Modérateurs: Garion, Silverwitch
heow a écrit:Et dans toute cette lenteur, je ne comprends pas comment Miyazaki est passé (un peu) à côté de la narration de base.
la féerie se limite aux rêves de Jiro
Très peu d'indices temporels pour saisir les années qui passent, ou même la localisation de l'histoire.
Sylphus a écrit:
Sylphus a écrit:Voilà une analyse simple, concrète, sans fioritures. Merci
von Rauffenstein a écrit:Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi d'un coup, j'ai plus envie de voir un film quand Hugues en fait la promo ?![]()
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Hugues a écrit:Je te prie d'accepter toute mes excuses de t'avoir été désagréable. Au point que tu ne puisses le taire, c'est que j'ai dû l'être immensément.
Dis moi si il faut te convoquer pour un suicide assisté par ta généreuse personne pour cesser de l'être.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Cortese a écrit:J'ai vu Rush hier soir aussi.![]()
Je sais pas si c'est parce qu'on connait l'histoire ou si c'est parce que ça semble mission impossible pour un réalisateur de fiction de restituer les moments les plus haletants (le mot est faible) de la course automobile, en tout cas ça m'a franchement déçu. Et que dire de l'épouvantable doublage en québécois ! A côté, le doublage du "Cercle infernal" de 1955 passe pour un modèle de vraisemblance et de compétence. En tout cas tout ça ne risque pas de faire de l'ombre à "Grand Prix" (1966 quand même). Un mot pour la photo que j'ai trouvé étrange voire désagréable, à la fois contrastée et désaturée m'a t-il semblé.
Stéphane a écrit:Ca a surtout tellement rien à voir.
Shunt a écrit:Après "Rush" souffre des mêmes défauts que pas mal de "biopics" ou de films basés sur des personnages réels. Les deux personnages principaux cannibalisent un peu l'histoire au détriment des seconds rôles, cantonnés ou presque à de la figuration en arrière-plan (même l'iconoclaste Lord Hesketh). Le suivi d'une chronologie bien établie conduit aussi à une multiplication des ellipses qui se transforment parfois en raccourcis.
Ouais_supère a écrit:Shunt a écrit:Après "Rush" souffre des mêmes défauts que pas mal de "biopics" ou de films basés sur des personnages réels. Les deux personnages principaux cannibalisent un peu l'histoire au détriment des seconds rôles, cantonnés ou presque à de la figuration en arrière-plan (même l'iconoclaste Lord Hesketh). Le suivi d'une chronologie bien établie conduit aussi à une multiplication des ellipses qui se transforment parfois en raccourcis.
Je ne suis pas hyper connaisseur, forcément, mais tu as trouvé ça correctement mis en scène?
J'ai trouvé ça assez laid, voire pire: quelconque, dans la façon dont c'était filmé, un téléfilm M6 ne m'aurait pas fait un autre effet...
Shunt a écrit:Le dialogue final entre Lauda et Hunt est intéressant. Sur la finalité assez floue de leur existence. Être le meilleur, certes, mais dans quel but ?
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Hugues a écrit:[Le 22 janvier sort Le Vent Se Lève, peut-être le dernier film d'Hayao Miyazaki (ou non)
Le vent il a toujours été là chez Miyazaki, dans les cheveux au vent, dans les robes volantes des femmes comme des enfants..
Le vent se lève
Il faut tenter de vivre
Tout le film finalement tient en ces deux vers de Paul Valéry.
Comme ces vers, tel un film-avion, le décollage est extatique. L'atterrissage est mélancolique.
Le vent se lève
Il faut tenter de vivre
Oui.
Mais pour qu'en faire de cette vie?
Pour lui donner quel sens et au prix de quoi?
C'est toute la question que pose Miyazaki dans ce qu'il voulait être son ultime oeuvre, la première qui abandonne l'imaginaire et les légendes (façon de parler, une oeuvre c'est toujours un imaginaire) pour s'approcher de notre réalité, la première qui délaisse l'enfance pour nous questionner en tant qu'adultes.
Finalement, alors même qu'il renonce à son univers, pour nous emmener sur les pas d'un homme ayant existé, c'est sans doute son oeuvre la plus personnelle.
Et ça pourrait donc bien être Silverwitch approved.
Hugues
Stéphane a écrit:Ce soir, je me fais Europa Report.
Ouais_supère a écrit:J'ai enfin vu The Tree Of Life, hier.
J'ai pas les mots.
C'est une cathédrale.
Ouais_supère a écrit:Il est le premier que j'en ai prévenu, hier.
Tu te doutes bien qu'il n'est pas étranger au fait que j'ai vu ce film!
Cortese a écrit:Il a du en voir sa camera tournoyer dans la cime des arbres éclairés à contre jour par les rayons du soleil.
Ouais_supère a écrit:
Des films, j'en ai vu une pelletée, mais ce qui se passe durant un The Tree Of Life, ça n'a rien à voir, c'est une expérience totalement différente.
