Modérateurs: Garion, Silverwitch
Nicklaus a écrit:Ou bien un jour sans fin sur chérie25, j'hésite entre ces 2 films et mes championnats sur gt sport.
sheon a écrit:Nicklaus a écrit:Ou bien un jour sans fin sur chérie25, j'hésite entre ces 2 films et mes championnats sur gt sport.
Phil ! Phil Connors !
Hugues a écrit:Hugues a écrit:Et si il n'y a rien de bien passionnant à attendre autrement de janvier, tout de même une exception:
lundi prochain, en deuxième partie de soirée à 22h55..
La vie de château de Jean-Paul Rappeneau
Avec Catherine Deneuve, Philippe Noiret et Pierre Brasseur.
Si on y décèle une certaine parenté avec le cinéma de Philippe de Broca et d'Yves Robert, que Rappeneau n'arrivera à retrouver par la suite, ça n'est pas par hasard.
D'abord parce que les trois hommes sont des amis, certains d'entre eux apprenant sur le plateau d'un des autres. Yves Robert produit d'ailleurs ce film (on peut même supposer tant Rappeneau excelle plus ici que dans le reste de ses films, son intervention créative, comme presque un second réalisateur au film)
Mais aussi parce que les trois vont partager, celui que j'ai cité il y a deux ans dans le post précité, Daniel Boulanger.
Mais nous en reparlerons, nous avons jusqu'à lundi.
Hugues
Ce soir donc à 22h55,
La vie de château, le premier film de Jean-Paul Rappeneau
Avec Catherine Deneuve, Philippe Noiret et Pierre Brasseur, mais aussi Henri Garcin et Mary Marquet.
Pas de bande-annonce Arte, pour le film..
Mais mieux qu'une bande-annonce d'Arte, la bande-annonce de la reprise du film en 2014:
- Synopsis 1966:
Près des plages du débarquement vit Marie et son oisif époux. La jeune femme s'ennuie, mais la distraction arrive quand les allemands prennent possession des lieux. Leur commandant tombe amoureux de la belle, tandis qu'un parachutiste allié échoue au château, semant pagaille et quiproquos.
- Synopsis 2014:
Juin 1944. Jérôme vit avec sa charmante épouse, Marie, dans un château du bord de mer normand. Excédée par la placidité de son époux, Marie ne désire qu’une chose : vivre à Paris. Un résistant est alors parachuté dans la région et tombe fou amoureux de la jeune femme. Mais entre cette histoire naissante, les préparatifs du débarquement et la présence des Allemands, notre trio amoureux ne sait plus où donner de la tête…
- Synopsis Arte:
Une jolie femme-enfant trouve dans les préparatifs du Débarquement de quoi égayer une existence trop calme...
1944. Marie, fille de fermiers, a épousé le fils du châtelain. Il lui tarde d'aller vivre à Paris mais Jérôme, son flegmatique (mais vigilant) mari, préfère savoir sa jeune et jolie femme à la campagne, à l'abri des tentations de la grande ville. L’aventure se présente sous les traits de Julien, fringant capitaine des Forces françaises libres…
Hugues
Maschum a écrit:Belle soiree sur France 4. True Grit puis Les évadés.
C'est tout de même tellement intelligent et sur le fil étroit de l'ambiguité.
Que voit-on un documentaire ou des acteurs? Ce discours sur le cinéma qui émerge, est-il un heureux hasard, un bon heur qui a surgit, apprivoisé au hasard des rencontres, ou des réflexions écrite par Panahi et prononcées par des acteurs...
Quand par deux fois au moins un des personnages (différent à chaque fois) semble mettre en abyme la relation à l'image de cinéma, en discutant de la caméra qui le filme ou de l'appareil photo qu'il tient dans la main, est-ce Panahi, est-ce un heureux hasard...
Le doute y est en permanence d'autant plus que l'un des deux discourants à ces instants nous regarde avec complicité, l'air de dire "vous avez bien compris".
