runaway a écrit:Semblerait que ce soit definitivement foutu pour le GP du Canada...
Edit: Bernie demandait 175 millions de $ sur 5 ans...35 millions par an.
Voilà c'est officiel.
La Presse Canadienne a écrit:- La Presse Canadienne - Cyberpresse
16 novembre 2008 | 09 h 40
Ecclestone demandait trop
Ils se sont prononcés en employant des termes différents, mais les opinions exprimées étaient sensiblement les mêmes. Des négociations pour réinscrire le Grand Prix du Canada au calendrier 2009 de Formule 1 ont échoué en raison des exigences économiques de Bernie Ecclestone.
Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a parlé de «demandes excessives» de la part du président de la Formula One Administration Limited (FOAL), Bernie Ecclestone. Pour sa part, le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Raymond Bachand, s'en est pris à des «demandes irréalistes» et est même allé jusqu'à en exposer la teneur sur un tableau.
MM. Tremblay et Bachand, accompagnés de l'ancien ministre fédéral responsable de la région de Montréal, Michael Fortier, ont tenu, dimanche à Montréal, une conférence de presse afin d'expliquer pourquoi ils n'ont pas été en mesure d'accéder aux exigences formulées par M. Ecclestone.
Concrètement, plusieurs dizaines de millions de dollars séparaient les deux parties.
De 2009 à 2013, la FOAL exigeait des frais annuels de plus de 30 millions $, totalisant quelque 173,5 millions Nico Hulkenberg M. Ecclestone voulait aussi que le contrat soit accompagné d'une garantie gouvernementale ou d'une lettre de garantie bancaire.
De plus, la FOAL demandait la totalité des profits générés par la visibilité sur le circuit et aux loges, c'est-à-dire entre 16 et 20 millions $ supplémentaires.
Pour leur part, les trois paliers gouvernementaux ont proposé des frais annuels variant de 20 à 24 millions $ par année, pour un total de plus de 110,5 millions $ sur cinq ans.
La contre-proposition prévoyait également que 75 pour cent des premiers 10 millions $ de profits, et 25 pour cent de tous les profits additionnels, seraient retournés à la FOAL .
Les gouvernements fédéral, provincial et municipal ainsi que l'organisme Tourisme Montréal avaient aussi consenti à investir 10 millions Nico Hulkenberg
Mais cette contre-proposition n'a pas plu à M. Ecclestone, qui est demeuré bien ancré sur sa position.
Le Cirque du Soleil et le Groupe Spectacles Gillett ont analysé la proposition de Bernie Ecclestone et sont arrivés à la même conclusion: le modèle économique qu'il a proposé ne fonctionnerait pas, a indiqué M. Bachand.
Les trois gouvernements ont même envisagé la création d'une organisation sans but lucratif pour organiser l'événement et l'ont inséré dans leur contre-proposition envoyée le 4 novembre dernier.
«Avec les exigences de M. Ecclestone, il n'y en a pas d'économie, a fait valoir le ministre Bachand. Ce n'est pas rentable, même pour le Cirque du Soleil ou le Groupe Gillett et encore moins pour une (organisation sans but lucratif).»
Et jamais, au cours des négociations, le grand patron de la F1 n'a daigné revoir ses exigences à la baisse, ont indiqué à l'unisson MM. Bachand et Fortier. Et ce, malgré la conjoncture économique qui sévit à travers le monde.
«A moins que M. Ecclestone révise sa position, il n'y aura pas de Grand Prix à Montréal en 2009», a donc conclu M. Bachand.
Malgré sa grande déception, Gérald Tremblay a dit éprouver un sentiment de «satisfaction du travail accompli».
Le maire de Montréal a surtout profité de l'occasion pour lancer l'idée d'un fonds de développement pour d'éventuels événements ayant des retombées pour l'économie, le tourisme et l'emploi et qui seraient aussi bénéfiques pour la visibilité internationale de Montréal, du Québec et du Canada. Ce fonds serait mis en place conjointement avec le milieu des affaires, a-t-il expliqué.
En point de presse à Rouyn-Noranda, le chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, a déploré «l'intransigeance» manifestée par Bernie Ecclestone, relativement à sa demande d'une garantie de plus de 173 millions $ sur cinq ans.
«C'est de l'argent. On ne parle pas de marge d'erreur ou de marge de négociation», a-t-il dit, constatant l'échec des négociations et le gouffre qui séparait les deux parties.
M. Charest a cependant dit ne pas perdre espoir de voir un jour le Grand Prix revenir à Montréal.
De leur côté, le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec semblent avoir vu dans la perte du Grand Prix de Montréal une occasion pour attaquer le gouvernement sortant.
Ainsi, la porte-parole péquiste pour la Métropole, Nicole Léger, estime que la perte du Grand Prix s'ajoute à «la longue liste de fiascos libéraux». Elle a accusé le premier ministre Jean Charest d'avoir berné les Québécois.
«Le gouvernement Charest a investi 1,5 million $ en 2007 pour la salle de presse et le paddock, prétextant que le Grand Prix était là pour au moins cinq ans, a-t-elle déclaré par voie de communiqué. Force est de constater que les fils n'étaient pas aussi bien attachés que le laissait entendre Jean Charest.»
Pour sa part, Tom Pentefountas, candidat adéquiste dans la circonscription de Fabre et président du parti, a déploré la perte de l'événement avant de critiquer les libéraux.
«Cette nouvelle perte pour Montréal démontre que les lunettes roses du gouvernement Charest sur la situation de Montréal ne constituaient qu'un écran de fumée, a-t-il affirmé par voie de communiqué. Nos infrastructures économiques ont été beaucoup trop négligées au cours des dernières décennies et il faut corriger la situation avec une grande vigueur.»
Le Grand Prix de Montréal serait remplacé par celui de Turquie, le 7 juin 2009.


















