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Alexandre le Bienheureux d'Yves Robert sur Arte suivi d'un Kusturica.. Pas si mal la soirée.....
Le ciel, la terre et l'eau
Je n'aurais pas un mot à changer de ceux-ci d'il y a quelques années, bien au contraire...
Hugues a écrit:Grand est souvent Alexandre, mais loué soit-il et loué soit le monde quand il est bienheureux.
Tout récemment restauré par Gaumont, Alexandre le bienheureux, d'Yves Robert, sur HD1 ce soir à 20h50 (et cela alors qu'il se trouvait il y a quelques jours encore sur des chaînes par abonnement)
Alexandre travaille d'arrache-pied comme agriculteur à la ferme de Beauce, sous l'œil attentif de sa femme La Grande, épouse tyrannique et autoritaire. Lorsque celle-ci décède dans un accident de voiture, Alexandre savoure son statut de veuf et décide de s'accorder un peu de repos. Sa seule occupation consiste à s'occuper de son chien, qui lui rapporte chaque jour son journal et les provisions de la belle Agathe. Lassés de son comportement, les habitants du village encouragent Alexandre à reprendre son travail. En vain...
La même bande-annonce en un format qui fait plus honneur au film: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Il est génial ce film, peut-être un des 2 ou 3 que je chéris le plus au monde.
Le truc que tu prévois de montrer à tes gosses dès que possible.
On en retient un peu trop le gag des poulies, pas assez tout le reste, les prises à parti du spectateur par les garants de l'ordre et des us et coutumes, ce petit village qui semble partir à vau-l'eau droit vers le bonheur, le doigt pointé vers cette société qui change les hommes et les femmes, les détourne de leurs aspirations les plus profondes. Et le final, ce final...
Ouais_supère a écrit:Il est génial ce film, peut-être un des 2 ou 3 que je chéris le plus au monde.
Le truc que tu prévois de montrer à tes gosses dès que possible.
On en retient un peu trop le gag des poulies, pas assez tout le reste, les prises à parti du spectateur par les garants de l'ordre et des us et coutumes, ce petit village qui semble partir à vau-l'eau droit vers le bonheur, le doigt pointé vers cette société qui change les hommes et les femmes, les détourne de leurs aspirations les plus profondes. Et le final, ce final...
Moi je me suis toujours ennuyé en le regardant, impossible de regarder jusque la fin. D'où le bof.
Parce que évidemment, d'ici là, il n'y a rien d'intéressant ( ) même sur France 3 (pasque oui c'est pas la 2 .. je suis gentil je le dis quand même)
Donc sur Arte à 22h40, Cul-de-Sac de Roman Polanski Avec Françoise Dorléac, Donald Pleasance et Lionel Stander.
Dans un manoir irlandais coupé du monde, un bandit en cavale s’immisce dans le quotidien d’un couple fantasque. Blessés après un casse qui a mal tourné, Richard et Albert, deux gangsters vieillissants, tombent en panne sur une route perdue du nord de l’Irlande. Ils se réfugient dans un château habité par George, un quadragénaire poltron, mené à la baguette par son exubérante jeune épouse, Teresa. Pris en otage, le couple doit composer avec ces intrus. Mais tandis que l'un des deux succombe à ses blessures, la marée haute isole encore un peu plus la demeure du reste du monde. Son complice ne tarde pas à semer le trouble au sein des époux.
Un étrange ménage à trois en somme...
Bande-annonce 1966
A noter, parce que c'est plutôt rare, que le film est visible durant quatre semaines sur Arte+7 (c'est d'ailleurs d'ores et déjà le cas) Hugues
Hugues a écrit:Dans deux ou trois mois sur Arte...
The Assassin Coming Home (la même soirée !!!) Au delà des montagnes Citoyen d'honneur
Parmi d'autres classiques remarquables rediffusés bien entendu (j'ai préféré me concentrer sur les inédits..)
