Industrie automobile : regain des big three aux Etats-Unis

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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Stéphane le 07 Mai 2009, 14:59

Ouais mais bon, la noblesse c'est juste un argument commercial.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Xave le 07 Mai 2009, 15:07

Je ne trouve pas.

Même si l'essentiel, c'est l'auto, l'image de marque, ça compte aussi. Quant tu cherches une auto prestigieuse, je pense que l'image plus ou moins nette et élevée compte. Jaguar l'a appris à ses dépends quand ils ont mis leur blason sur une Ford Mondeo diesel.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Stéphane le 07 Mai 2009, 15:45

Mais j'ai pas dit que les arguments commerciaux ne marchaient pas.

C'est surtout ça, en fait, que je trouve crétin. Que des gens renoncent à une 911 parce que Porsche met un mazout dans son 4*4.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Cortese le 07 Mai 2009, 16:00

Il faut se souvenir que le maintien en production de la 911 et ses descendantes a été imposée à la direction de Porsche par la clientèle, qui n'a pas voulu de la pourtant très réussie mais peu attrayante 928, en 1978. En fait ce sont les acheteurs de Porsche qui sont des passionnés, pas la direction. Porsche est d'abord un bureau d'étude d'ingéniérie pour lequel la compétition automobile n'est qu'une activité (certes prestigieuse) parmi d'autres. Lorsque l'Allemagne se relevait difficilement de ses décombres, si la famille Porsche a opté pour la construction d'une petite voiture de sport dérivée de la Coccinelle, c'est d'abord parce que c'était la seule activité envisageable dans son exil autrichien de Gmünd. Rien à voir avec le rival Ferrari, dont la course était l'unique préoccupation (la construction de voitures de sport, dérivées, elles, des F1, ne servait qu'à financer la course).
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Xave le 07 Mai 2009, 16:02

C'est un ensemble. Que ce soit à l'achat, ou c'est forcément plus sympa d'aller rendre visite à Aston ou à Ferrari que d'aller dans un showroom garni de SUV mazoutés, ou à l'entretien, ou tu aimes davantage te pointer dans le garage d'un type qui bosse sur des supersportives toute la journée plutôt que chez un type qui fait du SUV, de la grosse berline, et accessoirement de la GT ou de la sportive. Toute une ambiance, quoi ! Enfin, j'imagine, hein :D, mais je pense que ça fait partie du choix.

Comme j'ai plus de plaisir à aller faire entretenir mon MBK ou mon Cannondale chez un bon bouclard spécialisé plutôt qu'à l'atelier de Décathlon...
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Alfa le 07 Mai 2009, 18:18

Pourtant la 928 etait une bonne voiture, de plus si on la compare a une 911 de la meme époque, elle a mieux vieilli je trouve.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Cortese le 07 Mai 2009, 18:51

Alfa a écrit:Pourtant la 928 etait une bonne voiture, de plus si on la compare a une 911 de la meme époque, elle a mieux vieilli je trouve.


Bien sur, c'était une excellente voiture, mais elle tournait le dos à l'image Porsche, son moteur avait un rendement assez faible (280 ch pour 4,5L, alors que la Ferrari 250GT de 1960 en faisant autant pour seulement 3 litres !) et elle était beaucoup trop austère. Le public l'a rejetée. Et Porsche a du enrager de voir sa clientèle le forcer à devenir une sorte de Morgan à l'allemande, obligé de produire une sportscar rétro, basée sur des conceptions techniques remontant aux années 30. Porsche, le maitre de l'avant-garde technique, obligé de produire la seule "tout-à-l'arrière" de la production mondiale, prisonnier de ses 356/911, c'est drôle. A mon avis, il aurait du faire une voiture à moteur central plutôt que la 928, top fade, sans image.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede elde le 07 Mai 2009, 18:55

Xave a écrit:Je ne trouve pas.

Même si l'essentiel, c'est l'auto, l'image de marque, ça compte aussi. Quant tu cherches une auto prestigieuse, je pense que l'image plus ou moins nette et élevée compte. Jaguar l'a appris à ses dépends quand ils ont mis leur blason sur une Ford Mondeo diesel.


Pour la X type demande à Ghinzani, il doit pouvoir te répondre. Cela dit je ne suis pas persuadé que le fait d'être une Mercury badgée jaguar ait beaucoup nui à la carrière de la S type.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede elde le 07 Mai 2009, 18:59

Cortese a écrit: A mon avis, il aurait du faire une voiture à moteur central plutôt que la 928, top fade, sans image.


Quand on voit le succès de la 914-6, :??: (la 914-4 c'était le rapport prix -écusson qui l'a fait se vendre un petit peu mieux ) la boxter et la cayman ont des moteur centraux et ce sont des stricte 2 places, même s'il vaut mieux ne pas s'appeler Shake à l'arrière d'une 911.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Cortese le 07 Mai 2009, 19:04

elde a écrit:
Cortese a écrit: A mon avis, il aurait du faire une voiture à moteur central plutôt que la 928, top fade, sans image.


Quand on voit le succès de la 914-6, :??: (la 914-4 c'était le rapport prix -écusson qui l'a fait se vendre un petit peu mieux ) la boxter et la cayman ont des moteur centraux et ce sont des stricte 2 places, même s'il vaut mieux ne pas s'appeler Shake à l'arrière d'une 911.


Tu as raison j'ai oublié cette pauvre 914-VW_Porsche !. Faut dire qu'il était difficile de faire plus repoussant comme design. A part une Matra 530, sans doute.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede sccc le 07 Mai 2009, 20:02

Et la 944?
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede sccc le 07 Mai 2009, 20:06

Celle-ci c'est la 968 CS de mon collègue. La même couleur jaune, jantes comprises:

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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Ren le 07 Mai 2009, 20:08

sccc a écrit:Et la 944?


Pas touche hein !!!! :evil:
:D

La mienne ressemblait à ça...

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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede elde le 07 Mai 2009, 22:41

Les stations-service européennes devront récupérer les vapeurs d'essence :lol:

http://www.autoactu.com/les-stations-se ... ence.shtml?
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede RGS le 08 Mai 2009, 01:45

LE MONDE a écrit:
07.05.09 | 15h21

Porsche renonce à prendre le contrôle de Volkswagen et consent à la fusion

BERLIN CORRESPONDANCE

Après trois ans et demi de discussions, Porsche et Volkswagen (VW) ont annoncé, mercredi 6 mai, leur intention de fusionner. Etranglé par sa dette, le fabricant allemand de voitures de sport renonce à absorber son compatriote, le premier constructeur européen, et consent à un rapprochement plus équilibré.

La décision a été prise par les actionnaires familiaux après de vives discussions au cours d'une réunion à Salzbourg (Autriche). Il s'agit maintenant de constituer un groupe intégré. Sous un même toit et une même direction, le nouvel ensemble rassemblera les neuf marques de VW (VW, Audi, Seat, Skoda...) et Porsche.

Porsche, qui détient 51 % de VW, renonce donc, comme il l'envisageait dans un premier temps, à faire grimper sa participation à 75 %. Entre-temps, sa dette a explosé, atteignant 9 milliards d'euros. A court de liquidités, il lui fallait trouver d'urgence une porte de sortie.

Le nouvel ensemble mis sur pied, Porsche pourrait décider de procéder à une augmentation de capital. Un groupe de travail doit rendre ses conclusions d'ici un mois. Une solution consiste à faire entrer au capital de nouveaux actionnaires. L'émir du Qatar a déjà fait part de son intérêt.

