von Rauffenstein a écrit:Mélenchon et Le Pen, même combat : les deux dans le même sac.

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von Rauffenstein a écrit:Mélenchon et Le Pen, même combat : les deux dans le même sac.
Tarod a écrit:von Rauffenstein a écrit:Mélenchon et Le Pen, même combat : les deux dans le même sac.
Il y a plus d'un an je m'engueulais avec mon père qui voulait voter Mélenchon parce que je lui avais dit qu'il votait pour le "Sarko de gauche", finalement 1 an après c'est devenu la version de gauche de Le Pen.
Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant. Il n'y a qu'à voir les ruses de Sioux que déploie Marinette pour empêcher le bon peuple de comprendre qu'elle n'en ferait rien si elle était aux commandes. Il ne s'oppose pas au militarisme impérial et au sionisme fasciste ? Même en donnant des gages énormes, il est quand même taxé de bolchévique parce qu'il a soutenu Chavez (qui a appliqué une politique social-démocrate à peine plus à gauche que celle de Mauroy) et il est taxé d'anti-sémitisme parce qu'il a rencontré Mikis Théodorakis, un militant anti-fasciste qui a passé une bonne partie de sa vie en prison, autrement plus honorable que les voyous qui gouvernent Israël. Faut être sérieux.
Moi je suis content de l'écouter, parce que déjà il est le seul homme politique à parler français (depuis que Le Pen a pris sa retraite, soyons juste) et comme j'aime et j'admire la langue française, je suis très agacé d'entendre tous les autres parler petit-nègre.
Nicklaus a écrit:Tiens, dans le Journal des Flandres, il y a le témoignage d'un gars de mon village qui ne trouve pas de boulot( soudeur) à cause des polonais qui travaillent en France pour moins cher. Alors quand d'un côté tu as Le Pen qui veut fermer les frontières et de l'autre un gars qui veut les ouvrir en grand , tu comprends vite pourquoi le FN cartonne.
Le problème c'est que du coup le reste perd de consistance.Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant.
Cortese a écrit:Merci pour ta contribution qui me fait rappeler que j'ai oublié de te mettre en ignoré.
Sylex a écrit:Le problème c'est que du coup le reste perd de consistance.Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant.
La gauche comprend mal que la souveraineté ce n'est pas nécessairement le repli.
Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant. Il n'y a qu'à voir les ruses de Sioux que déploie Marinette pour empêcher le bon peuple de comprendre qu'elle n'en ferait rien si elle était aux commandes. Il ne s'oppose pas au militarisme impérial et au sionisme fasciste ? Même en donnant des gages énormes, il est quand même taxé de bolchévique parce qu'il a soutenu Chavez (qui a appliqué une politique social-démocrate à peine plus à gauche que celle de Mauroy) et il est taxé d'anti-sémitisme parce qu'il a rencontré Mikis Théodorakis, un militant anti-fasciste qui a passé une bonne partie de sa vie en prison, autrement plus honorable que les voyous qui gouvernent Israël. Faut être sérieux.
Moi je suis content de l'écouter, parce que déjà il est le seul homme politique à parler français (depuis que Le Pen a pris sa retraite, soyons juste) et comme j'aime et j'admire la langue française, je suis très agacé d'entendre tous les autres parler petit-nègre.
Tarod a écrit:Sylex a écrit:Le problème c'est que du coup le reste perd de consistance.Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant.
La gauche comprend mal que la souveraineté ce n'est pas nécessairement le repli.
La gauche à du mal à comprendre qu'elle n'est pas naturellement majoritaire en France, loin de là même
Sylex a écrit:Tarod a écrit:Sylex a écrit:Le problème c'est que du coup le reste perd de consistance.Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant.
La gauche comprend mal que la souveraineté ce n'est pas nécessairement le repli.
La gauche à du mal à comprendre qu'elle n'est pas naturellement majoritaire en France, loin de là même
La droite serait bien présomptueuse d'y croire.
Tarod a écrit:Sylex a écrit:Tarod a écrit:Sylex a écrit:Le problème c'est que du coup le reste perd de consistance.Cortese a écrit:J'avoue que je ne comprends pas ce que vous reprochez à Mélenchon (en dehors de son style). Il ne veut pas sortir de l'Europe ? On le comprend, il faudrait se mettre en état de guerre pour en sortir maintenant.
La gauche comprend mal que la souveraineté ce n'est pas nécessairement le repli.
La gauche à du mal à comprendre qu'elle n'est pas naturellement majoritaire en France, loin de là même
La droite serait bien présomptueuse d'y croire.
Dans le dernier livre d'Emmanuel Todd "Le Mystère Français" où il analyse les variables politiques en France il explique que sociologiquement la France est de droite et que si Sarkozy avait perdu l'an dernier c'est parce qu'il avait été trop à droite. J'ai toujours pensé ça mais son analyse est vraiment intéressante, comme tout le bouquin d'ailleurs...
