Modérateurs: Garion, Silverwitch
Rainier a écrit:Et vous ? vous êtes prêts pour le grand changement et l'effondrement de notre société (vers 2035-2040) plus de pétrole, plus de nucléaire plus d'électricité ...?
J'aime bien la remarque sur TESLA.
Shoemaker a écrit:Il a prévu, j'espère, un système de défense ultra performant... Parce que sa petite propriété autosuffisante sera la proie d'incessants raids de bandes errantes sauvages, de groupes de mutants psychos, peut-être même de zombies marcheurs... Je conseille donc un système de forteresse, de puit intérieur, de pièges mortels partout dans la propriété, d'armes diverses et variées, de lance flammes, etc. Avec aussi un tunnel débouchant 500 m plus loin, en cas d'invasion victorieuse.
On est foutu !
Pétain, le premier écologiste de France
Publié le 4 août 2019 par Descartes
« Vive la mort, à bas l’intelligence » (Milan de Astray, général franquiste)
Le lieu ? Une salle de réunion à l’Assemblée nationale. La personne ? Une éminente députée, présidente d’une importante commission, ex-EELV devenue depuis fidèle macroniste. Sa position ? Il faut arrêter l’ensemble des installations nucléaires. Cette position n’a rien de surprenant, me direz-vous chers lecteurs. Et vous aurez raison. Ce qui est plus surprenant, par contre, c’est l’argument utilisé pour défendre cette position. Car ce que craint cette éminente représentante du peuple ce n’est pas le risque nucléaire aujourd’hui. Sa crainte est que lorsque notre civilisation s’effondrera dans quelques années, il n’y ait plus les structures et les connaissances nécessaires pour gérer et contrôler ces installations en toute sécurité.
Cette scène, qui pourrait être le début d’un film apocalyptique américain est, j’en suis témoin, rigoureusement réelle. Et pour avoir entendu le discours, je peux affirmer que pour la députée en question il ne s’agit pas d’un argument ad hoc. Il ne s’agit pas d’une énième tentative de faire peur au public avec un danger imaginaire mais qu’il semble utile à un moment donné de dénoncer pour alimenter le sentiment antinucléaire. Non, notre députée est vraiment convaincue que nous sommes à court terme menacés par l’effondrement de notre société, par un effondrement qui emportera avec lui les Etats, les infrastructures, la loi commune et qui retournera les hommes à l’état de nature ou presque.
Une telle perspective devrait terrifier n’importe qui d’intelligent, ou du moins n’importe qui d’intelligent qui aurait lu Hobbes et qui sait donc que dans l’état de nature la vie de l’homme est « solitaire, misérable, méchante, brutale et courte ». Pourtant, pas un gramme d’inquiétude chez cette dame, au contraire. L’effondrement de notre civilisation tuera peut-être beaucoup de monde, mais préparera l’avènement d’un homme meilleur et d’une société véritablement écologique et fraternelle. Comme pour les fanatiques du premier millénaire, l’Apocalypse loin d’être une tragédie serait pour cette dame le début du règne des justes.
Ce discours ne devrait pas nous surprendre. Après tout, d’autres ont défendu ces mêmes idées non pas en petit comité, mais publiquement. Une parfaite illustration de ces théories se trouve dans la tribune signée par Yves Cochet, Agnès Sinaï et Pablo Sevigne dans Le Monde du 23 juillet 2019 (1).
Dès le début, le chapeau de l’article annonce la couleur : « Trois membres de l’Institut Momentum appellent à assumer l’effondrement systémique global qui vient pour préparer l’avènement d’une société « résiliente » ». Notez bien la position : il ne s’agit pas de chercher à empêcher l’effondrement en question, mais à l’assumer. Et la raison est simple : l’effondrement est inévitable. Rien de ce que nous pouvons faire ne pourrait l’empêcher. Pour reprendre la formule des auteurs, « ce n’est plus une question de « si », c’est une question de « quand » ». Et ce n’est pas pour dans longtemps : « une ou deux décennies, tout au plus ».
