2è séance du mercredi 8 mars 2006
Cette soirée va être assez peu productive, du fait de multiples interruptions et digressions. Un évènement important va survenir à minuit trente cinq qui aura pour effet de mettre encore plus de doute sur le futur du débat et sur la nécessité de poursuivre au pas de charge son examen (si ça c'est pas du teaser

).
La séance débute à 21h30.
Au début de la séance, Patrick Bloche soutenu par Christian Paul souhaite évoquer les intermittents... Il pose une longue question (hors sujet du débat législatif sur le droit d'auteur) interrogeant le ministre quant au fait qu'après deux ans de piétinement il souhaite ou non légiférer, ainsi qu'il l'avait promis si les négociations paritaires ne donnaient aucun résultat.
Donnedieu de Vabres répond en soulignant son souci pour les artistes et les techniciens du spectacle, et en expliquant sa volonté de laisser les négociations durer afin de donner le plus possible de temps à la négociation. Il enjoint Patrick Bloche à reprendre désormais le débat législatif sur le droit d'auteur.
Une suspension de séance est demandée par un député UMP afin que les débats soient sereins et dans le sujet.
La séance est suspendue à 21h50 et reprend à 22h15.
Malgré la suspension, le débat reprend sur les intermittents puisque Frédéric Dutoit (groupe Communiste et Républicain) lors de son rappel au règlement évoque son soutien à Patrick Bloche sur la question posée au ministre sur les intermittents.
S'en suit une série d'échange entre les deux côtés de l'hémicycle.
Jean Christophe Baguet fait une longue intervention pour souligner combien le groupe UMP est soucieux et engagé pour les intermittents et combien il a fait.
Christian Paul (groupe Socialiste) met un peu d'humour affirmant que les députés sont impatients de reprendre la discussion sur le droit d'auteur (il est vrai que son groupe n'a plus parlé des intermittents depuis la reprise de la séance contrairement aux autres groupes

)
C'est mal pris par Laurent Wauquiez (UMP) ce qui suscite une remarque de Christian Paul à nouveau disant que les députés UMP ne semblent pas pressés de reprendre le débat puisqu'ils ont demandé une suspension de séance.. Auraient-ils peur d'être désavoués?
Mais à la réflexion nous avons pensé que le groupe UMP, taraudé par le remords...
M. Michel Piron - C'est mal nous connaître !
M. Christian Paul - ... après l'acte inconstitutionnel commis lundi soir avec le retrait de l'article premier, désirait faire marche arrière et revenir à un examen normal de ce texte.
Par ailleurs, j'ai une information d'importance à porter à votre connaissance. Les milliers d'internautes qui suivent ce débat sur le droit d'auteur en direct à partir du site de l'Assemblée voient en haut à droite de leur écran le logo d'une plateforme payante qui n'est autre que Virgin !
Et le débat dérive sur les fautes du gouvernement (l'invitation de Virgin et Fnac au sein de l'Assemblée en décembre..)
Ainsi que au sujet de la video sur l'impossibilité de lire de tels formats sur des systèmes 100% libre tel Linux. Bernard Carrayon (UMP) qui s'affirme comme le seul à utiliser Linux de l'Assemblée dénie tous les propos de Christian Paul (cf en post-scriptum la réalité de ce qu'il en est)
La séance est suspendue de nouveau après une remarque acide de Laurent Wauquiez relevant que par deux fois on semble à gauche avoir voulu retarder la poursuite du débat et soulignant que les éditeurs phonographiques si ils se sont félicités des positions du centre et de la droite, ont regretté les positions du Parti Socialiste.
Suspendue à 22h30 la séance reprend à 22h40.
Sous-amendement 310Patrick Bloche reprend la parole pour l'examen du sous-amendement 310 à l'amendement 272 (qui pour rappel vaut valeur d'article I). Pour une fois cet examen va se faire sans affrontements partisans.
Ce sous-amendement vise à permettre les personnes morales agréées à opérer les adaptations d'une œuvre nécessaires à sa jouissance par les malvoyants - par exemple la transcription en braille. C'est une reprise d'un amendement déposé par le député UMP et rapporteur M. Vanneste en décembre sur l'ancien article I.
http://assemblee-nationale.fr/12/amende ... 600310.aspAussi le rapporteur se montre bien plus conciliant affirmant qu'il comprend bien le souci relatif à cette question, étant l'ancien auteur de l'amendement, mais affirme que le point 7 du futur nouvel article I (l'amendement 272) a pris en compte cette question et que cet amendement n'est donc plus nécessaire. Le ministre si il félicite Patrick Bloche de s'intéresser à la question, affirme lui aussi que tel qu'il est désormais écrit, le futur article I n'a plus besoin de cet amendement. De Vabres est bientôt rejoint, après toujours les mêmes propos de concorde, par M. Dionis du Séjour qui enjoint lui aussi que la nouvelle mouture du futur article I ne nécessite plus cet amendement. Patrick Bloche puis Christine Boutin demande des assurances sur l'interprétation du point 7 sus-cité. Si ce n'est pas un dépot légal à la BNF, le ministre confirme qu'il s'agit bien d'une obligation de dépot géré par les éditeurs eux-même.
