Le salon francophone est dédié aux sujets n'ayant pas de lien avec la F1 ni autres sports mécaniques. C'est un salon pour se détendre en refaisant le monde.
J'ai revu "Mr Smith" hier, il était aussi bien que dans mon souvenir. Le côté gagman de James Stewart ne m'avait pas autant frappé L'histoire d'amour est très réussie c'est sans doute pour ça que je ne m'en souvenais plus, elle s'intègre parfaitement dans le scénario, et les ressorts sentimentaux, leur montée en puissance sont très adroits. Il n'y a ni baisers pause-pipi, ni scène de fesse oiseuse, la preuve que c'est tout à fait possible de raconter de très belles histoires sentimentales, de bon goût et qui ont un sens. Il suffit de le vouloir aujourd'hui, de ne pas céder à des modes stupides. En tout cas ça m'a beaucoup ému. Ouf, je redécouvre que je ne suis pas un monstre.
Vu aussi Mr. Smith au sénat. Comme souvent chez Capra, j'ai la larme à l'oeil, mais je sors heureux et plein d'optimisme. Le discours de ce film est intelligent et est toujours étonnamment d'actualité. Il devrait peut-être diffusé en boucle jusqu'au premier tour des élections présidentielles françaises. Et puis ces personnages dont le regard et les expressions du visage foudroient : Mr Smith, Clarissa et le bienveillant Président du Sénat... Des fois, j'ai l'impression qu'on a perdu ces expressions dans le cinéma contemporain.
Joey Starr n'a, je crois, aucun talent artistique. Je l'avais vu dans une adaptation du roman de Grangé "Miserere", il jouait de mémoire avec Depardieu, il était déjà d'une platitude incroyable. Et je suis convaincu que si nous regardons sa quinzaine de films, le rendu sera systématiquement le même.
Ouais_supère a écrit:Je suis tombé sur une fiction de TF1, La Main du Mal, avec JoeyStarr, c'est pour le voir lui que je m'y suis attardé.
C'est intéressant, concernant les acteurs, leur direction.
Précisément, comment un acteur, ou une personne en tout cas, peut être littéralement éteinte par une caméra.
Lorsqu'il joue l'ambiguïté, qu'il veut susciter l'inquiétude, les yeux de JoeyStarr se vident tout à fait, et il perd ce qui est une nature chez lui.
JoeyStarr est un personnage, ambigu, inquiétant, et on se dit que pour un tel rôle il lui suffisait d'être nature, argent facile, quoi.
Ben non. C'est une catastrophe.
Est-ce qu'il est mauvais acteur ? Est-ce qu'il est mal dirigé ? Les deux, peut-être.
A l'inverse, combien de crétins absolus en interview avalent littéralement la caméra dès que l'on crie "action!".
Quels drôles d'animaux, ces comédiens.
Bref, j'ai trouvé ça intéressant.
Il est nul et con, en plus d'être un délinquant multi-récidiviste. C'est peut-être à cause de gens comme toi qu'il fait du fric en participant à des films et des émissions de TV, parce que son nom étant apparu dans les journaux (dans les faits divers mais quand même), c'est devenu une "star", comme Nabila. Du coup, il attire la curiosité donc les spectateurs et la gloire au lieu d'attirer la honte et le mépris qu'il mérite.
C'est du délire, c'est de la présomption de culpabilité !
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
16 mois à un jour près après le beau cadeau d'Arte,
Fanny et Alexandre (une rareté à la télévision gratuite avant l'initiative d'Arte à l'été 2015) est rediffusé ce soir sur France 5 cette fois. Mais comme France Télévisions accorde moins d'importance au cinéma, ça ne sera pas visiblement dans l'extraordinaire restauration diffusée l'année dernière mais dans un vieux téléciné ... Il faut dire aussi que FR3 étant coproducteur du film, ils ont accès à leur propre copie du négatif, et qu'ils ont pu créer à moindre frais il y a quelques (une dizaine ou quinzaine) années un téléciné maison, mais qui n'a rien à voir avec l'état de l'art de nos jours... C'était sans doute bien moins couteux que d'obtenir les droits de diffusion de la restauration auprès de Gaumont.
Bref, le film n'en sera pas moins grand, mais ça n'a rien à voir avec l'état dans lequel il fut présenté l'année dernière.