On notera que messieurs et mesdames Cochet, Sinaï et Sevigne ne paraissent pas particulièrement angoissés par une catastrophe qui pourtant devrait se produire de leur vivant. C’est qu’ils ont la botte secrète qui leur permettra d’y survivre et même d’y vivre mieux que maintenant, et cette botte secrète s’appelle la « permaculture ». Pour ceux qui ne connaissent pas le jargon, il s’agit d’une approche antiscientifique de l’agronomie développée dans les années soixante-dix entre deux joints par deux australiens, Mollison et Holmgrem, et devenue depuis une sorte de religion holistique. Voici donc ce qui nous attend : « Ce qui veut dire mettre en œuvre immédiatement une nouvelle organisation sociale et culturelle, qui valorise la lenteur et enseigne les boucles de rétroactions, les liens de cause à effet, les mutualismes, la complexité. Dans la société permaculturelle, les réseaux ne sont plus invisibilisés, la frontière entre producteur et consommateur s’estompe dans un contexte de simplification progressive des mégasystèmes. Aussi bien par nécessité de résilience (dans la perspective d’un effondrement des sociétés industrielles) que par éthique des ressources, il s’agit de boucler les cycles, de passer d’une économie extractiviste de stocks à une économie renouvelable de flux. Le nouveau paysage permaculturel se veut directement comestible, au plus proche des habitants, qui eux-mêmes deviennent acteurs de ces nouveaux diagrammes alimentaires et énergétiques ».
Difficile de se retrouver dans ce galimatias qui sent bon le jargon postmoderne. Par exemple, cela veut dire quoi « une organisation sociale qui valorise les liens de cause à effet » ? Ou bien, c’est quoi un « paysage qui se veut directement comestible » ? Comment tout cela se traduira en pratique ? Voyons la suite :
« Ces nouveaux territoires prennent le nom de « biorégions » et se substituent aux découpages administratifs actuels grâce à un changement général d’échelle et à une politique de décroissance. Les biorégions permettront, avant, pendant et peut-être après l’effondrement, d’organiser des systèmes économiques locaux territoriaux où les habitants, les manufactures et la Terre travailleront en coopération. La dynamique biorégionale stimulera le passage d’un système hyperefficient et centralisé à une organisation forgée par la diminution des besoins de mobilité, la coopération, le ralentissement, composée d’une multitude de dispositifs et de sources d’énergie. La civilisation automobile et l’agriculture intensive n’auront plus leur place dans cette nouvelle configuration. Les biorégions seront les territoires du ressaisissement. »
« La troisième voie de la résistance est celle d’un imaginaire social libéré des illusions de la croissance verte, du productivisme et de la vitesse, actionnées par les entreprises transnationales. La ville connectée, emblème d’une techno-euphorie totalement hors-sol, laissera la place à des bourgs et des quartiers off the grid (« hors réseau ») autoproducteurs d’énergie. Le nombre de véhicules sera réduit au strict minimum, les flottes seront administrées par les communes (libres !), tandis que les champs redessinés en polyculture pourront être traversés à pied. Des axes végétaux résorberont les infrastructures de la vitesse ainsi que les friches industrielles. Qui dit sociétés résilientes dit sociétés conviviales et de proximité. »
Sous une terminologie particulièrement pompeuse, le projet est clair : c’est le retour aux petites communautés autosuffisantes telles qu’on pouvait les connaître à la fin du moyen-âge. C’est l’apologie de la lenteur, objet de toutes les nostalgies de la part des auteurs réactionnaires.
Car on pourrait démontrer assez facilement que le retour aux communautés du moyen-âge nécessite un retour aux modes de vie du moyen-âge. Car comment ces bourgs « hors réseau », ces sociétés « conviviales et de proximité » arriveront à produire en autarcie des antibiotiques ou des vaccins, par exemple ? Ces « autoproducteurs d’énergie », où trouveront-ils des panneaux solaires ou des équipements pour bâtir des éoliennes ? Ceux qui proposent ce monde idyllique s’imaginent qu’on peut avoir les avantages de la société industrielle sans la concentration de moyens et d’intelligences que suppose l’industrie. On peut être à la rigueur « autoproducteur » d’énergie, mais il est très difficile « d’autoproduire » un panneau solaire. Et aucune « commune libre » n’arrivera à « autoproduire » des vaccins ou des antibiotiques, qui nécessitent pour être produits de façon économique et sûre des installations de recherche et de production de grande taille. L’utopie « communautaire » héritée de mai 1968 est inséparable de la société de consommation. A côté de la « commune libre » qui tire l’eau du puits et cultive ses tomates bio, il faut une société industrielle qui fournisse médicaments et vaccins, parce qu’autrement on crève rapidement comme on a toujours crevé de maladies infectieuses.