Il n'est plus question d'une OPA inversée, c'est-à-dire d'une prise de contrôle de Porsche par VW. Le scénario, évoqué par la presse allemande, était attribué à Ferdinand Piëch, actionnaire de Porsche, mais surtout président du conseil de surveillance et ancien patron de VW. De fait, il n'a jamais fait secret de son ambition : bâtir un empire automobile dont la gamme varierait du poids lourd à la voiture de sport et dont le pouvoir se trouverait à Wolfsbourg, le siège de VW. Mais l'option avait été écartée par le cousin de M. Piëch, Wolfgang Porsche, président du conseil de surveillance de la marque de voitures de sport.


LUTTES DE POUVOIR

Suspendues à ces luttes de pouvoir familiales, nombre de questions demeurent ouvertes : les centres de décision de ce futur géant automobile se trouveront-ils à Stuttgart, siège de Porsche, ou à Wolfsbourg ? Qui tiendra la barre ?

La position de l'actuel président de Porsche, Wendelin Wiedeking, semble fragilisée. Il est peu apprécié par Ferdinand Piëch, qui l'accuse à mots couverts d'avoir dirigé VW à la manière d'un hedge fund. M. Wiedeking s'est aussi attiré l'inimitié des représentants des salariés pour avoir fustigé à voix haute le sacro-saint modèle de la cogestion, en vigueur chez Volkswagen.

Les déboires financiers que traverse Porsche pourraient-ils lui faire perdre son principal soutien au sein de la famille actionnaire, Wolfgang Porsche ? Son éviction - pour l'heure démentie - laisserait la voie libre au président de VW, Martin Winterkorn. Reste à savoir comment faire fonctionner ce nouveau colosse sur le plan industriel et social. Le pari s'annonce audacieux.

Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 08.05.09.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Rainier le 08 Mai 2009, 11:58

Cortese a écrit:
elde a écrit:
Cortese a écrit: A mon avis, il aurait du faire une voiture à moteur central plutôt que la 928, top fade, sans image.


Quand on voit le succès de la 914-6, :??: (la 914-4 c'était le rapport prix -écusson qui l'a fait se vendre un petit peu mieux ) la boxter et la cayman ont des moteur centraux et ce sont des stricte 2 places, même s'il vaut mieux ne pas s'appeler Shake à l'arrière d'une 911.


Tu as raison j'ai oublié cette pauvre 914-VW_Porsche !. Faut dire qu'il était difficile de faire plus repoussant comme design. A part une Matra 530, sans doute.


Je dois avoir des gouts de chiottes (Cortese, merci d'avoir l' élégance de ne pas confirmer :D ) mais mon rêve c'est ça :

Image

2 fois de suite sur le ferry pour l'Angleterre recemment, j'ai vu des 914 sur remorque que des passionnés anglais venaient d'acheter sur le continent (au moins je ne suis pas le seul à avoir ces gouts)
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Cortese le 08 Mai 2009, 12:39

C'est une excellente voiture, très fiable et très agréable à conduire, et pas chère (vu que personne n'en voulait ni n'en veut), une très bonne affaire. Tu peux l'acheter les yeux fermés (de préférence).
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Ghinzani le 08 Mai 2009, 13:32

Les goûts et les couleurs n'ont pas de classement.Ils sont personnels par essence.

Moi personnellement, j'aime bien le loock des 911, dérivé des 356.

La 924, sorte de Porsche du pauvre, ne reflète pas l'image d'une Porsche.

La "VW Porsche" ,certes un peu "tappe -cul" à conduie n'en a pas moins un certain charme...mais comme dit plus haut tout est question de goût.
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Re: Industrie automobile : les premières pertes de Toyota

Messagede RGS le 08 Mai 2009, 19:07

LE MONDE a écrit:
08.05.09 | 15h05

Fragilisé par l'effondrement du marché automobile, Toyota affiche ses premières pertes en 72 ans d'existence

TOKYO CORRESPONDANCE

Toyota a annoncé, vendredi 8 mai, ses premières pertes depuis sa création, il y a 72 ans. Le numéro un mondial de l'automobile a perdu 436,9 milliards de yens (3,3 milliards d'euros) sur son exercice 2008-2009 clos fin mars. Et le pire est à venir, a prévenu le groupe.

Certes, ces mauvais chiffres étaient attendus. Dès le mois de décembre 2008, Toyota avait prévenu qu'il serait en perte. En février, il avait même revu à la hausse sa prévision de déficit.

Sur le plan commercial, le chiffre d'affaires a reculé de 21,9 %, à 20 529 milliards de yens (155 milliards d'euros). Au cours de l'année fiscale écoulée, Toyota n'a vendu que 7,6 millions de véhicules, contre 8,9 millions sur les douze mois précédents. Qu'elle semble loin, l'annonce des résultats pour l'exercice 2007, quand, malgré les prémices de la crise financière, le groupe tablait sur une progression des ventes de 1,6 %, à 9,06 millions de véhicules. Sur 2009-2010, Toyota anticipe une baisse de ses ventes à 6,5 millions d'unités.

Le constructeur n'a pas échappé au marasme dans lequel est plongée l'industrie automobile. Toyota a fortement pâti de l'effondrement de l'activité aux Etats-Unis, en Europe mais aussi sur son marché national, où l'automobile a subi une nouvelle année de déclin. Les exportations de voitures nippones ont plongé de 17,2 %, dont 25,8 % vers les Etats-Unis, leur principal débouché. Quant aux ventes de véhicules neufs dans l'archipel, elles ont reculé de 15,1 %, à 7,57 millions de véhicules.

Toyota a également souffert de la forte appréciation du yen face au dollar et à l'euro. Pour l'exercice 2009, le groupe prévoit la poursuite de cette tendance, qui devrait avoir un impact négatif sur ses exportations. Plus généralement, le constructeur attend un chiffre d'affaires en recul de 19,6 %, à 16 500 milliards de yens (125 milliards d'euros).

C'est dans ce contexte difficile qu'Akio Toyoda, 52 ans et héritier de la famille fondatrice, va prendre la tête du groupe. Son arrivée en juin s'accompagnera d'une refonte de la direction. La nouvelle équipe sera majoritairement formée de personnalités issues du secteur commercial. Elle devra travailler à mettre en oeuvre le principe cher à M. Toyoda, d'un renforcement de l'écoute des attentes de la clientèle. Ainsi, le groupe s'engage à "commercialiser les nouvelles technologies environnementales, énergétiques et de sécurité dans un délai rapide" et à mettre en place une structure capable de "répondre de manière flexible aux évolutions de l'environnement extérieur". De nouvelles baisses des coûts, fixes et variables, sont également programmées.

Fin 2008, le constructeur a annoncé le lancement jusqu'en 2010 de dix-huit nouveaux modèles. Ces véhicules devraient répondre aux nouvelles normes d'émissions de dioxyde de carbone au Japon comme dans le monde. La microvoiture iQ, lancée en novembre 2008, doit jouer un rôle important dans la relance de l'activité. Tout comme la nouvelle version de la Prius, qui a subi ses premières modifications depuis six ans. Elle doit être commercialisée mi-mai au Japon, au prix unitaire de 2 050 000 yens (15 517 euros), contre 2,3 millions (17 409 euros) pour le modèle précédent. Toyota prévoit de vendre un million de véhicules hybrides par an dès 2010, année qui verra la commercialisation de sept nouveaux modèles équipés de cette technologie.

