How have we lost the eternal?

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Messagede Dervi le 14 Mai 2017, 11:45

Hugues a écrit:
Dervi a écrit:En citant Nicolas Boileau, "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement"


Va dire ça à Martin...
(Heidegger)

Je ne pense pas que ce soit par pédantisme que Martin (pas Scorsese) ait employé un tel langage dans son oeuvre philosophique, mais probablement parce qu'il fallait inventer un langage pour inventer les réponses à des questions simples.

Autrement dit, ce que fait (notamment, car ce n'est pas la seule chose qu'il accomplit) Malick à travers son oeuvre cinématographique, de la philosophie insidieuse, présente sans être annoncée, déguisée sous des dehors naïfs, parfois moqués ("niais", "vide", "catéchisme" mot qu'on emploie pour décrire une récitation non réfléchie d'idée qu'on méprise); une vulgarisation aussi...
C'est déjà remarquable de la rendre si simple... et parfois si invisible ... (au détriment de sa propre réputation sans doute)

Mais je vois plusieurs raisons tant à cette invisibilité qu'à la crypticité (tout relative) de son mode d'expression...

(...)

Et pour donner raison à Ouais_supère, ce présent film c'est un film, à l'opposé de quoi il est comparé, sans doute d'une profonde humilité. Il aurait pu être tonitruant, spectaculaire, investi de tous les défauts des films trop conscients d'être film somme, être un sermon.
Au contraire, il est présenté avec la modestie d'une rêverie, d'un rêve...
Sans doute aussi cela est du à l'impossibilité de finir jamais le film, de l'utilisation de certaines "coutures", astuces qui le rendent par là-même modeste..

Hugues


Merci pour ta réponse argumentée, je ne pourrai en faire autant. Il faudrait déjà que je puisse revoir le film dans de meilleures conditions.

Concernant Malick, j'adore tout ce qu'il a fait jusqu'à À la merveille
, où je me retrouve avec ce que tu as décrit dans ta réponse, Tree of life et À la merveille inclus donc. Depuis Knight of cup, il m'a perdu. Je réserve toutefois mon avis jusqu'à ce que je puisse revoir les deux derniers films de Malick.
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Messagede Waddle le 14 Mai 2017, 20:04

Hugues, grâce à toi , j'ai retrouvé les passages de la bible qui disent "Mais où es tu?" Et "Je suis l'alpha et l'oméga, celui qui était, qui est , qui vient".

Et ces paroles illustrées par le film de Malick prennent une densité incroyable et un sens spirituel nouveau pour moi. En fait , il met vraiment des images visibles pour représenter l'invisible et il donne une image à la divinité.

C'est quand même extraordinaire.
"La citoyenneté réduite au droit du sang consiste à dire que la République est génétique et non pas spirituelle", Waddle, 2013.

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Messagede Hugues le 24 Mai 2017, 18:40

Ce n'est pas la télévision gratuite...

Mais pour info ce soir sur Canal+ Cinéma



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Messagede Hugues le 31 Mai 2017, 17:12

Puisque le succès de la séance avait dépassé les prévisions et qu'il y aurait de la demande, de nouvelles séances pour Voyage of Time viennent d'être annoncées.

Le 29 juin, uniquement, là encore.

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Messagede Hugues le 31 Mai 2017, 18:04

Officiel:

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Messagede Maschum le 31 Mai 2017, 19:47

J'irais bien le voir celui là si il passe dans le coin. 8-) :o
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Messagede Hugues le 31 Mai 2017, 19:51

Le 4 mai il était dans ton coin, Maschum.

Le 29 juin, ça me paraît plus aléatoire.

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Messagede Hugues le 31 Mai 2017, 19:58

Sortie en vidéo le 13 septembre.

Mais si vous vouliez le voir et que vous n'avez pas pu le 4 mai, profitez du 29 juin, car c'est quand même mieux au cinéma, puisque ce sont des plans qui ont été tourné pour être montré aussi (dans la version courte qui ne traversera jamais l'océan) sur un écran géant IMAX, ils sont donc pensés pour un spectateur plongé dans l'écran et non un écran de télévision.

