Modérateurs: Garion, Silverwitch
Bob Williams a écrit:Ils ont actuellement une avance de 2060 milles sur le précédent record établi par Peyron et son équipage sur Banque Pop. V. Ils sont partis depuis 30 jours 10h......... Je crois que c'est un peu tôt pour donner une ETA. Allez, je me mouille en donnant une date: le 28 soit dans 13 jours.
Bob Williams a écrit:Allez, je file aux Sables demain pour assister à l'arrivée du premier qui, je l'espère, sera mon chouchou le Cléac'h
Bob Williams a écrit::oops:
J'ai beaucoup, beaucoup d'admiration pour des skippers comme lui, comme Coville, ... qui couraient après un objectif depuis près de 10 ans et qui à force de ténacité et de volonté, y parviennent malgré la difficulté de l'exercice. Et il se trouve que ces deux-là ont obtenu leur Graal à presque 1 mois d'intervalle en partant le même jour.
Je suis comblé !![]()
Me manque plus que le Jules Verne décroché par Idec Sport (avec un Bernard Stamm que j'admire beaucoup aussi, comme Francis Joyon) et là.......
Vendee Globe. Alex Thomson ne ramène pas un Hugo Boss indemne
Hugo Boss, le bateau d'Alex Thomson, 2e du Vendée Globe, tel qu'il était trois heures après son arrivée aux Sables-d'Olonne. Hugo Boss, le bateau d'Alex Thomson, 2e du Vendée Globe, tel qu'il était trois heures après son arrivée aux Sables-d'Olonne
Olivier CLERC.
Il est toujours intéressant de visiter un bateau de retour du Vendée Globe dans son jus, à peine le skippeur débarqué, et avant que l’équipe technique n’ait tout remis en ordre. Les petits détails, avaries ou casses masquées pendant la course se révèlent, et Hugo Boss, qu’Alex Thomson a poussé dans ses retranchements, n’a pas été épargné. Petites bricoles et gros pépin.
On ne parcourt pas 27 636 milles (51181km) sur le Vendée Globe – pour une route théorique de 24 500 milles (45 374km) – à la vitesse moyenne de 15,32 nœuds (28,40km/h) sans laisser des traces, et Ross Daniels le directeur technique d’Alex Thomson Racing fait volontiers le guide.
Commençons par l’avant. L’emmagasineur de gennaker, parti en vrac et cassé pendant la course, a cogné sur le pont à plusieurs reprises. Aucune séquelle visible, mais Daniels se prépare à « une inspection poussée », parce que des dégâts sournois peuvent se propager dans le carbone. Un bon taping (méthode qui consiste à promener un petit appareil sur le pont, qui analyse l’écho renvoyé par une vibration) va s’imposer.
À l’amarrage du voilier au ponton, Armel Le Cléac’h a tendu le cou vers la tête de mât du monocoque noir, regard planté sur « la voile déchirée ». En fait, pas vraiment une déchirure, mais les bords d’attaque de toutes les voiles d’avant sont en piteux état et ne survivraient pas à une transat supplémentaire.
La perte d'un des foils a été un handicap pour Alex Thomson. La perte d'un des foils a été un handicap pour Alex Thomson. | Photo : Franck Dubray / Ouest-France
Le plus gros pépin avoué dans l’océan indien par Alex Thomson, la casse de son foil tribord, attire l’œil. Plus rien ne sort du puits (les assauts des vagues ont fini de délaminer le moignon restant) dessiné dans le flanc du bateau qui ne semble pas avoir souffert. Cela pourrait révéler une contrainte physique trop poussée sur l’appendice. Donc un échantillonnage un peu juste du matériau - mais la pièce avait déjà été éprouvée - ou un effort trop brutal imposé par le skippeur. Ross Daniels n’écarte pourtant pas le choc avec un OFNI, « car tant qu’on n’a pas fait le tour de la coque, qu’on n’est pas allés voir dessous, on ne sait pas si la structure a été endommagée ».
Finissons par l’arrière. Alex Thomson est rentré sur les rotules de son tour du monde, notamment parce qu’il a été contraint de piloter lui-même plus que de raison sur la fin du parcours. Une petite mais très pénalisante avarie de gouvernail, qui a généré du jeu dans la barre, empêchait depuis douze jours le skippeur d’utiliser son pilote automatique en mode vent, sous peine de le voir perdre le contrôle du bateau. Ne lui restait plus que le mode compas, qui, lui, se bloque sur un cap et ne tient pas compte des rotations de vent… Bonjour le handicap !
Enfin, un câble électrique bleu serpente sur le sol de la plage de travail, entre les winches, le piano (où sont centralisés tous les cordages), la barre… Un truc à se prendre par mégarde les pieds dedans. Il remonte vers le balcon arrière bâbord, se termine par un domino qui le relie à une petite girouette. « C’est le système qu’a trouvé Alex pour pallier la perte de son aérien », explique le directeur technique. À la fin de sa remontée de l’Atlantique sud, l’appareillage de tête de mât avait cessé de fonctionner. Résultat : plus aucune information disponible sur le vent, tant en force qu’en direction. Pas simple dans de telles conditions. Le marin a donc bricolé un système à sa hauteur, évidemment moins efficace et fiable que celui qui culminait à quelque 29m de haut…
Run a écrit:L'hiver de la voile en France.
...oF stArs & stripes a écrit:Run a écrit:L'hiver de la voile en France.
C'est ce qu'on va encore regretter. Que les tours du monde à la voile sans escale ça reste une discipline franco-française.
Autant c'est cool pour Le Cléac'h, autant une victoire de Thomson aurait eu du bon.
Bob Williams a écrit:...oF stArs & stripes a écrit:Run a écrit:L'hiver de la voile en France.
C'est ce qu'on va encore regretter. Que les tours du monde à la voile sans escale ça reste une discipline franco-française.
Autant c'est cool pour Le Cléac'h, autant une victoire de Thomson aurait eu du bon.
En même temps, ce sont les français qui ont été les 1ers barjos à se lancer dans du solo autour du monde. La voile anglo-saxonne a souvent tourné autour des courses en équipage. Il y a le pôle Artemis qui essaie de lancer de jeunes pousses anglaises/irlandaises dans la voile en solo (en Figaro notamment) et quelques-uns d'entre eux ont même eu leurs entrées à Port la Forêt (Sam Goodchild notamment) mais il leur manque encore la culture de la voile en solo aux british.
Damien a écrit:A contrario, pas sûr que Groupama ait tiré grand bénéfice de la très discrète campagne de Cammas en ESS
Damien a écrit:C'est du sport de haut niveau et pour gagner il faut des très bons marins, des très bons bateaux et les budgets qui correspondent.
Et pour ce qui est des budgets, il y a forcément auprès des sponsors des effets pervers liés tant à la performance des marins par pays qu'à la visibilité des courses.
Les courses en solo sont visibles en France mais pas les courses en équipages. Il a fallu un projet chinois pour démontrer tout le savoir-faire français en équipage sur la dernière VOR.
A contrario, pas sûr que Groupama ait tiré grand bénéfice de la très discrète campagne de Cammas en ESS.
Et au final, l'extrême exigence des ces différentes catégories induit inévitablement une spécialisation des marins avec des étapes de progression incontournables.
Pas évident de monter en Imoca sans avoir démontrer son talent en Mini6.50, en Figaro ou en Class40.
Maintenant, la classe Imoca s'est considérablement internationalisée depuis quelques années et les deux dernières courses autour du monde (BWR et VG) ont démontré le phénomène
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