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Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Jean Labadie, Le Pacte et The Jokers a écrit:Madame Filippetti, la piraterie tue le cinéma
Jean LABADIE Producteur, distributeur, président de la société le Pacte
6 août 2014 à 18:06
TRIBUNE
Madame la ministre de la Culture,
Je suis distributeur indépendant depuis presque trente ans et je ne me rappelle pas que la distribution indépendante ait jamais traversé une période aussi difficile ! Jamais nous n’avons vécu une telle conjoncture - combinaison d’un turnover infernal des films dans les salles, de l’augmentation des frais d’édition, de la baisse des acquisitions par les chaînes de télévision des films d’auteurs et de la disparition prochaine de la vidéo sans que la vidéo à la demande (VOD) ait décollé. Le Centre national du cinéma (CNC) se bat à nos côtés, mais ne peut rien sur la piraterie. Le financement par les distributeurs n’a pourtant jamais été aussi indispensable pour les productions françaises et les grands films européens (100% des films primés à Cannes étaient cofinancés par des indépendants).
Les coûts de production en France n’ont pas diminué - et ce d’autant plus depuis la nouvelle convention collective. En revanche, des sources importantes de financement se tarissent : les préventes internationales, la télévision (la TNT profite surtout au cinéma américain et n’a pas une programmation pluraliste). D’autres sont en voie d’extinction, comme la vidéo ! Notre équilibre économique a toujours été fragile mais nous avions la vidéo pour investir à nos côtés, compenser un passage trop rapide dans les salles, pérenniser les œuvres.
Aujourd’hui, nous pouvons tous affirmer que la piraterie a pour ainsi dire exécuté le marché vidéo et empêche également le marché de la VOD de démarrer. La piraterie touche tous les genres, de Supercondriaque à Aimer, boire et chanter. Aujourd’hui, nous éditons souvent des films par respect pour les auteurs mais hélas pas en Blu-ray, trop cher. Nous combattons la piraterie mais ne pouvons que constater notre impuissance ! Les fichiers détruits réapparaissent en toute impunité !
Quel autre métier est-il obligé de faire sa propre police ? Il y aura bientôt moins de films, de producteurs, de distributeurs indépendants. Pourquoi pas ? Cela peut en effet être un choix de politique culturelle. Après tout, X-Men 7 et Transformers 4 remplissent les salles ! Et il est peut-être temps pour les cinéastes français de se recycler dans les séries télévision. Sans la mise en place d’une action rapide, nous assisterons bientôt au décès prématuré, non seulement d’une industrie, mais aussi d’une part de notre identité culturelle. L’impunité dont jouissent les pirates est totalement liée à l’inertie totale des pouvoirs publics. La gratuité est entrée dans les mœurs. Pourtant, l’exemple de l’Espagne devrait vous faire réfléchir…
Pourquoi un internaute (un tiers des abonnés à Internet pirate !) paierait-il pour voir un film alors qu’en tapant son titre suivi de streaming, il peut y avoir accès gratuitement et sans risque ? Après six mois en VOD, le film est sous embargo pour au moins deux ans : il devra le pirater s’il n’est pas abonné à la bonne chaîne payante. Quel commerce pourrait-il survivre à une offre aussi incompréhensible ?
La SVOD (vidéo à la demande avec abonnement) ne résoudra pas non plus le problème : elle est disponible très tard et, surtout, chaque service de SVOD présentera un nombre limité d’œuvres, plutôt des films populaires que du patrimoine ou des films d’auteur. Elle ne pourra jamais satisfaire les désirs d’un spectateur habitué à une immense diversité. Ce n’est pas un «champion français» qui changera la donne. Il faut absolument un plan antipiratage solide et efficace pour combattre ce fléau et permettre à des services vertueux d’avoir le temps de se développer et de gagner le cœur des clients.