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Messagede Hugues le 03 Juin 2017, 12:58

Le Max Linder Panorama a ouvert à nouveau ses réservations:

https://maxlinder.com/evenements/voyage ... 9-juin-140

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Messagede Hugues le 10 Juin 2017, 13:47

UGC joue les enfoirés:
ils programment en séance unique la restauration de La ligne rouge, le 29 juin là aussi. Il faudra choisir.
Sachant que la plupart des cinémas UGC qui le projetteront, projetteront sans doute aussi Voyage of Time, c'est une manière de profiter de la publicité de l'un pour gagner des séances sur l'autre.

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Messagede Maschum le 10 Juin 2017, 15:51

Les enfoirés !! :mad: :evil: :evil:
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Messagede Marlaga le 10 Juin 2017, 16:51

Ils ne reculent décidément devant aucune infamie.
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Messagede heow le 10 Juin 2017, 19:54

:lol:
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Messagede Ouais_supère le 10 Juin 2017, 19:58

VOUS, les ronds de cuir !!!

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Messagede Maschum le 10 Juin 2017, 20:09

Mais pourquoi !!! UGC n'a aucun honneur !!!

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Messagede Hugues le 21 Juin 2017, 18:18

Les séances du 29 juin (en attendant une carte):

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Messagede Silverwitch le 21 Juin 2017, 18:31

Hugues a écrit:Image


St Herblain, here I come to save the daaaaaaay !

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Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
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Messagede Cortese le 21 Juin 2017, 20:06

Des fois tu découvres des noms de villes françaises, tu te dis c'est pas possible, j'ai vécu 60 ans sans entendre parler de Saint Herblain, et ils ont même un UGC ! Ça donne le vertige, une vision de l'infini...
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Messagede Hugues le 21 Juin 2017, 22:09

Moi je connaissais. Et en fait celui de Saint Herblain, c'est l'UGC de l'agglomération de Nantes.

Mais passons à des choses beaucoup plus sérieuses.





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Messagede Aym le 22 Juin 2017, 09:16

Reims classé dans l'ouest de la France ? Qui a fait ces listes ?
Montbéliard classé dans le SUD-est ?
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
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Messagede sheon le 22 Juin 2017, 13:44

Aym a écrit:Reims classé dans l'ouest de la France ? Qui a fait ces listes ?
Montbéliard classé dans le SUD-est ?

Un gars de Strasbourg, probablement.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Messagede Hugues le 28 Juin 2017, 13:25

20 Minutes / «Voyage of time»: Terrence Malick emmène une deuxième fournée de spectateurs

Ou pourquoi des gens vont aller voir, ou curieusement revoir, le film demain...

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Messagede Dervi le 29 Juin 2017, 21:21

Panne dans la salle de projection, je n'ai malheureusement pas pu le revoir :?
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Messagede Hugues le 30 Juin 2017, 14:30

Hugues a écrit: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


[...]
Par un mouvement de foi, par un mouvement de l'âme: revoir le monde comme au premier instant, le revoir comme miraculeux, que chaque instant est le premier instant et chaque instant est donc un éternel.
Et si c'est bien le premier instant c'est donc l'instant où nous ne sommes pas séparés. Nous sommes toujours la feuille sur la branche et la branche sur l'arbre. Nous ne sommes pas tombés.

Retrouver le regard de Job, ou dans une perspective heidegerrienne, le regard de l'origine.

Même plongés dans le temps, nous sommes toujours en promenade auprès de l'éternel quand tout était immobile, avant que soit le monde, avant jours et nuits, quand rien n'était.

L'éternel ne nous a jamais quitté. Nous ne savions le voir. Nous ne savions l'entendre. Il était devant nos yeux, dans ce qui nous paraissait acquis, donné, le monde. Il était dans chaque instant, où nos âmes se sont déployées.

Et soudain nous comprenons:
"Oh life, hear my voice!"

Ces mots du film, ça n'était pas la conscience du vivant, les âmes du monde qui les exprimaient. Ces mots c'étaient l'âme du monde, l'éternel, qui les prononçait, en réponse au doute même quant à la nature du monde, en réponse à l'apostrophe première, "Speak with me."
Dualité du monde, dualité de la déclamtion.