Hugues
Bon finalement le programme (qui était encore en préparation) a un peu changé, et ça n'est plus le même soir (et plus tout à fait non plus les mêmes autres flims)...
Mais ce soir, le meilleur film de 2015 avec Knight of Cups (pour celle qui eut la chance de voir cette année là...) Et le second meilleur film de 2016 (ex-aequo) (pour moi qui comme la plèbe ne le vit que cette année là..) Sans aucun doute parmi la poignée de meilleurs films depuis 20 ans.
Prix de la mise en scène du 68ème festival de Cannes (2015) Et autant le dire, étant donné le paragraphe précédent, cela aurait dû être la Palme d'Or..
C'est un seul et même film:
The Assassin de Hou Hsiao-Hsien
Silverwitch a écrit:1. The Assassin Hou Hsiao-hsien (Taïwan, Chine)
[...]
Ce n'est pas seulement le plus "beau" film que j'ai vu depuis quatre ou cinq ans, c'est aussi le mieux mis en scène, le mieux écrit. Hou Hsiao Hsien est un trésor vivant.
Hugues a écrit:2. The Assassin/ 刺客聶隱娘 / Cìkè Niè Yǐnniáng / The Assassin Niè Yǐnniáng Hou Hsiao-Hsien (France, Hong Kong, Taïwan, Chine) (sortie française: 9 mars 2016) (sortie chinoise et hongkongaise: 27 août 2015) (sortie taïwanaise: 28 août 2015) (sortie américaine: 16 octobre 2015)
[...]
Le roi de Kophen avait reçu un oiseau bleu en cadeau. Mais, au bout de trois ans, l’oiseau n'a jamais chanté. Son épouse lui dit alors : « Puisque les oiseaux chantent avec leurs semblables, suspendons un miroir auprès de lui. » Le roi suit ce conseil. Face à son image, l'oiseau bleu chante sa douleur; danse jour et nuit, et meurt au petit matin...
Une peinture chinoise d'autrefois s'anime sous nos yeux. Une beauté, pure comme le conte moral, simple et minimaliste comme sa portée universelle. Oeuvre taoïste, le masque tombe déjà ; inutile que le combat dure, il a commencé il y a longtemps déjà, dans le moindre geste, la moindre respiration, le moindre pas, un mot, un regard. Un trésor. Une éternité. Pour l'éternité.
Si vous ne devez voir qu'une bande-annonce, c'est la troisième....
Bande-annonce française (VO mandarin sous-titrée en français)
Bande-annonce internationale, ici en version américaine (VO mandarin sous-titrée en anglais)
(La même bande annonce est utilisée par exemple au Royaume Uni, aux citations de presse près qui diffèrent)
Et sans doute la plus fidèle à l'atmosphère, et la profonde poésie du film:
Bande-annonce taïwanaise (VO mandarin sous-titrée en anglais et mandarin)
La bande-annonce Arte est pas terrible, c'est ainsi quand on fait un mélange kitsch de deux films...
Je vais citer Arte pour une fois...
Arte a écrit:Sous la dynastie Tang, une sublime justicière reçoit pour ordre de tuer l’homme qu’elle aime... Ciselée par le maître du cinéma taïwanais Hou Hsiao-hsien, une réinvention renversante de beauté du film de sabre.
Dans la Chine impériale du IXe siècle, la province de Weibo conteste l’autorité du pouvoir central. Confiée enfant à une nonne taoïste qui l’a formée aux arts martiaux, Nie Yinniang retourne dans la région après de longues années d’exil, avec pour mission d’éliminer Tian Ji’an, son cousin et premier amour, devenu gouverneur de Weibo…
Conte visuel
"Tu maîtrises l’art de l’épée, mais ton cœur reste flexible." Après huit années de silence, Hou Hsiao-hsien fait son grand retour sur la Croisette en 2015 avec cette adaptation sidérante de grâce d’une nouvelle du IXe siècle. Autour du dilemme de Nie Yinniang, virtuose de la lame drapée dans sa noire solitude, campée par la magnifique Shu Qi, le maître taïwanais tisse un récit aux résonances politiques (écho aux relations de Taipei avec Pékin), tout en suspensions et dilatations poétiques. Si ce sens de l’épure elliptique, attisé par une mise en scène contemplative, peut perturber la compréhension, il confère aussi à ce film de sabre atypique – scandé par d’époustouflantes scènes de combat – son raffinement inégalé. Récompensé à Cannes, un chef-d’œuvre d’envoûtement et de sensibilité.
