout ça est hors sujet.
En vrac pas hors sujet :
- Le professeur Raoult n'a jamais dit qu'il fallait laisser cette épidémie se répandre sans action de contrôle. Selon lui, ce virus n'est pas si létal une fois remis dans son contexte (et il est difficile de le contredire même si ce virus est sérieux et nécessite donc de l'attaquer avec sérieux). Selon lui, tests systématiques avec médicaments adaptés et isolement des personnes infectées et de leurs contacts permet de contrôler l'épidémie sans saturer l'hôpital. Et je mets ma main au feu que ce sera fait à la fin du confinement, car sinon nous pouvons rester confinés jusqu'à la fin de nos jours.
- Le professeur Raoult est probablement de l'avis d'autres médecins et scientifiques que de toute façon la population sera touchée à hauteur de 60-70% de court à moyen terme selon les mesures mises en places pour écrêter l'épidémie (a priori avec un impact modéré sur l'intégrale). Donc, si on parle de taux de mortalité, on aurait 0.6-0.7% de décès (taux de létalité de 1%) liés en partie à cette nouvelle maladie. Bilan statistique neutre dans 5-10 ans. En revanche, contrôler cette épidémie permet d'éviter la surmortalité induite par la saturation des hôpitaux qui ne peuvent plus soigner tous les malades (coronavirus ou autre).
- Le protocole du professeur Raoult semble marcher, d'une part dans son hôpital et d'autre part en Asie (oui c'est important de le préciser, il n'y a pas juste eu 24 patients traités à la chloroquine). Comme on est dans l'urgence, je crois qu'il vaut mieux être pragmatique et tester plus largement cette molécule pour ce coronavirus. On saura rapidement si elle apporte un bienfait, même si tout n'est pas effectué dans les règles de l'art.
- La France est initialement partie sur une solution favorisant l'économie, comme tous les pays occidentaux d'Europe (probablement pas l'Allemagne, leurs statistiques laissant présager qu'ils font tous les tests nécessaires, à moins qu'ils ne comptent pas les morts comme nous) + USA, c'est-à-dire laisser l'épidémie atteindre le pays, avoir un discours rassurant et penser que les seuls conseils d'hygiène de base (tousser dans le coude, se laver les mains) suffiraient. Nous avions pourtant les chiffres de Wuhan, les rapports de l'OMS sur les mesures appropriées à suivre et, pour en rajouter une couche, l'exemple italien pour nous rendre compte que nous étions en train de faire un grand pas dans le précipice.
- Vu que le jogger est devenu l'ennemi numéro 1 qui pourrait apparaître dans les livres d'histoire de demain comme ayant amené la chute de la République française, j'ai un ami en Chine qui a pu sortir tous les jours faire son footing (il n'était pas dans la Province de Hubei).
Garion a écrit:Nono a écrit:Quand je vois Bachelot se faire tailler de tous les côtés et qu'on lui reparle de ses vaccins pour H1N1.....
Alors qu'elle avait anticipé, toute la population avec 1 vaccin de prévu en stock plus des antiviraux...
C'est véritablement à vomir...
Bah, c'est comme ça, on critique toujours quand ça ne marche pas, comme aujourd'hui ou comme pour Bachelot.
Si on prévoit et que ça ne sert à rien, on se fait plomber, si on n'anticipe pas, on se fait plomber aussi.
Au final, quoi que les politiques fassent, tout le monde leur tombe dessus. C'est comme ça.
Ceux qui critiquent devraient réfléchir à ça mais aussi limiter leurs interventions car ils n'ont pas toutes les cartes pour juger.
On ne voit que des scientifiques et des politiques auto-proclamés en ce moment qui disent, il aurait fallu faire comme-ci, il aurait fallu faire comme-ça.
C'est toujours facile de critiquer à postériori... Trop facile...
Didier Raoult par exemple, le 1er février :
"Ce virus n'est pas si méchant, ce n'est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd'hui aux environs de 2 % c'est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l'hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n'ont pas donné de symptômes seront pris en compte.".
S'il a raison sur le fait que la mortalité est plus faible en réalité, elle a l'air d'être autour de 1% aujourd'hui, il n'a pas vu que ce virus est beaucoup plus contagieux et n'a pas tant que ça de patients asymptomatique.
