J'ai survécu!!!
(mais j'en ai bavé
)
Dimanche, matin, il est 4h lorsque mon réveil sonne. Je me prends un café, suivi d'un petit déjeuner assez copieux (banane, flocons d'avoine, miel, skyr). Pour me motiver, je regarde des vidéos "épiques" comme la victoire de Gasly commentée par Fébreau, ce genre de truc. ça motive un max!
Je me mets en tenue, et malgré l'interdiction je prends un grand sac poubelle comme conseillé par Cyril, il fait vraiment très froid. On ne m'embêtera pas.
J'écoute des musiques motivantes des les transports pour arriver au départ :
C'est aujourd'hui que ça se passe.Le sas se rempli peu à peu, j'ai choisi celui de 3h qui ne demandait pas de justificatif.
Les speakers nous chauffent avant le départ, on fait un hommage à l'Ukraine, Hidalgo fait un petit discours...
Il fait très froid, je me répète, mais en short et t-shirt c'est abominable
Plusieurs nationalités autour de moi, je le sais en tenant l'oreille, mais aussi parce que les coureurs portent leur nationalité sur leurs vêtements : je trouve ça super cool!
*
On applaudit les handisports, les pros, puis arrive notre tour!
La course commence, je trouve que le rythme est plutôt soutenu mais je suis dans ma zone de confort, du coup je suis "le groupe". Je précise que je n'ai pas de montre.
Les premiers km s'enchainent rapidement, mais une fois dans le Marais je préfère soulager un peu le rythme, même si je ne souffre pas (enfin, pas encore!
).
Je me force à prendre de l'eau au 1er ravitaillement : elle est absolument glacée! Des picotements à l'estomac même si j'ai pensé à la technique de Cyril
On arrive au bois de Vincennes, je maintiens mon allure, les gens nous applaudissent, belle ambiance
J'essaye à nouveau de boire, mais c'est vraiment douloureux, et je redoute les problèmes gastriques
Je passe la gondole qui indique le semi marathon, jusque ici tout va bien au niveau musculaire
On arrive ensuite aux quais de Seine, belle ambiance style boite de nuit avec néons, DJ etc. J'ai le sentiment de participer à une fête, c'est agréable.
Viens alors la tour Eiffel, le public est toujours enthousiaste, le soleil est présent, ne manque que quelques degrés en plus
Je traverse l'ouest de Paris, il y a un faux plat qui fait mal... Les difficultés commencent!
Je ressens la soif, mais je suis partagé car chaque gorgée est une souffrance. De plus, les bananes proposées sont tellement froides que j'ai l'impression de manger un sorbet!
On arrive finalement au bois de Boulogne, je vais être honnête :
j'en bave vraiment 
Je fais le décompte des kilomètres, il en reste... 7........5...... je suis dans le dur.
Je cours sans prendre aucun plaisir, j'ai hâte de finir la course.
Fourmis dans les jambes, chevilles, bon promis j'arrête de me plaindre
Beaucoup d'abandons, de marches, ça fait presque envie mais je tente de tenir bon.
km39
km 40
km 41
Putain mais ça n'en fini pas
km42; on tourne et enfin la ligne d'arrivée est visible, c'est dommage elle est presque cachée, car derrière un virage.
Grosse ambiance, les spectateurs tapent sur les panneaux, je tiens, mais je suis incapable d'accélérer même un peu, je n'ai plus de jus
***foule en délire***
42km200
***grosse musique***
C'est terminé.
j'ai gagné le championnat de F1, la coupe du monde, j'ai sauté Dua Lipa je ne sais plus mais PUTAIN JE L'AI FAIT!!!!!!
On se congratule les uns les autres, on a survécu!!
Je récupère ma médaille (elle est horrible
), mon t-shirt (il est trop beau
), mes barres de céréales (elles sont délicieuses
), l'eau à un gout délicieux... c'est vraiment terminé.
je récupère ma consigne, je reçois un sms qui me donne mon chrono:
2h58!!! J'ai fait le sub 3h, je ban.... j'ai le sourire
Sens suis alors le retour pour une bonne douche, je lis les sms de félicitations : ça fait plaisir
Mes potes avaient téléchargé l'appli pour me suivre et commentaient ma course tout du lon : ça fait plaisir
On se retrouve au bar, médaille au coup. Les gens nous applaudissent : ça fait plaisir
Les bières s'enchainent, je me dis qu'elles sont méritées : ça fait plaisir
Je me couche avec le sourire (et 3 grammes dans le sang
)
Le lendemain, j'achète l'Equipe, j'apparais dans les résultats du marathon : ça fait plaisir
Au boulot, on me demande mon chrono : que des compliments lorsque j'annonce le sub 3h! ça fait plaisir
Voilà, je m’arrête ici pour ne pas plus polluer la page
C'était une superbe expérience, et la douleur ressenti en fin de course me parait biieeeeeeeeeeeeeen loin désormais.
Vive le sport, je souhaite à tous de vivre cette expérience, cette angoisse, cette douleur, puis cette délicieuse libération.
Quel pied putain!
Comme ça, tu peux le jeter juste avant le départ sans arrière pensée. Parfois, ils t'offrent même un pancho en plastique à la remise des dossards, justement pour l'attente.
). Quand je n'arriverai plus à m'améliorer, je ferai des marathons moins roulants, ce qui est le cas pour la plupart des majeurs. Et pour ces derniers, il faudra aussi que le portefeuille suive 
