La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

[Kadoc]

Ouais, et pour de bon! Je cherche meme du travail.

En tout cas maintenant niveau cinema ca va etre limite... "Blockbusters" etrangers sans profondeur ou cinema local (souvent aussi sans profondeur, comme partout) sans les textes.

[Hugues]

Tu l'as bien cherché hein

Hugues

[Né quelque part]

Last Days On Mars, sortie prévue le 6 décembre aux Etats-Unis, une sortie assez "limitée", parait-il...

Ça sent le direct-en-vidéo pour chez nous, ce qui n'est pas si grave, mais bon.

Je viens de regarder ça, c'est archi-mauvais ! C'est juste une histoire de zombies sur Mars...

Ça vaut pas le prix d'un DVD... À voir en streaming, et encore....

[Ouais_supère]

Merci pour le spoil...

[Hugues]

Tiens sinon, c'est pour quand ta gravi..tation dans la neige ?

Hugues

[Ouais_supère]

Pour quand je ne serai ni en train de déménager, ni en train de pas avoir de sous, ni ne rentrerai chez moi claqué de fatigue, et que ma copine ne sera ni en train de bosser, ni ne rentrera claquée de fatigue, ni ne sera en récession budgétaire également.

On y bosse, hein, promis!

[lovecraft]

J'ai enfin eu l'occasion de voir Moon, bon petit huis clos de SF, dommage toutefois qu'au bout de 30 minutes on ait compris les grandes lignes de l'intrigue.

[Alzam]

Pour revenir à Gravity... Une analyse qui rejoint mes sensations et qui a le mérite d'avoir été verbalisée avec soin.


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Gravity, ou le miracle de la vie ?

Je reviens à l’instant de Gravity, le dernier film d’Alfonso Cuaron, et l’envie me prend subitement de poser à l’écrit ce que le dernier plan m’a fait gamberger. Car oui, cela peut paraitre totalement con, mais ce seul dernier plan m’a fait voir la démarche de l’ami mexicain et de son fils de scénariste sous un angle totalement différent et nouveau. Pendant 1h30 je pensais regarder un simple « survival » dans l’espace qui n’avait que pour seul intérêt sa plastique (parce oui, c’est très beau, la gestion du son et de la musique, tout ça c’est chouette), et puis sur la dernière seconde je me suis dit qu’en fait non, il y avait peut-être quelque-chose au-delà de ça, comme une métaphore – et pas n’importe laquelle ! – une métaphore sur le miracle de la vie... Vous ne me suivez pas ? Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Vous croyez que j’ai fumé ? Après tout ce n’est pas impossible : des fois je vois des trucs que j’ai envie de voir et que me dicte mon imagination polissonne. Mais bon, dans le doute, je fais tourner et vous me direz si, vous aussi, cette vision du film vous fait planer.



Ce que j’aime bien avec les mecs comme Cuaron, c’est qu’ils sont de cette trempe de réalisateurs qui ne font pas les choses au hasard, qui ne font pas des effets juste pour le style... Il y a toujours une logique d’ensemble, une cohérence dans la démarche. Moi je vous dis, cette histoire est en fait une métaphore sur le miracle de la vie, alors partons de ce postulat et observons. Premier plan : du noir et du silence. Quelques mots seulement. Je vous la fait de mémoire : « Dans l’espace, il n’y a pas d’air, pas de gravité, pas de place pour un souffle, les températures varient de -120 à +120 degrés Celsius. La vie y est IMPOSSIBLE. » Et pourtant un son organique monte jusqu’au firmament : « Gravity » (Un choix de titre intéressant d’ailleurs, j’y reviendrai à la toute fin de mon article dont j’ignore encore la longueur.) Situation initiale, premier plan, que voit-on ? Une portion de Terre vue de l’espace, sublime lumière, silence majestueux, plan fixe. Et dans ce silence de mort, on voit soudainement trainer là quelques innocentes formes blanches en train de s’amuser naïvement autour de leur navette. Tels des petits têtards innocents ils pendouillent au bout de leur flagelle et fanfaronne sans même s’interroger sur l’incongruité de leur présence dans ce lieu si hostile... D’ailleurs soudain, sans que personne ne s’y attende vraiment, un « missile » est tiré et percute un « satellite » entrainant une réaction en chaine. Nos gentils têtards tous blancs se retrouvent alors lancés dans une incroyable course à la survie : propulsés dans tous les sens, perdant leur repères, voilà qu’ils se doivent de rejoindre l’ovule spatial qui sera leur seule chance d’échapper au néant. Ils étaient une dizaine de prétendants, mais très rapidement ils ne sont plus que deux dans la course à la survie pour qu’au final il n’en reste plus qu’un seul pour pénétrer dans l’habitacle ovulaire de la station spatiale. Dès lors le docteur Ryan, la femme au prénom d’homme, le gamète au genre encore trouble, retire son costume de flagéleuse de l’espace et adopte alors... la position foetale. Commence alors la deuxième partie de l’aventure...