Cette volonté reflète l'engagement de plus en plus marqué des constructeurs japonais dans les technologies environnementales. Honda, seul constructeur à avoir terminé l'exercice 2008 avec des profits, a commercialisé son modèle hybride Insight en février au Japon et fin mars aux Etats-Unis à un prix plus modéré - moins de 1,9 million de yens (14 381 euros) dans l'archipel. Il rencontre un grand succès. Mitsubishi doit mettre en vente en juillet son petit modèle électrique iMiev.

Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 09.05.09.

****************************************************************************************************************************************************************************

Au Japon, les ventes de voitures dégringolent

Les immatriculations de véhicules neufs au Japon (hors mini-voitures) ont chuté de 28,6 % en avril sur un an, à 166 365 unités et pour le neuvième mois consécutif. Les ventes de mini-véhicules ont aussi fléchi (- 13,4 %) marquant six mois de baisse continue. Le marché automobile japonais subit de plein fouet le désintérêt des jeunes pour l'automobile ainsi que la concentration de la population dans les zones urbaines.
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Re: Industrie automobile : les premières pertes de Toyota

Messagede Ghinzani le 09 Mai 2009, 12:41

Quelle marque de voiture serait en positif? franchement...;
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Re: Industrie automobile : les premières pertes de Toyota

Messagede RGS le 10 Mai 2009, 23:15

LEMONDE.FR a écrit:
07.05.09 | 08h40 • Mis à jour le 07.05.09 | 10h41

Sergio Marchionne prendra la tête de Chrysler, GM veut une participation dans Fiat

Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, prendra la tête du constructeur américain Chrysler, une fois que ce dernier sera sorti de la procédure de dépôt de bilan, indique un porte-parole du groupe automobile italien, jeudi 7 mai. Chrysler, qui a déposé son bilan la semaine dernière, a conclu une alliance avec Fiat, prévoyant une entrée de l'italien dans son capital en échange de l'accès de l'américain à sa technologie, ce qui lui permettra de produire des véhicules plus petits et économes en carburant afin de relancer ses ventes.

Le PDG du constructeur américain, Robert Nardelli, a annoncé qu'il ne resterait à son poste que le temps de gérer la sortie de la procédure de faillite et qu'il devrait être remplacé par un dirigeant issu de Fiat. Mi-avril, M. Marchionne avait déjà indiqué qu'il était "possible" qu'il dirige à la fois Fiat et Chrysler. Le conseil d'administration du "nouveau" Chrysler qui sera composé de six membres choisis par le gouvernement et de trois choisis par Fiat devra aussi nommer un président.

Avec cette nouvelle charge, M. Marchionne suivra l'exemple de Carlos Ghosn, qui est en même temps à la tête des constructeurs automobiles Renault et Nissan. M. Marchionne, qui est l'administrateur délégué (soit le patron opérationnel) de Fiat depuis 2004, est considéré comme l'artisan du redressement du groupe italien qui était au bord du gouffre à son arrivée.


MANŒUVRES DE GM VERS FIAT

General Motors vise une participation au capital de l'italien Fiat en échange de ses activités en Europe et en Amérique latine, rapporte jeudi le New York Times. L'administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, s'est dit prêt à laisser moins de 10 % de Fiat à GM, ajoute le quotidien américain, citant deux sources proches des discussions. Les responsables de GM visent eux cependant au moins 30 % du capital de Fiat Auto Group. GM estime que ses activités en Amérique latine sont un élément important de négociation avec Fiat.

GM a ouvert les comptes de sa filiale suédoise Saab à une dizaine de candidats potentiels au rachat de celle-ci. Parmi les repreneurs potentiels se trouvent des constructeurs automobiles chinois, des groupes d'investisseurs européens et des fonds de capital-risque, a déclaré mercredi une source proche du dossier. Fiat, qui va prendre une participation au capital de l'américain Chrysler, veut fusionner ses activités automobiles avec les activités européennes de GM, qui incluent les marques Opel et Saab, pour créer le deuxième constructeur automobile mondial derrière le japonais Toyota.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Alfa le 11 Mai 2009, 11:28

Cortese a écrit:C'est une excellente voiture, très fiable et très agréable à conduire, et pas chère (vu que personne n'en voulait ni n'en veut), une très bonne affaire. Tu peux l'acheter les yeux fermés (de préférence).

Excellent Post Cortese, vraiment c'est de l'art, résumer une situation pareillement :lol:
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Xave le 11 Mai 2009, 11:41

elde a écrit:Les stations-service européennes devront récupérer les vapeurs d'essence :lol:

http://www.autoactu.com/les-stations-se ... ence.shtml?


Et les pistolets vont ressembler à quoi ? Un truc de F1 ? :lol:

Sinon, dans le genre nouveauté casse-couilles pseudo-écolo : l'introduction du SP95-E10. Résultat, si on est contre ces conneries d'agro-carburants, on est obligé de prendre du 98, plus cher et dont mon moteur n'a que foutre sauf éventuellement quand je vais tourner sur circuit... :roll:
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Re: Industrie automobile: Sergio Marchionne sur plusieurs fronts

Messagede Seb le 11 Mai 2009, 11:49

Le principe "si t'es pas d'accord avec ça, tu dois payer plus", c'est quand même assez fréquent, tous secteurs confondus.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Alfa le 11 Mai 2009, 11:57

Xave a écrit:
elde a écrit:Les stations-service européennes devront récupérer les vapeurs d'essence :lol:

http://www.autoactu.com/les-stations-se ... ence.shtml?


Et les pistolets vont ressembler à quoi ? Un truc de F1 ? :lol:

Sinon, dans le genre nouveauté casse-couilles pseudo-écolo : l'introduction du SP95-E10. Résultat, si on est contre ces conneries d'agro-carburants, on est obligé de prendre du 98, plus cher et dont mon moteur n'a que foutre sauf éventuellement quand je vais tourner sur circuit... :roll:

Il paraitrait, quand meme, que certains s'autoriseraient a penser, dans les millieux autorisés, que les 98 "haut de gamme" des stations sevice comme shell, total etc, pourraient, diminuer sensiblement la consomation par rapport a su 95 classique.

Mais bon comme c'est plus chere...
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Re: Industrie automobile: Sergio Marchionne sur plusieurs fronts

Messagede Xave le 11 Mai 2009, 12:03

Tiens, et puisqu'on est sur le carburant, que j'entende plus un breton* me sortir que la vie est chère à Paris :lol: ! Il y a 3 pompes sur Fouesnant, les 3 vendent le SP95 10 cents de plus qu'à ma pompe habituelle de Paname :eek: ! Et qu'on ne me dise pas que c'est juste pour quand les parigots viennent : j'y vais régulièrement toute l'année et c'est toujours pareil.

Bon, j'exagère, d'habitude, je fais le plein à la station de Brocéliande et le prix est correct, mais arrivé dans le Finistère, c'est graviers et gant de crin ! :eek: :oops:
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Re: Industrie automobile: Sergio Marchionne sur plusieurs fronts

Messagede Marlaga le 11 Mai 2009, 14:10

Xave a écrit:Tiens, et puisqu'on est sur le carburant, que j'entende plus un breton* me sortir que la vie est chère à Paris :lol: ! Il y a 3 pompes sur Fouesnant, les 3 vendent le SP95 10 cents de plus qu'à ma pompe habituelle de Paname :eek: ! Et qu'on ne me dise pas que c'est juste pour quand les parigots viennent : j'y vais régulièrement toute l'année et c'est toujours pareil.

