Ghinzani a écrit:Et bien moi, j’ai apprécié ce film.
Tu apprécies à peu près n'importe quoi, donc c'est peu étonnant, on dirait que le médiocre, le faux ne te saute pas à la figure..
Il y a bien tant de gens qui n'ont pas remarqué la catastrophe qu'était
Un peuple et son roiEt par ailleurs comme l'a dit Sheon, le sentiment, n'a rien de corellé avec la grandeur d'un film...
Mais qu'en revanche, à force de voir de grands films, on éduque sans le vouloir son goût et le goût finit par être corellé, un détecteur du bon et du mauvais.
Qui " définit" les bons et mauvais?
Tout a déjà été évoqué à plusieurs reprises dans plusieurs débats longuement.. il s'agirait de lire le forum non

Le premier juge - n'en déplaisent à deux ou trois qui contestèrent ce fait - c'est l'inspiration que va susciter une oeuvre..
Ce qu'on appelle souvent la postérité.
Qu'est-ce que la postérité.. Ca n'est pas qu'une oeuvre soit populaire ou non (certaines oeuvres n'ont jamais été populaires, même du vivant de leur auteur) et sont dans la postérité.
Non c'est que l'oeuvre a inspiré d'autres oeuvres (et souvent que ces autres oeuvres ont inspirés d'autres oeuvres qui en ont inspiré d'autres.. celle qui est en haut de la généalogie est donc remarquable pour avoir une telle descendance..)
C'est pourquoi on n'oublie pas certains concerto, certains opéras, certains tableaux, parce que sans cesse, de nos jours encore, ils sont référencés par des artistes..
Et pourquoi ne confirer qu'aux oeuvres la création d'une hiérarchie.. parce que longtemps cela a été ainsi: un tableau n'était visible que chez un notable, un cardinal, un Pape, un roi... mais on ne les oubliait pas car d'autres artistes l'ayant vu en étaient si marqués qu'ils en créaient ou une copie, ou une oeuvre dérivée, inspirée, reprenant un de ses motifs..
Aussi malgré le fait que ces oeuvres auraient pu sombre dans l'oubli à être si peu regardée, elles n'ont jamais été oubliée du fait même que des regards étaient durablement touchés jusqu'à les inspirer eux même.
Mais ce qui est vrai pour les tableaux est vrai pour la musique, la musique n'était pas jouée partout mais elle inspirait d'autres musiques plus populaires parfois...
Sans oublier même que pour l'écrit, jusqu'à Gutenberg, le livre n'est accessible qu'à l'Eglise et qu'aux nobles ... Même après Gutenberg, même si d'un seul coup une oeuvre passe de quelques copies à quelques milliers, le livre va rester quelque chose d'assez luxueux, réservé à une classe sociale..
Bref, le vrai juge, comme en tout, d'ailleurs, c'est le débat entre les oeuvres, leur réseau d'inspiration...
Et inspirer ce peut ête inspirer quelque chose de complètement différent en nature de l'oeuvre originale.. par exemple un film peut inspirer une thèse (mais aussi un tableau, une musique, un autre film etc..)
Et à ma connaissance, je crois qu'il n'y aura jamais même rien qu'une seule thèse écrite sur l'étron de Caro... (l'autre surnom aurait été un peu exagéré dans cette phrase)
Même en science (molle ou dure) c'est la même chose, le vrai, la hiérarchie, nait du débat, une thèse qui n'est pas contestée, qui est approuvée par des pairs, qui est référencée devient peu à peu le vrai.. De même en justice la vérité nait du débat...
Bref presque tout ce qui est humain est jugé ainsi, par la manière dont les autres oeuvres (artistiques, scientifiques, judiciaires etc...) s'en inspirent.
Après, dans l'histoire d'un art, si une oeuvre a été célèbre pour des raisons indifférentes à sa qualité (
Autant en emporte le vent par exemple), elle a sa place dans l'histoire de cet art, car elle a été populaire... Mais c'est une mauvaise manière d'entrer dans la mémoire collective, puisqu'elle ne supporte pas la comparaison... Qui sait finalement l'histoire de l'art finira peut-être par l'effacer...
Hugues