Modérateurs: Garion, Silverwitch
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Cyril a écrit:Oppose toi si tu veux, ça ne changera rien à la réalité... Si tu veux des produits culturels de qualité, il faut bien quelqu'un derrière pour les créer. Et ces personnes ne peuvent être bénévoles.
Sylphus a écrit:Cyril a écrit:Oppose toi si tu veux, ça ne changera rien à la réalité... Si tu veux des produits culturels de qualité, il faut bien quelqu'un derrière pour les créer. Et ces personnes ne peuvent être bénévoles.
Et pourquoi donc ? Comment vivaient les artistes pendant des siècles ? L'art doit-il exister par et pour l'argent ? une oeuvre doit-elle nécessairement passer par l'industrie cinématographique ? Le droit d'auteur doit-il être soumis aux mêmes règles, qu'il s'agisse d'une oeuvre ou un d'un produit culturel commercial ? Pourquoi un individu devrait-il payer X fois un même produit culturel commercial ? Un film est-il comparable à un bien matériel ? Pourquoi un produit culturel commercial n'échapperait-il pas au droit d'auteur puisque sa vocation n'est que d'être rentable et donc échappe à toute volonté intellectuelle ?
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Sylphus a écrit:Je n'attends pas de réponse intéressante de sa part. Il épouse tous les codes de la société de consommation, incapable de différencier une oeuvre d'un produit. Pour lui tout se vaut et tout passe par un mot : payer. Aucun intérêt.
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Cyril a écrit:Je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion de créer une oeuvre artistique, mais cela demande du temps, de la technique, du travail. Or, les artistes doivent quand même vivre, se nourrir, s'habiller, se loger. Rendre gratuit les œuvres artistiques reviendraient à saborder une grande partie de la production artistique. Les grands artistes se sont souvent fait payer pour leur travail au cours des siècles, et ça me semble tout à fait normal. Qu'il y ait eu ensuite des dérives pour arriver à la situation actuelle ne doit pas condamner l'art. Si l'aspect commercial peut parfois pourrir la qualité d'une oeuvre, ce n'est pas cet aspect qui pourrit l'art. Il en faut pas mélanger un artiste payé pour la qualité de ses œuvres avec un artiste payé pour le succès de ses œuvres.
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Cyril a écrit:Tu n'as strictement rien compris de ce que j'ai voulu dire. Mais vraiment rien du tout. Tu réponds totalement à côté...
Sylphus a écrit:Cyril a écrit:Tu n'as strictement rien compris de ce que j'ai voulu dire. Mais vraiment rien du tout. Tu réponds totalement à côté...
Difficile de rebondir sur du vide. Un artiste crée pour être payé. On tourne toujours autour de l'argent et on reste sur un schéma mécanique : création = argent. Si ton raisonnement s'arrête là, si tu ne vois pas autre chose derrière l'art que "travail" et "argent", si tu n'es pas capable de différencier une oeuvre intellectuelle d'un produit culturel commercial, inutile de t'accrocher. Tu as une vision capitaliste sur cette question (comme sur beaucoup d'autres), c'est ton droit. Je ne la partage pas et je crois nécessaire de revoir les règles en matière de droit d'auteur, thème central de ce topic.
Aiello a écrit:Ce n'est pas l'artiste qui doit être rétribué pour créer, c'est l'artiste qui doit être rétribué parce qu'on utilise ce qu'il a créé. Il y a une nuance, et de taille.
Sylphus a écrit:Aiello a écrit:Ce n'est pas l'artiste qui doit être rétribué pour créer, c'est l'artiste qui doit être rétribué parce qu'on utilise ce qu'il a créé. Il y a une nuance, et de taille.
C'est exactement ce que j'explique et c'est pour cela que le droit d'auteur ne devrait pas être appliqué sur un produit commercial commandé par une maison d'édition, par exemple. Toutes les oeuvres ne naissent pas de la création d'un individu, dans son coin.
Xave a écrit:C'est bien, tu sembles découvrir qu'une oeuvre peut être produite non pas par un individu mais pas un collectif, quel qu'il soit, d'individus. Mais cela ne change rien au problème de leur rétribution et des bénéfices qu'ils sont en droit de percevoir de l'exploitation de leur travail et/ou création.
DCP a écrit:Sylphus a écrit:Aiello a écrit:Ce n'est pas l'artiste qui doit être rétribué pour créer, c'est l'artiste qui doit être rétribué parce qu'on utilise ce qu'il a créé. Il y a une nuance, et de taille.
C'est exactement ce que j'explique et c'est pour cela que le droit d'auteur ne devrait pas être appliqué sur un produit commercial commandé par une maison d'édition, par exemple. Toutes les oeuvres ne naissent pas de la création d'un individu, dans son coin.