Le film met formellement en scène cette réunion en faisant intervenir la fin des temps: dans une singularité gravitationnelle où le temps n'est plus, le trou noir, ou même l'effondrement gravitationnel de l'univers.

Et là encore qu'y entendons-nous. Non pas une, mais deux voix.

"- Oh Life !
- Oh Mother!"


Nous ne savions le comprendre.



Sur le metaxu ( le lien, l'intermédiaire, littéralement entre, le milieu) platonicien:

« Deux prisonniers, dans des cachots voisins, qui communiquent par des coups frappés contre le mur. Le mur est ce qui les sépare, mais aussi ce qui leur permet de communiquer. Ainsi nous et Dieu. Toute séparation est un lien. »
— Simone Weil

Mais aussi..

« Les ponts des Grecs. - Nous en avons hérité. Mais nous n'en connaissons plus l'usage. Nous avons cru que c'était fait pour y bâtir des maisons. Nous y avons élevé des gratte-ciel où sans cesse nous ajoutons des étages. Nous ne savons plus que ce sont des ponts, des choses faites pour qu'on y passe, et que par là on va à Dieu. »
— Simone Weil

To You.
All things flow back.
The bridge.
The gate.


Le pont, le lien, qui sépare et réunit, chez Malick c'est le monde, le temps.

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Hugues (Oui, la vraie, pas celle dont on fait l'hagiographie décérébrée)
Hugues
 

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Messagede Hugues le 26 Juil 2017, 18:16

A l'intention de DCP notamment : projection à Genève dimanche 30 juillet à 13h au Cinerama Empire. (Interdit aux moins de 16 ans, ne me demandez pas pourquoi)

http://www.cinerama-empire.ch/

Hugues
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Messagede sheon le 26 Juil 2017, 19:11

Pour les images de bœufs éventrés, peut-être ? Alors que ça passerait sans soucis au JT...
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Messagede DCP le 26 Juil 2017, 19:25

Hugues a écrit:A l'intention de DCP notamment : projection à Genève dimanche 30 juillet à 13h au Cinerama Empire. (Interdit aux moins de 16 ans, ne me demandez pas pourquoi)

http://www.cinerama-empire.ch/

Hugues


Eh merde, je serai en Allemagne.... :(
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Messagede Hugues le 07 Oct 2017, 14:17

Hier soir (enfin le midi pour la plupart d'entre nous) au Arts Center de Melbourne, pour la première nationale de la version longue/cinéma du film en Australie, une projection bien spéciale dans le cadre du Melbourne Festival (des arts vivants) :

  Compatible plein écran


( Les deux autres sont plus longues: )



  Compatible plein écran


Ce qui était donc aussi une première mondiale (suivie, c'est envisagé de "secondes" et "troisièmes", ailleurs dans le monde)

Hugues
PS: Ce sont des images de la dernière répétition (i.e. la couturière).
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Messagede Ouais_supère le 07 Oct 2017, 17:27

Tu penses qu'il y aura une édition en DVD/blouré ?
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Messagede heow le 07 Oct 2017, 23:02

Il est en VOD 8-)
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Messagede Shoemaker le 21 Oct 2017, 22:39