Désormais cloisonnée dans son oeuf maternel qui est de plus en plus austère, étroit, irrespirable, commence alors une longue course d’endurance pour espérer sortir du néant. Plus d’une fois le pauvre docteur Stone (qui en anglais veut dire « la pierre », la chose inanimée) se perd dans ce monde qui lui est étranger mais qu’elle connait malgré grâce à quelques formations qui lui restent gravées dans son esprit, comme un bon vieux reflexe reptilien. C’est dur, des moments elle abandonne, plus d’une fois elle manque de se laisser emporter par ce néant qui l’entoure, tellement plus grand, tellement plus logique que sa présence à elle dans cet univers... Après tout la vie c’est une sorte d’aléatoire chaotique : ça va et ça vient... ça a même tellement plus de chance de s’en aller que de venir : l’histoire de sa pauvre petite fille, morte si innocemment en jouant... Un miracle de la vie qui prend bêtement fin au bout de 4 ans. A quoi bon lutter ?... Mais bon... Le camarade têtard qu’était l’ami Kowalski a raison : au fond il n’y a que deux alternatives. Soit on choisit d’abandonner l’affaire parce qu’on n’estime que ça vaut pas le coup, soit on lutte et on va jusqu’au bout, mais dans ces cas là on arrête avec les états d’âme. Pas besoin de chercher un sens à tout ça. On est là, on est légitime par le simple fait d’être là, alors on reste et on continue d’appliquer cette aberration qu’est peut-être la vie... Ainsi, dans un dernier effort, le foetus Ryan entend jouer sa carte, jouer sa fenêtre de sortie. La station chinoise « caresse l’atmosphère », elle est cette zone de contact entre le néant et le vivant : le temps est venu de franchir le cap. Et si on rate, tant pis... « Sans rancune »...



Et voilà qu’on rentre dans le grand final. Le quitte ou double. Dans les vrombissements des contractions de Tiangong, la pauvre Ryan – pleine de peur mais aussi d’envie de vivre – se retrouve propulsée vers l’atmosphère, vers la vie. L’entrée est rude, non sans danger. Elle est expulsée de sa poche amniotique violemment, manque de se noyer dans son propre liquide, mais au prix d’une nouvelle apnée, d’un nouvel effort vers la vie, elle échoue enfin, ventre contre terre, sur le sol maternel. Elle voit enfin la vraie lumière, sent de ses mains la douceur de son nouveau monde. Elle hume l’air. C’est un miracle, mais elle est là. Pourquoi ce miracle ? Quel en est le sens ? Quelle en est la raison ? Le temps n'est plus aux questions. Elle est en vie. Elle est dans son monde qui est accueillant pour elle, alors elle ne se pose plus de questions. Après tout, tout cela n'a peut-être pas de sens, à moins que ce soit juste la conséquence d'une simple force essentielle de l'univers, qui amène chaque corps à se percuter, se regrouper, se rejoindre, pour en former de nouveaux, encore plus grands et plus beaux. Peut-être qu'au fond la vie n'est que la conséquence d'une chose basique mais fondamentale dans cette univers : la gravité. Cette gravité, elle nous bouscule, elle nous fait tomber, elle nous broie la plupart du temps, telle une pesanteur, mais au final c'est elle qui nous raccroche à cette Terre, à cette concentration de vie... Après tout, que nous coûte le fait de gérer cette gravité dans notre quotidien. Il suffit de se lever et de marcher... C'est dur, mais on s'y fait. C'est d'ailleurs le sourire aux lèvres que le docteur Stone prend vie, qu'elle se lève telle un nouveau-né et fait ses premiers pas, chancelante. C'est dur mais qu'importe. C'est tellement beau d'etre là pour lutter contre cette force qui au fond est à la base de tout ce qu'il y a de plus beau. Ryan Stone avance, sourit, juste avec dans l'esprit la chose la plus importante qui soit : la jouissance d'être là, le plaisir d'assister et d'être à la fois ce miracle qu'est la vie...