Mais ce qui est le plus étrange, c’est que la peinture que font Cochet et compagnie du monde de l’après effondrement est éminemment désirable. Qui n’aimerait pas vivre dans des communautés conviviales, où « les habitants, les manufactures et la Terre travailleront en coopération » (2). Et si le monde de l’après cataclysme est désirable, alors vive le cataclysme. Si l’effondrement doit nous amener un monde de bonheur et de liberté, pourquoi chercher à le retarder ? Imaginez un instant que ce monde aliéné au productivisme et à la vitesse trouvait un moyen de se perpétuer, d’éviter l’effondrement. Dans ce cas, le paradis que nous promettent Cochet et compagnie n’adviendrait jamais. Alors, pourquoi se battre pour sauver ce qui peut l’être ? Il faut au contraire l’avancer, pousser les feux. Plus vite le capitalisme aura consommé la dernière goutte de pétrole, plus vite le climat rendra impossible le fonctionnement de nos sociétés « hyper efficaces », et plus vite nous accéderons au paradis écologique. Ici, l’écologie renoue avec la tradition chrétienne millénariste, celle qui appelait de ses vœux l’Armageddon qui permettrait aux morts de ressusciter et aux justes d’aller au paradis. Il faut mourir vite pour pouvoir renaître. Le grand maître de l’Ordre du Temple Solaire ne disait pas autre chose…
Cette dimension thanatique, chaque fois plus perceptible dans le discours écologiste, est d’ailleurs assumée formellement par les auteurs de l’article : « Il faut un récit commun pour rester soudés. Certes, le récit de l’effondrement comporte des risques et des écueils, comme tout récit, mais il est puissant et a plusieurs mérites : il évite le catéchisme de la croissance, il réactive une vision cyclique des choses en appelant une renaissance, et surtout il dit que c’est maintenant ou jamais. Il nous rapproche de l’idée de la mort ». On ne saurait mieux dire…
Et ce point de vue n’est pas isolé. La tribune en question est publiée par Le Monde dans une série de six articles intitulée « Vivre avec la fin du monde ». Le même journal organise d’ailleurs une conférence intitulée « Comment vivre dans un monde effondré » avec la présence d’une figure écologiste du PG et de LFI, Corine Morel-Darleux. Il ne s’agit donc pas d’un point de vue isolé, mais bien d’un mouvement intellectuel apocalyptique dont le journal des élites se fait le porte-voix. Et je ne parle même pas des nombreuses références à des jeunes écologistes refusant d’amener des enfants au monde pour leur éviter de vivre l’effondrement qui vient…
En fait, il est saisissant de comparer ce discours à celui de la droite réactionnaire de l’entre-deux guerres, discours repris par la Révolution nationale de Vichy. Déjà à l’époque ces gens-là voyaient dans la modernité la cause de la corruption et de la chute de notre société. Et beaucoup ont salué dans l’effondrement de 1940 – la “divine surprise” de Maurras – l’espoir d’une renaissance fondée bien entendu sur un retour aux communautés qu’on n’appelait pas encore “bio-regions” – quoi que le vitalisme fut une idéologie bien ancrée à droite – mais dont la conception était grosso modo la même.
Il n’est pas inutile de rappeler que ceux qui au cours de l’histoire ont bâti leur action autour d’un « récit de l’effondrement » ont pratiquement toujours mal fini. La fascination par la décadence, l’effondrement et la mort conduisent invariablement au suicide collectif, à gauche comme à droite. Je mets mes lecteurs au défi de trouver une seule figure qui ait bâti quelque chose de bien à partir de ce type de doctrine. Tout progressisme est d’abord fondé sur une confiance sur la capacité des hommes de prendre les « bonnes décisions », de construire l’avenir non pas sur « l’effondrement » du passé, mais sur sa continuité. De Newton persuadé que si nous voyons plus loin que nos ancêtres c’est parce que nous sommes assis sur leurs épaules à Marx qui résume dans une formule – « un adulte ne peut redevenir enfant sans être puéril » – l’impossibilité de tout retour en arrière vers une forme de communisme primitif, les penseurs progressistes n’ont jamais appelé de leurs vœux une quelconque apocalypse. « Vive la mort, à bas l’intelligence » était hier le mot d’ordre des franquistes. Aujourd’hui, la reprise par les écologistes de ce discours révèle enfin le vrai visage de l’écologie politique : une idéologie réactionnaire, antihumaniste et antimoderne.