Hugues a écrit:Lundi soir est diffusé, dans son montage court, c'est à dire le montage cinéma (quoique dans certains pays, tant la version cinéma que la version télévision connurent l'honneur de la salle obscure) et dans sa restauration Gaumont-Eclair-Diapason de 2013 *
Fanny et Alexandre de Ingmar Bergman
Il ne faut craindre ni Fanny et Alexandre ni Bergman.
D'abord, parce que Bergman quoiqu'il soit l'auteur de quelques rares films austères ne mérite pas sa réputation. Si ces rares films le furent, les personnages, le récit le nécessitaient.
Qui a connu les films de Bergman avant qu'il acquiert par on ne sait quel mystère cette réputation, ne la comprendra pas..
Au contraire, tous ses films, les plus austères y compris (mais pour radoter, c'était voulu), ont rencontré le public. Bergman, l' "artisan" le recherchait:
Tout ce que je fais – théâtre, cinéma, télévision –, tout cela reste de l’artisanat, du bon travail d’artisan. Je me contente de fabriquer des produits destinés à la consommation, et cela m’attristerait de constater que personne n’ait envie de consommer mes produits. La seule chose qui puisse vraiment me décevoir, c’est qu’on ne consomme pas ce que j’ai fait. Et je ressens beaucoup de fierté à faire du bon travail. Cette forme de conscience professionnelle est primordiale pour moi. C’est comme fabriquer un bel article : une belle table ou un bon fauteuil
Est-ce vraiment l'idéologie consumériste qu'évoque Bergman ici.. C'est plutôt de la rencontre du créateur et du spectateur, qu'il s'agit, une rencontre presque intime ..
Faire des films, c’est pour moi une nécessité de nature, éprouver un besoin comparable à la faim et à la soif
Consommer un film de Bergman c'est aussi le faire par nécessité, par faim et soif..
Austère, Bergman ne pouvait se le permettre.. Lui évoquer sa postérité le faisait éclater de rire, l'urgence économique c'était de plaire, tout de suite maintenant... Plaire sans racoler, comme Molière, Shakespeare, qu'il considérait comme ses maîtres.
Ensuite parce qu'il faut se rappeler ce qu'est originellement Fanny et Alexandre. Un feuilleton pour la télévision prévu pour être diffusé à Noël. Et même un conte de Noël.
Du conte de Noël il y a la merveilleuse ouverture, les épreuves comme dans tous les contes (parfois ici jusqu'à l'horrifique, ce qui le réserve à un regard adulte), et un final éblouissant de douceur. Du conte encore, il y a une magie présente tout au long du film... La magie des fantômes, la magie de l'imagination, et mieux encore la magie même de la mise en scène qui permet toutes les invraisemblances, comme celle merveilleuse de l'évasion des enfants, audace narrative incroyable. Bergman montre là une foi absolue dans le pouvoir du cinéma à faire croire. Il plie le cinéma à sa propre volonté, avec pourtant une simplicité et une économie de moyen stupéfiante, et parvient à imposer les idées les plus folles comme naturelles aux yeux des spectateurs.
De Bergman il y a cette magie, celle de son imagination, celle de sa mise en scène... Mais il y a aussi cette scène finale, qui dit combien Alexandre, Ingmar, nous.. ne pouvons nous affranchir du passé.
Si il sortit à la fin de l'hiver le 9 mars 1983 dans les salles, et eut l'honneur de se voir offrir plus de 5 heures il y a presque 30 ans tout juste, fin juillet et début aout 1985 sur FR3 (éh oui, en ce temps là..... ), en Suède le film fut par trois fois associé à Noël. La version cinéma, la plus courte, arriva en salle le 17 décembre 1982. La version télévision (pourtant la première achevée) rencontra les salles un an plus tard le 17 décembre 1983 exactement dans une sortie plus clairsemée mais très honorable (c'est qu'il fallait trouver des exploitants capables de réserver une salle à un film pour plus de 5h.. et des spectateurs acceptant d'accorder tant de temps au film). Enfin en décembre 1984, le film fut montré de la manière même de ce pourquoi il avait été conçu: sur la 1ère chaine publique suédoise TV1, en 4 épisodes, à la même époque de l'année qu'à laquelle s'ouvre le film.
