En voyant arriver une newsletter d'un des cinémas de la région (oui oui région parce que ça peut m'arriver d'aller loin

)
je me suis aperçu qu'il y avait pas mal de super films qui sortaient demain (tous vus en septembre)
Anatomy of Time
Deux fragments de la vie d’une femme. Nord de la Thaïlande, années 60. Alors que les tensions entre la dictature militaire et les rebelles communistes s’intensifient, Maem est courtisée par un jeune lieutenant sans scrupules. 60 ans plus tard, le lieutenant désormais général en disgrâce vit ses derniers instants auprès de Maem. Elle se remémore alors sa vie passée, chargée de peines, de sacrifices et de joies.Varsovie 83, une affaire d'état (
Leave no trace -
Żeby nie było śladów - litt.
Qu'il n'y ait pas de trace)
Coproduction tchéco-franco-polonaise, d'après le livre
Żeby nie było śladów. Sprawa Grzegorza Przemyka (lit.
Qu'il n'y ait pas de trace. L'affaire Grzegorz Przemyk)
Varsovie, 1983. Le fils d’une militante proche de Solidarność est battu à mort par la police. Mensonges, menaces : le régime totalitaire du Général Jaruzelski va tenter par tous les moyens d’empêcher la tenue d’un procès équitable.Ne pas faire confiance au synopsis français, qui raconte n'importe quoi (non elle n'est pas de droite, et encore moins des droitiers de Solidarność, mais de gauche, du Comité de Défense des Ouvriers, le plus ancien mouvement citoyen polobnais indépendant du parti communiste... Le fait qu'il se fasse tabasser n'a aucun rapport avec sa mère d'ailleurs, il est juste là au mauvais endroit, au mauvais moment. Et plus important peut-être. Ce fils est un jeune poète en devenir, dont des ouvrages posthumes seront publiés en Pologne, qui laissent imaginer la perte culturelle que fut sa mort. Il faut dire que le Comité de Défense des Ouvriers fut fondé en grande partie par des poètes et des écrivains polonais, fréquentations de sa mère qui a sans doute influéncé ce jeune homme)
Le film était le candidat polonais à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
La bande-annonce polonaise est sans doute mieux faite et plus fidèle au film (mais bon elle n'est pas sous-titrée):
Ce dernier film (qui suit), je ne le conseille qu'à quelqu'un qui veut voir quelque chose qui sort de l'ordinaire, et qui est près à être patient. Parce que c'est un drôle d'OFNI..
Il BucoDans les années 1960, l'Italie célèbre sa prosperité en érigeant la plus haute tour du pays. En parallèle, un groupe de jeunes spéléologues décident eux, d'en explorer la grotte la plus profonde. À 700 mètres sous-terre, ils passent inaperçus pour les habitants alentours, mais pas pour l’ermite de la région. Ils tissent avec lui des liens d'un genre particulier. Les chroniques d'Il Buco retracent les découvertes et parcours au sein d'un monde inconnu, celui des profondeurs, où se mêlent nature et mystère. C'est un film où pendant 1h33 (enfin un peu moins si on retire le générique final), 95% du temps vous allez voir des gens progresser dans une grotte... des lignes parfois s'afficher sur l'écran pour évoquer l'importance de tel ou tel évènement auquel on assiste..
Car oui, en fait, ce n'est pas un documentaire sur des spéléologues de 2020/21(on dirait pourtant - mais les discussions avec l'ermite montrent que c'est à tort), ce n'est même pas des spéléologues de1960, mais une reconstitution, une mise en scène des quelques semaines d'exploration dans cette grotte. Et de l'importance scientifique de cette exploration.
Mais ça a beau être une mise en scène, puisque les hommes sont presque muets (à part pour s'aider et se donner des indications), et qu'on a pas l'impression qu'il jouent en évolulant dans une grotte, l'impression de documentaire est forte.
Bref, je ne sais trop comment l'expliquer, c'est une drôle d'expérience.
Et filmer dans la longueur des gens qui prgressent dans une grotte, c'est en quelque sorte donner une idée, dans la longueur, de ce qu'a pu représenter ces semaines d'explorations.
Le film a remporté un Prix spécial du jury à la Mostra.
Des spéléologues et une équipe de tournage descendent dans l’Abisso del Bifurto, une grotte découverte en Calabre en 1961, la deuxième grotte la plus profonde du monde.
« En 1961, alors que le boom économique mondial battait son plein en Italie, Giulio Gècchele et son jeune groupe spéléologique piémontais, se consacraient à un acte entièrement gratuit. Contre la tendance à la trajectoire effrénée vers le ciel, ils ont organisé une expédition spéléologique qui s’est terminée par la descente dans une niche, un trou, une fissure dans la terre, jusqu’à une profondeur d’environ 700 mètres. Tout au bout de la péninsule italienne, ils ont découvert la deuxième grotte la plus profonde du monde, l’Abisso del Bifurto. Le record leur était inconnu. Au cours des mêmes mois, le monumental gratte-ciel Pirelli, un exemple vertigineux d’architecture, a été achevé. Le bâtiment a été l’objet d’une vaste couverture médiatique et il est devenu rapidement un symbole éclatant de l’Italie qui avait atteint le plus haut objectif vertical. La découverte des spéléologues, en revanche, n’a pas été rendue publique. Elle est restée aussi obscure que le monde dans lequel elle a été réalisée.
Ces jeunes spéléologues, qui tentaient de résister au changement anthropologique qui se répandait rapidement en Europe, ont-ils commis sans le savoir un acte de colonisation dans une zone de non-réalité ? L’ont-ils soumise à l’orientation de leurs boussoles, à la lumière de leurs lampes, au regard de leurs yeux, à la mesure de leurs instruments ? Leur lumière, qui défie les ténèbres et efface la magie du conte populaire, est la lumière du nord économique, de la connaissance et de la raison, qui domestique le mystère de la montagne. »
Hugues (bon le dernier est vraiment particulier, les autres sont très accessibles)