Il y a 2 ou 3 mois, ou plus, ou moins (moi et le temps qui passe…), j’ai pu voir Voyage of time.
C’est une sorte d’OVNI. Comme c’est Malick qui l’a réalisé, on se dit que c’est une œuvre cinématographique. Euh… non, pas tout à fait : ne cherchez pas, il n’y a pas ce qu’on appelle communément un « scénario », une « histoire », un récit… ce qui à mon avis, est le minimum syndical pour une œuvre cinématographique (même dans l'ésotérique Tree of Life, qui est un peu une sorte de cousin de Voyage of Time, il y a une trame, une histoire). On se dit alors que c’est un « documentaire ». C’est tout autant insatisfaisant. Parce que ce n’est pas non plus une suite d’images, aussi belles soient-elles, censées écrire un environnement quelconque, de quelque nature que ce soit.
Donc un OVNI. Mais pourquoi pas. C’est quelque part, une sorte de documentaire qui traite de … tout. De la globalité ultime : le sens de la vie. Malick ne donne aucune réponse, bien entendu (ça se saurait, si on savait…). Il ne fait que poser des questions. En gros, le fameux « d’où venons-nous, où allons-nous, qui sommes-nous ?  sans oublier le Pourquoi, Comment, Quand, Qui, Où, etc.».
La Vie. La Vie et Dieu. C’est de cela que parle ce film (c’est un film, au moins…). Malick appelle Dieu : « Mère ». Ca me rappelle un des plus célèbre attribut de Dieu dans le Coran, le « Maternant », le « Maternel », puisque les 114 chapitres (moins un) du Coran commencent par « Au nom de Dieu, le Maternant, le Miséricordieux » (le principe de "miséricorde" en arabe est porté par le même mot que "utérus", principe maternel de base). Bon, bref… Or doncques, en back ground des somptueuses images qui décrivent tout simplement … tout (la vie, l’univers, de l’infiniment petit à l’inimaginablement grand), la voix off s’adresse à cette Mère ultime : Où es tu… Réponds-moi… C’est très «New age », aussi. Parce que tout est fait pour apporter à l’âme de la sérénité, de l’apaisement, un côté Satori : nous n’aurons pas de réponse de la part de la Mère, de Dieu, qui a semble-t-il cessé pour un temps de communiquer avec nous (encore que…), mais nous regardons la splendeur de la vie, de l’univers, de la totalité, et déjà cela nous impose respect et silence. C’est trop grand, trop vaste, trop beau, trop tout… alors nous en sommes réduits à l’humilité, devant un tel spectacle. Et par ces temps de morgue généralisée, un peu d’humilité ne fait pas de mal. Bah oui, c’est bel et bien une œuvre métaphysique. Oh, rien de bien nouveau, encore une fois. Le même questionnement depuis que l’Homme-Femme (je fais dans l’inclusif, hein…) un jour, s’est demandé « Mais qui est derrière tout ça ». Moi, je dis que ce film, on devrait l’offrir gratuitement à toutes les familles, pour que tous les enfants le regardent, et s’imprègnent au moins, de la beauté de l’univers, de la grandeur de la nature, du plus petit virus jusqu’aux confins de l’espace intergalactique… Ca forme, ça calme, ça remet les choses à leur juste place, ça questionne sainement… Et si le questionnement n’a strictement rien de nouveau, ce qui l’est, c’est sa mise en forme visuelle.
On apprend peu à peu qu’il n’y a pas de réponse (jusqu’à nouvel ordre), la « Mère » ne répondra pas. Où alors sous une forme indicible : la Foi.
C'est un film qu'on devrait avoir sur son ordi, et, de temps en temps, regarder un bout par-ci, un bout par-là, au casque, en s'isolant de la sale petite fureur de monde. C'est comme une prière, une méditation, un lien sympa avec l'Eternel...
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Messagede Hugues le 01 Déc 2017, 00:59

Ce jour est peut être le plus indiqué* pour évoquer une nouvelle connue depuis quelques temps.

TCM Cinéma, la version française de la filiale de Warner, Turner Classic Movies (parfois gratuite chez certains opérateurs) diffusera The Tree of Life et La Balade Sauvage le 16 décembre.


(Bon on se serait passé d'une si niaise bande-annonce)

Hugues

*: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
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Re: How have we lost the eternal?

Messagede Hugues le 01 Déc 2017, 03:02

Hugues a écrit: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Sur la parenté avec Dostoïevski et Les Frères Karamazov, outre tout ce qui est précité, elle est encore plus prégnante qu'on puisse l'imaginer:

"I wanted to be loved, 'cause I was great; a big man. I'm nothing. [...] Look at the glory around us; trees, birds. I lived in shame. I dishonored it all, and didn't notice the glory."
-- Mr. O'Brien, The Tree of Life, Terrence Malick


"There was so much of God's glory around me: birds, trees, meadows, sky, and I alone lived in shame, I alone dishonored everything, and did not notice the beauty and glory of it all."
-- Propos de Marcel, frère du starets Zosime, selon les notes de Alexeï Fiodorovitch Karamazov, Les Frères Karamazov, Livre VI, Fiodor Dostoïevski (Traduction de Constance Garnett)