Entre temps, en avril 1984, le film dans sa version cinéma avait remporté 4 Oscars: meilleur film en langue étrangère, meilleur chef opérateur pour le grand Sven Nykvist, meilleurs costumes et meilleure direction artistique, ainsi que 2 autres nominations pour le meilleur réalisateur et le meilleur scénario original après avoir conquis un mois plus tôt les César et Golden Globe du meilleur film étranger (et je passe bien d'autres récompenses italiennes et britanniques) Quelques mois plus tôt, en Suède en 1983, la version cinéma, toujours avait évidemment raflé presque tous les prix des Guldbaggen (Les Cétoines Dorées, c'est à dire en quelque sorte les hannetons d'or): Meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur, à peine quelques semaine après un prix FIPRESCI (Prix de la Critique Internationale) à la Mostra Internazionale de Cinema de Venise 1983 pour la toute nouvelle version télévision.
Noël 1907, en Suède. La famille Ekdahl au grand complet se réunit autour de la matriarche Helena pour réveillonner dans l'opulence et la bonne humeur. Quelque temps plus tard, l'un des fils, Oscar, s'effondre lors d'une répétition de Hamlet. Il succombe peu après, laissant derrière lui sa femme et leurs deux enfants, Fanny et Alexandre. Emilie se remarie avec l'évêque luthérien Edvard Vergerus, qui l'a aidée à surmonter la disparition de son époux. Alexandre entre alors en opposition avec son beau-père…
La bande-annonce Arte
Bande-annonce Gaumont 1983
J'espère que j'aurai d'ici lundi l'occasion d'évoquer à nouveau le film.. Ou que je serai rejoint dans cette tâche (help!).. car il y a encore à dire tant sur Fanny et Alexandre.. Mais il y a encore aussi beaucoup à dire ces heures prochaines sur un autre film du même soir, Les Fraises Sauvages, un autre chef d'oeuvre, tourné 25 ans plus tôt.
Hugues
*: La restauration de la version cinéma par Gaumont-Eclair-Diapason a l'avantage d'être sans doute plus bien fidèle en couleur que les restaurations cinéma et télévision réalisées par le Svenska Filminstitutet (sans doute les suédois ont craint que toute les nuances de rouges, toutes leurs variétés, toute cette incroyable palette de rouges de la première partie, ne soit pas assez différenciables à l'écran, et l'ont accentué la saturation et la dynamique du rouge jusqu'à un certain déséquilibre). Il manque en revanche au Gaumont pour atteindre la perfection un tout petit peu de la finesse suédois, ce qui n'est pas illogique, la restauration suédoise provient du négatif original, quand Gaumont ne peut utiliser qu'un élément positif dupliqué.
Hugues a écrit:Comme je le craignais, je n'aurais pas grand temps pour beaucoup évoquer à nouveau Fanny et Alexandre avant le film (c'est pas grave, il y aurait tout le temps pour ça, après)
Mais tout de même...
Après la fête de Noël, la lanterne magique - Extrait Arte
Dans Lanterna Magica, justement, Bergman écrit sur son enfance:
Difficile de faire la différence entre ce qui était le fruit de l’imagination et ce qui était considéré comme réel. Avec un effort, je pouvais peut-être forcer la réalité à demeurer réelle, mais il y avait, par exemple, les fantômes et les spectres. Que fallait-il que je fasse des fantômes et des spectres ? Et les contes, étaient-ils réels.
J'ai un peu honte de parler de ça juste après le post du dessus, mais quelqu'un a regardé le docu-fiction Mars, sur National Geographic ?
C'est pas terrible, hein, c'est même plutôt très mauvais, et puis c'est clairement sponsorisé par le milliardaire, là, mais y a quelques infos sympas à glaner de ci de là, pour un béotien (que je suis).
Eventuellement, j'ai bien dit éventuellement, Wadjda sur Arte.
Wadjda, dix ans, habite dans une banlieue de Riyadh, capitale de l'Arabie Saoudite. Issue d'un milieu conservateur, Wadjda est une fille pleine de vie, et cherche toujours à en faire plus que ce qui lui est permis. Après une bagarre avec son ami Abdullah, elle aperçoit un beau vélo vert à vendre. Elle le veut à tout prix, pour pouvoir le battre à la course. Mais la mère de Wadjda lui interdit, redoutant les répercussions d'une société qui conçoit les vélos comme une menace pour la vertu d'une fille. Wadjda décide alors de trouver l'argent par ses propres moyens, déterminée à se battre pour défendre ses rêves.