Voilà... C’est puissant non ? Je ne sais absolument pas si c’est vers ce cheminement là que les Cuaron père et fils voulaient nous conduire, mais en tout cas une chose est sûre, moi je suis content de mon cheminement à moi... Après tout c’est le propre de l’art : le spectateur ne dialogue pas avec l’artiste mais avec l’oeuvre. Elle a sa vie propre. Nous mêmes, en tant que spectateurs, nous avons un rapport à elle qui lui est aussi propre. Finalement, rien que pour ça, je ne peux qu’apprécier Gravity... Même si ce n’était pas voulu, grâce à ce film, l’espace d’un instant j’ai été saisi par cette puissance de l’univers, par cette fragilité mais en même temps l’incroyable force qu’a la vie à se faire une place dans ce néant majestueux. Alors oui, cette heure et demie m’ont parfois parues un peu longuette, mais l’effet final valait bien ça. Ah que j’aime le cinéma quand il nous offre ces moments là...

http://lhommegrenouille.over-blog.com/article-gravity-ou-le-miracle-de-la-vie-120871024.html

[Shoemaker]

Pour quand je ne serai ni en train de déménager, ni en train de pas avoir de sous, ni ne rentrerai chez moi claqué de fatigue, et que ma copine ne sera ni en train de bosser, ni ne rentrera claquée de fatigue, ni ne sera en récession budgétaire également.

On y bosse, hein, promis!

Un raccourci fulgurant de la condition humaine par les temps qui courent !

[sheon]

Ouais_supère = Malraux ?

[Hugues]

On a des nouvelles du nouveau Robocop?

Ouais..



Des avis ?

Suggestion... :
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Hugues

[Ouais_supère]

On a des nouvelles du nouveau Robocop?

Ouais..
Des avis ?

Pas supère.

De ces deux BA, je n'ai pas vu un seul "beau" plan, un truc qui me fasse dire "ooaaah", et ça, en général, c'est rédhibitoire.

Ensuite, le scénario semble avoir échangé les ficelles contre de la corde à nœud.

Dans le film original, il y a un "problème" que ce film veut corriger mais en faisant pire : mettre un cerveau humain dans ce genre de machine, c'est se tirer une balle dans le pied. En effet, à ce stade d'évolution technologique (on est dans le futur), on peut supposer que le cerveau est incapable d'égaler les réflexes et les performances de calcul d'une machine, d'autant que ceux-ci seront parasités par la conscience (si on veut bien admettre que la conscience est dans le cerveau).

Sauf que dans le film de Paulo, la conscience est un accident, elle se reconstruit à partir d'un souvenir planqué quelque part, ce n'était pas voulu, on la croyait détruite mais elle n'était pas là où on la pensait, et c'est bien là un des moments forts de l'histoire.
Là, c'est voulu, on garde la conscience, et donc on s'assure un produit imparfait, casse-bonbon, qui va vieillir, tomber malade.
Pourquoi une multinationale en recherche de perfection et de profit maximum ferait une chose pareille?
C'est un contre-sens.

Et je ne parle même pas de la justification poussive au fait qu'il soit noir et plus chrome!
C'est totalement inutile : Robocop, en tant qu'arme de guerre, ne peut pas briller sous la lumière, évidemment qu'il ne doit pas être chromé.
Cette séquence est juste de la vaseline pour contenter les fans, sauf que ça ressemble à une pub pour lessive ("comment, madame, vous utilisez encore votre lessive Dash? Mais utilisez donc la NOUVO Dash, qui lave encore mieux!").

