Fatcap a écrit:Alzam a écrit:Dit le mec qui bouffe à sa faim, se branle sur son I-pad et n'a pas de problème pour faire bouffer sa famille.
Pas d'iMachin chez moi

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Ne le prends pas pour toi... Je généralise plus sur l'homo occidentalus qui juge le grec du confort (plus pour longtemps) de sa tour d'ivoire consumériste.
Non ce n'est pas ce que je dis. Si ils se révoltent, qu'ils se révoltent vraiment. Si leur révolte se borne à défiler dans la rue, alors qu'ils s'abstiennent. Ca fait trois ans qu'ils défilent. Dans tous les pays d'Europe, ça défile. Résultat net : zéro.
Je comprends ton penchant révolutionnaire, mais tu sais une Révolution c'est pas indolore. De plus les pouvoirs en place, ça fait des années qu'ils se préparent à ce qu'ils n'appellent pas Révolution d'ailleurs mais émeutes, insurrection, destruction...
Le jour où ça arrive, il y a des morts... dans ceux qui la font, dans ceux qui la subissent. Jamais beaucoup dans les élites qui ont mené le peuple où il en est rendu.
1789, la Belle Révolution... Le peuple, chair à canon des intérêts à venir des bourgeois privés jusqu'alors du pouvoir.
ça leur fait une belle jambe à ceux qui crèvent de faim, de crever sur les barricades.
Je comprends ton désir de Révolution, cette nécessité de ne pas se laisser faire, de ne pas remettre le pouvoir toujours aux mêmes. Mais il y a de nombreux mais...
Une Révolution n'est pas un acte indolore... Les pouvoirs en place ont théorisé la manipulation des esprits, le formatage de l'opinion par des médias "modernement" totalitaires.
On a façonné un homo consomatus qui est content s'il a sa bagnole, son i-pad/i-phone, sa playstation, son dolby etc...
Il imagine avec la pire des douleurs de devoir perdre ce confort...
Alors imaginer de pouvoir perdre carrément sa liberté, son intégrité physique, sa vie pour une chimère qu'on lui a présentée comme utopique... On est loin du compte.
Quant au Grec... On a mis tellement de pression sur ce peuple... pour le faire dépenser, consommer, olympiser, golmansachser... Il a encore la gueule de bois ce cet escalier qu'on lui a fait redescendre avec un coup de bottes (allemandes entre autres) au cul.
Il erre, il hésite, Il ose Syriza (mais pas encore assez), il lorgne Aube dorée... Il ne sait pas à quels saints se vouer. On lui promet pire encore. Il n'y a qu'à voir les discours, les menaces, les imprécations observées en période électorale.
Ouai, c'est un peuple perdu qui crève de trouille, qui dégringole la pente beaucoup plus vite qu'il ne l'a courageusement escaladée et qui essaie de se raccrocher à ce qui lui tome sous la main même les buissons les plus épineux.
Oui, cela aurait vraiment pu changer quelque chose. Je te garantis qu'avec Syriza en tête, on aurait eu une chute brutale des Bourses mondiales d'au moins 10% le lundi d'après les élections, suivies d'une suspension du trading, suivies d'une panique générale, suivies in fine d'une sortie de la Grèce de l'euro. Les Grecs, l'espace d'une journée, ont véritablement eu la possibilité d'un choix fondamental. Le résultat, j'y reviens encore une fois, ça a été 30% pour Nea Dimokratia, le parti qui a été au pouvoir pendant les années 90, qui était au pouvoir quand la Grèce est rentrée dans l'euro avec des chiffres truqués, et qui se partage les postes avec le Pasok depuis 40 ans. Moi, un peuple qui s'abaisse jusqu'à voter pour les mêmes crapules qui l'ont mis dans la merde au départ, parce qu'il a peur pour ses petites économies et n'envisage rien de mieux que de continuer à vivre au crochet des subventions européennes, eh bien je me dis qu'il mérite tout ce qui lui arrive.
Tu n'en sais rien de ce qui se serait passé.
Personnellement, je ne suis même pas sûr que le processus démocratique existe encore en Grèce... De par la manipulation idéologique ourdie par les médias, de par le terrorisme d'Etat consistant à promettre la MORT en cas de vote maladroit.
Et là on a le vrai problème... Nea Dimokratia, c'est encore logique comme mode de gouvernement aux ordres de leurs maîtres d la finance. Mais le PASOK, la social traitrise socialiste aux mains des mêmes maîtres. Les gens là-bas comme ici, le peuple de gauche, les démunis n'ont pas encore pu prendre la température de la trahison.
Quand ils voient leur gauche de toujours rejoindre la droite dans les imprécation et les cris d'alarme... Il y en a qui pour leurs gosses hésitent encore à commettre l'irréparable.
Ils sont là ceux à qui il convient de cracher à la gueule... Ce PASOK corrompu et passé à l'ennemi comme notre parti socialiste dévoyé qui obéit aux mêmes maîtres que l'UMP.
Ce sont eux qui par leur maîtrise médiatique, par l'abus de confiance généralisé, par la trahison du contrat social dont ils sont issu sèment le doute encore et la peur toujours dans l'esprit de ceux qui veulent changer mais n'osent pas encore se jeter du haut de la falaise.
Je leur demande juste de ne pas voter pour Nea Dimokratia, le mémorandum et l'euro. C'est ce qu'ils ont fait jusqu'à présent.
ça viendra, il faut leur laisser le temps et continuer en temps que peuples et citoyens d'une même Europe et d'un même monde de continuer de leur tendre la main, l'oreille et le coeur quand nos dirigeants leur crachent à la gueule.
Peut-être. Je sais juste que le jour où ça arrivera, je ne voterai pas UMP ou PS comme un bon petit soldat. Je me ferai peut-être marcher sur la gueule, mais je ne lècherai pas la godasse de la troika au passage...
Je ne vote pas UMP... J'ai voté FDG puis PS pour faire barrage à l'UMP.
Je ne voterai plus PS pour la trahison des "clercs" qui aura été encore plus prompte que je ne le redoutais.
J'attends de voir les solutions qui s'offriront.
Mais je pense que nous connaîtrons aussi les votes de la peur qui ne sont pas forcément les plus pertinents... ET quand la rélaité devient tellement insoutenable qu'il n'y a plus raison d'avoir peur, peut-être que les Grecs nous montrerons comment faire face à une adversité que nous d'avons pas encore découverte.
Je pense que la Grèce est l'avenir de l'Europe...de la vraie hein. Pas de la fieffée salope qui vient de se faire sucer par les agences de notation Stockholm and Nobels... deux ans après l'adepte de la guerre juste Obama, saluée pour les dizaines de milliers de morts en Irak, Afghanistan puis dans l'euphorie en Libye.
Nous ich'bin tous des Grecs.