Descartes
Shoemaker a écrit:Bon, voici la réponse de "Descartes", toujours très intéressant à lire. Une bonne mise au point, quant à cette écologie qui, au lieu d'être "sérieuse" (le sujet EST sérieux), devient de plus en plus caricaturale, et carrément sectariste, et en attendant, elle est le faux-nez, la complice, d'un capitalisme destructeur...
http://descartes-blog.fr/2019/08/04/pet ... kdTDBUGKewMais ce qui est le plus étrange, c’est que la peinture que font Cochet et compagnie du monde de l’après effondrement est éminemment désirable.
messieurs et mesdames Cochet, Sinaï et Sevigne ne paraissent pas particulièrement angoissés par une catastrophe qui pourtant devrait se produire de leur vivant.
Descartes
Feyd a écrit:Je ne crois pas vraiment à un effondrement brutal. Le réchauffement ou (dérèglement c'est selon) climatique n'est pas soudain. Ca fait des décennies qu'il s'accentue. Donc pour la société humaine, ce sera - si on ne fait rien - un lent déclin analogue à celui qui est présenté dans Interstellar. Cette vision de la fin de l'humanité m'avait marqué dans ce film. Une lente agonie presque sereine.
Shoemaker a écrit:Ce n'est pas si simple que ça, la transition énergétique/écologique
https://www.challenges.fr/energie-et-environnement/allemagne-la-gueule-de-bois-de-la-transition-energetique_655346?fbclid=IwAR3MxRpFOVqHulj5T8MFTlUojjeV_sDewhLIlOj4aUkrAw-hWQSuQr7Wfi0
Dervi a écrit:
C'est moins bien résumé que ma réponse de l'autre jour
Cortese a écrit::lol:
Sinon, hier on a regardé "Good bye Lenin" avec Niki Lauda, sur Arte.
On a adoré. Etonnamment, le film n'en fait pas des tonnes dans l'anti-communisme simplet comme c'est l'habitude, mais le plus surprenant c'est que la scène finale du film évoquant avec nostalgie la vie frugale et solidaire de l'ex-RDA, prend des accents étonnamment futuristes et pertinents, par les temps alarmistes à tous les étages que nous vivons aujourd'hui en 2019 alors que le film date de 2003 et que l'optimisme mercantiliste régnait sans partage.
Je n'aime pas Greta Thunberg, mais pourquoi ?
Est-ce seulement rationnel de ne pas l'aimer ?
Peut-on formuler une critique pertinente de cette jeune fille ?
Hugues a écrit:Sur Greta Thunberg un point de vue argumenté...
(y compris par un extrait d'un Eric Rohmer lucchinien.. )
"Sainte Greta, priez pour nous pauvres pollueurs"Je n'aime pas Greta Thunberg, mais pourquoi ?
Est-ce seulement rationnel de ne pas l'aimer ?
Peut-on formuler une critique pertinente de cette jeune fille ?
Hugues
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
madaxhe a écrit:Rien que son charabia sur le nucléaire le decrebilise complètement, ne parler que des émissions de CO2 sans parler de l’exploitation des mines d’uranium dans les pays où les travailleurs sont exploités, c’est ridicule. Je ne parle même pas des coûts et du matériel de démantèlements qui existe (ou pas) et qu’il va bien falloir produire en utilisant du carbone. Je ne suis pas allé plus loin.
madaxhe a écrit:Hugues a écrit:Sur Greta Thunberg un point de vue argumenté...
(y compris par un extrait d'un Eric Rohmer lucchinien.. )
"Sainte Greta, priez pour nous pauvres pollueurs"Je n'aime pas Greta Thunberg, mais pourquoi ?
Est-ce seulement rationnel de ne pas l'aimer ?