Hadopi première version n’était pas parfait mais menaçait de sanctions ceux qui volaient (car, oui, le piratage est un vol) les ayants droit, auteurs, producteurs ou diffuseurs de films. Votre gouvernement n’a eu de cesse que de détruire cette entité sans avoir jamais, en deux ans, proposé une quelconque riposte contre les contrevenants. Pourquoi dans ce cas ne pas laisser chacun se servir dans les magasins d’alimentation ou de prêt-à-porter ? Ne serait-il pas aussi légitime de se vêtir et de manger à sa faim sans payer ? Peut-être même davantage que de visionner Drive ou les Beaux Jours ? Sommes-nous un métier qu’il vous semble légitime de laisser piller ? Avons-nous eu affaire il y a deux ans à une pure promesse électorale ? Dépénaliser le piratage et en faire cadeau aux électeurs sans que ça ne coûte un euro au futur gouvernement. Une stratégie à court terme qui oublie pertes d’emplois, de TVA, d’impôt sur les sociétés, etc ! Une promesse de campagne devenue cauchemar pour tous les intervenants de l’industrie du cinéma et de la télévision ! Peut-être au fond le gouvernement a-t-il fait un rêve : celui que le cinéma soit gratuit… Dans ce cas-là, pourquoi ne pas produire qu’avec des fonds publics ? Avec des auteurs, des techniciens bénévoles ou fonctionnarisés ?
Plus sérieusement, notre profession ne peut se passer d’une action gouvernementale efficace, rapide, réfléchie et surtout juste. Pouvez-vous sortir de cet état schizophrénique, consistant d’un côté à vous poser en défenseur de l’exception culturelle, et d’un autre à tout faire pour mettre en pièces le produit même de cette exception ? Vous avez dans le Figaro évoqué la priorité à donner à la lutte contre le piratage. Un discours qui nous comble, mais où sont les mesures concrètes ? Pourquoi n’avez-vous rien annoncé ? Comptez-vous seulement sur l’éducation et la prévention ? La prévention routière se double d’une police de la route qui punit les contrevenants. Elle ne leur envoie pas simplement des mails suivis… d’aucun effet !
Hadopi coûte 7 millions d’euros par an. Soit on les économise en supprimant cette institution devenue inutile, soit on les emploie à identifier les sites illégaux pour les sanctionner financièrement ET pénalement. Pourquoi ne pas confier cet organisme au CNC, très motivé pour défendre notre cinéma, plutôt qu’au CSA, dont le président «ne veut pas devenir le gendarme d’Internet» !
Savez-vous enfin qu’il existe une technologie permettant de démarrer la VOD sur des zones délimitées précisément ? La VOD pourrait suivre l’exploitation en salle une fois celle-ci terminée. Le public n’aurait plus alors cette frustration d’avoir entendu parler d’un film et de n’avoir pu le voir. Cela résoudrait entre autres le problème de hiérarchie entre les salles et la VOD (on pourrait associer localement les exploitants pour continuer ensemble notre travail de diffusion). L’exploitant qui garde longtemps un film ne serait pas pénalisé puisque la VOD ne viendrait jamais en concurrence. La couverture permanente du territoire par œuvres serait ainsi assurée et cela au détriment de personne !
Découvrir les nouveaux cinéastes, les produire et les distribuer demandera toujours plus de paris, d’investissements à risque et d’entrepreneurs prêts à sortir des sentiers battus. Tarder à combattre la piraterie ne donnera à personne l’envie d’investir et de parier sur l’avenir. Merci de votre attention à cette lettre dictée par la passion des films et l’envie de les voir continuer à exister, à nous surprendre, nous émouvoir…
Jean LABADIE Producteur, distributeur, président de la société le Pacte
Liberation.fr a écrit:Affreux, hors salles et méchants
Bruno ICHER, Guillaume TION, Lucille BION et Benjamin NONO
7 août 2014 à 19:36
TÉLÉCHARGEMENT ILLÉGAL
Après une tribune de Jean Labadie interpellant le gouvernement, les distributeurs indépendants s’élèvent contre les ravages du téléchargement illégal.
(Sorti le 23 juillet en France, «The Raid 2» est un bide commercial mais un succès critique et de téléchargement.)
