Garion a écrit:Avec scientologue qui fait du prosélytisme... (s'il n'en faisait pas, ça ne me dérangerait pas).
J'ai pas vu cela dans le film, il y a peut-être des choses que j'ai manquées.....

Modérateurs: Garion, Silverwitch
Garion a écrit:Avec scientologue qui fait du prosélytisme... (s'il n'en faisait pas, ça ne me dérangerait pas).
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ouais_supère a écrit:Le 1er est un tel nanar avec le recul des années.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Stéphane a écrit:Tu regardes en VF aussi....
(Je sais pas, en fait, mais ça aiderait pas)
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
DCP a écrit:Stéphane a écrit:Top Gun, allez-y.
Ca, c'est fait....Le genre de film à voir absolument au cinéma (même si j'avais oublié la demi-heure de pub&bandes annonces avant.....), et qui vaut pour les scènes d'actions, le sentiment de nostalgie de regarder un film d'une époque révolue.....
Bon point, ils ont évité des scènes larmoyants et sentimentales......mais scénario quand même très (trop) convenu....
J'ai passé un bon moment.
Hugues a écrit:A propos, le dernier film de Richard Linklater, est sorti en ligne sur Netflix il y a quelques jours (et il y a une quinzaine de jours dans certains cinéma US, en même temps qu'il était dévoilé au festival SXSW d'Austin) :
Apollo 10 1/2, les fusées de mon enfance (Apollo 10 1/2: A Space Age Childhood)
Eh oui, pour une fois c'est un film d'animation.
Pas encore vu.
Hugues
Edit: Ah mais en fait j'avais oublié que c'était parfait pour Sir Ouais_supère de l'Espace Infini ... Plus habitué à faire la relation...
sheon a écrit:sheon, à propos de Citoyen d'honneur a écrit:Je suis très curieux, j'essaierai de voir ça en mars
Eh bien, je l'ai vu, et je suis un peu resté sur ma faim. Il y a de très bons passages, des réflexions sous-jacentes intéressantes, mais dans un enrobage DTV qui pique au cinéma (intention de réalisateur ? Manque de fonds ?) et quelques passages vraiment très prévisibles (la gamine, par exemple). Malgré cela, le film est relativement intelligent dans la vision qu'il propose de la créativité et de l'art, bien qu'il manque un peu de subtilité puisque tout est expliqué dans les discours qui parsèment le film, en particulier celui des Nobel et celui du concours d'art.
Silverwitch a écrit:oz.1 a écrit:Une "discussion" qui commence par "je sais de quoi je parle, pas toi" n'en est pas une. Elle ne se poursuivra donc pas, gentille ou pas.
Ta conception de la critique est acceptable et argumentée, elle n'en reste pas moins TA conception de la critique et non pas la définition universelle et immuable.
oz.1,
Sauf qu'il est un peu facile d'affirmer à priori que ce n'est qu'une conception de la critique sans être capable de la discuter et la contredire autrement que par une jolie enfilade de clichés. Donc tu me pardonneras d'être un peu fatiguée d'écrire et de réécrire sans cesse la même chose. Pour être gentille, malgré tout, je te copie ici des réponses que j'avais déjà faites sur le forum il y a quelques temps à propos du cinéma et de la critique.
Quel est le propre du cinéma ? Pour fournir déjà un semblant de réponse, qu’est-ce qui différencie un film d’un « document humain » parmi d’autres ? La première question devant un médium consiste à déterminer ses propriétés. Avant d’être du cinéma, de dialoguer avec l’histoire du cinéma ou l’histoire de l’art au sens large, un film parle du monde. Et l’invente, le combat, le moque, le questionne, l’interprète, le montre. Un film c’est un point de vue sur le monde. Et à titre personnel j’ajoute qu’un film explore particulièrement l’existence humaine (comme le roman d’ailleurs). L’œuvre d’art est une théorie du réel si tu préfères, le réel, le monde et l’être humain. Par théorie, j’entends son sens premier, le résultat d’un regard porté sur une chose : regard à la fois créatif et interprétatif qui prétend rendre compte d’un objet donné. Je pose une hypothèse : le réel est ce qu’il ne faut pas trahir, il faut lui être fidèle. Le premier moyen de le trahir est d'être grandiloquent. La grandiloquence est un accident, un glissement, un dérapage, dont l'effet est de rendre le réel par des mots (ou tout autre forme) ayant visiblement perdu tout rapport avec lui. C'est une manière d'exagération, une façon d'en dire plus qu'il ne serait juste pour décrire une situation, un sentiment ou autres. C'est une technique de la boursouflure, de l'excès, qui a pour résultat de transformer le petit en grand, et l'insignifiant en signifiant. Parfois d'ailleurs la présentation sobre de l'anodin peut quand même aboutir à la grandiloquence, celle-ci