"Oui, il dit, il y avait un telle gloire de Dieu autour de moi : les petits oiseaux, les arbres, les champs, les cieux, j'étais le seul, moi, à vivre dans la honte, tout seul j'ai tout déshonoré, et, la beauté et la gloire, je suis passé sans les voir du tout."
-- Propos de Marcel, frère du starets Zosime, selon les notes de Alexeï Fiodorovitch Karamazov, Les Frères Karamazov, Livre VI, Fiodor Dostoïevski (Traduction 'nouvelle' de André Markowicz)
Hugues
 

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Messagede Hugues le 01 Déc 2017, 15:19

Le passage en question, déjà posté et montré (et sous-titré) il y a longtemps (et prolongé de l'ensemble du mouvement*.. parce qu'on ne peut pas faire vraiment autrement):

A Foolish Man


Hugues

*: Si bien qu'on retrouve les deux adaptations / évocations de Les frères Karamazov en une vidéo...
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Messagede Hugues le 12 Mar 2018, 23:56

Depuis quelques jours, une vidéo est prisée des sites de science..

Jusqu'à accumuler à cette heure 640.000 vues.

Sous la vidéo, on peut lire un intervenant, qui dit qu'il rêverait d'une version film de cette vidéo..
Bon éh bien... il ne croit pas si bien dire..

Parce que la vidéo en question, est une tentative de représenter l'histoire de l'univers au rythme implacable de 1 seconde pour 22 millions d'années...
Son concepteur a placé pour illustrer des narrations scientifiques de Brian Cox, Carl Sagan, et David Attenborough, des images de nombreuses sources documentaires, qu'il liste en divers lieux (dont son site web).
Mais sa source principale, témoignage de la qualité scientifique du travail réalisé, en sus de sa qualité artistique, semble être Voyage of Time (ainsi que parfois The Tree of Life)

Du coup, le commentaire sous la vidéo est quelque peu ironique et risible.

Qu'est-ce qui vient de Voyage of Time, pour ceux qui ne l'aurait encore vu? Eh bien toute image qui n'est pas vulgaire, clinquante, pétante, cherchant la couleur pour la couleur, jusqu'à faire faux.
Ce sont au contraire les images les plus modestes et humbles..



Une version muette:


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Messagede Garion le 13 Mar 2018, 00:49

Encore une vidéo où le big bang est encore une fois représenté comme un explosion. Z'ont rien compris.
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Messagede Hugues le 13 Mar 2018, 01:02

Ĵ'étais sûr que tu allais écrire ça. :good
Note que ce ne sont pas, dans ce cas, des images du film (aucune idée en ce cas de la source..)

Hugues
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Messagede Hugues le 18 Sep 2018, 11:51

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Miss Italie 2018, hier

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Messagede Hugues le 06 Nov 2019, 20:37

Donc, presque 9 ans plus tard, où en est-on ?

Sans même évoquer la multitude d'inspiration que le film a engendré, sans même évoquer le nombre de recherches, de thèses universitaires ou d'essais publiés chaque année...

Eh bien on en est là par exemple...

Image
sur une page de Une


Celle du site créé par feu Roger Ebert dans ses dernières années de sa vie pour héberger à la fois les écrits des autres (des grands noms de la critique américaine) mais aussi ce qu'il avait pu produire pour le Chicago Sun Times, après avoir vu et constaté que tout pouvait facilement disparaitre, quand s'était évaporé des heures d'échanges critiques de télévision nationale, le jour où la chaine avait décidé de les rendre indisponible, hors d'atteinte.

C'est Matt Zoller Seitz, celui qui sans doute marche le plus sur les pas d'Ebert en matière de reconnaissance nationale et internationale, mais aussi en matière de reconnaissance même de publics qui ne connaissent pas le cinéma, qui écrit les mots d'évaluations et de louanges.

https://www.rogerebert.com/balder-and-dash/the-best-films-of-the-2010s-the-tree-of-life


Cinema history is filled with movies that try to combine the mundane and the cosmic, but few do it with as much sincerity and showmanship as “The Tree of Life,” our choice for the best film of the decade.

[...]