Le
sous-amendement 310 mis au voix
n'est pas adopté.
Sous-amendement 311Bloche poursuit par l'examen du sous-amendement 311 qui vise à élargir l'exception au droit d'auteur pour les bibliothèques. Le ministre la limite en effet dans le futur article I, l'amendement 272, à une conservation patrimoniale pour les œuvres épuisées ou n'existant plus que dans un format obsolète, alors même que la directive autorisait un champ beaucoup plus vaste.
L'amendement Bloche n'est lui pas restrictif. Les bibliothèques, musées et service d'archive, aurait pouvoir de reproduction, sur toute oeuvre du moment que ce soit dans un but non comercial.
http://assemblee-nationale.fr/12/amende ... 600311.aspLe rapporteur Christian Vanneste, se prononce à titre personnel (la commission n'ayant pu examiner ce texte) et se prononce pour une fois favorable..
Le ministre en revanche défend la limitation, affirmant que l'on aura l'occasion d'éventuellement suprimer ces restrictions lorsque décollera le projet de bibliothèque numérique. Que le texte actuel avec les restrictions lui semble un bon point d'équilibre entre les droits des bibliothèqes et celle des ayant droits. Il est donc défavorable à l'amendement.
Frédéric Dutoit et Martine Billard affirment leur soutien à ce sous-amendement, Dutoit reprochant l'oreille complaisante du ministre à "ceux qui souhaitent profiter de la révolution numérique" pour remettre en question le principe du prêt gratuit. Il affirme que l'association des maires de France soutient cette position et que donc tous les députés maires devraient se ranger derrière cet amendement.
Martine Billard affirme quant à elle que selon un tableau du Conseil Economique et Social (qui je le rappelle soutient depuis le début de mois le principe de licence légale) tous les pays ayant transposé la directive à l'exception d'un seul n'ont pas restreint l'usage des bibliothèques.
Monsieur Bayrou affirme son approbation par un "Eh oui". M. Dupont-Aignan encoruage le ministre à se ranger à l'avis du rapporteur et se voit féliciter par Messieurs Dutoit et Bayrou.
Même l'UDF Dionis du Séjour, assez défenseur des ayants droits reproche les restrictions au ministre, qui se défend une dernière fois, affirmant le soutien des maires de France ce qui nie M. Bloche.
Mis au voix, le
sous-amendement 311 est
adopté (bonne nouvelle!)
Sous-amendement 313L'examen de ce sous-amendement va être bien long et riche en interruptions de séance et rebondissement.
Cet amendement déposé par Martine Billard, concerne une exception au droit d'auteur dans le cadre de l'enseignement ou de la recherche scientifique à des fins exclusives d'illustration ou d'extraits, et à condition d'indiquer la source des documents.
Martine Billard affirme en effet que toutes les transpositions effectuées dans les autres pays de l'Union européenne ont intégré cette exception de manière plus ou moins restreinte et que certes en France un accord a été signé avec différentes sociétés d'auteur dans les domaines de la presse, l'édition, la musique, le cinéma, et les arts plastiques.
Mais dans le domaine cinématographique, il n'est possible d'utiliser des extraits à des fins d'illustration seulement à partir de l'audiovisuel hertzien non payant (autrement dit la TNT). Cela est absolument interdit à partir d'un support édité commercial ou d'une œuvre diffusée au sein d'un service de télévision payante, ou encore d'un service de vidéo à la demande.
Si les bancs UMP affirment que la TNT c'est déjà beaucoup, Martine Billard précise que l'accord actuel, déjà restreint à la TNT, présente une limitation, il est limité aux étudiants et chercheurs et s'interroge sur le fait qu'il faille filtrer les entrées d'un colloque. Elle note aussi que la consultation d'un document numérique à distance n'est possible que sur extranet, autrement dit un étudiant / chercheur chez lui se connectant au réseau de son organisme de recherche/étude, n'aurait le droit de visualiser l'oeuvre. En outre l'accord offre le droit aux organismes de droit d'auteur de vérifier les réseaux des organismes de recherche et d'étude (en somme police privée)
Elle se voit soutenue par François Bayrou, dans un premier temps, puis par Didier Migaud.