réside dans l'importance accordée au fait, non dans la manière dont le fait est rapporté. Donc, la grandiloquence transforme bien le réel en images, mais en images sommaires, c'est-à-dire en résumés des images qui faussent et occultent la variété des images du réel. Ce sont des images fixes et non en mouvement. La métaphore ou l'allégorie est à l'évidence un des plus surs moyens de tomber dans ce que j'appelle la grandiloquence. Mais on ne peut pas dire pour autant que la métaphore soit une bonne ou mauvaise chose (au cinéma). La caractéristique du cinéma est de montrer a dit Bazin (ou Rohmer ensuite), donc logiquement certains estiment qu'il est inutile de metaphoriser puisque les choses sont déjà montrées, contrairement à l'écriture par exemple. C'est je le crois une fausse solution qui déplace le problème. Le cinéma n'est pas dans la métaphore ou dans l'absence de métaphore, mais dans son juste emploi
La grandiloquence surtout est privée de rapport avec ce dont elle parle, elle parle bien, mais de rien. C'est une façon de mettre la réalité à l'écart. C'est donc la question du rapport entre le réel et sa représentation. Mais c'est un écart critique, car c'est le propre de toute représentation que de différer de ce qu'elle représente. La grandiloquence est l'écart maximal qui implique la disparition de la chose représentée. J'ai écrit qu'il pouvait y avoir une grandiloquence qui s'appuie sur des choses anodines et les traite avec sobriété, cela pour bien montrer qu'il n'est pas une voie de faire du cinéma. C'est que la chose est difficile, la grandiloquence est le triomphe de la représentation sur la chose représentée, une dénégation implicite de la réalité.
Le réalisme pur peut être aussi grandiloquent. Il réussit le plus souvent à ne parler de rien. Comme l'excès, il est une impasse au réel, mais peut-être pire encore, cette platitude ne se soucie même pas de parler de quelque chose. Ce pseudo réalisme singe le réel, et ne prétend pas le traduire. Alors que c'est la traduction sensible qui est essentielle.
La fiction est le mode d'accès que nous avons choisi pour traduire le réel en images. C'est l'un des nœuds du problème. Umberto Eco a très bien identifié les deux principaux types de fictions. Au travers de cette narration, nous trouvons des fictions consolatoires (ex-: Sissi, Titanic, etc...) et des fictions problématiques ou ambiguës (EWS, Madame Bovary, etc...). Comment les différencier ? C'est relativement simple, dans la fiction pauvre, il y a toujours conflit entre le bien et le mal, conflit qui se termine toujours ou en tout cas (en fonction d'une issue heureuse ou malheureuse) en faveur du bien, le mal continuant à être défini en termes de moralité, de valeurs, d'idéologie traditionnelle. La fiction problématique au contraire propose des fins ambiguës, qu'elles soient heureuses ou malheureuses, la joie du soldat de Full Metal Jacket, la fin de Barry Lindon pour rester chez Kubrick, mettent férocement en question la notion commune de "Bien" et de "Mal". La fiction problématique est celle qui met le spectateur en guerre contre lui-même.
L'artiste (et ici je donne mon opinion) est à la fois "engagé" et "dégagé". Il a été pris au piège dans la sphère du désir, des vanités, et il en est sorti, quand il crée, bien entendu. Prenons des exemples comme la fin de Don Quichotte, de Madame Bovary, ou du Rouge et le Noir. La création artistique est une métamorphose, et la révélation finale illumine rétrospectivement tout le chemin accompli. Ces trois romans se terminent par la mort, et avec cette mort un accès à une certaine authenticité, enfin. La fin de Don Quichotte ou de Julien Sorel est une "conversion", une prise de conscience du caractère dégradé de toute chose et un renoncement tardif à la vanité. Une grande œuvre est une œuvre qui nous apprend à accepter l'autre, comme autre, et non pas comme un objet de désir, un rival ou un objet de soi. C'est pour cela aussi que l'amour le plus vrai est, je crois, solitude..
La critique c’est le jugement. La finalité de la critique est de porter un jugement. C’est l’appréciation, c’est la détermination des propriétés de quelque chose. C’est la possibilité de dégager un critérium amenant à porter un jugement. Classiquement, nous nous trouvons confrontés à quatre grands thèmes ou interrogations sur l'Art. L'Art imitation ou création, ce qu'est une œuvre, le jugement esthétique, et enfin l'œuvre de l'Art. De ces quatre points surgissent cinq grandes questions à se poser quand on s'interroge sur un art en particulier. Prenons l'exemple du cinéma, ces questions pourront être :
-Qu'est-ce que le cinéma ?