Pour le dire en peu de mots, tout est résumé par ce passage dans la bande-annonce où l'on entend "Vous chauffeur de taxi M. Panahi? Mon oeil! Vous tournez un film, c'est ça !"
Tout le film est à l'aulne de ce passage et de cette ambiguité jamais résolue:
"Qu'est-ce qu'un film?"
Ou son corrolaire:
"Qu'est-ce que la réalité?"
Seulement, en regard de ce qu'ont montré au moins quatre autres cinéastes, cela méritait-il au festival de Berlin le plus grand honneur du palmarès ou même d'être au palmarès ? (Non que le film ne l'aurait pas mérité face à une autre concurrence, la présence au palmarès... mais face aux quatre autres propositions ...)
A la rigueur peut-être un prix du scénario ou un prix du jury...
Mais des considérations extrinsèques: humaine (de soutien à l'homme Panahi), politiques (basées sur des idées reçues) et parfois propagandistes ont joué.
[Sur l'Iran:]
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Bande-annonce
À voir, même si:
- même si ça n'est quand même pas du très grand Panahi
- même si le film est instrumentalisé comme arme de propagande anti-iranienne (et que Panahi est hélas un complice consentant de tout cela)
- même si le film ne méritait certainement pas l'Ours d'Or, et que ce sont des considérations extrinsèques, qui ne devraient pas entrer en ligne de compte (soutien moral à Panahi, geste politique ou propagandiste du jury) qui ont joué. Attention, par "ne méritait certainement pas l'Ours d'Or", ça ne signifie veut en aucun cas que le film soit mauvais, au contraire.
Hugues (pfiou j'en ai mis du temps à préparer cette maudite 'affiche, des caractères disparaissaient !)
Marlaga a écrit:Nuvo a écrit:Mon père me dit d'aller voir "Taxi Téhéran" qu'en avez-vous pensé ?
Ça vaut pas "Taxi" tout court.
Marlaga a écrit:C'est Mélenchon qui conduit le taxi ?
a écrit:Pourtant le film n'est en aucun cas un fidèle portrait de l'Iran...
Maschum a écrit:Hugues a écrit:Maschum a écrit:Belle soiree sur France 4. True Grit puis Les évadés.
Bientôt tu regarderas Arte, me suis-je dit il y a un mois et demi quand j'ai découvert qu'à la mi-février ils diffusaient Cloud Atlas dans le cadre de leur programme consacré au festival de Berlin. (Le film n'a pas été dévoilé au festival de Berlin, donc pourquoi... bah apparemment c'est parce que il a été coréalisé par le président du festival cette année)
Hugues
Ah oui j'aime bien Cloud Atlas
Je regarde Arte, hein Sauf qu'à par le sport en direct biensur je regarde les autres programmes en replay quand ça m'enchante.
Ces deux films sur F4 j'en ai eu connaissance en regardant le tennis cet aprem, et ce soir je vais regarder le foot, gros beauf inculte que je suis
Mais je note et comme ça m'a donné envie je regarderai cette semaine sans faute.
Silverwitch a écrit:8. Fatima
Philippe Faucon (France)
Bande-annonce:
Si ce n'est pas le meilleur film de son auteur, réalisateur aussi discret que talentueux, ce portrait de femmes traite d'une réalité invisible et sensible.
Le plus remarquable en tout cela, c'est qu'un film avec de si petits moyens de promotions (sans parler de tournage) que Fatima parvienne à gagner sa place ici...
C'est dire la qualité du film si malgré ce handicap il est ici.
Et formidable Soria Zeroual ... qui aurait pu très bien être nommée chez les espoirs, puisque elle n'avait jamais tourné, ni même joué tout court (même sur scène) de toute sa vie avant que Philippe Faucon ne lui offre ce rôle dans ce film.
Et pourtant, ça n'est pas le meilleur film de Philippe Faucon...
D'autres années, à tort, ses films sont passés inaperçus.