Olivier Père - Arte a écrit: [...] Le cœur du film réside dans l’intériorité des personnages, les conflits qui les déchirent et qu’ils ne peuvent exprimer. Il n’est pas exagéré de dire qu’au milieu de ce somptueux décorum HHH filme avant tout l’âme de Nie yinniang, et aussi de l’actrice qui l’interprète, Shu Qi sublime au-delà des mots, égérie favorite de Hou, héroïne inflexible dans un monde corrompu, tueuse invincible qui refuse la violence pour protéger et sauver ses supposés victimes, préférant désobéir aux ordres pour suivre les élans de son cœur et apporter dans le même mouvement la paix au lieu de la guerre.
La phrase surlignée a du vrai... Le récit, et au delà son contexte, peut paraître abscons, parce que le film ne s'intéresse pas à nous le transmettre.. Ca tient à deux raisons... d'abord la nouvelle - qui a un cadre historique avéré et - qui est une des inspirations du film fait partie, au même titre que les tragédies Shakespearienne en Europe, de l'inconscient culturel collectif (et même il s'étend au delà des frontières de la Chine historique, et est relativement connu au Japon et en Corée). Et par ailleurs, c'est la manière dont Hou Hsiao-Hsien déploie sa poésie en ne s'étendant pas sur des tenants et aboutissants prosaïques (par exemple les motivations de chaque clan) qu'il estime connu des spectateurs (ou tout au moins sans importance en regard de ce qu'il espérait traduire.)
Mais quoi qu'il en soit heureusement, il y a un beau texte sur le contexte historique et cette nouvelle en particulier, qui peut résoudre ce "je n'ai pas tout compris" ( même si plus que jamais le voyage et la manière comptent plus que la destination, mais en sus, la destination, en l'occurrence, n'est en aucun cas de comprendre l'intrigue et les motivations politiques ) Texte que je partagerai cette nuit au demain (en tout cas bientôt) après la diffusion, pour vous éclairer sur le sens des actes, les motivations de certains des personnages secondaires. Même si ça n'a pas beaucoup d'importance encore une fois.
J'oubliais, le film d'ores et déjà visible et le restera durant un mois sur Arte+7. Mais mieux vaut le voir lors de sa diffusion télévisée, dans une qualité suffisamment honorable, qui fasse honneur au film..
Soirée sino-taïwanaise donc (ça n'empêche, un gars simple et prosaïque comme moi, j'aime bien qu'on me raconte l'histoire sans se tortiller les méninges : je n'aime pas l'art abstrait , mais bon, je ferai avec )
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires. John Lee Hooker
Je pourrais partager le texte pour que tu te poses moins de question (genre j'invente "mais pourquoi la méchante elle fait ça !" même si bon on s'en fiche)
Mais comme ça évente la fin du film... C'est mieux sans doute après la diffusion (même si bon du coup, ça incite presque à revoir le film ensuite, pour mieux profiter de tout cela...)
Pour tout dire, moi je l'avais vu deux fois, avant d'avoir ensuite accès à ces informations historiques et à ces détails de la nouvelle .. Et, privé donc de ce texte, je n'avais donc même à la seconde vision pas tout entendu du rôle politique ou des motivations de chacun..
