Vous avez vraiment bien suivi ma course, je suis bluffé ! Et touché
Bon, ça y est, c'est fait... Et quel pied ! Faire un marathon, c'est vraiment une expérience particulière, surtout quand on vient du court. Le premier semi-marathon, c'est presque de la "balade", puis, à partir du 34/35ème km, le mental doit prendre le pas sur le physique. Surtout qu'à Paris, il y a une belle côte dans le Bois de Boulogne, au 35ème kilomètre (qui dure presque un kilomètre). Et les deux derniers kilomètres, ça n'a été que de la souffrance (j'ai perdu 10 secondes par kilomètre au 41ème et au 42ème), avec les cuisses qui brûlaient. Sans parler de l'arrivée dans les 200 derniers mètres, sur des pavés, une horreur ! Mais une fois la ligne franchie, c'est de la joie, rien que de la joie et la satisfaction d'avoir réussi une telle épreuve (quelques larmes ont coulé, j'avoue). C'est difficile à expliquer, on ressent une sorte de mélange entre satisfaction, soulagement et bonheur.
Niveau résultat, je ne visais pas tant. J'ambitionnais sérieusement d'être entre 2h55 et 3h, mais pas tomber sous les 2h55 ! Et je suis vraiment surpris par ma régularité, perdre seulement une trentaine de secondes entre les deux moitiés de la course, je ne m'y attendais pas ! En fait, dès le départ, j'ai pris un rythme puis j'ai couru au feeling, sans faire attention à mon temps. Visiblement, ça a fonctionné ! Voilà le relevé de mon Garmin :
http://connect.garmin.com/activity/294849053. Et puis il faut dire que niveau encouragements, ce n'est pas ce qui manquait ! Quelle ambiance sur les bords des rues, avec constamment des gens qui te poussaient (avec le prénom sur les dossards, ça aide)... Et même entre les coureurs, ça discutait parfois, échangeaient des expériences... Très sympa ! Tout ça motivait bien a donner le meilleur de soi-même.
La différence entre temps réel et temps officiel ? Le temps officiel, c'est lorsque les premiers coureurs sont partis. Le temps réel, c'est lorsque j'ai passé la ligne de départ, comme l'a dit Didier. En fait, ils ont commencé à faire partir le sas élite puis le sas préférentiel. 2 min plus tard, la première partie du sas "3h" est parti, puis 1 min plus tard, l'autre partie du sas "3h" (dont je faisais partie) est partie. D'où les 3 min de décalage. Les sas suivants étaient aussi décalés pour le départ, du coup, certains coureurs, dans les derniers sas, sont partis 45 min après nous ! Pour le classement officiel, même chose, ça veut dire que j'ai été le 715ème à passer la ligne... Mais que 115 personnes devant moi ont fait un temps réel plus important.
Par contre, gros carton rouge à certains athlètes qui se sont inscrits dans des sas ne correspondant pas à leur valeur. Les premiers kilomètres sont assez difficiles vu le nombre de coureurs. On passe son temps à slalomer. Et lorsqu'on tombe sur un gars dont l'allure est plus celle d'un coureur en 3h30 (voir 4h), après avoir doublé un autre athlète, c'est parfois assez dangereux. Les organisateurs devraient être un peu plus regardant là dessus.
Par contre, parfois, on déconnecte totalement de ce qu'il y a autour ! Je n'ai pas vu la Tour Eiffel alors que je suis passé juste à côté. A l'inverse, j'ai bien vu le Château de Vincennes (que je ne connaissais pas, magnifique !), Roland Garros, Notre Dame, etc. Et puis il y avait aussi les ravitaillements à gérer aussi, pas toujours facile même si le fait d'avoir des bouteilles d'eau facilitait beaucoup notre tache. Par contre, je n'ai rien mangé durant toute la course. Juste une pastille de dextrose au 15ème, je voulais en reprendre une autre au 30ème, mais mon ventre faisait un peu des siennes (sans doute à cause de l'eau glaciale des ravitaillements). D'ailleurs, la température était parfaite ! Certes, on se les caillait un peu en attendant le départ, mais une fois que la course étaient partie, je n'ai pas eu froid une seule minute.
Bref, au final, une sacrée expérience, des sensations assez inédites, de la difficulté, mais ça reste un grand moment de bonheur, vraiment intense. Et puis dans le club, on a pas mal marché globalement (il faut dire que notre coach nous a préparé un plan d'entrainement excellent). Deux autres gars terminent sous les 3h (2h57 et 2h59), on en a 2 autres pas très loin non plus... Le reste est un peu plus loin mais tout le monde a progressé. Et on parle déjà du prochain marathon ! Vraisemblablement, ça sera Londres en 2014

Merci encore pour vos encouragements et pour avoir suivi la course... Je file dormir !