Marlaga a écrit:Dans certains films hoolywoodiens, tout le monde est interchangeable, de l'acteur ou l'actrice en tête d'affiche au réalisateur en passant par les techniciens et les scénaristes. Le procédé est automatisé comme une chaîne de montage en usine.
C'est un peu exagéré, mais il y a de l'idée. En attendant, même en prenant ton exemple, le directeur de la photographie (et désormais parfois les spécialistes du numérique, à la prise de vue comme à l'étalonnage et aux effets spéciaux) et le monteur jouent un rôle plus décisif dans la fabrication du film que le réalisateur. Le réalisateur quand il est connu, laisse dans le film quelques signes visibles que l'on confond avec le style ou la manière, le plus souvent rigoureusement inutiles.
On s'éloigne un peu du propos de Hugues, qui rappelle simplement une vérité reconnue: la contribution artistique d'un directeur de la photographie (et à un degré un peu moindre, le travail du monteur) est souvent essentielle à un film. Ce sont des métiers qui exigent une compétence technique décisive et apportent également une contribution artistique primordiale, sauf dans de très rares cas. Les grands directeurs de la photo français, américains, italiens, russes ou suédois ont marqué l'histoire de cet art. Il est un peu triste d'aimer les premiers Indiana Jones et d'ignorer la contribution essentielle à ces films du grand Douglas Slocombe, merveilleux directeur de la photo anglais.