Bande-annonce
(La bande-annonce est erronnée sur le prix, ou joue sur la confusion, c'est le Prix Horizon, c'est à dire de la sélection secondaire)
Mais c'est bien ou quoi ? Parce que j'ai envie de regarder le foot ce soir... Mais je voudrais savoir si il faut voir ce film car "il est super bien et que si tu regardes pas t'es naze" ou bien si "il est super bien et si tu regardes pas tu n'y connais rien, t'es nul, tu sers à rien".
Car j'ai envie de servir à quelque chose, quoi, moi, dans la vie. Si c'est pas aujourd'hui, peut-être plus tard.
Mais bon, il y a foot ce soir, quoi....
Donc, virgule ou pas virgule ? Il faut le regarder sinon on meurt ou bien on peut éventuellement passer à coté si on en a rien à faire de ce genre de film ?
(c'est juste pour savoir, hein, sans arrières pensées bien entendu).
Mais sinon, sans être exceptionnel, ça mérite le détour, que le premier film de l'histoire du cinéma saoudien soit un film féministe autour d'une petite écolière. Et c'est plutôt (malgré il me semble quelques maladresses) bien mis en scène, on sent que en dépit de l'opposition des deux états, la cinéaste a formé sans doute son regard devant les films de Kiarostami ou de l'école iranienne
Waddle l'avait vu d'ailleurs (de son propre chef, sans que personne ne lui ait conseillé) et en avait dit du bien. Et l'avait conseillé (Ca doit se retrouver )
Donc oui, tu m'en veux du "éventuellement", mais pourtant c'est le mot parfait, ça signifie si vous n'avez rien d'autres à voir, bah pourquoi pas ça, et que c'est pas grave de le manquer. Toi tu as le foot, donc foot ! Dépêche toi !
(Et si vraiment tu regrettais le foot ensuite, éh bien il est toujours temps de le voir, celui là, pas comme tous les films diffusés sur la chaine, est sur Arte+7 durant une semaine)
Maschum a écrit:Éventuellement... virgule.... éventuellement ....
Mais c'est bien ou quoi ? Parce que j'ai envie de regarder le foot ce soir... Mais je voudrais savoir si il faut voir ce film car "il est super bien et que si tu regardes pas t'es naze" ou bien si "il est super bien et si tu regardes pas tu n'y connais rien, t'es nul, tu sers à rien".
Car j'ai envie de servir à quelque chose, quoi, moi, dans la vie. Si c'est pas aujourd'hui, peut-être plus tard.
Mais bon, il y a foot ce soir, quoi....
Donc, virgule ou pas virgule ? Il faut le regarder sinon on meurt ou bien on peut éventuellement passer à coté si on en a rien à faire de ce genre de film ?
(c'est juste pour savoir, hein, sans arrières pensées bien entendu).
Ça devrait te plaire, c'est un film sur les difficultés des jeunes filles dans un régime islamique traditionnel mais comme c'est tourné de façon optimiste et positive, tu seras confortée dans ton idée que l'islam n'est pas si méchant que ça, que les femmes ne sont pas si malheureuses en Arabie Saoudite et que l'espoir est permis grâce à cette nouvelle génération porteuse d'un vent de liberté qui emportera avec elle les relents des vieilles traditions. Un beau film pour que les gens comme toi aient toute la satisfaction de pouvoir se dire que l'islam n'est pas contradictoire avec les libertés et qui fera du bien à ta conscience pour poursuivre ton combat anti-fachos dans une mélasse de bons sentiments.
Je l'ai pas vu mais je suis sûr que j'ai bon à 90% au moins.
Maschum a écrit:Éventuellement... virgule.... éventuellement ....
Mais c'est bien ou quoi ? Parce que j'ai envie de regarder le foot ce soir... Mais je voudrais savoir si il faut voir ce film car "il est super bien et que si tu regardes pas t'es naze" ou bien si "il est super bien et si tu regardes pas tu n'y connais rien, t'es nul, tu sers à rien".
Car j'ai envie de servir à quelque chose, quoi, moi, dans la vie. Si c'est pas aujourd'hui, peut-être plus tard.
Mais bon, il y a foot ce soir, quoi....