Le rapporteur Christian Vanneste émet un laconique avis défavorable. Le ministre émet le même avis mais de façon plus développée.
Il affirme dans un discours de plusieurs minutes que il préfère un accord contractuel signé entre l'Education Nationale et les ayant droits.
De tout côté (sauf bancs UMP) (tant notamment par l'UDF et M. Bayrou, que bien sûr par les bancs à gauche via la voix de Patrick Bloche et Frédéric Dutoit) on lui rappelle que les députés n'ont encore jamais vu l'accord. Les interventions de Patrick Bloche et de François Bayrou sont les plus longues et les plus argumentés.
L'ensemble de la gauche et du centre s'interroge sur le fait que le ministre ait promis hier de fournir l'accord "dans l'heure", un accord qu'il avait déjà évoqué une semaine auparavant en promettant déjà de le mettre à disposition.
Puisque le ministre a affirmé en défendant la voie contractuelle que les accords étaient en train d'être distribué, M. Dionis du Séjour a demandé une suspension de séance... Le Président souhaite pourtant procéder avant la suspension au vote. M. Bayrou l'apostrophe en demandant que l'on ne procède pas au vote puisque cette suspension vise à éclaircir le vote. La séance est suspendue.
Suspendue à 23h25, la séance reprend à 23h45.
François Bayrou débute la séance en reprochant longuement que les casiers soient vides. Mais plus grave, une dépêche AFP est tombée.. Et elle met la gauche le centre et quelques députés de droite en futie.
Selon elle le gouvernement serait sur le point de retirer l'amendement 272 (censé servir de futur article I) pour réintroduire l'ancien article I. Autrement dit le travail mené depuis mardi soir serait nul et non avenu.
Je vous livre un extrait mais vous enjoint à consulter l'intégralité du compte rendu pour lire tout cela dans sa totalité.
http://assemblee-nationale.fr/12/cra/2005-2006/164.aspM. François Bayrou - Contrairement à ce que nous annonçait le Gouvernement, les casiers des députés sont vides de tout accord ! Cela aurait fait l'objet de simples rappels au règlement si les circonstances étaient ordinaires, mais il y a plus grave : pendant la suspension de séance, nous avons appris par une dépêche d'agence que, fait sans précédent dans notre histoire parlementaire, le Gouvernement s'apprête à reprendre à l'identique l'article 1er qu'il a retiré hier ! Qu'en est-il de la dignité de notre assemblée et de la cohérence intellectuelle de nos débats ? Le Gouvernement doit s'expliquer au plus vite : l'Assemblée ne peut accepter d'être traitée comme une marionnette !
En décembre, l'urgence avait été déclarée et nos débats ont duré deux jours, jusqu'à l'adoption d'un amendement contraire aux interventions du Gouvernement, et qui obligea celui-ci à les suspendre pendant deux mois et demi ! Nous constatons cette semaine avec étonnement que le Gouvernement a retiré l'article 1er, remplacé par un amendement surprise, lequel est retiré vingt-quatre heures plus tard pour rétablir l'article, et tout cela sous la procédure d'urgence !
M. Christian Paul - C'est le retrait du retrait !
M. Patrick Bloche - Nous sommes tous concernés !
M. François Bayrou - Le Gouvernement ne peut pas maintenir l'urgence sur un texte fait de palinodies successives. L'Assemblée, manipulée, doit refuser le fait accompli !
M. Didier Migaud - Mon rappel au règlement porte sur deux points. Tout d'abord, à la qualité de l'argumentation de Mme Billard sur le sous-amendement 313, le ministre a répondu qu'il fallait lui faire confiance puisque l'accord était dans nos casiers. La suspension de séance nous a permis, et M. le Président en est le témoin, de vérifier que ce n'est pas le cas. De qui se moque-t-on ? Quel amateurisme ! Quelle improvisation ! Il est pourtant indispensable que nous ayons connaissance du texte de l'accord pour nous prononcer sur ce sous-amendement !
D'autre part, le Président de l'Assemblée nationale nous a plusieurs fois déclaré que la procédure suivie était cohérente.
M. François Bayrou - Et qu'il y avait des précédents !
M. Didier Migaud - Qui datent de 1961... Alors que nous débattons d'amendements après l'article 1er qui n'existe plus, on nous explique dans les couloirs que le Gouvernement va changer d'avis, rétablir l'article 1er et ainsi rendre caduques toutes les discussions que nous avons eues depuis hier ! De qui se moque-t-on ? Le ministre connaît-il seulement son texte ?
