Dervi a écrit:Je ne connais pas bien Star Trek avec quelques vagues souvenirs de la série qui passait à la télé en 80/90 (je ne regardais pas, je tombais dessus en zappant), mais je souhaiterais m'y mettre. Pour commencer, une question de béotien, est-ce par la série avec le Mr Spok ci-dessous qu'il faut commencer ?

Star Trek.
La première série. Cultissime. Et très très très kitsch. Kitschissime même. Le concepteur n'avait pas forcément les moyens toujours... Mais c'est comme ça que dans les années 60 on voyait le futur. Avec des thématiques de l'époque. La star, à mon avis, c'est Spock (le type avec des oreilles pointues) plus que Kirk (le capitaine). Mais une série qui défie son propre temps avec des épisodes où l'on aborde les grandes thématiques de l'époque. La guerre froide, le racisme, le Vietnam, tout en restant "dans" son temps (les femmes ne sont pas encore totalement émancipées et à part Uhura, la magnifique Nichelle Nichols, restent réduites à l'état de faire valoir et de bobonnes. Même si Roddeberry, dans le pilote avait tenté de justement les émanciper en faisant de son épouse, la très majestueuse Majel Barret, le capitaine de l'Enterprise). Le premier baiser entre un blanc et une noire, à l'écran, c'est dans Star Trek. Les combats à coups de sextoys géants, c'est dans Star Trek

(rires entre fans connoisseurs...). 3 saisons.
Le "reboot", en 1987, que tu as du voir lorsque tu zappais dans les 80's et 90's, et qui passait alors si je ne m'abuse sur Canal Jimmy, c'est "Star Trek Next Generation". Cela se passe 100 ans après la time line de la première série. les personnages sont plus étoffés et on a plus les moyens. Le capitaine est Français. interprété par Patrick Stewart, acteur shakespearien britannique. Et on y développe les thèmes précédents mais avec une profondeur inédite. 7 saisons.
Autour de ST-TNG, vont se développer sur la même time line, deux autres séries parrallèles.
Star Trek "Deep Space Nine" (ST-DS9), 1993-1999, avec un commandant afro-américain, Benjamin Sisko. A priori, moins de voyages d'exploration. l'action se situe sur une station spatiale géante au confin d ela Fédération des Planètes Unies, dans le système Bajor, qui vient de rejoindre la Fédération et libérée du joug des Cardassiens, une race humanoide plus ou moins d'aspect réptilienne. La découverte d'un vortex reliant deux quadrants de la galaxie distants de 70.000 années lumières, met en contact les civilisations de niotre quadrant avec une tyrannie d'étendant sur tout le quadrant opposé. Baston à tous les étages. Beaucoup d'extraterrestres, parfois très isolés (Odo et Garak). Très stéréotypés (les géniaux Ferrengis, sortes de bad boys tout droits sortis de Wall Street) ou plus développés (les Klingons, connus depuis la première série, sortes d'aliens martiaux avec un code d'éhtique style Légion Etrangère). Les guerres réccurentes de très grande ampleur, et la religiosité des Bajporans, permettent d'apporter à l'univers de star trek, sa part d'ombre et de débarasser la série d'un certain manichéisme.
Et Star Trek Voyager. ST-VOY. Un vaisseau de la Fédération est accidentellement propulsé dans un autre quadrant, le quadrant Delta, en l'espace d'un instant et il lui faut théoriquement 70 ans pour revenir dans notre quadrant. 1995-2001. On retourne dans la thématique originale de l'univers, l'exploration spatiale et la rencontre avec des tas de races inconnues, plus ou moins inquiétantes et hostiles dont les "super méchants" de cet univers : les Borgs, des êtres modifiés mécaniquement via des nano sondes invasives. Le capitaine est joué par une femme à poigne, qui parfois outrepasse ses prérogatives, assistée et parfois confrontée à son second, un ancien maquisard hostile à la paix entre la Fédération et Cardassia (voir ST-DS9) qui vivait sur une planète rétrocédée à Cardassia et qu'elle poursuivait. La touche d'humour est apprtée par un extraterrestre cevelu et très colorée récupéré dans le quadrant Delta au début de l'intrigue, Neelix, qui fait office de majordome et de guide sur le vaisseau, et un médecin holographique qui "s'améliore" et dépasse sa condition. Sans nom. Le Docteur. Et interprété par Robert PIcardo. Oui, le méchant violé par un Gremlin transexuel dans Gremlins 2

! Qui font face à deux personnages très sérieux, Tuvok, un Vulcain particulièrement chiant et procédurier, qui forme un couple détonnant avec le très drole Neelix ; et Seven of Nine, une Borg d'origine humaine récupérée en cours de voyage (fin de la saison 3), sorte de robot biologique qui redécouvre son humanité progressivement, aidée en cela par Le Docteur lui même en quête de sa propre condition. Série très attachante car l'équipage forme une vraie famille autour de la figure charismatique du Capitaine Janeway, sorte de duchesse douairière parfois autoritaire dont personnellement j'adore la voix, en VO, de vieille chanteuse country ravagée par l'alcool et le tabac...

Avec les "jeunes" (Tom Paris l'ado rebelle et moqueur toujours en quête d'une connerie à faire, Kes la soeur sage et dévouée, Harry Kim le fils fidèle et obeissant et B'Elanna Torres adolescente continuellement révoltée et complexée par les stigmates de ses premiers ragnagnas et son acnée envahissante), les oncles facétieux et farceurs (Neelix et le Docteur), les cousins surdoués au point d'en être parfois chiants (Tuvok et Seven of Nine) et la figure paternelle et respectable (Chakotay) toujours là pour arranger les choses quand ça ne va plus.
Enfin, en 2001, sort une série, Enterprise, située dans la time line au tout début de la découverte des vitesses supraluminiques sur terre et qui vire à la farce grotesque "neocons" en s'éloignant de l'esprit Star Trek après les attentats du 11 septembre avec des épisodes où l'on se venge et torture. Un échec. 4 saisons. avec des personnages peu charismatiques à part la touchante (et dotée d'une poitrine particulièrement développée comme d'un cul de déesse) T'Pol, une vulcaine qui trouve que les humains puent... Et elle a bien raison !
Depuis, plus rien à la téloche. Et au cinéma, JJ Abrams a "rebooté" l'univers en le ... détrusiant. Pour cela, il mérite d'être pendu avec ses tripes par les couilles. Même si d'un strict point de vue montage, c'est très efficace.