Bon, j'exagère, d'habitude, je fais le plein à la station de Brocéliande et le prix est correct, mais arrivé dans le Finistère, c'est graviers et gant de crin ! :eek: :oops:


C'est normal,là, ils amènent pas le pétrole directement dans la raffinerie, ils le font passer par les plages, et ça coûte plus cher.
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Re: Industrie automobile: Sergio Marchionne sur plusieurs fronts

Messagede Stéphane le 12 Mai 2009, 23:46

Et t'as du sable avec en cadeau. :|
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Re: Industrie automobile: Sergio Marchionne sur plusieurs fronts

Messagede Seb le 13 Mai 2009, 01:07

Sont géniaux en Espagne, ils viennent de désigner la Seat Exeo... nouveauté de l'année. :lol:
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Re: Industrie automobile : ventes toujours en baisse en Europe

Messagede RGS le 14 Mai 2009, 21:50

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
14.05.09 | 08h22

La baisse des immatriculations s'est poursuivie en avril en Europe

Les ventes de voitures neuves ont baissé de 12,3 % en avril en Europe. L'Allemagne est le seul grand marché à tirer son épingle du jeu à la faveur du succès du dispositif de "prime à la casse" mis en place par Berlin, selon les chiffres de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea) publiés jeudi 14 mai.

Selon l'association, le marché s'est contracté de 15,9 % au cours des quatre premiers mois de l'année, ce qui marque une légère décélération de la contraction du marché par rapport au premier trimestre. Avril constitue le douzième mois consécutif de baisse des ventes.

Dans les pays de l'ouest de l'Europe, elles ont reculé de 11,6 % en avril à 1,168 million d'unités, en dépit d'un bond de 19,4 % en Allemagne, le plus grand marché européen. L'Autriche (+ 12,8 %) est le seul autre pays de la région à avoir enregistré une progression de ses immatriculations de voitures neuves. Un dispositif de "prime à la casse" en France et en Italie permet de contenir le recul des ventes sous la barre de 10 % avec respectivement - 7,1 % et - 7,5 %. En revanche, les ventes, elles, ont encore chuté de 24 % en Grande-Bretagne et de 45,6 % en Espagne.

Sur l'ensemble de la région, Volkswagen a consolidé sa place de numéro un européen en avril avec un recul des ventes limité à 2,3 %, à 270 331 unités. Sur le seul mois dernier, sa part de marché passe de 20,4 % à 22,6 %. Et, sur les quatre premiers mois de l'année, elle progresse de deux points, à 21,1 %. PSA Peugeot Citroën, numéro deux européen, a vu ses ventes reculer de 13,8 % et de 17,4 % depuis le début de l'année, sa part de marché s'établissant à 12,8 % (- 0,3 point) pour le mois d'avril.

Fiat et le coréen Hyundai sont les seuls constructeurs à avoir enregistré une progression de leurs ventes en avril, avec des hausses de respectivement 5 % et 9,4 %. La part de marché du groupe italien a progressé de 1,6 point le mois dernier, à 10 %.
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Re: Industrie automobile : Chrysler veut élaguer son réseau US

Messagede RGS le 15 Mai 2009, 20:21

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters a écrit:
15.05.09 | 06h54 • Mis à jour le 15.05.09 | 08h43

Chrysler prêt à fermer un quart de ses concessionnaires aux Etats-Unis


AFP/SCOTT OLSON
Chrysler a compté un maximum de 6 500 concessionnaires aux Etats-Unis au milieu des années 1960, mais n'en compte plus que 3 181 actuellement.
Le constructeur automobile américain Chrysler, en cours de restructuration sous contrôle judiciaire, a annoncé, jeudi 14 mai, qu'il entendait supprimer 789 concessionnaires, soit le quart de ses points de vente aux Etats-Unis. Chrysler précise qu'il a dressé la liste des concessionnaires dont il entendait annuler le contrat sur la base de divers critères, y compris leur "performance".

Actuellement, un quart des concessionnaires Chrysler réalisent environ la moitié des ventes, et la moitié réalisent 90 % des ventes. En revanche ceux promis à la fermeture ne contribuent que pour 14 % du total. Honda et Toyota, de leur côté, ont un nombre très inférieur de concessionnaires (1 030 et 1 242 respectivement), ce qui ne les empêche pas de vendre plus de voitures que Chrysler aux Etats-Unis : 1,2 et 1,6 million respectivement l'an dernier, contre un million pour Chrysler.

Le constructeur américain avait compté un maximum de 6 500 concessionnaires aux Etats-Unis au milieu des années 1960, mais n'en comptait déjà plus que 4 320 en 2001, et 3 181 actuellement, selon la motion soumise au tribunal. La décision de Chrysler devrait être effective vers le 9 juin.

Le département du Trésor, qui suit de près la restructuration de Chrysler, a publié un communiqué dans lequel il prend soin de préciser que le groupe de travail présidentiel pour l'automobile "n'a joué aucun rôle" dans la décision de Chrysler. Il a cependant ajouté que "les sacrifices" demandés sont "nécessaires pour que cette société et l'industrie automobile réussissent".

Le grand concurrent de Chrysler, General Motors, engagé dans une course contre la montre pour éviter le dépôt de bilan à la fin du mois, devrait également annoncer une réduction de son réseau de distribution cette semaine. Le quotidien Detroit Free Press avance que le numéro un américain supprimerait un millier de ses 3 189 concessionnaires dans le pays. En janvier, le cabinet de consultants Grant Thornton avait estimé à 2 500, soit à peu près 10 % du total, le nombre de concessionnaires automobiles qui pourraient fermer leurs portes aux Etats-Unis. Dans son étude, il avait jugé qu'il faudrait que 5 000 points de vente mettent la clef sous la porte pour que ceux qui restent retrouvent un niveau de ventes équivalent à celui de 2007.

General Motors a déclaré jeudi que s'il déposait son bilan, il chercherait probablement à céder rapidement ses meilleurs actifs en parallèle à la procédure judiciaire, comme tente de le faire actuellement Chrysler. Ces déclarations, dans des documents officiels transmis aux autorités boursières, marquent la première fois que GM précise qu'il tenterait probablement d'adopter la même stratégie judiciaire que Chrysler pour réduire son endettement et son réseau de concessionnaires.
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Re: Remous chez GM, Opel, Magna, GAZ, l'UAW, Fiat, VW et Porsche

Messagede RGS le 23 Mai 2009, 01:09

LEMONDE.FR

21.05.09 | 13h59 • Mis à jour le 21.05.09 | 13h59

Fiat se lance officiellement à l'assaut d'Opel

Berlin Correspondance

Ils sont donc trois prétendants officiels pour Opel. L'italien Fiat, l'équipementier canadien Magna et l'investisseur financier américain Ripplewood ont déposé une offre de reprise, mercredi 20 mai, date butoir fixée par Berlin. Le temps presse pour le constructeur allemand. Sa maison mère, l'américain General Motors (GM), risque de déposer le bilan d'ici au 1er juin. Le constructeur, très mal en point depuis plusieurs mois, veut céder au plus vite une participation majoritaire dans sa filiale.

C'est GM qui désignera le repreneur. Toutefois, le gouvernement allemand, très impliqué dans le sauvetage d'Opel, rendra un avis décisif.

Selon le ministre du travail, Olaf Scholz, une décision est attendue dès la semaine prochaine. Une fois le choix entériné, le processus de finalisation pourrait prendre plusieurs mois. Entre-temps, Berlin souhaite mettre en place une société fiduciaire chargée de gérer temporairement l'entreprise. L'Etat et les Länder abritant des sites de production du constructeur sont prêts à fournir des crédits à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Les caisses d'Opel sont vides et le groupe, qui fait travailler près de 26 000 personnes outre-Rhin, n'a pas les moyens de se maintenir seul la tête hors de l'eau.Trois scénarios sont envisageables pour une reprise...