Voilà qui justifie, sinon le retrait du texte, au moins le retrait de l'urgence - ne serait-ce que pour permettre au ministre de changer d'avis... Encore que l'obstination dont il fait preuve aujourd'hui est surprenante au regard de ce que font certaines majorités semblables chez nos voisins, plus ouvertes et moins soumises aux lobbies...
Pourquoi, malgré les interventions solennelles du Président de l'Assemblée nationale, le Gouvernement revient-il donc sur une procédure qui, hier encore, semblait infaillible ?
M. le Président - Je rappelle que vous vous exprimez pour l'instant sur des rumeurs...
M. Christian Paul - Des rumeurs concordantes !
M. le Président - ... et non sur les propositions officielles du ministre. En outre, la procédure est régulière, comme l'a déclaré le Président de l'Assemblée.
M. François Bayrou - C'est au Conseil constitutionnel d'en décider !
M. le Président - Le Gouvernement n'a donc pas outrepassé ses droits, même si chacun peut en penser ce qu'il veut.
M. Christian Paul - L'Agence France Presse, généralement bien informée, nous annonce le retrait de l'amendement 272. Après le retrait, voici donc le retrait du retrait !
Le débat sur ce texte devait être un rendez-vous historique, car il concerne la place de la culture dans la civilisation numérique, et l'adaptation des droits d'auteurs.
M. Michel Piron - C'est toujours le sujet !
M. Christian Paul - Or, depuis le mois de décembre, nous assistons à un florilège d'amateurisme ou s'enchaînent tous les faux pas de procédure. Lorsque l'on fait autant d'erreurs de forme, on ne peut pas avoir raison sur le fond ! Donnez-vous plus de temps, Monsieur le ministre.
M. François Bayrou - Levez l'urgence !
M. Christian Paul - Mieux encore : retirez ce texte, non seulement parce qu'il est mauvais, mais parce qu'il réclame un travail loyal et approfondi avec l'ensemble des acteurs de la culture, et ce travail, vous ne l'avez pas encore fait. Ne vous embarquez pas dans une nouvelle aventure de procédure : vous avez enfin une bonne raison d'arrêter le débat, comme le souhaite le groupe socialiste !
Mme Christine Boutin - Si je soutiens le Gouvernement et le ministre de la culture, je constate qu'il faut encore réfléchir aux enjeux essentiels qu'aborde ce texte. C'est pourquoi je vous demande, Monsieur le Président, de bien vouloir transmettre au Président de l'Assemblée nationale la demande qu'ont faite de nombreux députés de créer une mission d'information parlementaire.
Plusieurs députés socialistes - Très bien.
Mme Martine Billard - Il y a un virus dans votre texte, et il se propage, Monsieur le ministre ! A partir d'une transposition de directive, vous avez déclaré l'urgence - au fil des semaines, elle devient moins convaincante... Le substitut d'article 1er sur lequel nous travaillons porte sur les exceptions. La directive en permettait dix-sept ; votre texte initial n'en prévoit qu'une seule, et sa version modifiée - grâce à la sagesse de l'Assemblée - en prévoit deux. C'est bien peu ! Vous nous demandez de ne pas voter le sous-amendement 313 sous prétexte qu'un accord est intervenu, mais nous n'en avons pas encore le texte définitif, pourtant indispensable à notre décision !
Enfin, en toute hypothèse, l'accord ne s'appliquerait qu'à compter du 1er janvier 2007, alors qu'en inscrivant les exceptions dans le présent texte, il y aurait de bonnes chances qu'elles soient prises en compte dès le début de l'été prochain. Sous quel régime travailleront les enseignants, les universitaires et les chercheurs en 2006 ?
Ces mots de Patrick Bloche résument bien la situation:
L'amendement 272 représente donc, selon le Président de l'Assemblée lui-même, une proposition alternative à l'article premier. Le président de séance vient d'indiquer que nous discuterons des sous-amendements à l'amendement 272 pour revenir ensuite à l'article premier. Nous allons donc débattre pour rien puisque cet amendement 272 sera retiré. C'est le comble du ridicule !
Après 40 minutes de débats vifs, le président suspend la séance pour que l'on retourne au débat.
Suspendue à 0h25, la séance reprend à 0h35.
Malgré la suspension, la séance reprend sur un mode aussi tendu... Jean Dionis du Séjour, député UDF pourtant favorable au projet du gouvernement et à la directive demande le retrait de l'urgence. En effet une nouvelle rumeur vient de surgir, le Conseil Constitutionnel serait officieusement mécontent du retrait de l'article 1 (voilà donc pourquoi le ministre souhaite peut-être le réintroduire) et pourrait déclarer l'examen du projet de loi anticonstitutionnel si il était saisi par les députés.
