Marlaga a écrit:Hugues a écrit:Eh bien lis ton article, bien mal titré, au lieu de te tirer ainsi une balle dans le pied

:
On y parle de la TVA réduite sur les tickets de cinéma (subvention déguisée)
[...]
des crédits d'impôts pour la production
tout ça est bien de l'argent public.
Tu voudrais donc dire que quand les gouvernements Macron et Hollande allègent les impôts (par crédit d'impôt, puis plus récemment par des mesures plus pérennes) et les cotisations sociales patronales de 40 milliards (mais déjà auparavant Sarkozy, Chirac, et même Mitterrand) ils sont subventionnés par de l'argent public
Et que donc on aurait eu des comptes à demander à tous les employeurs qui ont bénéficié de cet allègement ?
Il va falloir que tu sois cohérent donc. Soit ce n'est plus de l'argent public, ni une subvention, mais ce quelque soit le cas. Soit c'en est partout, et en tout les cas.
Selon ta logique habituelle pour le reste des entreprises, ce n'en est pas, donc ce n'en est pas... D'ailleurs, selon le droit français et européen (logique c'est du libéralisme, ils vont pas condamner leur dogme chéri), ça n'en est pas.
Enfin, les Etats américains (en particulier le Texas, la Californie, l'Oklahoma, l'Etat de New York, la Virginie...), le Mexique, la plupart des provinces du Canada, certains pays d'Europe de l'Est, le Royaume Uni, l'Espagne, l'Italie, les lands de l'Allemagne font des crédits d'impôts en matière de cinéma, mais la France ne devrait pas y répliquer?
du régime des intermittents du spectacle largement utilisé par le cinéma et très fortement déficitaire
Tu devrais plutôt dire largement utilisé par la télévision, où l'on fait exprès de sous-payer des employés pourtant régulièrement employés afin que la majorité de leur salaire soit versé par le fonds.
Les abus sont rarement dans le cinéma, sauf peut-être si tu regardes les budgets de quelques requins cyniques dignes du monde de la télévision (des Langmann and co pour les citer explicitement) qui sont quand même une petite minorité dans la production cinéma..
Donc tu t'attaques au mauvais secteur. Les abus n'ont pas lieu dans la production cinéma, et son seul déficit est lié aux abus de la production télévisuelle (qui pourtant ne manque pas d'argent, elle).
Après ce régime est nécessaire, mais comment le réformer, ça fait 15/20 ans que bien des solutions sont essayées, justement pour empêcher ces abus, principalement dues à la télévision, sans succès..
Mais enfin faisons le bilan.
Car on a bien avancé.
Tu nous parlais d'un financement des films par l'argent public (le seul financement que je connais de la sorte, et les seules autorisées en France, c'est par des subventions des régions quand le film met (parait-il) en valeur la culture et donc le tourisme de la région, et ces subventions sont apparemment remboursées par un rapport de 1 à 11 entre euro investi et activité directe produite - sans même parler des retombées touristiques), en parlant des tickets de cinéma.
Et où en est-on? Eh bien en fait, ce financement est imaginaire puisqu'il ne descend en rien de taxes d'état, mais d'accord de solidarité interprofessionnels. Oui c'est un tout petit peu "communiste", de l'économie socialisée mais ça les regarde, ça reste à l'intérieur des mêmes métiers et au moins ça fonctionne, ça fait que la production française est vivante, quand elle est décédée (ou quasiment) au Royaume Uni, en Espagne, Allemagne, en Italie, au Japon, et même je vais vous dire un secret, aux Etats-Unis AUSSI pour un certain type de production, qu'a tué le film à l'estomac... (un monsieur se disait "pourquoi il n'y a plus des films comme..." il y a un an ou deux ici.. bah il a la réponse... pour préciser, ce monsieur aime le jeu d'échec apparemment...). Et les productions américaines de ce type qui continuent à exister, le font souvent grâce à de l'argent des productions françaises, idem quand vous entendez parler d'un film des pays précités ci-dessus, c'est pratiquement chaque fois que la France a participé via de l'argent privé des productions françaises.
Hugues