Peut-on formuler une critique pertinente de cette jeune fille ?
Hugues
Rien que son charabia sur le nucléaire le decrebilise complètement, ne parler que des émissions de CO2 sans parler de l’exploitation des mines d’uranium dans les pays où les travailleurs sont exploités, c’est ridicule. Je ne parle même pas des coûts et du matériel de démantèlements qui existe (ou pas) et qu’il va bien falloir produire en utilisant du carbone. Je ne suis pas allé plus loin.
Dervi a écrit:- l'éolien, c'est entre 2 et 15 gCO2e/kWh
- le bois entre 15 et 25 gCO2e/kWh
- le solaire entre 13 et 32 gCO2e/kWh
- le nucléaire entre 5 et 66 gCO2e/kWh (EDF annonce moins de 15 gCO2e/kWh, mais ils sont juges et partie dans cette histoire)
- le méthane autour de 443 gCO2e/kWh
- le charbon entre 960 et 1050 gCO2e/kWh selon la technologie
Garion a écrit:Dervi a écrit:- l'éolien, c'est entre 2 et 15 gCO2e/kWh
- le bois entre 15 et 25 gCO2e/kWh
- le solaire entre 13 et 32 gCO2e/kWh
- le nucléaire entre 5 et 66 gCO2e/kWh (EDF annonce moins de 15 gCO2e/kWh, mais ils sont juges et partie dans cette histoire)
- le méthane autour de 443 gCO2e/kWh
- le charbon entre 960 et 1050 gCO2e/kWh selon la technologie
En fait ce n'est pas si simple, il faut aussi rajouter la faible capacité du nucléaire à faire varier sa production. Car ces taux ne font pas intervenir l'intermittence de la production, mais aussi de la demande. Dans la vrai vie, on ne peut pas se fier à ces taux.
Dans les calculs règlementaires pour les bâtiments par exemple, on ne prend pas le même taux de CO2 suivant les usages.
En France, par exemple, on a un mix moyen avec X% de renouvelable, X% de nucléaire, X% de gaz, etc...
Mais on a des pics de demande à certaines heures. Par exemple pour le chauffage, c'est le soir vers 19h quand les gens rentrent chez eux. Mais malheureusement, le nucléaire ne peut pas augmenter sa production (qui a très peu de marge de variabilité), du coup, on va commencer par faire marcher les barrages hydroélectriques, et si ça ne suffit pas, on va faire fonctionner les centrales à gaz, et si ça ne suffit toujours pas on va faire fonctionner les centrales à charbon.
Au final, la demande pour le chauffage à certaines heures est fournie uniquement par des centrales à énergie fossile, le nucléaire ne servant qu'a fournir la demande de base.
Du coup, il ne faut pas raisonner par source d'énergie, mais par un mix de disponible en fonction du temps.
Dans certains logiciels de calcul (comme celui que je développe par exemple ), on prend même en compte l'évolution du mix prévisionnel et dynamique en fonction des heures, de la météo d'ici 2050 (en tenant compte des prévisions du GIEC) pour les constructions neuves. Car on ne construit pas pour aujourd'hui, mais pour 50-80 ans.
Et puis de toute façon, il faut raisonner par ordre de priorité :
- Sobriété : diminution des besoins (isolation, transport en commun, etc...)
- Efficacité : les systèmes les plus performants possibles (Pompes à chaleur au lieu de convecteur, véhicules hybrides, etc...)
- Renouvelable : Quand on a réduit au maximum le besoin, on peut réfléchir à inclure un maximum de renouvelables dans la production.
A mon avis (mais malheureusement, le gouvernement n'a pas l'air sur la même ligne). La solution passera par la diminution des besoins (point 1 et 2), puis par la multiplication intense des renouvelables quitte à fabriquer du méthane avec l'excédent d'électricité aux heures creuses (on sait fabriquer su méthane à partir d'électricité et de CO2 issu d'usines) qu'on réinjectera dans le réseau de gaz nat existant (ce qui pourrait alimenter nos voitures).
PS : je n'aime pas Greta alors que je milite pour l'écologie depuis 1994... D'abord, c'est une enfant manipulée, et puis elle n'a pas tous les éléments de compréhension du problème.
sccc a écrit:Les centrales nucléaires françaises fonctionnent en suivi de charge, du moins les plus récentes.