Fiat. L'italien veut créer une nouvelle société qui réunirait sa branche automobile, ses parts dans Chrysler, et les filiales européennes de GM que sont Opel et le britannique Vauxhall. Son ambition : la deuxième marche sur le podium mondial des groupes automobiles, derrière le japonais Toyota. Mais les comptes de Fiat sont déjà plombés par une dette de près de 6 milliards d'euros (19 milliards avec les services financiers), et le groupe turinois n'entend pas débourser 1 centime. Son patron, Sergio Marchionne, a précisé que l'offre de reprise se ferait via un échange d'actifs. Fiat veut donner à Opel et à Vauxhall accès à sa technologie et à son réseau commercial comme il a déjà procédé pour Chrysler.

Les syndicats sont hostiles à une telle fusion, entre deux constructeurs présents sur les mêmes segments et les mêmes marchés. En tout, six usines et plus de 10 000 emplois seraient sur la sellette au sein du nouvel ensemble, selon les représentants des salariés. Pour Klaus Franz, le président du comité d'entreprise d'Opel, c'est "un scénario d'horreur".

Magna. L'équipementier automobile canadien veut s'allier au constructeur russe GAZ - propriété du milliardaire Oleg Deripaska - et à la banque russe à capitaux publics Sberbank pour prendre une participation majoritaire dans Opel. A lui seul, Magna ne vise pas plus de 20 % du capital. Selon la presse, l'équipementier souhaite proposer à d'autres constructeurs d'utiliser les sites de production d'Opel pour y construire leurs propres modèles. Les noms de Ford et de Peugeot ont été évoqués. Jusqu'à présent, les syndicats ont manifesté une nette préférence pour cette candidature. Les menaces en termes de suppressions d'emploi sont moindres. Et, grâce à ce consortium, Opel pourrait se développer sur le marché russe.

Ripplewood. Son nom a commencé à circuler ces derniers jours. Ce fonds américain voudrait investir dans Opel via sa holding RHJ International, basée à Bruxelles, et qui contrôle depuis 2004 l'équipementier allemand en difficulté Honsel. Il n'a pas fait de commentaires sur sa stratégie.

Autre acteur à vouloir jouer un rôle : les concessionnaires automobiles d'Opel. Au nombre de 4 000, ils ne viseraient qu'une participation minoritaire (de 10 % à 20 % du capital). Pour financer l'opération, ils sont prêts à constituer un fonds de 500 milliards d'euros, via un prélèvement de 150 euros sur chaque véhicule vendu lors des trois prochaines années. Les concessionnaires envisagent de coopérer avec un autre investisseur et se disent ouverts à des discussions.

Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 22.05.09.
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Re: Remous chez GM, Opel, Magna, GAZ, l'UAW, Fiat, VW et Porsche

Messagede RGS le 23 Mai 2009, 01:10

LE MONDE

22.05.09 | 14h39

General Motors s'entend avec l'UAW avant son probable dépôt de bilan

Le constructeur américain a obtenu, jeudi 21 mai, de nouvelles concessions syndicales, extrêmement importantes pour sa restructuration. L'UAW, le puissant syndicat automobile, a en effet conclu un accord de principe avec le Trésor américain et General Motors (GM) sur des modifications à la convention d'entreprise signée en 2007. Celles-ci concernent surtout les conditions de rémunération des adhérents à l'UAW ainsi que le fonds Veba, qui gère la couverture médicale. Aucun détail n'a été donné dans l'attente d'une ratification des salariés de GM adhérents à l'UAW. Selon la presse, l'accord avec l'UAW permettrait de réduire de 1 milliard de dollars (717 millions d'euros) par an ses coûts salariaux, grâce à de nouvelles baisses de salaire et de prestations sociales. Concernant Veba, GM pourrait réduire de 20 milliards à 10 milliards de dollars le solde qu'il doit encore lui verser. Ce financement se ferait pour moitié en actions. L'UAW serait alors le deuxième actionnaire avec 39 % du capital derrière le Trésor américain (plus de 50 %). GM doit présenter un plan de restructuration avant le 1er juin pour obtenir une nouvelle injection de fonds publics. Toutefois, le dépôt de bilan semble de plus en plus probable. Selon le Washington Post, les autorités américaines se préparent à mettre GM sous "Chapter 11" et à lui verser 30 milliards de dollars. Enfin, concernant la reprise d'Opel, le Canadien Magna aurait les faveurs de GM et du gouvernement de l'Etat régional de Hesse (ouest de l'Allemagne) où le constructeur est fortement implanté.

Nathalie Brafman
Article paru dans l'édition du 23.05.09.
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Re: Remous chez GM, Opel, Magna, GAZ, l'UAW, Fiat, VW et Porsche

Messagede RGS le 23 Mai 2009, 01:10

LE MONDE

21.05.09 | 13h59

Volkswagen reprend la main dans sa bataille avec Porsche

En langage automobile, cela s'appelle un tête-à-queue. La bataille que se livrent actuellement Porsche et Volkswagen (VW) vient de connaître un brusque renversement du rapport de force entre les deux constructeurs allemands. La belle histoire que voulait écrire la famille Porsche, celle du "petit" qui mange le "gros", est en train de virer au cauchemar. Car, aujourd'hui, c'est Volkswagen qui dicte ses conditions.

Pour comprendre ce qui se trame, il faut remonter à l'automne 2005. Porsche, alors auréolé de son rang de constructeur automobile le plus rentable du monde, se lance à l'assaut de VW, qui vend quinze fois plus de voitures que lui. Le prétexte est alors patriotique. Jusque-là verrouillé, le capital de VW est menacé d'être ouvert aux quatre vents. La Commission européenne souhaite en effet mettre un terme à la règle "maison" qui veut qu'aucun actionnaire ne puisse détenir plus de droits de vote que le Land de Basse-Saxe, qui en possède près de 20 %.

Pour substituer le constructeur aux appétits étrangers en prenant son contrôle, la famille Porsche mise sur la créativité financière. Endettement et effet de levier sont utilisés pour monter au capital. Il s'agit de souscrire des options, avec de l'argent que Porsche n'a pas en caisse, qui donnent droit à des actions. La stratégie fonctionne à merveille jusqu'à l'automne 2008. Le groupe de Stuttgart réussi à prendre 51 % de VW et veut monter jusqu'à 75 %.

Mais voilà, la crise financière grippe la belle mécanique. Avec le renchérissement du coût de l'argent, la proie est devenue indigeste. Car l'assaut contre VW a fait grimper la dette de Porsche à 9 milliards d'euros. Aujourd'hui, le groupe ne dégage pas suffisamment d'argent pour rembourser.

Porsche pensait se payer sur la bête en mettant la main sur la trésorerie de VW. Mais le groupe n'a aucune raison de se laisser faire. Depuis le départ, Porsche n'a fait qu'attiser les rancoeurs en se croyant en terrain conquis. L'obsession de son patron, Wendelin Wiedeking, est de mettre à bas le système de cogestion et le verrouillage du capital par la puissance publique pour faire de VW une "entreprise normale". En agissant ainsi, il ne parvient qu'à dresser contre lui le management de VW, le puissant syndicat IG-Metall et le Land de Basse-Saxe.


DIVISER POUR MIEUX RÉGNER

Fin avril, pour sortir de l'impasse, Porsche change alors de stratégie. Il ne s'agit plus de racheter VW, mais de fusionner, sur une base d'égal à égal. L'aveu d'échec est patent. VW en profite pour avancer ses pions. Le groupe se fait ainsi un malin plaisir à réclamer à Porsche des éclaircissements sur sa situation financière avant de pousser plus avant les discussions sur une fusion. La victoire vient de changer de camp.

