Modérateurs: Garion, Silverwitch
If Skyhorse has proved anything thus far, it’s that cancel culture isn’t as powerful as its publisher makes it out to be. Allen and Cohen and Keillor and Mikovits were published, after all; even after Vanity Fair went to town, no one — and nothing — was canceled. Among the upcoming Skyhorse titles by Dershowitz, who is something of a house writer: “Cancel Culture: The Latest Attack on Free Speech and Due Process,” out Oct. 15. Barring something extraordinary, Skyhorse will still be standing then. Cancel culture, in the end, has its limits.
Garion a écrit:Oui, mais ça a toujours existé ça (depuis la nuit des temps), rattacher ça à balancetonporc, c'est osé.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Garion a écrit:Aujourd'hui, il est moral de laisser les femmes s'exprimer contre les abus des hommes
Cela ne nous plait pas sur ce forum ? Normal, nous sommes de la génération d'avant (ce forum n'est pas très jeune), mais nous ne voulons pas lâcher notre morale pour une nouvelle morale,
Garion a écrit:Oui Stéphane, et ce qu'il se passe est ce qu'il s'est passé depuis des siècles.
La morale évolue depuis des siècles, ce qui nous paraissait normal il y a 5-10-20-30-100-200 ans ne l'est plus aujourd'hui.
C'est le dur principe de la morale, elle parait universelle à chacun à son époque et chaque évolution parait insupportable pour celui qui vieillit.
Waddle a écrit:Parce qu'il y a une époque où c'était considérer immoral que les femmes s'expriment contre des abus?
Lol c'est assez inquiétant que malgré des tas d'échanges, tu fasses passer les réserves contre les mouvements MeToo pour du conservatisme ou même des reflexes réactionnaires.
Non, ce qui fait peur, ce n'est absolument pas que des gens s'expriment, mais que Twitter devienne un tribunal et qu'une dénonciation devienne une vérité. Ce n'est pas une question de femme, de morale, c'est une vérité générale.
C'est tellement basique que ça ne devrait pas faire discussion.
Oui, la morale à laquelle on croit est une vérité.............
La vérité n'a jamais existé, réfléchi un peu. Maintenant, je suis d'accord sur le fait que Twitter ou n'importe quel autre réseau social n'empêche pas
La vérité ou la morale, ça n'a jamais existé, c'est ce que je disais, ce ne sont que des notions relatives à une époque et une population. Tu ne m'as apparemment pas compris.
[/quote]Le jour où tu seras accusé à tort de viol par une collègue jalouse ou énervée, que cette accusation soit sur les réseaux et que ta famille soit harcelée, tes enfants insultés par des gens qui ne te connaissent ni toi ni ta collègue... tu ne te diras pas "c'est une nouvelle morale, il faut que je m'adapte".
Hugues a écrit:Le principe même du jugement moral et de la morale, sa définition même c'est qu'elle est individuelle il y en a autant que de personne.
Ce topic défend une vérité commune en opposition à la morale: la justice (et la loi)?
C'est la morale qui fait fait que quelqu'un pense que du haut de son jugement personnel selon ses propres opinions (et dans ce cas le condamner à mort)
Bref, relis ce sujet, le sujet c'est bien la justice contre la morale, individuelle par nature.
Et donc l'opposition au tribunal public: puisque si on élève le tribunal public comme légitime plutôt que la justice, la vérité commune, alors, il y a autant de vérité que de personne. Et chacun punit ou tue qui il veut.
Hugues
Garion a écrit:Ca c'est la théorie, mais dans la pratique, la justice américaine recherche Polanski, mais ça ne te plait pas. Donc ne me parle pas de justice.
Garion a écrit:Bon alors, si Polansli ne peut pas retourner aux USA, c'est quoi la raison, si ce n'est pas justice ?
Je ne suis pas expert en justice, mais apparemment, cours d'appel ou pas, il n'y est pas bienvenu. Pourquoi privilégier les jugements que tu cites, plutôt que celui qui l'empêche de revenir ?
Et personnellement, je peux te dire que je l'ai très mauvaise avec la justice (vis à vis de ma fille). Car au final, les juges ne sont que des humains qui jugent avec leur morale.