Feyd a écrit:J'ai qd même du mal à voir la France comme un pays de droite vu que certains sujets sont incroyablement tabous. Par exemple, dès qu'on parle d'immigration, d'intégration ratée, de délinquance c'est la levée de boucliers et les assos qui hurlent aux scandale. Les débats dans ce domaine sont pratiquement censurés. Et c'est bien là le problème, car cette volonté d'étouffer ces débats provoquent l'effet inverse voulu. Un ressentiment anti-étrangers encore plus développé.Tarod a écrit:Dans le dernier livre d'Emmanuel Todd "Le Mystère Français" où il analyse les variables politiques en France il explique que sociologiquement la France est de droite et que si Sarkozy avait perdu l'an dernier c'est parce qu'il avait été trop à droite. J'ai toujours pensé ça mais son analyse est vraiment intéressante, comme tout le bouquin d'ailleurs...
Ensuite, la protection sociale française pratiquement unique au monde. Cela paraissait insensé dans les années 30 de payer les gens pour partir en vacance dans une Europe dominée par des droites plus extrêmes les unes que les autres. La droite française est d'ailleurs loin de ses équivalents européennes. Certaines mesures prises par la "droite" de nos voisins seraient inimaginables en France ( ne serait-ce que les jobs à un euro de l'heure en l'Allemagne, sans parler du tour de vis de Tatcher en Angleterre et Cameron aujourd'hui).
Sylex a écrit:Feyd a écrit:J'ai qd même du mal à voir la France comme un pays de droite vu que certains sujets sont incroyablement tabous. Par exemple, dès qu'on parle d'immigration, d'intégration ratée, de délinquance c'est la levée de boucliers et les assos qui hurlent aux scandale. Les débats dans ce domaine sont pratiquement censurés. Et c'est bien là le problème, car cette volonté d'étouffer ces débats provoquent l'effet inverse voulu. Un ressentiment anti-étrangers encore plus développé.Tarod a écrit:Dans le dernier livre d'Emmanuel Todd "Le Mystère Français" où il analyse les variables politiques en France il explique que sociologiquement la France est de droite et que si Sarkozy avait perdu l'an dernier c'est parce qu'il avait été trop à droite. J'ai toujours pensé ça mais son analyse est vraiment intéressante, comme tout le bouquin d'ailleurs...
Ensuite, la protection sociale française pratiquement unique au monde. Cela paraissait insensé dans les années 30 de payer les gens pour partir en vacance dans une Europe dominée par des droites plus extrêmes les unes que les autres. La droite française est d'ailleurs loin de ses équivalents européennes. Certaines mesures prises par la "droite" de nos voisins seraient inimaginables en France ( ne serait-ce que les jobs à un euro de l'heure en l'Allemagne, sans parler du tour de vis de Tatcher en Angleterre et Cameron aujourd'hui).
Faut voir de quelle droite on parle aussi.
Celle du général et celle de sarko, genre, on parle pas des mêmes choses.
Ces considérations sont affreusement réductrices.
von Rauffenstein a écrit:Le droit à la propriété et l'héritage, pour tout les héritiers, est un acquis de la révolution.
Sylex a écrit:Le problème c'est que du coup le reste perd de consistance.
La gauche comprend mal que la souveraineté ce n'est pas nécessairement le repli.
silverwitch a écrit:von Rauffenstein a écrit:Le droit à la propriété et l'héritage, pour tout les héritiers, est un acquis de la révolution.
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C'est plutôt un principe hérité du droit romain. Ce qui est propre à la Révolution, c'est l'instauration d'un impôt sur l'héritage, afin de consacrer un principe constitutionnalisé depuis, celui d'une république sociale.
von Rauffenstein a écrit:Moi ce que j'avaiis retenu de la révolution sur ce sujet, au-delà du droit de succession (il faut que je vérifie ton assertion, car il y a droit et droit hein), c'est l'égalité des héritiers devant l'héritage justement et l'abolition du droit d'aînesse. C'est peut-être romain ?
Neoflo a écrit:Par contre, pour quelqu'un comme Cortese ou Shoemaker, profondément marxistes, j'ai encore beaucoup de mal à comprendre l'attrait aux valeurs de la révolution française (au délà de l'évidente fin du servage et de la "liberté") encore plus quand elle est reconnue comme une révolution bourgeoise. L'article 17 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est pourtant clair.
silverwitch a écrit:von Rauffenstein a écrit:Moi ce que j'avaiis retenu de la révolution sur ce sujet, au-delà du droit de succession (il faut que je vérifie ton assertion, car il y a droit et droit hein), c'est l'égalité des héritiers devant l'héritage justement et l'abolition du droit d'aînesse. C'est peut-être romain ?
L'instauration d'un impôt sur les successions, c'est la Révolution. L'impôt progressif sur les successions, c'est 1901 (soit plus de dix ans avant l'impôt sur le revenu). La Révolution (ou plutôt le Code Civil) a repris le principe du droit romain (qui s'oppose au droit coutumier plutôt en vigueur dans les campagnes françaises, si ma mémoire est bonne) en instaurant une avancée qui existe toujours, la distinction entre "réserve héréditaire" et "quotité disponible", soit la synthèse du droit romain et du droit coutumier, en vertu d'un principe d'égalité (réserve héréditaire), de liberté (quotité disponible) et de fraternité (impôt sur la succession).
von Rauffenstein a écrit:Je ne suis pas juriste mais si tu le dis, c'est que tu as du étudier la question. C'est romain donc.
silverwitch a écrit:von Rauffenstein a écrit:Je ne suis pas juriste mais si tu le dis, c'est que tu as du étudier la question. C'est romain donc.