Malick’s sincere interest in the mysteries of personality and the universality of the cradle-to-grave journey makes “The Tree of Life” a film to savor, revisit, and reflect upon. This was the director’s first new film in six years, and harbinger of a period of explosive productivity that ran from “To the Wonder” to the current, similarly impressive “A Hidden Life.” But it was also his most popular film overall, playing in multiplexes to packed auditoriums alongside films about superheroes and robots. This was a remarkable turn of events considering the film’s complexity and ambition—and perhaps proof that the entertainment industry’s sorry estimation of what mass audiences can handle is more about its own laziness and lack of imagination than the needs or wants of actual ticket buyers.

[...]

“Tree of Life” is a film about the experience of being alive and the wonder of realizing how you (and the whole species) got to a place where you could contemplate your existence, and its radiant smallness in the canvas of time and space. And yet these qualities, along with the film’s more involved considerations of spirituality, gender conditioning, and the obligations of parents to children, are nestled organically within a work that can be appreciated as pure spectacle: an example of what the film scholar David Bordwell once called a “concert film,” in that you respond to it viscerally as well as emotionally, like a thunderous composition that you feel in your marrow.



Seitz cite aussi leur ainé disparu , dans les parties que j'ai éludée... Je vous laisse lire plus en longueur les mots de Roger Ebert - dont la dernière critique écrite, publiée de façon posthume, fut justement un autre film du cinéaste texan - (même si la vraie longueur se trouve dans les articles originaux).. Mais voici ce que Seitz dit sur Ebert aussi:

While the film would have occupied its top spot in this poll anyway, owing to its citation on so many RogerEbert.com critics’ ballots, our own emotional memory compels us to mention here that “The Tree of Life” was one of the last cinematic passions of our site’s founder, Roger Ebert. He wrote about Malick’s masterwork repeatedly, most notably in a four-star review and a “Journal” entry titled “A Prayer Beneath the Tree of Life.” “I don't know when a film has connected more immediately with my own personal experience,” be wrote his his review. “In uncanny ways, the central events of "The Tree of Life" reflect a time and place I lived in, and the boys in it are me. If I set out to make an autobiographical film, and if I had Malick's gift, it would look so much like this. [...]

Le reste (j'en ai mis 5% de ce qui est cité.. qui représente lui même que un dixième ou un vingtième de ce qu'Ebert a pu écrire sur le film) sur l'article original.



On en est là aussi...:

À cette question (dont j'avais différé le partage ici) le mois dernierde l'animateur de ce compte :


Et surtout en réponse....un titre qui revient en réponse bien plus souvent que tous les autres... ou quand c'est un top 3 ou 5 qui est donné en réponse et qu'il n'est pas devant, un titre qui est presque systématiquement second...

Et puis pour l'anecdote, on en est là aussi..
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On en est là..

À dans 10 ans.

Hugues
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Hugues
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Re: <span id=

Messagede Hugues le 14 Déc 2019, 00:22

"On en est là"...


https://film.avclub.com/however-improbably-the-2010s-became-the-decade-of-terr-1840136114

It may be that Malick’s influence in the wake of his 2010s films will be more subtle—his collaborators bringing some of his techniques to other films, rather than future filmmakers galvanized by Christian Bale’s ocean-gazing. But while his filmography didn’t need any extra titles to burnish his reputation (and it would have been very Malick to skip from 2011 to 2019), those interim projects hold a special place in his body of work. They serve as a reminder that his searching, free-associative approach to filmmaking means something to him, not just to enterprising ad execs, filmmakers who love Badlands, or the social media posts that accidentally resemble his work. In a decade of movie-studio consolidation, Malick continued to make films that only he could make, some of which feel more intensely personal than anything he’s ever done (sometimes to the point of bafflement), at a pace unprecedented in his career. He could have disappeared after Tree Of Life, and no one would have faulted him for it. He might well have ended the decade more beloved for his absence, his earlier films more than enough to secure a legacy and a bunch of ripoff Levi’s ads. But he pressed on, and asserted his presence with a decade’s worth of movies, a weird little feed of floating-camera reveries and unspoken sadnesses. In 10 or 20 years, they may look more like the 2010s than they do now.


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Messagede Hugues le 14 Déc 2019, 02:19

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