Mais ça n'est vraiment pas une gêne à profiter du film, puisque c'est Nie Yinnang qui importe, et elle on la comprend entièrement... (et c'est tout ce qui compte)
Effectivement, un film, très ... spécial. De toute beauté, des combats efficaces, réalistes (pas les jongleries du style "opéra de Pékin", qui ont leur charme par ailleurs), sobres... Mystère, silences méditatifs, chacun enfermé dans ses sombres supputations intérieures, des tentures partout, obscurités, lumières, paysages grandioses... tout contribue à entretenir un épais mystère poétique, dans lequel on accepte d'entrer, de jouer le jeu... Malgré tout, il n'était pas interdit, sans trop déflorer l'ambiance "opaque", de mieux expliciter certaines choses. Il me semble peut-être inutile de faire, par exemple, déambuler les personnages (surtout l'héroïne) dans des paysages sortis de nulle part, sans sens, sans but (mais il est vrai que par nature, je ne suis pas très porté sur l'ésotérisme outrancier...). Bon, on comprend tout de même l'essentiel, la grande ligne directrice, heureusement (tant pis pour le back ground stratégique, la situation politique trop confusément présentée : faut suivre, les explications alambiquées !). Je veux dire que l'auteur, certes virtuose de la mise en scène et de la création de toute cette "ambiance" opaque, qui illustre peut-être l'enfermement de chaque personnage en lui-même, l'auteur donc, peut être, par ... cabotinage (aïe, pas sur la tête !...), exagère un peu et inutilement, ces scènes "incongrues", sorties de nulle part, sans queue ni tête. Ca ne gêne pas, quant à la beauté globale de l'œuvre. Mais bon, c'est mon côté hyper cartésien, peut-être, qui renâcle ! Une œuvre d'une très grande beauté, un hymne au silence intérieur, avec une énergie contenue (qui explose avec fulgurance dans les duels extrêmement originaux)... etc etc... Bon, je ne suis pas un critique ciné, alors prenez ce que je dis là pour ce que ça vaut : pas très beaucoup grand chose !
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires. John Lee Hooker
Oui sans doute un grand film mais, la faute à l'heure tardive, à mon âge avancé, je me suis endormi devant un film qui ferait passer "il était une fois dans l'Ouest" pour un film au rythme trop rapide.
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
Rien à voir (mais vraiment rien), je ne sais pas si Nuvo a regardé l'interview de Giscard d'Estaing par Frédéric Mitterrand sur LCP ... et ce qu'il en a pensé.
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
Hugues a écrit:Dans deux ou trois mois sur Arte...
The Assassin Coming Home (la même soirée !!!) Au delà des montagnes Citoyen d'honneur
Parmi d'autres classiques remarquables rediffusés bien entendu (j'ai préféré me concentrer sur les inédits..)
Hugues
Et ce soir, sans cette fois de motivations obscures et de compréhension en suspens...
Hugues, dans le top 2014 a écrit:3. Coming Home (歸來, Gui Lai, Le Retour) Zhang Yimou (Chine)
Deux âmes, dont l'autre est pour chacune l'ancrage, l'absolu coeur de leur existence, bloquées dans l'impossibilité de pouvoir se rencontrer tout à fait, bloquées dans l'attente de l'être aimé. Une unique et magnifique mutuelle déclaration d'amour dans le temps figé de l'attente.
Le talent de Zhang Yimou transfigure par une oeuvre délicate et gracieuse, une histoire simple, en un grand conte d'amour sur la peine et la fidélité, la douleur et le pardon, sur l'absence au cœur de la vie de chaque jour.
Bon, je m'étonne que le film n'ait pas été classé par Silverwitch.. Peut-être qu'elle ne l'avait vu qu'une année suivante, par la suite en vidéo et n'avait pas pensé à le mettre alors..
Elle attend qu'il revienne. Il attend qu'elle se souvienne.
Bande-annonce française - VOST
Bande-annonce chinoise sous-titrée en anglais
Vraiment, comme pour The Assassin l'autre jour, à voir...