Mais pour comprendre la partie d'échec qui se joue, il faut s'intéresser aux joueurs qui déplacent les pièces. Au coeur des grandes manoeuvres, Ferdinand Piëch. A la fois petit-fils de Ferdinand Porsche, fondateur de l'entreprise et président du conseil de surveillance de VW, c'est lui qui est en train d'imposer ses conditions à ses cousins. Il a oeuvré à la tête de VW de 1993 à 2002. Depuis sa retraite, il continue à tirer les ficelles, faisant et défaisant les PDG du groupe. Son rêve : marier Porsche avec les marques de VW (Audi, Volkswagen, Seat Skoda...).

Ayant un pied dans chaque camp, pourquoi Ferdinand Piëch cherche-t-il à pousser la famille Porsche dans ses retranchements ? En fait, les Piëch ont une revanche à prendre. En 1983, Ernst Piëch, l'un des fils de Louise, elle-même fille de Ferdinand Porsche, croule sous les dettes et veut vendre ses parts dans l'entreprise familiale. In extremis, ce sont les Porsche qui les reprennent, faisant basculer le pouvoir de leur côté au détriment des Piëch. Aujourd'hui, Ferdinand Piëch, 70 ans, tient sa revanche. Mercredi 20 mai, il a obtenu de ses cousins que Porsche accepte l'arrivée d'un nouvel investisseur pour sécuriser la situation financière du groupe. Diviser pour mieux régner n'est-elle pas la meilleure des stratégies ?

Stéphane Lauer
Article paru dans l'édition du 22.05.09.
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Industrie automobile : tumulte chez General Motors et Opel

Messagede RGS le 29 Mai 2009, 00:34

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
27.05.09 | 14h41 • Mis à jour le 27.05.09 | 14h48

L'avenir de General Motors en suspens après l'échec de l'offre sur sa dette

Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé mercredi 27 mai l'échec de la restructuration de sa dette obligataire, qui a recueilli une adhésion des créanciers "substantiellement moindre" que le montant visé, hypothéquant un peu plus l'avenir du groupe.

Le numéro un américain de l'automobile, proche du dépôt de bilan, s'était fixé pour objectif d'obtenir l'accord de 90 % de ses porteurs de dette obligataire. GM proposait à ces créanciers de convertir leurs titres en actions du groupe. Dans le schéma initialement présenté, ces derniers devaient recevoir 10 % du capital du constructeur, ce qui avait poussé leurs représentants à se juger mal traités par rapport à d'autres parties prenantes. Le syndicat de l'automobile UAW et l'Etat fédéral devaient en effet hériter respectivement de 39 % et 50 % du capital du "nouveau" GM.

L'offre n'ayant pas reçu l'accueil escompté, elle ne sera pas menée à son terme, a indiqué le groupe dans un communiqué. Une réunion du conseil d'administration va avoir lieu pour décider des mesures à prendre. La restructuration de 27,2 milliards de dette non garantie était l'une des conditions posée par le Trésor américain pour éviter la faillite au constructeur. L'échéance reste fixée au 1er juin.

Selon le quotidien Wall Street Journal, l'Etat fédéral se retrouverait finalement à la tête d'une participation plus importante, autour de 70 %, reflétant les sommes colossales - jusqu'à 50 milliards de dollars - qu'il va lui falloir injecter dans le groupe pendant la durée de sa restructuration sous contrôle judiciaire. Il ne resterait actionnaire que "pour une très courte période" seulement et n'entendrait jouer en tout état de cause qu'"un rôle aussi minime que possible", selon une source proche du dossier.

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
28.05.09 | 16h41

Nouvelle offre du Trésor américain aux créanciers de General Motors

Le Trésor américain a formulé une nouvelle offre, plus favorable, aux créanciers obligataires de General Motors s'ils acceptent le plan de restructuration du constructeur automobile, selon un avis transmis jeudi 28 mai au régulateur boursier SEC. Cette proposition a d'ores et déjà été acceptée par une partie des créanciers.

Les détenteurs de dettes obligataires non garanties, à qui l'on proposait 10 % du capital de GM en échange de leurs titres, se sont ainsi vu offrir la possibilité d'acheter 15 % supplémentaires du capital. Mercredi, la première mouture de la restructuration des 27,2 milliards de dollars de dette non garantie de GM avait échoué en raison du manque d'intérêt des investisseurs. Ces derniers se trouvaient spoliés en comparaison d'autres parties prenantes au dossier, notamment les syndicats.

General Motors a assuré que la nouvelle offre avait reçu un accueil plus favorable, notamment par le comité officieux des porteurs de titres obligataires non garantis, qui rassemble près de 20 % de la valeur de la dette. Une nouvelle date butoir a été fixée aux créanciers pour se prononcer. Ils devront avoir montré leur soutien au nouveau plan, en quantités "suffisantes", avant le samedi 30 mai à 17 heures (21 heures GMT), selon l'avis.

Après sa restructuration, le "nouveau" GM sera détenu à 72,5 % par le Trésor américain, à 17 % par le fonds à gestion syndicale chargé de financer la couverture médicale des retraités du groupe, et à 10% par les créanciers obligataires.

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters a écrit:
28.05.09 | 07h29

Reprise d'Opel : Berlin mécontent de l'attitude de GM et du gouvernement américain

REUTERS/FABRIZIO BENSCH
Après plus de douze heures de négociations, les ministres allemands de l'économie et des finances ont annoncé jeudi que la bataille pour la reprise du constructeur se jouerait désormais entre deux acteurs, l'italien Fiat. Mais ils se sont surtout plaints surtout de l'attitude de General Motors.
Une nuit de négociations n'a pas permis au gouvernement allemand de parvenir à un accord pour la reprise d'Opel, filiale allemande de General Motors. Après plus de douze heures de négociations, les ministres allemands de l'économie et des finances ont annoncé jeudi que la bataille pour la reprise du constructeur se jouerait désormais entre deux acteurs, l'italien Fiat et le canadien Magna. Mais ils se sont surtout plaints de l'attitude de General Motors.

Le ministre des finances, Peer Steinbrück, a expliqué, jeudi 28 mai, au petit matin, que GM avait demandé à la dernière minute 300 millions d'euros supplémentaires d'aide à l'Allemagne. "Nous avons été désagréablement surpris que cette nouvelle demande ne soit sortie du néant qu'à 20 heures locales. Nous avons trouvé cela relativement scandaleux", a-t-il expliqué à l'issue de cette réunion au sommet. Le ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a fustigé l'attitude du gouvernement américain. "Le Trésor américain aurait pu se donner plus de mal pour choisir son représentant", a-t-il notamment déclaré, qualifiant les informations fournies de "secondaires, pour rester poli".

Sans surprise, la holding RHJ International, dont le principal actionnaire est le fondateur du fonds américain Ripplewood, est désormais hors jeu, tout comme le constructeur chinois Beijing Automotive Industry Holding (BAIC). Pour tenter de remporter la mise, et de trouver une issue, Magna comme Fiat se sont dit prêts à aider Berlin. Le canadien, qui est adossé à la banque semi-publique russe Sberbank, a ainsi proposé d'avancer les 300 millions mais assortis d'une garantie de l'Etat fédéral. L'Allemagne avait déjà indiqué mercredi qu'elle ne trancherait pas dans la soirée, et a fixé jeudi une nouvelle échéance à vendredi.