Bref, ça ne sent pas bon, c'est dommage, y a Michael Keaton, et j'aime bien Michael Keaton.

[Cortese]

Pour revenir à Gravity... Une analyse qui rejoint mes sensations et qui a le mérite d'avoir été verbalisée avec soin.


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Gravity, ou le miracle de la vie ?

Je reviens à l’instant de Gravity, le dernier film d’Alfonso Cuaron, et l’envie me prend subitement de poser à l’écrit ce que le dernier plan m’a fait gamberger. Car oui, cela peut paraitre totalement con, mais ce seul dernier plan m’a fait voir la démarche de l’ami mexicain et de son fils de scénariste sous un angle totalement différent et nouveau. Pendant 1h30 je pensais regarder un simple « survival » dans l’espace qui n’avait que pour seul intérêt sa plastique (parce oui, c’est très beau, la gestion du son et de la musique, tout ça c’est chouette), et puis sur la dernière seconde je me suis dit qu’en fait non, il y avait peut-être quelque-chose au-delà de ça, comme une métaphore – et pas n’importe laquelle ! – une métaphore sur le miracle de la vie... Vous ne me suivez pas ? Vous ne voyez pas où je veux en venir ? Vous croyez que j’ai fumé ? Après tout ce n’est pas impossible : des fois je vois des trucs que j’ai envie de voir et que me dicte mon imagination polissonne. Mais bon, dans le doute, je fais tourner et vous me direz si, vous aussi, cette vision du film vous fait planer.



Ce que j’aime bien avec les mecs comme Cuaron, c’est qu’ils sont de cette trempe de réalisateurs qui ne font pas les choses au hasard, qui ne font pas des effets juste pour le style... Il y a toujours une logique d’ensemble, une cohérence dans la démarche. Moi je vous dis, cette histoire est en fait une métaphore sur le miracle de la vie, alors partons de ce postulat et observons. Premier plan : du noir et du silence. Quelques mots seulement. Je vous la fait de mémoire : « Dans l’espace, il n’y a pas d’air, pas de gravité, pas de place pour un souffle, les températures varient de -120 à +120 degrés Celsius. La vie y est IMPOSSIBLE. » Et pourtant un son organique monte jusqu’au firmament : « Gravity » (Un choix de titre intéressant d’ailleurs, j’y reviendrai à la toute fin de mon article dont j’ignore encore la longueur.) Situation initiale, premier plan, que voit-on ? Une portion de Terre vue de l’espace, sublime lumière, silence majestueux, plan fixe. Et dans ce silence de mort, on voit soudainement trainer là quelques innocentes formes blanches en train de s’amuser naïvement autour de leur navette. Tels des petits têtards innocents ils pendouillent au bout de leur flagelle et fanfaronne sans même s’interroger sur l’incongruité de leur présence dans ce lieu si hostile... D’ailleurs soudain, sans que personne ne s’y attende vraiment, un « missile » est tiré et percute un « satellite » entrainant une réaction en chaine. Nos gentils têtards tous blancs se retrouvent alors lancés dans une incroyable course à la survie : propulsés dans tous les sens, perdant leur repères, voilà qu’ils se doivent de rejoindre l’ovule spatial qui sera leur seule chance d’échapper au néant. Ils étaient une dizaine de prétendants, mais très rapidement ils ne sont plus que deux dans la course à la survie pour qu’au final il n’en reste plus qu’un seul pour pénétrer dans l’habitacle ovulaire de la station spatiale. Dès lors le docteur Ryan, la femme au prénom d’homme, le gamète au genre encore trouble, retire son costume de flagéleuse de l’espace et adopte alors... la position foetale. Commence alors la deuxième partie de l’aventure...