Garion a écrit:sccc a écrit:Les centrales nucléaires françaises fonctionnent en suivi de charge, du moins les plus récentes.
Elles ont une capacité de variation, mais si tu regarder les données RTE, tu verras que les pics de chauffage à 19h en hiver sont en grande majorité assurée par du fossile.
D'ailleurs à chaque grande vague de froid, on craint le black-out alors que toutes les productions sont mises en route en même temps.
sccc a écrit:La perfection n’existe pas. Le bilan carbone français (électricité) est bien meilleurs que celui de tous les champions du vert européen. Vous n’avez pas trop à vous plaindre de ce côté là.
Garion a écrit:sccc a écrit:La perfection n’existe pas. Le bilan carbone français (électricité) est bien meilleurs que celui de tous les champions du vert européen. Vous n’avez pas trop à vous plaindre de ce côté là.
Bien sûr, le nucléaire nous évite bien du CO2. Mais à quel prix ?
Des déchets à gérer et des centrales à démanteler à des coûts exorbitants dont les coûts seront à la charge de nos enfants, nos petits-enfants, nos petit-petit-enfants, etc...
Pour nous tout va bien mais avons-nous le droit de laisser en héritage aux générations suivantes le coût de notre soif d'énergie à n'importe quel prix ? (sans compter le risque d'accident impossible comme à Fukushima qui crée un trou dans un carte, et on ne parlera même pas des coûts à long terme dans ce cas là). Nous empruntons à nos enfants.
Les centrales qui ont été construites quand j'étais enfant ou même avant, c'est mon enfant qui va devoir en assumer le coût de démantèlement . C'est pratique...
Et puis le prix du nucléaire devient totalement exorbitant. Quand on voit que l'EPR de Flamand ville avec ses surcouts va avoir un prix de revient du kWh deux fois supérieur à du bête solaire photovoltaïque (et je ne crois pas que l'on tienne en compte le prix du démantèlement et de la gestion des déchets à long terme dans l'histoire).
On peut se poser la question si avec un kWh deux fois moins cher, on ne pourrait pas fabriquer du méthane avec l'excédent aux heures creuses même avec un rendement de 50% (et aujourd'hui ont sait faire mieux).
Ce même méthane (au bilan CO2 neutre car capté dans les usines) pourrait servir à faire une transition pour le chauffage et les transports (je préfèrerai 1000 fois un véhicule hybride qui tourne au méthane qu'une voiture électrique) .
Il y a d'autres solutions que celles que nous proposent EDF en France.
sheon a écrit:Garion a écrit:sccc a écrit:La perfection n’existe pas. Le bilan carbone français (électricité) est bien meilleurs que celui de tous les champions du vert européen. Vous n’avez pas trop à vous plaindre de ce côté là.
Bien sûr, le nucléaire nous évite bien du CO2. Mais à quel prix ?
Des déchets à gérer et des centrales à démanteler à des coûts exorbitants dont les coûts seront à la charge de nos enfants, nos petits-enfants, nos petit-petit-enfants, etc...
Pour nous tout va bien mais avons-nous le droit de laisser en héritage aux générations suivantes le coût de notre soif d'énergie à n'importe quel prix ? (sans compter le risque d'accident impossible comme à Fukushima qui crée un trou dans un carte, et on ne parlera même pas des coûts à long terme dans ce cas là). Nous empruntons à nos enfants.
Les centrales qui ont été construites quand j'étais enfant ou même avant, c'est mon enfant qui va devoir en assumer le coût de démantèlement . C'est pratique...
Et puis le prix du nucléaire devient totalement exorbitant. Quand on voit que l'EPR de Flamand ville avec ses surcouts va avoir un prix de revient du kWh deux fois supérieur à du bête solaire photovoltaïque (et je ne crois pas que l'on tienne en compte le prix du démantèlement et de la gestion des déchets à long terme dans l'histoire).
On peut se poser la question si avec un kWh deux fois moins cher, on ne pourrait pas fabriquer du méthane avec l'excédent aux heures creuses même avec un rendement de 50% (et aujourd'hui ont sait faire mieux).