Hugues a écrit:Alexandre le Bienheureux d'Yves Robert sur Arte suivi d'un Kusturica.. Pas si mal la soirée.....
Une film qui remet les choses en place, sur la pseudo nécessité qu'impose la société d'être performant. Un film que je montrerait à ma fille dés qu'elle sera en mesure de le comprendre.
Ca commence bien, c'est plutôt intéressant la première moitié, mais ça s'égare un peu dans on ne sait quel uchronie ou on ne sait quelle anticipation...
Bon c'est pas si mal c'est mieux que pas mal d'autre film, mais en fait contrairement à tout le ramdam qui avait eu lieu pour celui là et le précédent A Touch of Sin, le vrai film, honorable, c'est son dernier, Les Éternels, les précédents avaient tous une faiblesse plus ou moins large qui n'est pas dans le dernier.
Je vais peut-être éditer le post en retrouvant mes notes (parce que c'est loin ce film)
Hugues (Et puis argh la musique sur laquelle ils dansent, naaaaaaaaaaan ! )
J'ai eu l'occasion de voir Au delà des montagnes, dont d'ailleurs il faut regretter quand même l'abandon de l'idée du titre international "Mountains may depart" ou même du titre chinois 山河故人 qui se traduit presque aussi littéralement que chacun de ces bien connus idéogrammes (même moi avec mon japonais oublié depuis longtemps, je les comprends !) : "Les vieux amis sont comme les montagne et les rivières" .. A moins que ce ne soit l'inverse, "Les montagnes et les rivières sont comme de vieux amis" (il n'y a pas de verbe et de sujet l'ordre est donc ambigu)
( C'est vrai que c'était beau Les montagnes pourraient partir )
Et, je ne sais si c'est moi, mais c'est à mon regard assez décevant et fort moyen (même si cela pourrait peut-être rentrer dans les dernières places de mon classement un jour de bonté, et encore, je crois bien que non... )
Il faut dire que mon sentiment a navigué, peut-être pas à tous les extrêmes, mais au moins à des opinions contradictoires, au fur et à mesure du film, sans me sortir vraiment du sentiment mitigé.
Je ne sais pas si ce que je vais évoquer est fidèle ou si je le reconstitue, mais à la fin de la première partie, j'étais toujours sans conviction ferme, mais optimiste sur le film, le meilleur était possible... Au cours de la deuxième partie, bien que je fus longtemps sceptique (et même parfois un peu négatif, je ne sais plus vraiment très bien quel passage a suscité cela) finalement sans doute à la fin de celle-ci j'étais plutôt enthousiaste, encore assez optimiste... Le début de la troisième a été une douche froide (je crois), mais je me suis surpris pourtant quelque temps après à être vraiment très enthousiaste sur le film, et sur la manière dont finalement il arrivait à parler du déracinement... (et je révisais mes impressions de début de film en jugeant à l'aulne de cette ambition ce que j'avais vu) Et puis je ne sais plus tellement, malgré les espoirs ravivés, il m'a semblé que le film s'est perdu notamment à partir de l'agence de voyage (et peut-être de la relation du jeune homme un peu plus tôt...) Et finalement, comme j'ai l'impression qu' il rate son dernier quart d'heure (alors qu'il pourrait au contraire achever de se relever voire s'élever), j'ai beau avoir entrevu les belles intentions de Jia Zangkhe à un moment (et à l'aulne duquel je pourrais juger tout le film, si je le voulais), cette fin m'empêche de le vouloir elle est comme un boulet, qui laisse à penser que la justesse entrevue à plusieurs moments était peut-être accidentelle..
Pour l'anecdote, mais cela joue aussi les effets de style, récurrents dans la première partie (notamment utilisation de vidéo de basse qualité pour certains passages, en vue de situer l'époque) m'ont souvent paru une bien mauvaise idée.. Alors même que le film, dans sa prise de vue habituelle était plutôt agréable.. Pour parler d'un autre effet, par intuition, je ne sais pourquoi, je savais d'ailleurs, sans jamais l'avoir jamais lu, avant la première seconde du film qu'il y aurait un jeu sur le ratio... J'ai même tenté de rechercher rapidement quel était le ratio du film, avant que le film commence, sans y parvenir.. Et dès l'écran carré, j'avais compris qu'il allait s'ouvrir..
