Kadoc a écrit:La question n'est pas là. J'ai toujours dit que je comprenais qu'on soit contre cette loi mais que je ne voyais personnellement pas d'inconvénient à une "vraie" union civile de personnes de même sexe. Je pense même que personne n'y verrait d'inconvénient si ça ne s'appelait pas "mariage" et qu'on avait juste étendu le PACS. J'ai même dit que j'étais plutôt contre l'adoption, en tout cas que j'avais de gros doutes. Pour moi c'est LE point noir.
Dont acte
Non, les grandes phrases et les grands mots, ils viennent majoritairement de certaines personnes qui sont contre, et j'en soupçonne quand même une partie de n'avoir aucune idée de ce qu'ils racontent. Par exemple, la famille et la nation en remparts principaux contre la consommation docile, j'attends l'explication.
Désolé, je vais faire le pédant lourdingue pendant quelques minutes.
Quel monde vois-tu se construire sous nos yeux ? Un monde globalisé, dans lequel les multinationales préfèreront traiter avec des régions réunies dans des ensembles artificiels, plutôt qu'avec des Nations homogènes, solides, qui défendront bec et ongle les intérêts de leurs peuples contre la machine Profit. La Nation est, jusqu'ici (peut-être que dans 5 siècles l'Humanité sera apte à s'unir globalement) la meilleure structure qui puisse rassembler efficacement un peuple (une culture, une langue, une terre, une Histoire, une patrie, etc.), l'organiser, essayer au mieux d'appliquer des principes démocratiques, etc. Il y a bien entendu les dangers du nationalisme. Mais bref, on n'a pas trouvé mieux. Cette nation s'organise donc en peuple, lui-même structuré avant tout, en familles. La fameuse cellule familiale. La Nation et la famille, ce n'est pas un truc inventé entre deux législatures. C'est le résultat de plusieurs siècles d'Histoire, avec des guerres, des civilisations qui naissent et qui meurent, des religions, des colonisations, des sciences, des cultures, etc... C'est une synthèse, un aboutissement. Peu à peu, la planète entière s'est organisée de cette manière, les toutes dernières nations naissant juste après la défunte période de la Colonisation.
Et voilà que le Capitalisme, qui certes a accompagné et favorisé positivement cette histoire de l'Humanité (avec des bémols par-ci, des réussites par-là) en prenant la suite de l'époque féodale, voilà t y pas qu'il se transforme, et entame ce que des historiens économiques (marxistes) appellent son "stade final", c'est à dire sa mue de "capitalisme NAtional" (on y est...) en "capitalisme Transnational", apatride, déchaîné, à la recherche du profit quel qu'en soit le coût, quitte même à saloper la planète sans états d'âme.
Et la NAtion, avec son homogéinité culturelle, structurelle, etc, devient pour ce Capitalisme dévoyé, un obstacle, qu'il faut détruire absolument. Et prioritairement, EUROPA DELENDA EST. Il faut destroyer la vieille Europe, elle qui a forgé le devenir historique (pour le meilleur et le pire) récent de l'Humanité. Et tout spécialement, la France. Le MAître d'œuvre étant la machine financière Américaine (anglosaxone, en gros). Si on détruit les NAtions européennes, le reste suivra facile. La Corée, la Chine, L'Inde, le Brésil.... L'Afrique, n'en parlons même pas. Et la planète Terre ne sera plus qu'une grosse poubelle, bouffée jusqu'à l'os par le dieu du profit, devenu insatiable (toi qui aime les grosses phrases...

).
Et donc, pour détruire la NAtion, une étape importante, c'est détruire la cellule familiale de base. Détruire des repères fondamentaux. Détruire la culture nationale pour la fondre dans une bouillie de culture Américaine (même pas le Blues !). Voilà.
Quant à l'argument du principe de précaution, si on l'appliquait à la lettre les lois ne changeraient jamais, il y a toujours un risque qu'on ne maîtrise pas, potentiellement infini. Rien ne changerait en fait. Mais c'est aussi risqué de de ne rien changer. Mais c'est aussi risqué de changer. Fatal error. Bug. Fin du monde.
Oui, mais ce principe existe de fait, ce n'est pas une plaisanterie. On l'applique lorsqu'un grosse partie des composantes d'une NAtion pense qu'il y a danger grave. Cette loi, ce n'est pas un truc technique qui peut être défait, fait, refait (exemple, la loi sur la Retraite). Là, on est tout de même dans le non retour. On ne change pas impunément une composante structurelle comme l'est le mariage, comme on changerait un machin économique quelconque. C'est du lourd. C'est du "Aller sans retour".
Et sinon je connais personnellement un copain ingénieur, et ben s'il était député il voterait contre parce qu'il aime pas François Hollande.-
PAs bien compris.