Ça me rappelle quelques autres films, qui m'ont fait un peu cette sensation. Y avait 2001, mais moins (parce que je l'ai vu plusieurs fois avant d'être touché, avant d'y "accéder"), et y avait Faust de Sokourov.
Des films où t'es passager, où "tu es agi", même, je dirais, mu par une force.
T'as la sensation palpable qu'il se passe quelque chose au delà de ce qu'il y a à l'écran, et que ce truc-là que tu ne comprends pas est pourtant directement relié à toi, et advient en toi.
Quand tu en sors, tu es abasourdi, et surtout "étrange", comme différent.
Bref!
J'en redemande même pas, parce que c'est éprouvant, mais il m'en faudra.
Encore.
De... De ça.
Ouais_supère a écrit:Stéphane a écrit:Ce soir, je me fais Europa Report.
Décidément, j'ai du mal avec le "found footage" (comment ça se dit, en français "film trouvé?"), ça me gonfle, et puis j'aime les montages traditionnels, chronologiques, les flash-backs me cassent les noix, et je suis poli, du coup ce film partait mal avec moi, mais, bon.
Il faut lui reconnaître quelques scènes efficaces, mais il lui manque plein de choses.
Les personnages manquent de relief, ça ne décolle pas (sans jeu de mot), et puis ça ne dit rien, ou rien que j'ai su y lire.
On sent qu'il y a une inspiration du côté de la trilogie de Arthur C. Clarke, pour son évocation d'Europe (dans 2010, la mésaventure du vaisseau Tsien), mais vite fait.
Ce film est assez claustrophobe : pas de grandes plaines glacées, la vue y est courte, même dans l'espace le regard ne s'aventure jamais assez loin pour permettre une respiration (on me rétorquera que l'espace infini est précisément suffoquant, mais vous voyez ce que je veux dire).
On sent que c'est davantage un parti-pris dû aux moyens techniques limités, mais, bon, pourquoi pas.
Donc, je ne vais pas partir dans des envolées, ça ne mérite pas : Europa Report n'offre rien qu'on n'ait déjà vu/lu ailleurs, quelques scènes efficaces, ensemble très moyen.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ouais_supère a écrit:Si.
C'est mauvais.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ouais_supère a écrit:Je suis évidemment largué, mais oui, ça me "parle", ce genre de choses.
De Tati, j'ai vu jusqu'à Playtime inclus, j'étais petit, et Playtime, justement, m'avait dérouté.
De Murnau, j'en ai vu quelques uns à la fac, en Histoire & Esthétique du Cinéma (ça sonne pompeux, mais c'était le nom de l'option...): Nosferatu, Le Dernier des Hommes, et l'Aurore. Je me souviens que ce dernier m'avait beaucoup troublé.
Quant à John Ford, je n'ai vu que La Prisonnière du Désert, sous tes conseils indirects, et je suis resté sur les fesses.
Cortese a écrit:Je me souviens que dans un petit cinéma d'Alger j'étais allé voir un vieux film en noir et blanc (je devais avoir 17 ans) tout à fait banal (j'ai oublié le titre et le nom de l'acteur principal, un acteur français dont le nom commence par N mais pas Philippe Noiret, je l'ai sur le bout de la langue) mais que le projectionniste a passé dans l'ordre des bobines 1,2, 4, 3, 4 et 5 je crois, et j'ai ressenti un peu ce que tu décris, cette sensation d'être au bord de l'abîme.
Silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Je me souviens que dans un petit cinéma d'Alger j'étais allé voir un vieux film en noir et blanc (je devais avoir 17 ans) tout à fait banal (j'ai oublié le titre et le nom de l'acteur principal, un acteur français dont le nom commence par N mais pas Philippe Noiret, je l'ai sur le bout de la langue) mais que le projectionniste a passé dans l'ordre des bobines 1,2, 4, 3, 4 et 5 je crois, et j'ai ressenti un peu ce que tu décris, cette sensation d'être au bord de l'abîme.
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Le cinéaste géorgien Otar Iosseliani avait inséré dans un de ses films français, Brigands, chapitre VII, une idée très similaire, en faisant commencer son film par la fin, et en mettant en scène dans le récit filmique l'inversion des bobines par le projectionniste.
Rainier a écrit:Silverwitch a écrit:Le cinéaste géorgien Otar Iosseliani avait inséré dans un de ses films français, Brigands, chapitre VII, une idée très similaire, en faisant commencer son film par la fin, et en mettant en scène dans le récit filmique l'inversion des bobines par le projectionniste.
Certains cineastes sont vraiment des sadiques à l'égard des spectateurs ...enfin, s'ils trouvent des maso pour aller voir ce genre de film
Kadoc a écrit:Ce procede est meme utilise dans les series animees japonaises (episodes volontairement diffuses dans le desordre), c'est pour dire.
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