Olivier Père a écrit:« Fatima est femme de ménage dans un quartier de Lyon. Elle est séparée de son mari et habite seule avec leurs deux filles, âgées de 15 et 18 ans. Elle maîtrise mal le français, qu’elle continue d’apprendre aux cours d’alphabétisation, entre ses journées de travail. Elle vit avec frustration cette séparation par la langue avec ses filles, nées en France.
Fatima est également habitée par la crainte que ses filles ne puissent connaître autre chose que le parcours de relégation sociale qui a été le sien… »
Trois femmes d’origine maghrébine de la même famille, avec un rapport différent à la France, sa langue et sa société. Au courage de la mère, prête à travailler jusqu’à l’épuisement pour garantir un avenir à ses filles, répondent deux types de réactions, deux formes de rage de la part de ces dernières : saisir la chance qu’offre le système éducatif républicain pour s’élever dans la société et échapper à la discrimination (y compris celle de sa propre communauté qui a des idées bien arrêtées sur le rôle et la place des femmes), où laisser sa mauvaise humeur saborder tout espoir de réussite. Nesrine l’aînée bosse comme une folle pour réussir des examens en fac de médecine tandis que Souad, révoltée et défaitiste, n’en fout pas une au lycée. Deux visages d’une jeunesse d’aujourd’hui, sous le regard d’une mère qui n’est qu’amour et dévotion.
Fatima de Philippe Faucon
De films en films, réalisés pour le cinéma ou la télévision, Philippe Faucon construit une œuvre trop discrète mais remarquable dont l’honnêteté et l’intelligence finiront par s’imposer dans le paysage du cinéma français contemporain. La plupart de ses films s’intéressent à l’immigration maghrébine dans notre pays, souvent au travers de portraits féminins, avec quelques entorses à la règle. [...] A chaque fois Faucon prend soin de ne pas se répéter, d’éviter les lieux communs et les généralités. Fatima ne parvient pas à s’exprimer correctement en français, en éprouve un sentiment de honte et d’infériorité. Le soir elle tient un journal intime écrit en arable où éclatent toute sa sensibilité et la finesse de sa compréhension des choses.
Fatima est une nouvelle et éclatante réussite qui dispense des petits miracles de vérité grâce à une mise en scène et une écriture qui savent allier réalisme et stylisation. La mise en scène de Faucon se construit autour des ses personnages féminins, leur façon de parler et de se comporter dans la vie. Faucon dirige au mieux des comédiennes non professionnelles placées dans des situations à la fois ordinaires et primordiales. Le film conte une histoire simple et très émouvante qui pose les questions de la transmission et des origines (savoir d’où on vient) et de la possibilité de s’extraire d’une sorte de déterminisme communautaire et socioculturel (savoir où on veut aller) grâce au système républicain de l’éducation nationale. Le cinéaste parvient à transcender les qualités sociologiques de son film en procédant par de subtils effets de distanciation et d’humour qui mènent à la grâce. Cinéaste humaniste mais sans illusions, sensuel mais sans insistance, Philippe Faucon est peut-être le plus crédible héritier de Maurice Pialat, en plus doux, et de Jean Renoir, en plus inquiet (époque oblige).
Fatima est devenu le plus grand succès public de Philippe Faucon à ce jour, depuis sa sortie en France le 7 octobre 2015. Découvert à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes, il a remporté le Prix Louis-Delluc récompensant le meilleur film français de l’année 2015. Fatima a également obtenu trois César en 2016 : meilleur film, meilleure adaptation et meilleur espoir féminin décerné à Zita Hanrot, qui interprète Nesrine.
Maschum a écrit:Je regarde Arte, hein
Maschum a écrit:
Donc dans le lot il m'arrive 2 ou 3 fois dans l'année de regarder Arte (mais rassure toi, je dors avant la fin !! )
sheon a écrit:Alors que seul Arte diffuse les films proprement, sans recadrage, ni censure, ni page de pub, ni coupe du générique.
Hugues a écrit:ou de les enregistrer, pour les voir quand c'est souhaité (et non quand c'est contraint)
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