Bref, il s'est planté comme beaucoup, et avec la chloroquine, c'est pas mieux, 24 patients, pas de groupe placebo, 75% des patients qui se sont amélioré, ça n'a aucune valeur. Beaucoup de gens en réanimation se sont rétablis. Tant qu'on ne saura pas si le taux d'amélioration est supérieur avec ce traitement qu'en l'absence de traitement ou avec d'autres traitements antiviraux, ça ne vaut rien. Ce gars a surtout un égo surdimensionné, ce qui n'a jamais été et ne sera jamais une preuve d'intelligence et de compétence (bien au contraire... Les gens intelligents savent en général faire preuve d'humilité).
Le problème de la grippe A, c'est qu'elle était peu mortel avec une contagiosité normale. Sa dangerosité ne nécessitait pas d'employer les grands moyens. Là aussi, on avait les chiffres (avec encore plus d'anticipation) avant de prendre la décision. Après, il y a tout le débat sur les laboratoires qui auraient bien rempli les caisses dans ce contexte, mais je ne connais pas cette histoire pour la commenter.
Bref, action proportionnée face à la menace.
Concernant, ce coronavirus, voir plus haut. L'Etat a décidé de jouer en pensant que ça passerait (à la limite pourquoi pas, l'idée de l'immunité commune est séduisante, même si les exemples asiatiques permettaient déjà de douter un peu quand même et qu'il fallait donc au moins contrôler la montée de l'épidémie) et n'a pas anticipé de plan B (plan B pourtant justifié par l'épidémie en Asie, les rapport de l'OMS et certaines revues scientifiques médicales comme
The Lancet) au cas où la première trajectoire pro-économie était mauvaise.
Bilan : il faut 5 jours pour acheminer quelques tentes à Mulhouse, il n'y a pas de masque, il n'y a pas de gel hydroalcoolique, du jour au lendemain on passe de "continuer de sortir" à "vous risquez de mettre en péril la France si vous vous baladez seuls à la campagne" après un discours "y a rien", des décisions absurdes sont prises au nom du sacro-saint confinement. Pourtant, nous ne sommes pas devant l'évènement inattendu ! C'est juste qu'il y a des mecs qui font des HAZOP et préfèrent économiser des clopinettes (vision court terme) plutôt que de réduire le risque. J'attends de voir combien de temps l'Etat va mettre à réagir pour monter d'autres hôpitaux mobiles ailleurs. A moins que le plan c'est de faire des va et vient en avion entre les hôpitaux maintenant.
Et je ne parle pas des moyens hospitaliers réduits à peau de chagrin avec le temps (enfin si, voir ci-dessous). Qu'ont-ils fait de notre journée de solidarité post-2003 ?
Les discours sont ce qu'ils sont, les actes montrent que nous avons bien souvent choisi la mauvaise direction si l'objectif d’œuvrer pour le bien commun de tous nous animait.
L'ETAT COMPTE LES SOUS, ON VA COMPTER LES MORTS !
Parce que c'est bien gentil d'applaudir deux minutes tous les soirs, mais à un moment il faudra s'attaquer aux causes.
Cette photo date d'il y a exactement trois mois.
Quand on recevait les soignants à coup de tonfa et de lacrymo sans que ça n'émeuve grand monde. Ils en ont fait des grèves. Sauf que les grèves sous serment d'Hypocrate, c'est un coup de feutre sur une blouse, et on continue à soigner. Du coup, tout le monde s'en cogne.
Maintenant, les personnels de santé sont en première ligne, seuls, à soigner depuis un mois sans avoir accès au B-A-BA de la protection, souvent sans masque, sans gel, sans surblouse. Dans la sixième puissance économique mondiale.
C'est eux qui vont payer le plus cher tribut, et de loin. Tout ça en se démenant dans un système de santé coulé par 40 ans de réformes à la con à base de tarification à l'activité et de rationalisation managériale. Le bed-management, la politique du flux tendu, la suppression de lits, le gel des postes, c'est absolument génial comme idée pour faire des économies. Mais maintenant, du coup, on débranche qui ?(
https://fr-fr.facebook.com/SanteIndignee)
Gouverner, c'est prévoir.Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre.Tout ça n'est pas nouveau.