Il n'y a pas de justice absolue, il n'y a que des hommes qui jugent avec tous leurs vécus (et les cours d'appel, c'est le pire, ils n'ont pas le temps, donc, ils tranchent sans même te donner la parole).
On voit bien que tu ne l'as pas vécu.
Garion a écrit:Heu ? Tu sors d'où ? De Mars ? Pas de Vénus en tout cas
Et puis, dois-je te rappeler que dans la bible, la femme qui ne crie pas durant un viol est considéré comme aussi coupable que le violeur ? (Deutéronome 22:23-24)
Ah merde, on n'a plus le droit d'être stoïque pour faire chier son agresseur.
Je lis régulièrement les échanges ici, mais ça n'a jamais changé mon opinion sur le fait que malgré quelques abus de certaines femmes qui ne pensent qu'à gagner de l'argent dans les procès (elles existent bien sûr), il y a en face bien plus d'atrocité de la part des hommes envers les femmes (et je n'ai pas attendu metoo pour le savoir).
Maintenant, il faut faire la différence entre exprimer sa détresse sur un réseau social, et condamner les gens sur ce même réseau. Ce sont deux choses différentes.
Garion a écrit:Bon alors, si Polansli ne peut pas retourner aux USA, c'est quoi la raison, si ce n'est pas justice ?
Je ne suis pas expert en justice, mais apparemment, cours d'appel ou pas, il n'y est pas bienvenu. Pourquoi privilégier les jugements que tu cites, plutôt que celui qui l'empêche de revenir ?
Et personnellement, je peux te dire que je l'ai très mauvaise avec la justice (vis à vis de ma fille). Car au final, les juges ne sont que des humains qui jugent avec leur morale.
Il n'y a pas de justice absolue, il n'y a que des hommes qui jugent avec tous leurs vécus (et les cours d'appel, c'est le pire, ils n'ont pas le temps, donc, ils tranchent sans même te donner la parole).
On voit bien que tu ne l'as pas vécu.
Shoemaker a écrit:Sur France Inter tout à l'heure, une certaine Maïwenn, cinéaste d'origine Algérienne (et aussi Gauloise un peu...), a défendu Polanski, devant un Agustin Trapenard, hyper sociétal devant l'Eternel, carrément consterné !
Toma a écrit:Shoemaker a écrit:Sur France Inter tout à l'heure, une certaine Maïwenn, cinéaste d'origine Algérienne (et aussi Gauloise un peu...), a défendu Polanski, devant un Agustin Trapenard, hyper sociétal devant l'Eternel, carrément consterné !
elle préche pour sa paroisse. Elle est sorti officiellement avec Luc Besson à 15 ans (il en avait 36) et elle est tombé enceinte de lui a 16 ans.
Condamner Polanski revient à condamner le pére de sa fille
Shoemaker a écrit:j'ai été regarder sur Wiki. Ils étaient mariés, et la loi autorisait un.e mineur.e à se marier après 15 ans, un truc dans le genre.
DCP a écrit:Shoemaker a écrit:j'ai été regarder sur Wiki. Ils étaient mariés, et la loi autorisait un.e mineur.e à se marier après 15 ans, un truc dans le genre.
Comme quoi, la "sexualisation possible" (si j'ose m'exprimer ainsi) des mineurs était quand même profondément ancrée dans la société et se retrouvait même dans la loi.
Shoemaker a écrit:Je m'interroge encore. Il y a là quelque chose à étudier, pour les anthropologues du futur.
Hugues a écrit:J'ai hésité à le mettre là ou dans le sujet cinéma..
Et puis finalement relançons brièvement le débat ici...
Sur les prix d'interprétation, Pour ceux qui douteraient encore que la contingence la plus largement partagée, le sexe, rend probablement toute comparaison impossible...
Je leur recommande de voir quand il sortira, même si ça n'est pas un très grand film (mais un bon voire grand film peut-être), Pieces of a Woman, pour laquelle Vanessa Kirby fut lauréat du prix d'interprétation féminine, la Coupe Volpi à Venise samedi (vu qu'elle avait deux films dans lesquels elle crevaient l'écran, personne ne doutait du nom qu'on entendrait le samedi soir, même si en début de festival, on put croire que le prix échoirait à une autre actrice, la seule qui put concurrencer Kirby (mais j'en reparlerai en temps voulu dans le sujet idoine)) (ah et pour l'anecdote, l'autre film où elle était présente était aussi un amour lesbien..)
