En résumé, dans le cadre des hypothèses de calculs du COR, il y aura un déficit qui ne sera cependant que passager pour 3 scénarios sur 4. Il n'y a pas forcément péril en la demeure, sachant qu'il y a en plus une trésorerie positive dans les caisses de retraite actuellement.
Ceci dit, je pense que les hypothèses formulées sont toutes trop optimistes. Elles sont cependant en phase avec les espoirs des politiciens.
Si ce déficit passager donne des ulcères à l'État, comme expliqué plus haut, il existe plusieurs leviers :
* Augmenter le nombre d'années de travail,
* Diminuer les retraites, d'abord les plus élevées, mais davantage dans le futur. Le COR conclut en effet (toujours sur la base des scénarios étudiés) que le pouvoir d'achat des retraites va augmenter au minimum de 30% dans les prochaines décennies. Cependant, pour tous les hommes politiques de droite, cela reviendrait à perdre des électeurs,
* Augmenter les revenus des caisses de retraite. Ça peut être via un effort du salarié ou de l'employeur en jouant sur le taux de cotisation. Mais je pense surtout à la part de l'État, et le COR l'évoque à plusieurs reprises en confrontant les conventions EPR (c'est pas de la mécanique quantique

) et EEC. En effet, à cause de différentes réformes et de la restructuration de l'État, son effort dans le financement des retraites va baisser progressivement dans le futur. Il pourrait être décidé de conserver un effort constant de l'État
Bon après, il est aussi possible de n'écouter que les hommes politiques (ceux qui défendent la réforme évidemment) qui ont montré tellement souvent leur capacité à prendre de bonnes décisions dans les trente dernières années.
Je finis sur l'image d'Épinal que le ratio actif sur retraité en baisse est le signe qu'il est nécessaire d'agir pour diminuer le nombre de retraité par l'allongement du temps de travail. Alors certes, ce constat est vrai (baisse du ratio, soit moins d'actifs pour couvrir les retraites), mais ce qui compte réellement, c'est la richesse produite par le travail et elle a augmenté plus vite que n'a baissé ce ratio. Donc, la capacité à financer les retraites est présente et, en soi, il serait bien d'arrêter d'entendre cette caricature sans la remettre en perspective avec d'autres indicateurs, sinon cela ne relève que d'une idéologie non consolidée.
Garion a écrit:.
PS : La suppression de l'impôt sur la fortune a enrichi les caisses de l'état, la migration des ultra-riches vers d'autres pays a largement diminué et permis de récupérer plus au global.
Source de l'INSEE ?
Sinon arrêtons de pleurer sur les hauts patrimoine. Bien conseillés, ils paient très peu d'impôt. Idem pour les entrepreneurs. Après, il est vrai que beaucoup ne connaissent pas tous les leviers à leur disposition pour optimiser leurs revenus, patrimoine et impôts.