Dans une tribune publiée jeudi dans Libération, Jean Labadie, patron du Pacte, distributeur indépendant français, a lancé un appel au secours au gouvernement pour lutter contre le téléchargement illégal. S’il n’aborde pas le sujet dans son texte, le distributeur a écrit cette lettre ouverte au cœur d’un été délicat ayant notamment vu un de ses films prendre une méchante gamelle en salles : The Raid 2 de Gareth Evans. Alors que le premier volet de ce film indonésien avait réalisé en 2012 une jolie performance de 180 000 entrées, le second, très attendu par les fans, a attiré moins de 60 000 spectateurs pour la première semaine. «Autrement dit, The Raid 2 fera moins bien que le premier alors que nous espérions au moins 100 000 entrées en première semaine», se lamente Jean Labadie, d’autant plus contrarié que Twitter, Facebook, AlloCiné - et même Libération - débordent de commentaires élogieux sur le film.
Pour Jean Labadie, la cause du mal est donc le téléchargement illégal, qu’il estime à plusieurs dizaines de milliers d’unités avant la sortie en salles du film, le 23 juillet. Pour donner une idée, CoPeerRight Agency, la société chargée de débusquer et de détruire les liens de téléchargement du film, en aurait neutralisé en moins de quinze jours quelque 2 500, auxquels il faut ajouter 1 100 autres en streaming. Ils réapparaissent en grande majorité dès le lendemain.
«Trop tard». Le cas de figure est relativement classique. Sorti aux Etats-Unis en avril, le DVD de The Raid 2 est arrivé sur le marché nord-américain le 8 juillet. Dans les jours qui ont suivi, l’avalanche de liens téléchargeables du film, en haute définition et assorti des sous-titres français (grâce au DVD canadien), a commencé. «A l’origine, le film devait sortir au printemps mais nous avons eu quelques problèmes avec la traduction», explique Manuel Chiche, de Wild Side, qui a participé au préfinancement du film par l’acquisition des droits de The Raid 2 en vidéo. «Ensuite, nous avions deux fenêtres de tir : juste après Cannes et, donc, au mois de juillet. L’été est souvent une bonne période pour sortir ce genre de films mais, clairement, c’était trop tard.»
Pour Labadie, la pilule est amère. «Pour le Pacte, comme pour tous les distributeurs indépendants, cette situation nous conduit à être plus prudents. Je pense, compte tenu du succès paradoxal du film, qu’il y aura un Raid 3 mais je ne suis pas sûr de prendre le risque de le sortir en salles. Je prendrai les droits d’exploitation en VOD.» Labadie n’est pas seul à s’inquiéter. Grégory Gajos, responsable des acquisitions chez Ad Vitam, tire les mêmes conclusions : «Le gouvernement a conscience du problème, le rapport Lescure en est la démonstration, mais il ne prend pas réellement position. Avec l’arrivée de Netflix [prévue à la mi-septembre, ndlr] et la télé payante, l’acquisition des films est à repenser totalement. Les DVD ne se vendent plus. L’offre VOD est mal organisée en France car il existe plusieurs plateformes, voire trop. Le vrai problème, c’est que le téléchargement illégal devient plus simple d’utilisation que la VOD. Les recettes s’effondrent et l’industrie se fragilise.» Stéphane Auclaire, patron de UFO, lui emboîte le pas : «On se sent impuissant. On perd 20, 30, parfois 40% de notre part de marché, ça nous empêche de vivre et le phénomène s’étend pour les films en salles. En tant qu’indépendant, on joue sur un marché microscopique qui ne tient plus.»
Rappel. En France, Hadopi prévoit une réponse au piratage «graduée [qui] repose sur l’envoi de messages de sensibilisation. […] La Commission de protection des droits de l’Hadopi (CPDH) envoie au titulaire de l’abonnement un premier avertissement par mail. En cas de nouvelle constatation de faits, ce mail est doublé d’une lettre remise contre signature. Si les faits sont réitérés, l’abonné peut recevoir une lettre de notification l’informant que les faits sont susceptibles de poursuites pénales», lit-on sur le site d’Hadopi. Pour Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la CPDH, 3 millions de premiers mails ont été envoyés depuis 2010 et la création d’Hadopi, pour 300 000 secondes recommandations. «L’objectif pédagogique voulu par les pouvoirs publics et le législateur est assuré», expliquait-elle le 17 juillet. En bout de chaîne, 116 dossiers ont été transmis à la justice et une majorité se sont soldés par des rappels à la loi, l’amende la plus forte, 1 500 euros, n’ayant jamais été prononcée. Une autre «étape» existait : la coupure de l’accès à Internet, mais elle a été annulée par décret en juillet 2013.