Pour relativiser mes mots (mais même quand je relativise, ensuite à la deuxième vision je m'aperçois que la première était la bonne), il y avait eu tout au long du film des mangeurs bonbons infects (oui même pour un film comme ça, ça existe quand même parfois, incroyable) et des frotteurs de veste (la personne se mettant debout et cachant une partie de la lumière sur l'écran, en plein durant le film, si si..)
Et sinon, Silverwitch était bien plus laconique que moi, j'espère ne pas trop la trahir en disant qu'elle estimait que c'était un "film raté, parfois touchant mais raté pour cause de problèmes formels insolubles.".
Mais encore une fois, un film raté, ça peut être meilleur que plein d'autres films... (parfois non aussi, ça peut-être pire que n'importe quel film, voir le cas de Un peuple et son roi )
Hugues a écrit:Ah oui j'avais oublié ce détail de la mort, le fait que le générique d'ouverture du film commence après 45 à 50 minutes..
Hugues
Oui ça fait bizarre, on se demande si le film est terminé.
Moi aussi j'ai bien aimé la première partie. On s'attache à l'amoureux éconduit et puis tout d'un coup, après avoir reçu de l'argent pour se soigner, le personnage n’apparaît plus. La seconde partie, australienne, m'a moins intéressé.
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
Et ce soir comme annoncé il y a deux trois mois, en même temps que The Assassin et Coming Home ...
Citoyen d'honneur, sorti en mars 2017 en France..
une comédie quelque peu tragique, quand même, vers 23h35 sur Arte
Film qui avait valu le prix d'interprétation masculine (mérité) du festival de Venise 2016 à Oscar Martinez.
Hugues dans le top 2016 a écrit:(Celui qui suit j'en ai déjà parlé il y a quelques jours, sauf que maintenant... on a la bande-annonce française en plus ! Bon, j'ai un peu cédé à la facilité en reprenant le gros du propos. Désolé, du coup c'est un peu bavard)
11. Citoyen d'honneur/ El Ciudadano Ilustre / The Distinguished Citizen (Mariano Cohn, Gastón Duprat) (Argentine, Espagne) (sortie française: 8 mars 2017)
Bande-annonce française (VO sous-titrée en français)
Du coup les autres, sont moins un peu moins utiles. Elle le reste un peu tout de même, étant différentes.
Bande-annonce argentine sous-titrée en anglais "Je suis convaincu que ce type de reconnaissance unanime* est directement et inéquivocablement lié au déclin d'un artiste" (* le Prix Nobel )
Bande-annonce internationale (#1) sous-titrée en anglais
Bande-annonce internationale (#2) sous-titrée en anglais
Teaser argentin non sous-titré
Spot télévisé argentin non sous-titré
C'est une comédie que j'aime beaucoup et le film qui a fait le plus d'entrées cette année en Argentine. J'avais peur que personne n'ait l'intelligence de le montrer en France, mais si, cela sera bien le cas, et en plus avec un très bon distributeur.
L’Argentin Daniel Mantovani, lauréat du Prix Nobel de littérature, vit en Europe depuis plus de trente ans. Alors qu'il refuse systématiquement les multiples sollicitations dont il est l’objet, il décide d'accepter l'invitation reçue de sa petite ville natale qui souhaite le faire citoyen d'honneur. Mais est-ce vraiment une bonne idée de revenir à Salas dont les habitants sont devenus à leur insu les personnages de ses romans ?
Pour être un peu plus précis, en fait, Daniel Mantovani n'a plus écrit un livre depuis son Prix Nobel, en panne depuis 8 ou 9 ans, quand il reçoit cette invitation qu'ordinairement il refuse.