Eh bien, tu t'exposes à bien des difficultés pour définir les "vraies" oeuvres artistiques des oeuvres "commerciales".
Sylphus a écrit:Tu n'as pas compris.
Quand Marc Lévy publie un livre, il touche des droits d'auteur. Sauf que ses écrits ont été repris derrière par diverses personnes pour que l'histoire colle à l'air du temps, au profil des lectrices... Autrement dit, ses écrits sont retouchés ou on lui demande de les retoucher jusqu'à ce que ça colle au plan marketing. A partir de là, on ne rentre plus dans une création intellectuelle mais dans un produit commercial. Et j'estime qu'il n'y a aucune raison pour que cet individu touche des droits d'auteur sur une oeuvre qui a été modifiée plusieurs fois. Une oeuvre doit être le fruit d'un artiste, point.
Xave a écrit:Hé bien bon courage. Car si cela est possiblement flagrant dans le cas que tu cites, les nuances sont infinies car même parmi les plus grandes oeuvres de la littérature depuis que les livres sont commercialisés, en gros depuis peu après l'imprimerie, beaucoup ont été ajustées en fonction d'échanges entre, à minima, l'auteur et son éditeur.
Où fixer la limite ?
Même chose pour la musique, le cinéma, ou même un t-shirt représentant une oeuvre de Joan Miro...
Donc par défaut, pour conserver un système fait pour les "vrais" artistes, qui existent encore notamment grâce à celui-ci, on rétribue aussi des businessmen, certes.
DCP a écrit:C'est quand même assez marrant de voir Marlaga défendre et trouver des excuses à ceux qui enfreignent la loi, alors qu'il prêche la tolérance zéro et des sanctions sévères et n'acceptent aucune excuse quand on discute de la justice.
Sylphus a écrit:Xave a écrit:Hé bien bon courage. Car si cela est possiblement flagrant dans le cas que tu cites, les nuances sont infinies car même parmi les plus grandes oeuvres de la littérature depuis que les livres sont commercialisés, en gros depuis peu après l'imprimerie, beaucoup ont été ajustées en fonction d'échanges entre, à minima, l'auteur et son éditeur.
Où fixer la limite ?
Même chose pour la musique, le cinéma, ou même un t-shirt représentant une oeuvre de Joan Miro...
Donc par défaut, pour conserver un système fait pour les "vrais" artistes, qui existent encore notamment grâce à celui-ci, on rétribue aussi des businessmen, certes.
La solution la plus logique serait de supprimer le statut d'artiste au profit d'un statut de salarié dans le cas d'une activité exercée de manière professionnelle, c'est-à-dire avec un contrat entre l'individu et la maison d'édition (et tout ce qui s'en suit (plan marketing...)). Quand un individu crée une procédure dans une entreprise et qui sera reprise dans plusieurs entités, touche-t-il des droits d'auteur ? Puisqu'on a professionnalisé les secteurs du cinéma, du livre et de la chanson, pourquoi ne pas aller au bout de la logique ?
Quoiqu'il en soit, il faut déjà ramener à 10 ans le droit d'auteur (à partir de la date d'exploitation de l'oeuvre) et interdire sa transmission.
Xave a écrit:Tu compares deux extrêmes, qui plus est des choux et des carottes, en l'occurrence un crime et un délit. Pourquoi ne compares-tu pas, par exemple avec un multi-récidiviste de vols à la tire ?
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
sheon a écrit:Tout ce qui est produit par une entreprise peut être l'objet d'un copyright, oui. Les droits sont associés à l'entreprise elle-même et non à l'auteur du produit, ce qui diffère un peu d'un artiste. Mais la procédure dont tu parles, si elle est déposée par l'entreprise, fera l'objet de droits d'auteur si reprise par d'autres entreprises.
Rien qu'à voir l'absurdité d'un grand nombre de brevet montre que cette analogie ne va pas vraiment dans ton sens.
Cyril a écrit:Donc, une seule personne achète un album, le met en ligne, et que le reste des personnes télécharge cet album, c'est toujours rien du tout par rapport à un voleur à la tire ?
Marlaga a écrit:Xave a écrit:Tu compares deux extrêmes, qui plus est des choux et des carottes, en l'occurrence un crime et un délit. Pourquoi ne compares-tu pas, par exemple avec un multi-récidiviste de vols à la tire ?
Pareil. Voler une copie numérique ne retire rien au propriétaire. Il lui enlève un potentiel profit dont on ne sait quel serait la réalité sans le téléchargement. Au niveau de la nuisance, c'est toujours que dalle comparé au premier pickpocket venu.
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Cyril a écrit:Pas plus que toi, voir même moins. Mais là n'est pas la question.
Sylphus a écrit:Exemple bidon. Il n'y a pas, sur la place publique, un réseau parallèle de distribution gratuite de voitures.