Dans d’autres pays, des mesures répressives se sont mises en place, comme en Allemagne par exemple, où les distributeurs font appel à des cabinets d’avocats qui traquent les pirates pour leur présenter la facture. Pour Chiche, la solution n’est pas dans cette course à l’armement : «Je n’ai pas choisi ce boulot pour cavaler après des gens qui piratent. Je n’ai ni le temps, ni les moyens, et encore moins l’envie de faire ça.»
Paradoxe. Au-delà des estimations précises sur le manque à gagner ou les mesures pertinentes à mettre en œuvre, cette affaire met en lumière un paradoxe qui en dit long sur l’urgence de la situation. Il y a moins de vingt ans, le public cinéphile était le cœur de cible des distributeurs indépendants. C’était prioritairement à lui qu’ils pensaient en achetant les droits de films fragiles, émanant de cinémas méconnus. Or c’est ce même public, connaisseur, informé et souvent technophile qui constitue le gros de la troupe du téléchargement illégal. Au risque, à plus ou moins court terme, de mettre en péril le financement des films dont ils sont si friands.
Ce sera à n’en pas douter l’un des sujets de la rencontre prochaine entre Jean Labadie et les représentants du ministère de la Culture qui, sollicités à plusieurs reprises, n’ont pas souhaité réagir à cette tribune pour Libération.
Bruno ICHER, Guillaume TION, Lucille BION et Benjamin NONO
Feyd a écrit:Zone Téléchargement viens d'être fermé !
Merci à ce site, j'y ai trouvé plein de choses intéressantes (avant j'allais sur Red List). Ca faisait des années que je m'étonnais que ce site soit toujours fonctionnel. La fermeture aura mis du temps en fin de compte.
On ira sur un autre site.
Marlaga a écrit:Qu'ils crèvent tous ces producteurs/distributeurs de daube qui n'ont pas de spectateur et qui vivent à grand renfort de subvention de l'Etat prélevées sur des taxes sur les gens qui n'ont rien à foutre de leurs films.
Aym a écrit:http://www.fluvore.com
Waddle a écrit:Marlaga a écrit:Qu'ils crèvent tous ces producteurs/distributeurs de daube qui n'ont pas de spectateur et qui vivent à grand renfort de subvention de l'Etat prélevées sur des taxes sur les gens qui n'ont rien à foutre de leurs films.
Oui et vive Hollywood.
Marlaga a écrit:Waddle a écrit:Marlaga a écrit:Qu'ils crèvent tous ces producteurs/distributeurs de daube qui n'ont pas de spectateur et qui vivent à grand renfort de subvention de l'Etat prélevées sur des taxes sur les gens qui n'ont rien à foutre de leurs films.
Oui et vive Hollywood.
On peut faire des films populaires de qualité. C'est une question de volonté, de courage et de talent. Certains préfèrent faire du soit disant haut de gamme intello pompeux en comptant sur les subventions pour se payer grassement. D'autres préfèrent la facilité de faire de la merde populo débile qui fait recette. Mais entre les 2, je suis sûr qu'il existe un cinéma de qualité accessible. J'en ai déjà vu.
Waddle a écrit:Marlaga a écrit:Waddle a écrit:Marlaga a écrit:Qu'ils crèvent tous ces producteurs/distributeurs de daube qui n'ont pas de spectateur et qui vivent à grand renfort de subvention de l'Etat prélevées sur des taxes sur les gens qui n'ont rien à foutre de leurs films.
Oui et vive Hollywood.
On peut faire des films populaires de qualité. C'est une question de volonté, de courage et de talent. Certains préfèrent faire du soit disant haut de gamme intello pompeux en comptant sur les subventions pour se payer grassement. D'autres préfèrent la facilité de faire de la merde populo débile qui fait recette. Mais entre les 2, je suis sûr qu'il existe un cinéma de qualité accessible. J'en ai déjà vu.