Le film vise tellement juste (à la limite on peut oublier que c'est une comédie, si il n'y avait quelques instants burlesques), le personnage de Daniel Mantovani est si bien cerné tant pas les cinéastes que par Oscar Martínez, l'acteur qui l'incarne que en repensant au film peu après l'avoir vu on a du mal à accepter que Daniel Mantovani n'existe pas. On voudrait presque que Martínez avoue "non en fait je suis Mantovani, c'est ma propre histoire qu'on a mis en scène". Tant et si bien que le prix d'interprétation de la Coupe Volpi emporté en septembre à Venise ne pouvait que lui échoir, il n'avait pas de véritable concurrence.
D'ailleurs Daniel Mantovani est-il vraiment une fiction ? Après tout, il a sa page Wikipedia. Et n'a-t-il pas réussi à vaincre la page blanche tout récemment en publiant un nouveau roman sur laquelle l'éditeur ne rougit pas d'indiquer Prix Nobel de Littérature?
Une réflexion passionnante et intelligente sur la création artistique, sur l'inspiration, sur la célébrité, et sur les legs de la jeunesse dans une existence. Par ailleurs, outre une question très argentine, celle de soigner la blessure nationale de n'avoir jamais eu un Prix Nobel malgré sa très grande littérature et Jorge Luis Borges, c'est aussi un film aussi sur les racines d'une incompréhension et d'un rejet mutuel: rejet du cosmopolite et de ses critiques (pas forcément injustes) par ses compatriotes restés au pays, et certitude erronée du cosmopolite malgré l'empathie sincère et sans condescendance qu'il a pour eux de retrouver des gens qui par leur attachement à la tradition refusent l'idée du progrès.
À noter que (ce qui est rare pour les films diffusés à heure tardive), ce n'est vraisemblablement pas en replay. C'est en revanche rediffusé plusieurs fois à 13h35: lundi de la semaine prochaine et vendredi de la semaine d'après.
J'avais oublié mais il y avait un documentaire sur Arte ce soir, qui sans doute (pas vu) était un excellent avant-gout au grand film de Marco Bellocchio qui sortira au cours de l'automne, Le traître (Il traditore) que j'ai évoqué déjà à maintes reprises..
Même si en même temps, j'ai dit qu'il était presque mieux de ne pas savoir ce qu'on va voir.... Même si ... en même temps on a tous entendu parler plus ou moins de ces évènements, mais il est presque mieux qu'ils nous reviennent en mémoire au fur et à mesure du film.
J'oublie toujours de regarder la seance mais c'est terrible. En plus j'adorais la voix du presentateur (Patrick Brion ? Ça n'a pas changé depuis 15 ans ?) Une sorte de voix de robot télégraphiste très dramaturgique.
Sans doute à l'occasion de la sortie de Jeanne de Bruno Dumont, Jeannette a été remis à disposition pendant une semaine sur YouTube, jusqu'à mercredi...
Comme dit ailleurs autant Jeanne vaut sans doute le regard (pas encore vu, mais bientôt), autant Jeannette c'est à vos risques et périls...
Hugues a écrit:Sans doute à l'occasion de la sortie de Jeanne de Bruno Dumont, Jeannette a été remis à disposition pendant une semaine sur YouTube, jusqu'à mercredi...
Hugues
Merci pour l'avoir signalé
J'ai regardé les 30 premières minutes (je regarderai la suite plus tard), c'est particulier !!! Une sorte de comédie musicale sur des paroles de Charles Peguy chantées par une actrice non professionnelle de 9-10 ans, qui se passe en 1425 et avec de la musique variée ...du chant quasi religieux au death metal (enfin, un truc comme ça, je ne suis pas spécialiste). Mais j'aime bien. La photographie est superbe, la jeune actrice est brillante !
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
) même sur France 3 (pasque oui c'est pas la 2 .. je suis gentil je le dis quand même)