Ce même méthane (au bilan CO2 neutre car capté dans les usines) pourrait servir à faire une transition pour le chauffage et les transports (je préfèrerai 1000 fois un véhicule hybride qui tourne au méthane qu'une voiture électrique) .
Il y a d'autres solutions que celles que nous proposent EDF en France.
Le problème des déchets nucléaires, c'est le coût de traitement ?
Vraiment ?
sheon a écrit:Le problème des déchets nucléaires, c'est le coût de traitement ?
Vraiment ?
Dervi a écrit:La communauté scientifique considère que le réchauffement climatique a déjà fait beaucoup de mort et en fera des millions demain (les petits petits enfants le constateront).
La communauté scientifique considère qu'il est dû à l'homme.
A l'échelle d'un Etat, à la question, que faire pour réduire rapidement mes émissions de CO2 dans la production électrique ?
La seule réponse court terme qui existe aujourd'hui, c'est le nucléaire. Cela n'empêche pas de faire de la recherche sur d'autres solutions.
Pour ce qui est du coût du traitement des déchets, ce ne sera pas un problème. Les Etats ont les moyens d'y faire face.
Quand on parle de nucléaire, le pragmatisme s'envole et il y a des fantasmes de risques incommensurables. Mais Fukushima, c'est environ 20000 morts à cause du typhon et aucun à cause de la centrale.
Même le bilan de Thernobyl reste ténue.
Bref, jusqu'à preuve du contraire, le nucléaire n'a engendré que peu de morts et circonscrit uniquement de petites zones. Le charbon lui seul a entraîné davantage de décès à travers le monde.
A chacun de se donner des priorités, mais les anticipations montrent clairement que le nucléaire, malgré ces désavantages, est largement préférable à la solution d'attendre que d'hypothétiques solutions rentables surviennent en 2020.
Après, on peut essayer de voir comment montrer que les anticipations de la communauté scientifique sont erronées. J'en ai pas les capacités.
Je pourrai faire un post plus complet si besoin ultérieurement.
PS : le nucléaire en France, c'est un facteur de charge de 80% et environ 75% de l'électricité produite. Et on gère bien les pics de demande ainsi. On verra aussi les émissions de CO2 augmenter l'an prochain à l'arrêt de Fessenheim.
Garion a écrit:Dervi a écrit:A l'échelle d'un Etat, à la question, que faire pour réduire rapidement mes émissions de CO2 dans la production électrique ?
Je pense que le problème doit être pris de manière globale, se concentrer sur l'électricité, c'est oublier 75% du problème, et il y a des interactions entre les deux.
Garion a écrit:Dervi a écrit:La seule réponse court terme qui existe aujourd'hui, c'est le nucléaire. Cela n'empêche pas de faire de la recherche sur d'autres solutions.
Seule solution, d'où sors-tu ça ?
C'est une affirmation sans fondement.
Garion a écrit:Dervi a écrit:Pour ce qui est du coût du traitement des déchets, ce ne sera pas un problème. Les Etats ont les moyens d'y faire face.
Tu oublies qu'ils sont déjà en déficit et endettés et que ce problème durera des milliers d'années. L'énergie que nous consommons pour nous, c'est à nos descendants de la payer ?
Garion a écrit:Dervi a écrit:Quand on parle de nucléaire, le pragmatisme s'envole et il y a des fantasmes de risques incommensurables. Mais Fukushima, c'est environ 20000 morts à cause du typhon et aucun à cause de la centrale.
Même le bilan de Thernobyl reste ténue.
Bref, jusqu'à preuve du contraire, le nucléaire n'a engendré que peu de morts et circonscrit uniquement de petites zones. Le charbon lui seul a entraîné davantage de décès à travers le monde.
Quand on évalue la toxicité de la pollution, on ne parle pas de nombre de morts, mais de DALY (Disability Adjusted Life Years) c'est-à-dire le nombre de ces années de vie perdues globalement.
La pollution radioactive ne provoque des morts instantanée que dans des cas extrême (Liquidateurs de Tchernobyl par exemple). Mais il diminue l'espérance de vie de beaucoup de gens en augmentant les risques de cancers plus tard, créant donc beaucoup d'années de vie perdues.