Désormais cloisonnée dans son oeuf maternel qui est de plus en plus austère, étroit, irrespirable, commence alors une longue course d’endurance pour espérer sortir du néant. Plus d’une fois le pauvre docteur Stone (qui en anglais veut dire « la pierre », la chose inanimée) se perd dans ce monde qui lui est étranger mais qu’elle connait malgré grâce à quelques formations qui lui restent gravées dans son esprit, comme un bon vieux reflexe reptilien. C’est dur, des moments elle abandonne, plus d’une fois elle manque de se laisser emporter par ce néant qui l’entoure, tellement plus grand, tellement plus logique que sa présence à elle dans cet univers... Après tout la vie c’est une sorte d’aléatoire chaotique : ça va et ça vient... ça a même tellement plus de chance de s’en aller que de venir : l’histoire de sa pauvre petite fille, morte si innocemment en jouant... Un miracle de la vie qui prend bêtement fin au bout de 4 ans. A quoi bon lutter ?... Mais bon... Le camarade têtard qu’était l’ami Kowalski a raison : au fond il n’y a que deux alternatives. Soit on choisit d’abandonner l’affaire parce qu’on n’estime que ça vaut pas le coup, soit on lutte et on va jusqu’au bout, mais dans ces cas là on arrête avec les états d’âme. Pas besoin de chercher un sens à tout ça. On est là, on est légitime par le simple fait d’être là, alors on reste et on continue d’appliquer cette aberration qu’est peut-être la vie... Ainsi, dans un dernier effort, le foetus Ryan entend jouer sa carte, jouer sa fenêtre de sortie. La station chinoise « caresse l’atmosphère », elle est cette zone de contact entre le néant et le vivant : le temps est venu de franchir le cap. Et si on rate, tant pis... « Sans rancune »...



Et voilà qu’on rentre dans le grand final. Le quitte ou double. Dans les vrombissements des contractions de Tiangong, la pauvre Ryan – pleine de peur mais aussi d’envie de vivre – se retrouve propulsée vers l’atmosphère, vers la vie. L’entrée est rude, non sans danger. Elle est expulsée de sa poche amniotique violemment, manque de se noyer dans son propre liquide, mais au prix d’une nouvelle apnée, d’un nouvel effort vers la vie, elle échoue enfin, ventre contre terre, sur le sol maternel. Elle voit enfin la vraie lumière, sent de ses mains la douceur de son nouveau monde. Elle hume l’air. C’est un miracle, mais elle est là. Pourquoi ce miracle ? Quel en est le sens ? Quelle en est la raison ? Le temps n'est plus aux questions. Elle est en vie. Elle est dans son monde qui est accueillant pour elle, alors elle ne se pose plus de questions. Après tout, tout cela n'a peut-être pas de sens, à moins que ce soit juste la conséquence d'une simple force essentielle de l'univers, qui amène chaque corps à se percuter, se regrouper, se rejoindre, pour en former de nouveaux, encore plus grands et plus beaux. Peut-être qu'au fond la vie n'est que la conséquence d'une chose basique mais fondamentale dans cette univers : la gravité. Cette gravité, elle nous bouscule, elle nous fait tomber, elle nous broie la plupart du temps, telle une pesanteur, mais au final c'est elle qui nous raccroche à cette Terre, à cette concentration de vie... Après tout, que nous coûte le fait de gérer cette gravité dans notre quotidien. Il suffit de se lever et de marcher... C'est dur, mais on s'y fait. C'est d'ailleurs le sourire aux lèvres que le docteur Stone prend vie, qu'elle se lève telle un nouveau-né et fait ses premiers pas, chancelante. C'est dur mais qu'importe. C'est tellement beau d'etre là pour lutter contre cette force qui au fond est à la base de tout ce qu'il y a de plus beau. Ryan Stone avance, sourit, juste avec dans l'esprit la chose la plus importante qui soit : la jouissance d'être là, le plaisir d'assister et d'être à la fois ce miracle qu'est la vie...