A quatre mois des élections législatives, Berlin veut tout faire pour protéger d'une faillite de GM les 25 000 emplois d'Opel en Allemagne. Le gouvernement réfléchit à établir une société fiduciaire, chargée de gérer temporairement Opel, dans l'attente d'une reprise par un investisseur, et alimentée par des crédits publics de 1,5 milliard d'euros.
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Re: Industrie automobile : course de lenteur du côté d'Opel

Messagede RGS le 29 Mai 2009, 23:21

LEMONDE.FR avec AFP

29.05.09 | 11h11

Fiat et Magna pas prêts à tous les compromis pour reprendre Opel

AFP/THEO HEIMANN
Le canadien Magna, en lice avec Fiat pour reprendre le constructeur allemand, qui semble tenir la corde dans la course à la reprise d'Opel, s'est dit prêt à avancer les 300 millions d'euros demandés par General Motors.
Dans la danse des repreneurs potentiels d'Opel, Fiat vient de faire un pas en arrière, vendredi 29 mai. Le groupe italien annonce qu'il n'est pas prêt à apporter "plus" et à prendre des risques "inconsidérés" pour reprendre le constructeur allemand, notamment en apportant les fonds réclamés à la dernière minute par General Motors. Marquant Fiat à la culotte, le canadien Magna menace à son tour de renoncer, à cause des exigences de General Motors, annonce Bild. Selon le quotidien populaire berlinois, Magna serait en négociations avec General Motors depuis le début de matinée.

Les discussions sur la survie d'Opel ont achoppé jeudi, GM ayant demandé à la dernière minute 300 millions d'euros supplémentaires d'aides à l'Allemagne, ce qui a provoqué la colère du gouvernement allemand. Elles devraient reprendre aujourd'hui, avec toutes les parties intéressées, mais l'objectif des discussions de vendredi n'est pas d'aboutir à un accord définitif avec l'un des deux repreneurs encore en lice, a déclaré un responsable du gouvernement allemand.

"Nous avons déjà offert d'apporter nos activités automobiles" en vue de les fusionner avec Opel, "il ne peut pas nous être demandé plus", indique le patron du groupe Sergio Marchionne, dans un communiqué de Fiat. Le point crucial dans les négociations est la mise en place d'un financement d'urgence pour Opel, le gouvernement allemand ne voulant pas être seul à payer. Le groupe italien, qui réaffirme son intérêt pour une fusion avec Opel, "a décidé de ne pas participer aux réunions que le gouvernement allemand veut organiser à Berlin aujourd'hui, et qui ont pour unique sujet le soutien financier d'urgence à Opel".
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Re: Industrie automobile : course de lenteur du côté d'Opel

Messagede elde le 31 Mai 2009, 16:34

Opel sauvé avant la faillite de GM
dimanche 31 mai 2009 | Publié 09:59 | Actualisé 10:05

Merkel et Obama ont pesé de tout leur poids. Résultat: Opel est sauvé. Le rêve de Fiat de créer un constructeur de taille mondiale s'évanouit.

Opel a un avenir… hors de General Motors. A la satisfaction générale, le constructeur automobile va être repris par l'équipementier automobile canadien Magna International, un groupe de 23 milliards de dollars fort de 27.200 personnes en Europe, associé au russe Sberbank.

Face à la chute de leurs ventes à des niveaux jamais vu, de nombreux constructeurs automobiles cherchent un abri sous la forme de cessions d'actifs, de fusions avec leurs concurrents, ou de mises en faillite. D'autres renforcent leurs accords de coopération, à l'instar de Renault-Nissan, ou réalisent des acquisitions, comme Fiat ou Magna.

Le sauvetage d'Opel par Magna, préféré à Fiat, intervient alors que d'importantes élections vont avoir lieu en Allemagne pour la chancelière Merkel. Son objectif était avant tout de préserver les 25.000 salariés d'Opel employés dans son pays (la moitié des effectifs d'Opel en Europe). Les responsables allemands craignaient qu'une reprise par Fiat ne se traduise par trop de réductions de coûts.

Certains analystes ont toutefois critiqué l'intérêt de la solution retenue, estimant qu'elle ne rationalise guère la structure actuelle de l'industrie, qui souffre pourtant depuis de nombreuses années de surcapacités importantes. Le choix de Magna fait même entrer un nouveau concurrent dans un marché où les marges sont laminées par la chute des ventes de véhicules neufs et par la sous-utilisation des usines.

Pour Fiat, la reprise d'Opel lui aurait permis, avec Chrysler, de rassembler sous un même toit 3 marques et de créer un géant automobile avec une capacité de production annuelle de 6 millions de véhicules – soit la deuxième au monde après Toyota. L'italien se retrouve aujourd'hui avec un nouveau compétiteur.

Car Magna n'est pas qu'un simple équipementier automobile. Le groupe, dirigé par Frank Stronach, d'origine autrichienne, assemble aussi des véhicules et travaille de longue date avec GM. Magna participe ainsi à l'assemblage du 4x4 X3 de BMW et participera à la réalisation du Porsche Cayenne à partir de 2012.

En s'associant au russe Sberbank, aidé par l'intervention du premier ministre Vladimir Poutine, Magna espère pouvoir tirer parti du marché automobile russe, considéré dans le futur comme l'un des plus importants marchés d'Europe. Pour pénétrer ce marché, les 2 millions de véhicules produits annuellement par Opel ne seront peut-être pas de trop, même s'il faudra d'abord réussir l'intégration des opérations des deux sociétés.

Car avant de penser expansion, il faut d'abord consolider les résultats d'une entreprise qui, contrairement aux premières informations, perd de l'argent. Le déficit d'Opel serait compris entre 2 et 3 milliards d'euros cette année.

http://www.e24.fr/entreprises/transport ... de-GM.html
elde
 
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Re: Industrie automobile : Opel aura quatre actionnaires

Messagede RGS le 31 Mai 2009, 19:26

LE MONDE

30.05.09 | 10h55 • Mis à jour le 30.05.09 | 11h48

General Motors cède Opel au canadien Magna

Berlin, Correspondance

L'avenir d'Opel s'appelle donc Magna. Au bord de la faillite, le géant américain General Motors (GM) a choisi de céder sa filiale allemande à l'équipementier canadien, plutôt qu'à l'italien Fiat. Au premier plan dans les négociations, le gouvernement allemand a confirmé cette décision en pleine nuit, samedi 30 mai, au terme d'un sommet marathon.

L'offre de Magna est soutenue par la banque russe à capitaux publics Sberbank et par un partenariat industriel avec le constructeur russe GAZ. Malgré sa traditionnelle méfiance, le gouvernement allemand se montre disposé à faire appel à des capitaux venus de Russie pour éviter la faillite d'un de ses gros employeurs. La décision est sans précédent. Mais Opel fait travailler 50 000 personnes en Europe, dont près de 26 000 en Allemagne, et sa survie semblait cruciale à quatre mois des législatives.

"Le point central est que nous avons un intérêt très fort à maintenir les emplois sur les quatre usines" d'Opel en Allemagne, a d'ailleurs reconnu le ministre des finances, Peer Steinbrück. Au plan social, un rapprochement avec Magna n'est pourtant pas sans risques. Le chiffre de 10 000 suppressions d'emplois en Europe, dont 2 500 en Allemagne, a été évoqué.

Les négociations menées dans la nuit de vendredi à samedi ont aussi permis de finaliser le cadre visant à protéger Opel du dépôt de bilan de sa maison mère, qui semble imminent : une société fiduciaire sera mise sur pied pour gérer temporairement le constructeur, en attendant la montée au capital du nouvel investisseur et l'Etat allemand lui délivrera un crédit-relais de 1,5 milliard d'euros. Aucun financement n'est attendu de General Motors. Magna envisage d'injecter entre 500 millions et 700 millions d'euros dans Opel.