Ce qu'elle joue dans ce film est incomparable avec tout autre rôle d'un homme... Incomparable, non pas parce que ce serait inférieur ou supérieur, mais parce que ça tient d'un champ inaccessible aux acteurs masculins, le coeur de la féminité.
Personne ne s'est amusé à se poser la question si Favino (lautre lauréat, pour un film qui était très attendu, mais qui n'est pas exceptionnel, et disons que si Favino l'emporte c'est parce qu'il n'y avait que lui dans ce festival qui crève l'écran côté masculin) était meilleur que Kirby ou si Kirby était meilleur que Favino. Ce qu'elle joue est incomparable avec Favino. (Et inversement sans doute). Ce sont deux mondes différents que chacun investit (surtout le monde que Kirby)
Je recommande d'écouter son discours, même si il a peut-être plus de sens et de force après avoir vu le film:
C'est finalement bien qu'en un prix, le plus vieux festival du monde (et à mon sens peut-être le meilleur, même si pour les producteurs et les médias, le plus grand est sans aucun doute Cannes - le premier à résister et refuser l'annulation aussi, il faut le dire) rende absurde la décision du festival de Berlin.
Hugues
PS: Je viens de penser à une blague formuleunesque sur Vanessa Kirby.. je la ferai demain
Shoemaker a écrit:Aujourd’hui Christophe Girard, demain qui ?
Publié le 26 juillet 2020 par Descartes
Qui est Christophe Girard ? Peux de gens connaissaient son nom jusqu’à il y a seulement quelques semaines. Cadre à LVMH et Yves Saint Laurent, homosexuel assumé et co-fondateur de la publication Têtu, Girard est militant de EELV et candidat aux européennes sur la liste conduite par Cohn Bendit en 1999, avant de devenir, toujours sous la bannière EELV, maire du 4ème arrondissement et adjoint à la culture de Bertrand Delanoë en 2001. Il occupera ce poste de 2001 à 2012, puis sera rappelé en 2018 et le gardera jusqu’à la semaine dernière. Il quittera EELV après que les élus Verts ont joint leurs voix à celles de l’UMP pour faire passer des amendements contre l’avis de Delanoë, et rejoindra le PS pour participer à la campagne de Ségolène Royal. Personnage respecté du monde culturel, il est à l’initiative de programmes tels que les Nuits blanches, le Cent Quatre, la restauration du cinéma Le Louxor, la Maison des Métallos, les Maisons des pratiques artistiques amateures (MPAA)… bref, le profil parfait pour plaire aux courants « diversitaires » et cultureux de la capital…
Hélas, trois fois hélas pour lui : il fut aussi secrétaire général de Yves Saint Laurent entre 1986 et 1987. A l’époque, la fondation prend en charge les notes d’hôtel à Paris de Gabriel Matzneff (aide dont il n’est pas le seul bénéficiaire, d’autres écrivains comme Marguerite Duras ou Hervé Guibert en ont droit), à l’époque la coqueluche du tout Paris – ou du moins du tout Paris qui lit le Nouvel Observateur, et aujourd’hui voué aux gémonies par ce même milieu au prétexte qu’il aurait eu des rapports sexuels avec des mineurs, chose que tout le monde savait à l’époque mais qui pour des raisons qu’il ne m’appartient pas de commenter personne n’avait remarqué. Il n’en faut pas plus pour que les dragons de vertu d’EELV et de LFI n’exigent sa démission : manifestations devant l’Hôtel de Ville pendant la réunion du Conseil de Paris, pancartes injurieuses, tribunes… et à la fin, une démission. Christophe Girard quitte son poste avec une déclaration empreinte de sagesse : « J’ai 64 ans, une vie de famille épanouie et de nombreux engagements culturels, politique et associatifs, et n’ai nullement envie de pourrir ma vie plus longtemps et de m’emmerder à me justifier en permanence pour quelque chose qui n’existe pas ».