-Quel le rapport entre le cinéma et son ou ses auteurs ?
-Quel est le rapport entre le cinéma et la réalité ?
-Quel est le rapport entre le cinéma et le spectateur ?
-Quel est le rapport entre le cinéma et son langage ?
Quand on parle d'une œuvre, on fait forcément des hypothèses sur ces définitions. Ces cinq éléments sont indispensables pour qu'il y ait œuvré : un auteur, une œuvre, un spectateur, un langage, et un référent. Bien entendu, je suis consciente qu'à l'intérieur, la chose se complexifie quelque peu. Dans le cas du cinéma par exemple parlera-t-on de langue ou de langage? Il peut exister des œuvres sans auteurs, voire disent certains des auteurs sans œuvre, etc... Mais les points primordiaux sont ceux qui sont énoncés plus haut. À partir de telles questions, nous pouvons déjà faire beaucoup de chemin. Comme nous sommes dans une civilisation moderne avec un passé, et non pas dans une société primitive, nous ne pouvons pour l'appréciation correcte oublier de faire référence à l'histoire et à la critique. En fin de compte pour parler d'un art aujourd'hui, ce sont sept grandes parties qu'il faut traiter :
l'art (cinéma, peinture, etc), l'auteur, le monde, le spectateur (ou lecteur), le style, l'histoire, et la valeur. J'utilise volontairement des termes simples pour être compréhensible, mais sinon des théoriciens utiliseraient plus des termes comme intention, représentation ou réception.
L'important est que ces sept questions sur l'art ne sont pas indépendantes, elles font ce que l'on nomme un système. Quand je réponds à l'une d'entre elles, je restreins les options qui me sont proposées pour répondre aux autres.
Il est évident qu'à l'intérieur de ces catégories s'ouvrent de nombreuses sous-catégories. Ainsi, si je prends la notion d'auteur, nous entamons de nombreux points... La notion d'intention par exemple. Auparavant, c'était simple, le sens de l'œuvre correspondait à l'intention de l'auteur. Aujourd'hui une autre idée reçue (elle n'est pas juste parce qu'elle est moderne) dénonce la pertinence de l'intention de l'auteur pour déterminer la signification de l'œuvre. C'est la nouvelle critique, avec la thèse qui s'ensuit de la mort de l'auteur. De même le sens n'est pas la même chose que la signification. On peut penser qu'une œuvre d'art va transcender l'intention première de son auteur et dire quelque chose d'autre selon l'époque. Je te renvoie à l’exemple que je faisais dans un précédent message avec le Gargantua de Rabelais. Chaque œuvre a un sens originel et des sens ultérieurs, elle a une signification originelle et aussi bien des significations ultérieures. Une satire qui ne nous dit plus rien, c'est-à-dire pour laquelle il n'y a plus aucun rapport entre son contexte d'origine et le nôtre, n'a plus de signification pour nous, mais elle conserve cependant son sens et sa signification originels. C'est la caractéristique primordiale de l'œuvre d'Art qui est abordée ici, elle est inépuisable. Ce qui ne revient pas du tout à dire qu'elle n'ait pas de sens originel, ni que l'intention de l'auteur ne soit pas le critère de ce sens premier. Ce qui est permanent, c'est bien sa résistance hors de son contexte de création.
Le critique pour résumer rapidement a pour fonction de prononcer un jugement de valeur : "je trouve ce film bon ou mauvais". Mais ce jugement se doit d'être argumenté par des raisons, et une argumentation, donc un discours critique. Ce discours critique qui s'appuie sur une réalité objective de l'œuvre, réalité qui fait que l'œuvre existe au travers du temps, des lieux et des affects. Cette objectivité est demandée au critique, c'est la seule manière de sortir d'un : "j'aime ou j'aime pas". L'activité critique consiste donc à prendre ce que l'on nomme la "distance critique", c'est-à-dire un certain recul vis-à-vis des émotions, de ses propres émotions. C'est ce que Umberto Eco nomme très justement une "chimie des émotions". Cette chimie se trompe rarement (si elle se trompe, que le résultat émotif est l'inverse des intentions de l'auteur, ex : rire devant un mélo, c'est le prototype même du nanar, il y a dichotomie radicale entre l'intention et la réception), un pétard qui explose à côté de toi te fera toujours sursauter. Mais le critique ne doit pas s'arrêter là. Le bon critique est celui qui ne reste pas captif de ses émotions, c'est celui qui sait démonter les mécanismes de la fiction.
Le critique doit cependant se poser la question du pourquoi. Pourquoi telle œuvre et pas telle autre ?
