Genie a écrit:BWT a écrit:L'affaire du colon, c'est héroïque. C'est d'un autre niveau que l'artiste engagé moyen qui crache sa morgue sur la menace facsiste. Si le lobby qui n'existe pas n'existait pas, de feu aux poudres il n'y aurait pas eu !
Son sketch sur le colon israélien n'était pas drôle, il était même brouillon. Dieudonné peut avoir des bons sketchs, mais il s'est enfermé dans une logique trop extrême. Faurisson, c'est juste pas possible de lui donner une tribune dans son théâtre. Et là, ça n'est plus de l'humour mais de la politique qu'il fait. De même lorsqu'il parle sérieusement chez Ardisson du SIDA, ça fait réfléchir sur l'évolution du personnage.
En revanche, le parainnage de sa fille par Le Pen, c'est du haut niveau.
Tant que Dieudonné se contentait de jouer le rôle du bon nègre de service qui crachait sur des gens qui objectivement n'ont jamais eu le pouvoir, tout le monde le trouvait drôle.
Dès lors qu'il est sorti du bois en faisant ce sketch, drôle ou pas, tout le monde s'est mis à lui vomir sur les chaussures. Avant de s'attaquer au problème israélo-palestinien, il faudrait tout de même rappeler qu'il s'est attaqué au monde entier : chrétiens, musulmans, français, américains etc. Il ne s'est trouvé personne pour s'en indigner jusqu'au jour où il a remis en cause le régime d'apartheid Israélien.
Tout cela pour dire qu'il ne s'est pas "enfermé" dans une logique trop extrême. Pour moi la logique extrême, c'est se coucher devant le lobby pro-sioniste à la première occasion comme un vulgaire Jamel Debbouze (qui lui n'est, au passage, jamais drôle). C'est tout faire pour garder sa place au soleil tout en agissant avec lâcheté. Dieudonné a su rester digne, en attaquant le plus fort possible ses détracteurs plutôt que de baisser les yeux devant eux.