Donc, virgule ou pas virgule ? Il faut le regarder sinon on meurt ou bien on peut éventuellement passer à coté si on en a rien à faire de ce genre de film ?
(c'est juste pour savoir, hein, sans arrières pensées bien entendu).
Ça devrait te plaire, c'est un film sur les difficultés des jeunes filles dans un régime islamique traditionnel mais comme c'est tourné de façon optimiste et positive, tu seras confortée dans ton idée que l'islam n'est pas si méchant que ça, que les femmes ne sont pas si malheureuses en Arabie Saoudite et que l'espoir est permis grâce à cette nouvelle génération porteuse d'un vent de liberté qui emportera avec elle les relents des vieilles traditions. Un beau film pour que les gens comme toi aient toute la satisfaction de pouvoir se dire que l'islam n'est pas contradictoire avec les libertés et qui fera du bien à ta conscience pour poursuivre ton combat anti-fachos dans une mélasse de bons sentiments.
Je l'ai pas vu mais je suis sûr que j'ai bon à 90% au moins.
Marlaga a écrit:Ça devrait te plaire, c'est un film sur les difficultés des jeunes filles dans un régime islamique traditionnel mais comme c'est tourné de façon optimiste et positive, tu seras confortée dans ton idée que l'islam n'est pas si méchant que ça, que les femmes ne sont pas si malheureuses en Arabie Saoudite et que l'espoir est permis grâce à cette nouvelle génération porteuse d'un vent de liberté qui emportera avec elle les relents des vieilles traditions. Un beau film pour que les gens comme toi aient toute la satisfaction de pouvoir se dire que l'islam n'est pas contradictoire avec les libertés et qui fera du bien à ta conscience pour poursuivre ton combat anti-fachos dans une mélasse de bons sentiments.
Je l'ai pas vu mais je suis sûr que j'ai bon à 90% au moins.
[édité par la modération] Ce film est interdit en Arabie Saoudite hein (pour plusieurs raisons, dont le fait que les femmes y ont le visage découvert, comme elles l'ont en privé, ce qui est immontrable là bas, sans doute pour son message aussi, pour le fait qu'en tant que femme elle n'avait pas le droit de tourner un film - il faut dire que même les hommes ne tournent pas de film, c'est le premier film d'un ressortissant de ce pays) La réalisatrice avait tourné le film discrètement (nombreuses scènes en intérieur et en faisant croire qu'elle n'était qu'une petite main d'un réalisateur homme à l'extérieur, quand c'était l'opposé) Et vis en exil depuis la sortie du film.
Note que malgré tes raccourcis, les soucis de la réalisatrice n'ont rien à voir avec le texte de l'Islam (ça te déplaira mais c'est vrai) mais bien avec une tradition paternaliste. Par exemple en Iran, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte, en Turquie, en Indonésie, à Gaza ou dans les territoires occupés, elle aurait pu tourner ce film (enfin pas avec le même scénario puisque dans ces pays/terristoires tout autant qu'on interdit pas le cinéma, on interdit pas le vélo aux femmes ou aux petites filles). Et incroyable, même en France, pays islamiste si il en est (bah quoi on est pas envahi ? )
Hugues [édité par la modération]
Dernière édition par Aym le 24 Nov 2016, 09:09, édité 1 fois. Raison:On arrête les échanges de coups, merci
Hugues a écrit:J'avais prévenu que je préviendrai.. Pour Silverwitch, Valmont est rediffusé demain à 13h35.
Hugues
J'ai vu en passant une partie du film, un peu surprise par la montée du grain de la pellicule. Mais par rapport aux anciennes copies vidéo, quel progrès !
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
Lundi soir, sur France 5, Garde à Vue de Claude Miller (avec Ventura, Serrault, Schneider, Marchand...).
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
En Blu-Ray, il n'existe pas en France mais en Allemagne, avec la VF de toute façon, donc ça vaut le coup
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Ah oui, tiens, il est sorti en France il y a un mois. Encore une fois, on est à la ramasse. C'est un film français et il sort en BR 5 ans après l'Allemagne...
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
sheon a écrit:Ah oui, tiens, il est sorti en France il y a un mois. Encore une fois, on est à la ramasse. C'est un film français et il sort en BR 5 ans après l'Allemagne...