Au sein du nouvel ensemble, GM devrait se voir accorder une place confortable d'actionnaire minoritaire à hauteur de 35 %, selon les plans dévoilés par le repreneur. Magna prendrait 20 % du capital, Sberbank 35 % et les 10 % restants seraient attribués aux salariés de la marque au "Blitz" (éclair). Magna fait du marché russe l'axe central de son plan de reprise. "Nous pensons que l'économie russe rebondira, offrant à Magna un véritable potentiel", avait déjà précisé Siegfried Wolf, le coprésident de l'équipementier.

Le gouvernement allemand et GM avaient laissé entendre leur préférence pour le groupe canadien. Au final, Fiat s'est mis lui-même hors jeu. Sergio Marchionne, administrateur du groupe turinois, avait pourtant multiplié les déplacements en Allemagne et aux Etats-Unis pour convaincre de son projet : donner naissance au deuxième groupe automobile mondial derrière Toyota. Mais vendredi, M. Marchionne a jeté l'éponge, expliquant qu'il n'entendait pas prendre de "risques extravagants".

Les négociations se sont d'ailleurs dénouées dans la précipitation. Une première session de pourparlers s'était achevée jeudi sans résultats sur un mini-couac diplomatique. Berlin avait reproché aux autorités américaines leur manque de coopération et accusé GM de faire monter les enchères en réclamant de nouveaux fonds. Même après l'accord trouvé samedi, les doutes demeurent sur la viabilité du projet. D'autant qu'Opel n'est pas dans une forme éblouissante, avec des ventes en constant déclin depuis des années.

"Vous pouvez être sûrs que nous n'avons pas pris cette décision facilement car tous les participants étaient conscients des risques", a expliqué M. Steinbrück. Pendant la nuit, le ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a d'ailleurs plaidé pour une mise en faillite d'Opel, avant de se ranger au compromis final.

Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 31.05.09.

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LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

30.05.09 | 14h15 • Mis à jour le 30.05.09 | 14h18

L'Allemagne rassurée par la reprise d'Opel par Magna

L'Allemagne est soulagée, samedi 30 mai, après l'annonce d'une reprise d'Opel par l'équipementier Magna pour sauver le constructeur de la faillite. Opel "a désormais une perspective d'avenir", s'est félicitée la chancelière Angela Merkel lors d'une brève conférence de presse en milieu de journée, quelques heures après la fin d'une négociation nocturne marathon pour sauver le constructeur et ses 50 000 emplois en Europe, dont 26 000 en Allemagne.

"Les salariés le méritent, car ils ne sont pas responsables de la situation, c'est au contraire la faute d'une gestion catastrophique de General Motors aux Etats-unis", a-t-elle dit. Le gouvernement allemand, qui a accepté d'avancer 1,5 milliard d'euros à la future société fiduciaire qui sera chargée de transférer Opel de sa maison-mère américaine GM à Magna, "a fait ce qu'il pouvait, et à mon avis ce qu'il devait", a souligné la chancelière.

"En raison de la structure spéciale, les pourparlers ont constitué un vrai test des relations transatlantiques", a-t-elle ajouté. "J'ai parlé au téléphone avec le président américain hier et nous étions en accord pour faire tout notre possible pour parvenir à un bon résultat dans ce dossier complexe", a souligné Mme Merkel. "Cette conversation a clairement influencé les négociations la nuit dernière", a-t-elle précisé.

LES SALARIÉS RASSURÉS MAIS ATTENTIFS

Le responsable du comité d'entreprise d'Opel, Klaus Franz, s'est dit "très satisfait" du plan de sauvetage annoncé dans la nuit. "Je suis sûr que la solution choisie tiendra le coup", a observé le représentant des salariés. Mais M. Franz s'est également déclaré sans illusions sur d'inévitables suppressions d'emplois. "Le plus important c'est que cela ait lieu en prenant en compte la dimension sociale, et qu'il n'y ait pas de fermeture d'usine", a-t-il dit, en se prononçant pour une solution qui ne privilégierait pas un pays européen plus qu'un autre.

En Belgique, Rudi Kennes, du syndicat socialiste FGTB, annonce que "dans les prochaines semaines, des négociations auront lieu avec le repreneur au sujet de l'avenir de l'usine d'Anvers" qui compte 2 500 salariés. Le syndicaliste a déjà pu discuter la semaine dernière avec les représentants de Magna. "Ils m'ont paru très professionnels, c'est une bonne nouvelle, mais ce sont des hommes d'affaires donc nous nous attendons encore à de longues et difficiles négociations", a-t-il prévenu.

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LE MONDE

30.05.09 | 17h22

Fragilisé par la crise, Magna s'offre un ancrage européen

Toronto (Canada) Correspondance

Avec la reprise d'Opel, l'équipementier Magna, affecté au Canada par la crise du secteur, conforte sa place en Europe et se fraye un chemin vers la Russie. Selon le plan annoncé samedi 30 mai à l'aube, Magna s'allie en effet à la banque russe Sberbank Rossii et au constructeur GAZ pour reprendre la filiale de l'américain General Motors (GM). La Russie est un marché porteur pour Opel, dont les modèles représentent déjà un tiers des ventes de GM dans ce pays et son deuxième marché en Europe.

Au Canada, Magna n'est pas au mieux de sa forme. Fondé et toujours présidé par Frank Stronach, 75 ans, d'origine autrichienne, Magna est frappé par ricochet par la crise de l'industrie automobile nord-américaine, dont l'un des pôles majeurs est en Ontario, avec plus de 400 000 emplois directs et indirects avant la crise. Sous-traitant majeur basé à Aurora, dans cette même province, le groupe avait déjà réduit en 2008 ses opérations aux Etats-Unis et en Europe, conservant tout de même 74 000 employés dans 240 usines de 25 pays. En janvier, il annonçait ses premiers licenciements au Canada (120 dans sa principale unité de fabrication de pièces automobiles de Saint-Thomas), puis la fermeture, d'ici au mois de juin, de deux usines (850 emplois).

Fin avril, la direction supprimait encore "temporairement" 725 emplois à Saint-Thomas, répercussion directe des arrêts de production de camions et véhicules utilitaires sportifs (VUS) de GM.

"2008 a été une année difficile pour l'industrie et 2009 devrait être pire", admettait Don Walker, coprésident de Magna International fin février, lors de la présentation des résultats annuels du groupe, révélant une chute de 89 % de ses bénéfices (71 millions de dollars, soit 50,2 millions d'euros) en 2008 pour un chiffre d'affaires de 23,7 milliards de dollars.

Magna peut néanmoins compter, ajoutait-il, sur une "solide santé financière et des liquidités de 1,5 milliard de dollars". Du "cash" bien utile pour passer à travers la crise et... tirer profit du malheur des autres.

Anne Pélouas
Article paru dans l'édition du 31.05.09.
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Re: Industrie automobile : Opel aura quatre actionnaires

Messagede Stéphane le 01 Juin 2009, 09:41

GM a déposé le bilan.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: Industrie automobile : Opel aura quatre actionnaires

Messagede Seb le 01 Juin 2009, 14:54

Voilà, c'est (enfin) fait, GM a déposé son bilan.

L'entreprise devrait être très prochainement nationalisée.
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Re: Industrie automobile : General Motors a déposé son bilan

Messagede Stéphane le 01 Juin 2009, 15:00

5 heures de retard Seb. :D


Sinon, ça se débloque pour Chrysler.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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