Dans un KFC en l'occurrence. (venant d'un "blanc", cette simple réflexion peut être considérée comme très offensante outre atlantique.

)

Sinon,
Fondée en 1867 à Besançon par une famille d'artisans horlogers, les Lipmann, dont les ancêtres s'étaient déjà illustrés en offrant, au nom du Consistoire israélien de Besançon, une montre à gousset à Napoléon en 1800, puis en 1807, LIP deviendra une des plus puissantes entreprises horlogères françaises.
Elle s'illustre à travers des modèles exceptionnels tout en restant accessibles, comme la "T-10", une montre offerte à Mermoz durant l'entre deux guerres, la T-18 dont un exemplaire fut offert à Churchill ou encore "l'Electronic" dont un modèle fut offert à De Gaulle et Eisenhower. L'aventure cessera en 1976, après trois ans de conflits sociaux, suite notamment au rachat de l'entreprise par les Suisses de "Ebauches S.A." (qui deviendra le Groupe Swatch), et l'éviction de la famille Lipmann aux destinées de l'entreprise, fabricante aussi de ses mécanismes et de ses machines outils pour éléments de mouvements.
Depuis, de multiples tentatives pour relancer le nom sont restées infructueuses. Mais en 2014, le propriétaire actuel de la marque, JLB Brand (Jean-Luc Bernerd) a signé un accord de licence, de 3 ans (d'après ce que j'ai cru comprendre), à SMB (Société des Montres Bizontines) de Philippe Bérard, pour fabriquer à nouveau à Besançon des montres LIP. Soucieux de s'assurer d'abord un retour sur investissement, tout en payant les roylaties à JLB Brand, et vraisemblablement se constituer une solide trésorerie avant d'aller plus loin, "Lip" relance à la vente les superbes design de montres des années 40 à 70 qui ont fait la gloire internationale de la marque, de la T-18 "Churchill" à la Mach 2000, un chronomètre au design dû à Tallon, l'homme qui dessina le TGV.
Les mouvements, à quartz ou "traditionnels" (mécaniques ou automatiques), sont d'origine françaises (ISA, quartz), suisses (Ronda, quartz) ou japonaises (Miyota, mouvements mécaniques). Et emboités à Besançon dans de nouveaux ateliers.
Parmi les collections, cette "Nautic Ski", dessinée en 1967 et produite à partir de 1968, étanche à 200 mètres et motorisée par un mouvement automatique Miyota que l'on peut admirer à travers le verre du fond de boitier.
Une vintage sportive et classieuse, loin des caricatures que sont devenues certaines (mais pas toutes !) marques suisses dont les prix n'ont cessé de s'enflamer tout en abandonnant parrallèlement leurs mouvements maison pour de bons, mais n'expliquant pas néanmoins leurs prix délirants, mouvements de fabriquants suisses de calibres à grand débit...
Moins de 500 €