silverwitch a écrit:Seb a écrit:silverwitch a écrit:On peut rétablir la peine de mort, après un débat démocratique, ça sera conforme à la forme de la loi, et contraire à l'esprit et aux principes du droit.
Pourquoi serait-ce contraire à l'esprit et aux principes du droit ?
Victor Hugo écrivait que le droit était le granit de la conscience humaine, c'est-à-dire que le droit est du côté de l'espérance, de l'utopie. En ce sens, il peut y avoir une opposition formelle entre le droit et la loi, la légalité et la légitimité, la vérité et la réalité. Si l'on regarde l'histoire de France, on peut y discerner une direction, un chemin vers la reconnaissance pleine et entière de la dignité humaine, et l'abolition de la peine de mort y participe, tout comme l'interdiction de l'esclavage et de la torture. C'est enfin la justice délivrée de l'esprit de vengeance.
Ça ne veut pas dire pour autant que cette question ne peut être débattue et soumise au peuple souverain. Je ne partage pas tous ceux qui en France font des odes au "courage" du président Mitterrand qui fit abolir la peine de mort. C'était une question qui méritait que le Peuple tranche, en conscience, afin que le droit qui fait les hommes précède la loi que font les hommes. Hugo, toujours lucide écrivait encore:
http://www.victorhugopasaia.net/archivos/archivo_fr_38.pdf
"La loi découle du droit, mais comme le fleuve découle de la source, acceptant toutes les torsions et les impuretés des rives. Souvent le principe contredit la règle; souvent le corollaire trahit le principe; souvent l'effet désobéit à la cause; telle est la fatale condition humaine".
Tout ce blabla pour noyer le poisson
Si on rétablissait la peine de mort, ce ne serait qu'un acte démocratique du peuple souverain à qui on ne demande jamais l'avis sur les questions qui fâchent : peine de mort, textes européens,...