Ce que je dis surtout, c'est que si la propriété et l'héritage sont consacrés par la Révolution, ça n'est pas ça qui est nouveau. Ce qui est nouveau, c'est l'émergence d'une acception sociale où la liberté est tempérée par l'égalité (comme tu le remarques à propos de l'héritage), et l'égalité tempérée par la fraternité (impôt sur les successions). Ce n'est donc pas simplement la modération des pouvoirs à l'anglo-saxonne (où l'individu est défendu contre l'État). C'est ce qui permet de définir l'intérêt général autrement que comme une somme d'intérêts particuliers, et ça consacre à mes yeux la supériorité du modèle français.
von Rauffenstein a écrit:Je te signale qu'entre Rome et Paris en 1792, il y a quand même 1500 ans d'écart. C'est pas une paille. Donc de fait, oui. Quand on institue le droit à la propriété "pour tous" et l'égalité "de tous" devant l'héritage (qui était parait-il une tradition de la paysannerie propriétaire de l'Ile de France), c'est une révolution et c'est une transformation en profondeur de la société.
von Rauffenstein a écrit:Après, la fraternité... Je n'avais pas vu ça sous l'angle de l'imposition. Ça tombe bien, faut que je remplisse ma feuille bleue. Ça va me mettre du baume au coeur en attendant de savoir à quelle sauce je vais être rogné
silverwitch a écrit:von Rauffenstein a écrit:Je te signale qu'entre Rome et Paris en 1792, il y a quand même 1500 ans d'écart. C'est pas une paille. Donc de fait, oui. Quand on institue le droit à la propriété "pour tous" et l'égalité "de tous" devant l'héritage (qui était parait-il une tradition de la paysannerie propriétaire de l'Ile de France), c'est une révolution et c'est une transformation en profondeur de la société.
C'est aussi ce que j'ai lu. Je rappelais simplement qu'en même temps la Révolution instaure l'impôt sur les successions.von Rauffenstein a écrit:Après, la fraternité... Je n'avais pas vu ça sous l'angle de l'imposition. Ça tombe bien, faut que je remplisse ma feuille bleue. Ça va me mettre du baume au coeur en attendant de savoir à quelle sauce je vais être rogné
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Fraternellement !
von Rauffenstein a écrit:Tu quoque, tu remplis ?
Nicklaus a écrit:Ce n'est pas dur à remplir.
Shoemaker a écrit:Le problème de Mélenchon, c'est que sur l'Europe, sujet immense, il reste brouillon.
Il dit que s'il est aux manettes, il ira voir les Allemands et leur parlera virilement, en exigeant que la BCE prête aux Etats au lieu de passer par l'intermédiaire des Banques.
C'est son principal argument.
Alors, bien entendu, on lui pose la question évidente : Et si l'Allemagne refuse, on fait quoi ?
Et là, les média malins le coincent sans arrêt. Il n'a pas de réponses à un problème qu'il compte lui-même créer.
Ouais_supère a écrit:Shoemaker a écrit:Le problème de Mélenchon, c'est que sur l'Europe, sujet immense, il reste brouillon.
Il dit que s'il est aux manettes, il ira voir les Allemands et leur parlera virilement, en exigeant que la BCE prête aux Etats au lieu de passer par l'intermédiaire des Banques.
C'est son principal argument.
Alors, bien entendu, on lui pose la question évidente : Et si l'Allemagne refuse, on fait quoi ?
Et là, les média malins le coincent sans arrêt. Il n'a pas de réponses à un problème qu'il compte lui-même créer.
Mais elle est très claire, sa réponse, bon sang, il a été très clair sur France 2 il y a une semaine et quelques: l'Allemagne ne peut PAS refuser.
La France se nie un pouvoir qu'elle possède pourtant, tellement formatée à obéir qu'elle est.
Elle fait quoi, l'Europe, sans la France?
Elle ressemble à quoi?
Elle n'existe plus, point barre, l'Allemagne ne peut pas refuser sans au moins négocier, c'est impossible.
Shoemaker a écrit: La France n'obéit pas à l'Allemagne. Elle obéit à la Finance. Tout comme l'Allemagne
Shoemaker a écrit:BAh, tu devrais apprécier, non ? Le peuple avant tout, les banques explosées, la finance par terre, contre l'OTAN, tout ça, quoi...
Tarod a écrit:Les 3 premiers encore j'ai pas trop de problèmes, mais Staline non merci... on ne peut pas réécrire l'histoire mais si il n'avait pas été là quelqu'un d'autre aurait été à sa place, faut pas oublier que ses purges ont énormément affaibli l'armée Rouge, sans ça c'est possible qu'ils n'auraient pas eu à signer le pacte de non agression et que l'Allemagne n'aurait pas eu le front de l'est dégagé.
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