Voilà... C’est puissant non ? Je ne sais absolument pas si c’est vers ce cheminement là que les Cuaron père et fils voulaient nous conduire, mais en tout cas une chose est sûre, moi je suis content de mon cheminement à moi... Après tout c’est le propre de l’art : le spectateur ne dialogue pas avec l’artiste mais avec l’oeuvre. Elle a sa vie propre. Nous mêmes, en tant que spectateurs, nous avons un rapport à elle qui lui est aussi propre. Finalement, rien que pour ça, je ne peux qu’apprécier Gravity... Même si ce n’était pas voulu, grâce à ce film, l’espace d’un instant j’ai été saisi par cette puissance de l’univers, par cette fragilité mais en même temps l’incroyable force qu’a la vie à se faire une place dans ce néant majestueux. Alors oui, cette heure et demie m’ont parfois parues un peu longuette, mais l’effet final valait bien ça. Ah que j’aime le cinéma quand il nous offre ces moments là...

http://lhommegrenouille.over-blog.com/article-gravity-ou-le-miracle-de-la-vie-120871024.html

C'est astucieux, c'est ce que j'ai ressenti de façon plus confuse.

[Xave]

Cette nuit, à l'occasion d'une sortie de taf bien trop tardive, je suis tombé sur Métisse de Mathieu Kassovitz, son premier film visiblement.

Le film en lui-même est plutôt pas mal, une histoire de nénette qui tombe enceinte et a deux amoureux, un blanc-bec juif fauché et un black fils de diplomate, mais niveau allusions vélo, c'est énorme ! Surtout si on se place non pas dans nos années actuelles mais il y a 20 ans puisque le film date de 1993 !

Félix, l'un des personnages principaux, est coursier à vélo, avec un vélo bricolé improbable, il se prend plusieurs réflexions dans le film concernant son addiction cycliste et certains de ses potes cyclistes, il va rouler le dimanche avec son grand'père, et quand il cauchemarde, c'est un rêve au départ puisqu'il se voit sur un Corima !



En soi, le film est peut-être relativement ordinaire mis à part quelques réflexions pas inintéressantes sur la paternité et surtout les échanges communautaires, mais forcément, quand on baigne comme moi dans le milieu cycliste, urbain comme sportif, ça rajoute du piment à la recette !

[Kadoc]

Sinon j'ai vu Cartel. Repugnant (ou alors je deviens un bisounours je sais pas). Un deferlement de violence gratuite, puisque les personnages semblent sortir de nulle part pour arriver nulle part.

[Xave]

Ma réaction quand j'ai vu l'affiche de Cartel, ça a été :

mention à droite : "Par l'auteur de No Country for Old Men" ==> Ouah ! Cool !

mention à gauche : "Par le réalisateur de Gladiator et Prometheus" ==> Et Merde !

[Hugues]

Sinon j'ai vu Cartel. Repugnant (ou alors je deviens un bisounours je sais pas). Un deferlement de violence gratuite, puisque les personnages semblent sortir de nulle part pour arriver nulle part.

Quelle idée aussi d'avoir été voir le film. La bande-annonce ne t'avait pas suffit ?

Hugues

[Kadoc]

Je ne savais strictement rien du film avant d'aller voir, a part que le titre anglais c'etait The counselor. Si j'avais su le titre francais, ca m'aurait mis la puce a l'oreille peut-etre.

[Hugues]

Exprès pour faire plaisir à Ouais_supère:



Hugues

[sheon]

Marre de tous ces remakes inutiles.
Celui qui m'énerve le plus, c'est Fonzy, remake d'un film québécois (donc en français, hein) sorti à l'été 2012. Un an après, ils font un remake ! Quelle pitrerie.

[Aiello]

Marre de tous ces remakes inutiles.
Celui qui m'énerve le plus, c'est Fonzy, remake d'un film québécois (donc en français, hein) sorti à l'été 2012. Un an après, ils font un remake ! Quelle pitrerie.

Bah oui, on supporte bien Céline Dion, pourquoi on pourrait pas voir un film entier en français québécois ?
Enfin, je dis ça, je dis rien, moi je la supporte pas, Céline Dion.

[sheon]

Surtout que j'ai vu l'original, c'est déjà un très bon film sans avoir besoin d'y coller José Garcia.

[Ghinzani]

Majordome: très beau film.

[Ouais_supère]

World War Z : aucun intérêt.