Garion a écrit:Dervi a écrit:A chacun de se donner des priorités, mais les anticipations montrent clairement que le nucléaire, malgré ces désavantages, est largement préférable à la solution d'attendre que d'hypothétiques solutions rentables surviennent en 2020.
Après, on peut essayer de voir comment montrer que les anticipations de la communauté scientifique sont erronées. J'en ai pas les capacités.
Ben alors là... Je ne sais pas d'où tu sors que la communauté scientifique pense que le nucléaire est la solution, mais à part Jancovici et les scientifiques d'EDF et d'AREVA, ils ne sont pas nombreux.
Les scénarios ADEME et NégaWatt en France tablent sur une diminution voire disparition du nucléaire en 2035 pour le scénario NégaWatt.
Garion a écrit:sheon a écrit:Le problème des déchets nucléaires, c'est le coût de traitement ?
Vraiment ?
Ben oui, avec de l'argent, on peut très bien les stocker pendant des milliers/millions d'années dans des endroits surveillés, on pourrait même les envoyer dans l'espace comme le dit Marlaga (mais c'est un doux rêve vu le coût de la tonne à envoyer hors de l'orbite terrestre, un satellite, c'est beaucoup moins loin et moins cher).
Dervi a écrit:[...]Garion a écrit:Dervi a écrit:A chacun de se donner des priorités, mais les anticipations montrent clairement que le nucléaire, malgré ces désavantages, est largement préférable à la solution d'attendre que d'hypothétiques solutions rentables surviennent en 2020.
Après, on peut essayer de voir comment montrer que les anticipations de la communauté scientifique sont erronées. J'en ai pas les capacités.
Ben alors là... Je ne sais pas d'où tu sors que la communauté scientifique pense que le nucléaire est la solution, mais à part Jancovici et les scientifiques d'EDF et d'AREVA, ils ne sont pas nombreux.
Les scénarios ADEME et NégaWatt en France tablent sur une diminution voire disparition du nucléaire en 2035 pour le scénario NégaWatt.
Dans son rapport Global warming of 1.5°C, le GIEC annonce clairement dans ses scénarios que la part du nucléaire doit augmenter, mais que les sociétés en ont une peur déraisonnable. Tu me diras qu'il y a du renouvelable dans leurs scénarios.
https://www.ipcc.ch/sr15/
Dervi a écrit:On parle de nucléaire, donc seule l'industrie de production d'électricité et les émissions de CO2 qui y sont afférentes importe.
Garion a écrit:Exemple allemand.
Garion a écrit:Sans dette, pas de monnaie en circulation. Pas de monnaie en circulation, pas d'économie à moins de revenir au troc. Bref, la dette c'est bien quand il y a retour sur investissement et un pays pourra toujours s'endetter même si l'UE veut nous faire croire le contraire. Je te propose un monde avec du travail pour tout le monde, puisque tout le monde veut continuer à travailler dans ce monde globalisé.
Aujourd'hui, voir plus haut, rien de notable. Donc quand je dis pas de mort, c'est vraiment pas de mort pour Fukushima.
Garion a écrit:Dans son rapport Global warming of 1.5°C, le GIEC annonce clairement dans ses scénarios que la part du nucléaire doit augmenter, mais que les sociétés en ont une peur déraisonnable. Tu me diras qu'il y a du renouvelable dans leurs scénarios.
https://www.ipcc.ch/sr15/
Hugues a écrit:Je ne sais pas quelle est la crédibilité de citer le scénario NégaWatt et d'annoncer qu'il prévoit ô surprise une disparition du nucléaire, quand l'association qui l'émet a pour le but est justement, par intégrisme et en dehors de tout raisonnable, mettre fin au nucléaire.
"Le scénario NégaMen de Caroline de Haas prévoit la fin des hommes en 2035."
C'est à peu près ce à quoi ça équivaut de citer ce scénario qui tient de l'opposition dogmatique et non du rationnel.
Voire:
"Le scénario Total prévoit l'embouteillage des gaz à effet de serre à la sortie des pot d'échappement pour 2035. Et le maintient des moteurs à explosion bien entendu."
sccc a écrit:Ben en fait ces déchets ne sont un problème que pour les êtres humains.
La terre et son environnement s'en accomoderont sans nous, comme ils l'ont fait au cours et après tous les cataclysmes passés.
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