M. Jean Dionis du Séjour - Prenons acte qu'un évènement important s'est produit : le Conseil constitutionnel a envoyé des signaux négatifs sur la procédure de retrait de l'article premier qui a été employée.
M. François Bayrou - Le contraire de ce qu'on nous avait dit hier !
M. Jean Dionis du Séjour - J'ai beau être favorable à la directive et à l'esprit du texte, je pense qu'il faut prendre un peu de recul. La date limite pour la transposition de la directive était fixée à 2002. Une vingtaine d'Etats l'ont transposée ; il n'est d'ailleurs pas interdit de réfléchir sur l'incapacité de la France à transposer ce type de directive.
Ce texte est très politique : d'un côté, le monde de la culture, qui doit penser un nouveau modèle pour sa rémunération ; de l'autre, le monde d'internet, soit rien moins que 22 millions de personnes. La tâche n'est pas facile. Le projet de loi sur la société de l'information que le parti socialiste avait dans ses tiroirs n'a jamais été présenté. Et en tant que rapporteur du projet de loi sur la confiance dans l'économie numérique, je puis témoigner que deux lectures ne furent pas de trop.
La nuit du 20 décembre, nous vous avions déjà demandé de renvoyer ce texte en commission. C'est d'ailleurs ainsi que cela s'est de fait terminé. Aujourd'hui, nous vous adjurons de tenir compte de l'avis du Conseil constitutionnel et de lever l'urgence. En attendant, nous demandons à notre tour une suspension de séance.
Les débats vont continuer vivement, après une intervention courte de Frédéric Dutoit, le président suspend la séance durant une minute.
M. le Président - Monsieur Dutoit, vous avez parfaitement compris et expliqué quelle sera la procédure. L'Assemblée doit terminer l'examen de l'amendement 272 du Gouvernement puis elle reviendra à l'article premier. Quoi qu'on puisse en penser, cette procédure est tout à fait régulière et c'est celle qui sera suivie. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste)
Monsieur Dionis du Séjour, vous avez demandé une suspension de séance. Je vous en accorde une d'une minute sur place. (Protestations sur les bancs du groupe UDF et du groupe socialiste)
Suspendu à 0h47 la séance reprend à 0h48..
Martine Billard fait un rappel au règlement en demandant des éclaircissements sur la procédure. Elle pose des questions qui restent sans réponse.
Son sous amendement 313 est enfin mis aux voix.
Le
sous-amendement 313 n'est
pas adopté
Patrick Bloche souhaite un rappel au règlement.. La députée UMP Marland-Militello, pourtant aux idées proches sur ce projet de Patrick Bloche lui dis son ras le bol des interruptions. S'en suit un affrontement verbal, qui bientôt s'étend à toute l'assemblée.
La séance est suspendue définitivement à 0h55.
L'intégralité des discussions peuvent être consulté ici:
http://assemblee-nationale.fr/12/cra/2005-2006/164.asp
La poursuite du débat devrait se faire à 9h30 ce matin (seule séance prévue d'examen aujourd'hui).. Toutefois il pèse sur ces débats un risque d'inconstitutionnalité.
J'espère pour ma part que ce sera en tout cas moins agité car le résumé est sinon épuisant... (et sans doute fastidieux à lire).
Rappel de l'adresse de la video:
http://www.assemblee-nationale.fr/12/se ... direct.asp
Hugues
PS: Pour information, pour lire Windows Media Video 9, et autres formats Windows Media, comme la structure du format n'est pas publique et n'a pas totalement été décrypté, un utilisateur Linux/BSD doit se reposer sur un atout de deux des principaux logiciels/bibliothèques de lecture video que sont MPlayer et Xine, qui savent utiliser les codec Windows sous Linux... toutefois pour quelqu'un qui utilise Linux sur un processeur différent des compatibles x86, ça n'est plus possible, puisque un processeur PowerPC par exemple ne peut pas évidemment faire tourner le code x86 du codec... En somme c'est possible, mais on est obligé d'utiliser illégalement les codecs Microsoft, alors qu'on préférerait du code libre, et ça n'est possible que sur une machine x86.
Pour Real Video 10 on utilise soit la même astuce (limité là encore au x86), soit on utilise les codecs et le lecteur Real pour Linux (mais qui là encore n'étant pas disponible en source pour la partie codecs, ce qui fait que si Real ne veut pas compiler ses codecs pour un autre processeur on ne peut lire le format Real sur ce processeur.