Et pourquoi forcément faire des choses "populaires"? Le cinéma est un art, qui se doit donc d'être exigeant par moment non?
Exigeant, complexe et populaire ne sont pas forcément contradictoires, mais ne sont pas toujours compatibles.
Bref, tu es parfois surprenant à systématiquement vouloir cracher sur tout ce qui te paraît un peu inaccessible pour le commun des mortels.
Et surtout, quelle façon de caricaturer en parlant de gens qui font des trucs pompeux "en comptant sur les subventions". A ton avis, qu'est ce qui est plus facile? Faire des trucs pompeux et nuls en comptant sur les subventions ou faire des films nuls et populaires pour s'assurer un succès commercial?
De toute façon, la nature a horreur du vide. Tu as beau dire qu'il y a un juste milieu, mais en réalité, au final il ne restera que ce que tu appelles de la merde populo débile.
Marlaga a écrit:Mais je n'ai rien contre les films exigeants, intellectuels, intelligents, hors normes...Du moment qu'ils ne comptent pas sur l'argent public pour rentabiliser des projets débiles et inintéressants en se remplissant les poches au passage.
Le cinéma est un spectacle industrialisé qui doit vivre par ses recettes. Les oeuvres subventionnées par l'Etat ne sont que des objets de propagande ou des cadeaux de remerciements pour services politiques et ça n'a pas à exister dans un pays démocratique évolué.
Waddle a écrit:Marlaga a écrit:Mais je n'ai rien contre les films exigeants, intellectuels, intelligents, hors normes...Du moment qu'ils ne comptent pas sur l'argent public pour rentabiliser des projets débiles et inintéressants en se remplissant les poches au passage.
Le cinéma est un spectacle industrialisé qui doit vivre par ses recettes. Les oeuvres subventionnées par l'Etat ne sont que des objets de propagande ou des cadeaux de remerciements pour services politiques et ça n'a pas à exister dans un pays démocratique évolué.
Tu dis tout et son contraire en même temps. TU n'as rien contre les films exigeants, intellectuels (donc pas forcément propice à un succès commercial) mais tu es contre le fait de les subventionner...
Et ton histoire de subventions, je veux bien que tu me cites des gens qui se sont "enrichis grâce aux subventions".
Car de ce que je sais, les subventions permettent de financer un projet mais pour s'enrichir dessus, il faut que le projet rapporte. Donc qu'il soit un succès.
Marlaga a écrit:Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire. J'aime bien les frites, je demande pas à l'Etat de subventionner McCain.
Regarde les salaires des acteurs/réalisateurs/producteurs de films subventionnés et reviens me dire qu'ils font pas d'argent.
Marlaga a écrit:Mais je n'ai rien contre les films exigeants, intellectuels, intelligents, hors normes...Du moment qu'ils ne comptent pas sur l'argent public pour rentabiliser des projets débiles et inintéressants en se remplissant les poches au passage.
Le cinéma est un spectacle industrialisé qui doit vivre par ses recettes. Les oeuvres subventionnées par l'Etat ne sont que des objets de propagande ou des cadeaux de remerciements pour services politiques et ça n'a pas à exister dans un pays démocratique évolué.
Maschum a écrit:Franchement...![]()
Quand pour 10€ tu as droit à des centaines de films, séries ou dessins animés, sur Netflix, en toute légalité, haute définition et tout ça, qu'est-ce qu'ils viennent chialer ? Faut vivre avec son temps et peut-être accepter qu-être acteur ne fait pas d'office de toi un millionnaire.
Les films que je me faisais chier à télécharger ou à lire en streaming, c'était des films qu'en aucun cas j'aurais payé pour voir.
Même débat depuis 10-15 ans, mais qui tend à devenir obsolète avec Netflix et ses petits copains.
Maschum a écrit:
Quand pour 10€ tu as droit à des centaines de films, séries ou dessins animés, sur Netflix, en toute légalité, haute définition et tout ça, qu'est-ce qu'ils viennent chialer ?