Sylphus a écrit:Regarder un film gratuitement en streaming est-il illégal ?
Sylphus a écrit:Si l'album est téléchargé massivement c'est qu'il s'est bien vendu à la base.
Seb a écrit:Cyril a écrit:Pas plus que toi, voir même moins. Mais là n'est pas la question.
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Xave a écrit:Sylphus a écrit:Si l'album est téléchargé massivement c'est qu'il s'est bien vendu à la base.
Tu as des éléments pour démontrer cela ?
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Kadoc a écrit:Xave a écrit:Sylphus a écrit:Si l'album est téléchargé massivement c'est qu'il s'est bien vendu à la base.
Tu as des éléments pour démontrer cela ?
Franchement c'est évident que ce qui est le plus téléchargé, c'est globalement ce qui marche bien (commercialement parlant), on va quand même pas débattre là-dessus, si?![]()
Je me demande quand même si à vouloir à tout prix punir plutôt que proposer des vraies solutions qui leur coûtent quelques ronds et heures à se creuser le citron, ils ne jouent pas avec le feu. Mettons que ce soit impossible de télécharger illégalement quoi que ce soit. Je pense que les gens n'achèteraient pas pour autant. Ils feraient sans. Donc personne pour vanter les mérites et faire la promo gratuite d'un album ou d'un film auprès de sa famille, ses amis... qui eux sont peut-être plutôt du genre acheteurs. Je suis quasiment sûr que les ventes baisseraient largement en fait. Ca reste de l'hypothétique invérifiable bien sûr.
Seb a écrit:Sylphus a écrit:- le prix : pourquoi payer quand tu peux avoir la même chose gratuitement ?
Pour deux raisons au moins :
- Tu peux être amené à vouloir malgré tout rétribuer pour le service que tu utilises. Tu peux aussi ne rouler qu'avec des voitures volées. Pourquoi payer une voiture quand tu peux avoir le même service gratuitement ?
- Le téléchargement gratuit (enfin sous la forme où on l'entend) reste illégal. Payer constitue donc une protection et une certaine forme de tranquilité.
sccc a écrit:Seb a écrit:Sylphus a écrit:- le prix : pourquoi payer quand tu peux avoir la même chose gratuitement ?
Pour deux raisons au moins :
- Tu peux être amené à vouloir malgré tout rétribuer pour le service que tu utilises. Tu peux aussi ne rouler qu'avec des voitures volées. Pourquoi payer une voiture quand tu peux avoir le même service gratuitement ?
- Le téléchargement gratuit (enfin sous la forme où on l'entend) reste illégal. Payer constitue donc une protection et une certaine forme de tranquilité.
Allons, allons Seb.
Le risque et les conséquences de se faire pincer avec une voiture volée ne justifie pas de le faire. Alors que dans le cas du téléchargement, sauf justement des lois genre Hadopi (et encore) il est quasi inexistant et les conséquences sont tellement réduites que ça ne dissuade personne.
La mentalité des gens a changé avec le matérialisme et le consumérisme de notre société:
1) Pourquoi attendre que des films soient disponibles sur des site payant alors que tu peux avoir tout et TOUT DE SUITE sans payer
2) "Pas vu pas pris": voler c'est pas une question d'éthique, c'est juste une question de risque
Je ne vois pas de solution.
Sylphus a écrit:Cyril a écrit:Tu notes mal. Et ce n'est pas aux consommateurs de choisir le prix de ce qu'ils vont acheter. Si les consommateurs trouvent les produits trop chers, ils s'abstiennent. Ils n'ont pas à utiliser des voies illégales pour les obtenir.
Je m'oppose fermement à ce discours capitaliste qui veut que la culture soit une question d'argent. Je suis pour une société où chacun aurait le même accès à la connaissance et au savoir.
Cyril a écrit:IL y en a qui feraient sans, c'est sûr. Mais dire que cela ne ferait pas augmenter les ventes, j'en doute. Je pense plutôt que le produit culturel reprendrait sa place dans les budgets du foyer, sa place qu'il avait avant l'apparition d'Internet.
Et l'art pourrait être à nouveau apprécié et non consommé.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Sylphus a écrit:Je n'attends pas de réponse intéressante de sa part. Il épouse tous les codes de la société de consommation, incapable de différencier une oeuvre d'un produit. Pour lui tout se vaut et tout passe par un mot : payer. Aucun intérêt.
Stéphane a écrit:Cyril a écrit:IL y en a qui feraient sans, c'est sûr. Mais dire que cela ne ferait pas augmenter les ventes, j'en doute. Je pense plutôt que le produit culturel reprendrait sa place dans les budgets du foyer, sa place qu'il avait avant l'apparition d'Internet.
Et l'art pourrait être à nouveau apprécié et non consommé.
Boh, avant internet, on piratait aussi.
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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