[Ouais_supère]

Israël résiste mieux que quiconque à l'épidémie car ils ont construit des murs autour de leur pays (yeah!) mais ils laissent rentrer tous les non-infectés parce que c'est des gars bons. Et si j'ai bien tout suivi, c'est à cause de Palestiniens (honnêtement c'est pas sûr parce qu'ils montrent plein d'images à ce moment là et que distinguer dans quelques paroles d'un chant de l'hébreu ou de l'arabe je sais pas faire) qui chantent trop fort que les "zombies" attirés par le bruit finissent par rentrer quand même et massacrer tout le monde.

Je confirme, donc.

J'étais atterré.

[Maverick]

World War Z : aucun intérêt.

J'ai même pas été au bout du film...

[Kadoc]

Bah, y'a pire. C'est moins chiant que le bouquin par exemple.

[Ouais_supère]

Je m'étais dit "bah, y aura de l'action, ça passera comme un hamburger".

Ben non, même pas.

La "folie" des infectés est même risible au lieu d'être effrayante : dents qui claquent, se cognent la tête, tombent comme des mouches de hauteurs vertigineuses...
Sérieux, la séquence avec Brad Pitt dans le labo, le scientifique infecté, on dirait un coq qui caquette. Repassez-vous la scène en faisant "cot cot cot" en même temps que le personnage se meut, vous verrez, c'est tordant.

[Kadoc]

Dans la penombre, j'aime bien imiter le zombie de world War Z, ca fait peur a ma femme

[Ouais_supère]

Tu te tapes la tête contre les murs, aussi?

Dans le film, de toute façon, je ne vois même pas ce que le terme "zombie" vient foutre là, ce sont des animaux sauvages enragés.

De toute façon, les lus beaux zombies sont ceux de la Noche Del Terror Ciego :



Dommage que les films soient pas bons.
Y a du cul, ça sauve un peu, mais ça suffit pas.

[Kadoc]

Le cul sans les zombies, c'est mieux.

[sheon]

Ouais parce que la version X de Left 4 Dead était franchement pas terrible.

[Kadoc]

Oui, les zombites etaient tres mal joues.

[Hugues]

Testé pour vous lundi dernier (enfin lundi de la semaine dernière, 25 novembre quoi)...

par ordre alphabétique (et de sortie d'ailleurs)

Gravity d'Alfonso Cuarón
Snowpiercer, le Transperceneige de Bong Joon-ho
La Vénus à la fourrure de Roman Polanski

Eh bien, c'est inverse à leur sortie:
La Vénus à la fourrure > Snowpiercer, le Transperceneige >> Gravity

La Vénus à la fourrure souffre à la fois de son interprète principale (parce que bon hein.. Emmanuelle Seigner...) , et en même temps sa présence finit paradoxalement par servir le film... : comment imaginer les minutes finales sans elle... Pour ne pas trop en dire, c'est intelligence et une variété d'univers se superposent.
Quant à Snowpiercer, même si l'on peut dire que c'est un peu "du brutal", ça n'est pas mal du tout dans le genre (quoi qu'un peu décevant peut-être en regard de ce qu'on pouvait attendre de son réalisateur)



Hugues

[Hugues]

PS: Ah pour le dernier, bah j'avoue que l'image était toute bizarre, un genre de flou dédoublé, on y voyait rien, j'ai pas compris

[Hugues]

Au fait, j'y pense, il y a aussi pour les plus chanceux Weekend of a Champion en salle.

Hugues

[Kadoc]

PS: Ah pour le dernier, bah j'avoue que l'image était toute bizarre, un genre de flou dédoublé, on y voyait rien, j'ai pas compris

[Hugues]

Définitivement n'importe quoi..


Bon individuellement, quand on regarde les 15 classements, y en a peut-être un (allez un et demi) qui se tient à peu près ..

Hugues

[Silverwitch]

Définitivement n'importe quoi..


Bon individuellement, quand on regarde les 15 classements, y en a peut-être un (allez un et demi) qui se tient à peu près ..

Hugues

C'est vraiment n'importe quoi !

[Hugues]

Hugues

PS: (je croyais que tu le connaissais depuis longtemps déjà !)

[Silverwitch]

Hugues

PS: (je croyais que tu le connaissais depuis longtemps déjà !)

Malgré quelques anciennes et amicales connaissances, je boycotte les Cahiers depuis longtemps, très longtemps... Avertie, je tombe pourtant des nues !