Cette affaire est grave, parce qu’elle montre qu’un groupuscule sans la moindre légitimité populaire détient dans notre pays un droit de véto sur ceux qui exercent des responsabilités. Bien sûr, ce véto n’a pas de valeur légale, mais parce qu’on n’a pas « envie de s’emmerder », parce qu’on n’a pas envie de soumettre sa famille, ses amis, ses collègues à un harcèlement permanent, les gens concernés finissent par jeter l’éponge. Comme le signalait déjà Rocard à la fin des années 1980, il ne restera bientôt plus pour briguer les mandats publics que les médiocres, ceux qui ont un désir dévorant de pouvoir ou de reconnaissance. Les autres se demanderont si cela vaut la peine de risquer sa tranquillité et celle de sa famille, d’être calomnié et trainé dans la boue sous des accusations infâmes avec pour seule récompense la conviction d’avoir servi l’intérêt général. Et la réponse sera, souvent, négative.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les accusations de ce type sont utilisées dans le milieu de la “gauche radicale” pour régler des comptes : à EELV, Denis Baupin en avait fait les frais lorsque – quelle coïncidence – il allait quitter les Verts pour se rapprocher de François Hollande. Des accusations d’agression sexuelle – toutes prescrites, quelle coïncidence – ont mis fin à sa carrière. A LFI, Thomas Guénolé fut brutalement écarté de la liste européenne et exclu sous le même prétexte. Et aujourd’hui on retrouve les mêmes personnages demandant la démission de Dupond-Moretti, Girard ou Darmanin. Peu importe que la justice ait blanchi les uns, ou jamais inquiété les autres. Souvent, on se réfère à des faits prescrits – ce qui a l’avantage d’éviter toute enquête judiciaire qui pourrait mettre en difficulté la version des victimes. Quelquefois, un non-lieu a même été prononcé. Mais cela n’a pas d’importance. Le harcèlement, les calomnies font leur effet. On peut ainsi paralyser une institution – comme le Théâtre des Quartiers à Ivry – pour obtenir le départ de son directeur, ou rendre périlleux les déplacements d’un ministre. Au bout, on obtient ce qu’on cherche: provoquer la peur, qui fera que les décideurs réfléchiront deux fois avant de désigner quelqu’un d’inacceptable pour ces groupuscules. Pour ne pas “être emmerdés”.
Je n’aime pas particulièrement Girard, Darmanin, Baupin ou Dupond-Moretti. Personne ne peut m’accuser d’avoir avec eux la moindre affinité. Mais je ne voudrais pas qu’on puisse demain dire – comme l’écrivit le pasteur Martin Niemöller – que quand on est venu les chercher, je n’ai rien fait. La résistance contre les délires des dragons de vertu – qu’elle soit féministe, antiraciste, anti-islamophobie ou ce que vous voudrez – est aujourd’hui un devoir. Et les hommes politiques qui par opportunisme ou par lâcheté nourrissent le monstre ou gardent le silence lorsqu’il dévore quelqu’un d’autre devraient réfléchir à deux fois. N’envoie pas quérir pour qui sonne le glas…
Descartes
Toma a écrit:La juge m'acquitte, mais précise qu'il est quand même un peu coupable.
Tu es acquitté ou non. Si tu est acquitté, la preuve de ta culpabilité n'a pas été reconnue, point.
Les propos de la juge sont étranges.
En parallèle en France on indemnise un condamné victime de viols mais cette indemnisation n'est pas une preuve de la culpabilité de son bourreau (Traoré). On marche sur la tête.
Toma a écrit:La juge m'acquitte, mais précise qu'il est quand même un peu coupable.
Tu es acquitté ou non. Si tu est acquitté, la preuve de ta culpabilité n'a pas été reconnue, point.
Les propos de la juge sont étranges.
En parallèle en France on indemnise un condamné victime de viols mais cette indemnisation n'est pas une preuve de la culpabilité de son bourreau (Traoré). On marche sur la tête.
sheon a écrit:Mais pourquoi, en fait ?
sheon a écrit:Mais pourquoi, en fait ?
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