Restauré en 2014-2015 par les finances de TF1 Droits Audiovisuels. Au lieu d'un vieux téléciné. Mais avec des noirs un peu bouchés malgré tout.
Le blu-ray allemand, un "vieux téléciné" ? C'est une blague ? Je l'ai acheté en début d'année, la qualité est impeccable.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
sheon a écrit:Le blu-ray allemand, un "vieux téléciné" ? C'est une blague ? Je l'ai acheté en début d'année, la qualité est impeccable.
Bah il a au moins 5 ans... Vieux c'est pas péjoratif hein, c'est juste factuel. Ancien si tu veux. Ce qui, même si c'est pas péjoratif, a quand même une conséquence sur le résultat.
Je l'ai acheté en début d'année,
C'est pas malin Il était annoncé depuis le dernier trimestre 2015. (et officieusement depuis 3 ou 4 ans)
Encore un film avec des intempéries (de la neige), les mêmes lieux ou presque, en turc en plus et seulement 5 ou 6 personnes, dont deux ou trois ne quittent quasi pas l'écran pendant plus de 3h..
Bref encore un film surement chiant, et qui n'apporte rien à l'existence et dont il ne sert à rien de parler, auquel personne n'accordera un peu de son attention, tout personne ne regardera ces vidéos ou lira ces lignes, mais tant pis on les écrit quand même.
Ce soir, sur Arte, la Palme d'Or 2014 (méritée celle-là), Winter Sleep (Kış Uykusu) de Nuri Bilge Ceylan,
Coproduction turco-franco-allemande, très très largement financée par la France (dont Arte France, mais aussi le distributeur/producteur français).
Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements...
Bande-annonce
Bof bof cette... Bande-annonce Arte (on a vu bien mieux de leur part! )
Silverwitch, top 2014 (1er) a écrit:Jane Campion: " J’avais peur de ce film, de son sujet comme de sa durée. Son rythme est tellement merveilleux que j’aurais pu rester deux heures de plus dans la salle".
Ouais_supère a écrit:J'ai vu Winter Sleep, hier, et c'est peu dire que sa réputation n'est pas usurpée. Magnifique.
Un film tout à la fois chaleureux (des conversations à coeur ouvert), et glaçant car honnête et sans pitié avec ses personnages, par le biais de ses personnages. Douillet ET inconfortable.
A voir et revoir.
Hugues, top 2014 (1er) a écrit:Le mouvement permanent des âmes, leur théâtre changeant incertain. Chaque personnage habite un petit théâtre tragique, un passé qui lui est sien, sa vision de l'avenir comme sa vision de l'honneur. Au final, il n'y a aucun gagnant. Seulement des êtres qui ont appris quelque chose qu'ils oublieront peut être au cours de la nuit qui mène à demain. A la fin du film, plus rien ne semble possible et tout l'est encore. Peut-être l'orgueilleux saura redevenir sage. Peut-être Nihal saura-t-elle seule, comprendre ce qu'Aydin n'a jamais su lui dire, ce qu'il pourrait lui dire pourtant si merveilleusement, et qui sait, alors, l'aimer de nouveau. Et pourtant tout est encore autrement, et peut rester ainsi.
Nihal... Je ne suis pas parti. Je n'ai pas pu. Suis-je devenu vieux ou fou, ou alors un autre homme ? Qu'importe ce que tu penseras. Je ne sais pas. Mais ce nouvel homme en moi me retient. Toi non plus, ne me chasse pas. Je sais, à présent, que rien ne m'appelle à Istanbul. Tout m'y est étranger, là-bas comme ailleurs.
Sache que je n'ai personne d'autre que toi. Je me languis de toi à chaque minute, à chaque instant.
Je ne te l'avouerai jamais, mon orgueil m'en empêchera. Je sais qu'il serait terrible, voire impossible pour moi, de me séparer de toi. Tout comme je sais que tu ne m'aimes plus.
Je sais que notre passé ne reviendra pas. Je ne le regrette pas. Prends-moi comme serviteur, comme esclave. Continuons notre vie commune, même à ta manière. Pardonne-moi.
Et non ça n'est pas Sofia Essaïdi. La formidable comédienne du film sait jouer elle, c'est Melisa Sözen !
Hugues
PS: Le film est disponible pendant plus d'une semaine sur Arte+7 (et est d'ores et déjà disponible avant sa diffusion)
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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