Ouais_supère a écrit:Maschum a écrit:
Quand pour 10€ tu as droit à des centaines de films, séries ou dessins animés, sur Netflix, en toute légalité, haute définition et tout ça, qu'est-ce qu'ils viennent chialer ?
Mais quels films as-tu à ta disposition sur Netflix ?
Ouais_supère a écrit:Autrement dit, un étalage de films sans classement ni catégories, charge à chacun de pointer là où il veut aller, c'est à dire là où on lui dit d'aller.
Ouais_supère a écrit:Autrement dit, un étalage de films sans classement ni catégories, charge à chacun de pointer là où il veut aller, c'est à dire là où on lui dit d'aller.
DCP a écrit:Ouais_supère a écrit:Autrement dit, un étalage de films sans classement ni catégories, charge à chacun de pointer là où il veut aller, c'est à dire là où on lui dit d'aller.
Tu préfères que ce se soit les 2,3 cinémas où tu vas
Maschum a écrit:Et ?
C'est une ouverture à la "concurrence", un choix de plus qui nous est offert. Tu veux voir le film chez toi ou au ciné ? Avant c'était au ciné ou dans un an à 20h55 sur TF1 le dimanche soir ?
Il y a des films que j'aime voir au cinéma (des machins qui pètent, oui, tant qu'à profiter de l'image et du son du ciné) et d'autres films que je préfère voir chez moi.
Garion a écrit:Marlaga a écrit:Mais je n'ai rien contre les films exigeants, intellectuels, intelligents, hors normes...Du moment qu'ils ne comptent pas sur l'argent public pour rentabiliser des projets débiles et inintéressants en se remplissant les poches au passage.
Le cinéma est un spectacle industrialisé qui doit vivre par ses recettes. Les oeuvres subventionnées par l'Etat ne sont que des objets de propagande ou des cadeaux de remerciements pour services politiques et ça n'a pas à exister dans un pays démocratique évolué.
L'état n'a pas pour rôle de laisser faire le commerce. Il a aussi pour rôle de soutenir les minorités. Si cela doit passer par la subvention d'activité non rentable, ce n'est pas un problème. Tout ne doit pas être réglé par le commerce.
Je prend l'exemple du club d'escrime dont je suis le trésorier bénévole. Si nous n'avions pas de subvention de la mairie pour perdurer, nous pourrions mettre la clef sous la porte (cela représente aujourd'hui 20% de notre budget, indispensable pour finir à l'équilibre, c'est tout ce qu'on demande) et permettre ainsi de nombreux enfants d'accéder au sport qu'ils ont envie de faire.
Les minorités quelles qu'elles soient doivent être défendues. La démocratie ne signifie pas de ne défendre que la majorité.
Les enfants qui veulent faire de l'escrime doivent avoir le droit de faire ce sport. Et c'est pareil pour le cinéma d'auteur. Un gouvernement gouverne pour tous, pas seulement pour la majorité qui l'a élu.
Ouais_supère a écrit:DCP a écrit:Ouais_supère a écrit:Autrement dit, un étalage de films sans classement ni catégories, charge à chacun de pointer là où il veut aller, c'est à dire là où on lui dit d'aller.
Tu préfères que ce se soit les 2,3 cinémas où tu vas
Le cinéma est foutu, dans ce système.
Seuls les blockbusters subsisteront comme autant d'attractions de parc.
"Pourquoi s'ennuyer à se déplacer dans une salle quand tu as chez toi tous les films que tu veux voir ?"
Ah moins que le "spectacle" en vaille la peine.
C'est à dire les blockbusters.
Parallèlement : "pourquoi s'ennuyer à tout tenter pour faire diffuser un film dans une poignée de salles quand on peut le balancer sur une plateforme comme Netflix ?"
Je te dis, j'ai assez peu d'espoir pour le cinéma.
Maschum a écrit:C'est écrit quelque part ça, que le film doit être vu au ciné ?
Maschum a écrit:Ou bien doit il convenir au plus de gens possible ?
Maschum a écrit:Un film, si il est bien, je dois pouvoir également l'apprécier sur mon smartphone.
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