On peut aimer ou ne pas aimer quelque chose pour de mauvaises raisons, ça marche dans les deux sens d'ailleurs. Voilà mon avis, l'évaluation d'une œuvre qui se fonde sur une mésinterprétation (un contresens) n'est pas une évaluation de l'œuvre en question, mais d'une autre œuvre. Il y a donc en fait deux places possibles de spectateur critique. Le premier, qui est ému par la signification que ce film a pour lui, et le second qui est curieux du sens de ce film et de ce que son auteur a voulu dire en faisant œuvre. Nous revenons aux définitions d'Eco et indirectement au couple Spectateur Modèle et Auteur Modèle. Le Spectateur Modèle d'un film n'est pas le Spectateur Empirique. Rien n'impose au Spectateur Empirique de voir le film de mille manières, et souvent ce spectateur utilise le film comme projection ou réceptacle de ses propres passions, qui proviennent de l'extérieur du film ou que le film suscite fortuitement en lui. Il existe de nombreux exemples que nous avons tous ressentis au cours de notre vie. Certaines musiques sont en ce qui me concerne définitivement associées des moments tristes, à des périodes d'angoisse, de deuil, ou de déception amoureuse. J’essaye en vain de réécouter cette musique, telle suite pour violoncelle de Bach, la musique entraîne systématiquement une profonde affliction. Il en va de même pour les films. Cette relation esthétique qui se crée entre le spectateur est l'œuvre peut être passionnante, elle est en tout cas unique, intime et non communicable. Elle est en tout cas éloignée de la critique.
Le critique est toujours un Spectateur Modèle, parce qu'il existe des règles du jeu et qu'il faut les respecter. Il y a une métaphore que je trouve assez juste pour qualifier ce comportement, c'est une promenade à l'intérieur des bois. Nos bois sont des forêts de fiction. La fiction construit un monde narratif cohérent à l'intérieur duquel nous pouvons évoluer plus ou moins librement. Un bois est comme l'a dit Borges, un jardin dont les sentiers bifurquent. Quand spectateur, je me promène dans ce bois, chaque découverte, chaque expérience peut être un enrichissement sur la vie, sur le passé. Il est louable de s'enrichir ainsi. Mais comme le bois n'a pas été crée n'importe comment et pour tout le monde, je ne dois pas y chercher des faits ou des sentiments qui me sont propres et d'ailleurs ne regardent que moi. Sinon en effet, ce n'est plus interpréter un film, mais l'utiliser. Il est n'est pas interdit d'utiliser un film pour "rêver les yeux ouverts". Mais ce n'est pas une activité publique, cela revient à confondre le bois avec notre jardin privé.
Silverwitch
Ouais_supère a écrit:J'ai vu les deux Ordet, celui de Molander et le chef d'œuvre de Dreyer.
Le 1er est sympa, même s'il est beaucoup moins dense que le second, dont l'histoire est pourtant simplifiée.
J'ai vu Vampyr, du même Dreyer, j'ai adoré la subtilité avec laquelle il fait coexister deux mondes, l'un concret l'autre impalpable (ce qui est le principe même du cinéma).
Ouais_supère a écrit:Et je me suis fait une théma John Hugues.
Sans passer par Ferris Bueller ni Breakfast Club que j'ai vus y a pas si longtemps.
J'ai vu Sixteen Candles que j'ai adoré, et que je mets pas si loin derrière les deux précédemment cités. C'est vraiment une exposition de ses thématiques, qu'il développera plus tard.
Weird Science, un petit régal et qui préfigure Ferris Bueller dans un sens.
Et enfin Pretty in pink, qu'il n'a pas réalisé mais scénarisé et produit. De fait la réalisation manque un peu de relief, hormis quelques fulgurances où on sent que le patron devait être dans le coin (la scène de lip dub de Jon Cryer sur Otis Redding), mais c'est pas mal du tout.
Voilà, Dreyer et John Hugues, j'ai tout donné : si Silverwitch revient pas avec ça je réponds plus de rien.
Hugues a écrit:THE BANSHEES OF INISHERIN
Garion a écrit:Hugues a écrit:THE BANSHEES OF INISHERIN
En voyant l'affiche, je me suis demandé si c'était bien eux qui avaient joué dans le film "Bon baisers de Bruges".
En effet, mêmes acteurs, mais aussi même réalisateur![]()
J'avais adoré "Bon baisers de Bruges", je regarderai celui là du coup.
Hugues a écrit:Totalement absurde..
Incroyablement drôle.
Et des gens têtus, ça vraiment...
Têtus!
Et un film qui tient deux heures sur la chose la plus importante au monde (pour Padraic) pourquoi son ami ne lui parle plus...
Ça l'obsède, ça l'obsède...
Si en plus je vous dis que chacun a une logique bien particulière, et propre, vous avez une vague idée du voyage en absurdie.
Hugues
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