Le salon francophone est dédié aux sujets n'ayant pas de lien avec la F1 ni autres sports mécaniques. C'est un salon pour se détendre en refaisant le monde.
"You... Too great to see... No end to your birth..."
"The shadows flee... The show... Time goes back to her source"
Ce sont évidemment deux extraits de Life's Journey - Au Fil de la Vie, la version cinéma poétique et philosophique.
Rien d'officiel encore du côté du distributeur français mais la sortie se ferait en France dès décembre, premier pays dans le monde à l'exploiter en salle, quand la version scientifique IMAX ne surviendrait qu'au printemps quand elle aura fini son exploitation nord-américaine.
Les Inrocks a écrit: Pas de personnages, pas de scénario: Terrence Malick invente le film qui ne sert à rien
Alors que Terrence Malick semble perdu dans un délire mégalomane et mystique sans prise sur le réel, le modeste mais réussi “Jackie” de Pablo Larrain offre à Nathalie Portman une de ses plus belles performances.
Malgré l’échec de son précédent film, Knight of Cups, Terence Malick a toujours une rayonnante aura qui pouvait se mesurer à la file d’attente de la première projo de presse de Voyage of Time : A Life Journey, la plus longue de cette Mostra. Présenté en compétition, ce documentaire se propose de raconter l’histoire de l’univers et de notre planète, depuis le Big Bang, et cela en 90 minutes. Presque aussi fort que la visite du Louvre par Godard en 5 minutes, ou le commentaire politique en 140 signes. Mais chez Godard, la visite éclair du musée était un trait d’humour, alors que Malick est d’un sérieux papal. En fait, c’est assez simple de décrire Voyage of Time : c’est Tree of life sans les personnages et la fiction. Ou encore, le prologue et le trip final de 2001, parsemés de quelques images documentaires de populations souffrantes en divers endroits de la planète aujourd’hui.
Défilent donc à l’écran nos amis les gaz, les nébuleuses, les trous noirs, les galaxies, les planètes, le feu, l’eau, les météorites, puis les algues, les paramécies, les dinosaures, les grands singes, puis nous, “ceux qui marchent debout” comme on disait dans la BD Rahan. C’est évidemment assez beau, mais Malick aligne les belles images comme un trip à l’acide, sans jamais rien imprimer de prégnant (c’est particulièrement vrai des miséreux, brièvement survolés de très loin ou de très haut).
Au son, de la musique grandiloquente, des explosions, des coups de tonnerre, des grondements telluriques divers, et la voix de Cate Blanchett qui dit le texte de Malick. Est-ce une prière ? Une élégie ? Une homélie ? Une méditation ? Terence Blanchett invoque la Mère (la Terre nourricière, on suppose), sa générosité, sa lumière, sa flamme, son silence, ses enfants abandonnés ou ingrats… C’est peut-être poétique (enfin, à mes oreilles, c’est surtout creux et répétitif), mais scientifiquement et philosophiquement, c’est nul. Et métaphysiquement, ça n’arrive pas à la cheville du grand singe de 2001.
Plus Malick invoque l’humanité en paroles, plus ses images s’en éloignent, campant dans une très haute tour d’ivoire, peut-être en compagnie de Dieu, l’invité principal de cette Mostra. Pourtant, Voyage of Time a été très applaudi. Alors que je faisais une moue dubitative, un célèbre critique français plus tout jeune et groupie de Malick me hurlait “mais enfin, relis Walt Whitman et tu comprendras !”. Mouais : le panthéisme, c’est quand même autre chose que la métaphysique pour les nuls.
Longtemps, je pensais que Malick rimait avec Kubrick, mais depuis Le Nouveau monde, il n’en finit pas de me décevoir. Ses films sont désormais de la même eau bénite que les grandes messes de Yann Arthus-Bertrand ou Jacques Perrin (qui co-produit ce film, ce qui n’est finalement pas un hasard).
La bande à neuneus des Inrocks, le mec qui sait pas écrire, mais qui écrit quand même pour critiquer un mec qui selon lui sait pas filmer mais filme quand même.
Il le dit lui-même : les images sont belles. Ça peut suffire aux spectateurs. Alors non, ce n'est pas un film, c'est plus un documentaire, ou un voyage visuel, mais y'a des amateurs du genre. Moi, les films de Jacques Perrin, j'aime beaucoup. Pas de scenario, pas de dialogue, juste des images, des belles images.
Bon, soyons réalistes, ça ne fait pas passer un aussi bon moment que les tuches 2, certes, mais on s'en contentera.
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
J'ai tenu 5 minutes devant le premier, pris en cours de route, je n'ose imaginer ce que donne le 2. J'ai un collègue qui a avoué avoir bien aimé le premier, qui a loué le 2 en dvd (masochiste), il n'a pas tenu plus de 10 minutes. Et pourtant, il est très bon public, il a aimé le premier.
L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès
Les Inrocks a écrit:Longtemps, je pensais que Malick rimait avec Kubrick, mais depuis Le Nouveau monde, il n’en finit pas de me décevoir.
C'est marrant, les mecs qui essaient vainement de faire croire à leur objectivité : pour lui, "longtemps", ça veut dire qu'il a aimé La Ligne Rouge, et qu'il a comparé Malick à Kubrick pendant les 7 ans qui ont suivi avant la sortie du film suivant, Nouveau Monde. On a affaire à un expert. Et puis, c'est vrai que les films sans dialogues et tout c'est chiant, on s'endort, on veut de la castagne !
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Les Inrocks a écrit:Longtemps, je pensais que Malick rimait avec Kubrick, mais depuis Le Nouveau monde, il n’en finit pas de me décevoir.
C'est marrant, les mecs qui essaient vainement de faire croire à leur objectivité : pour lui, "longtemps", ça veut dire qu'il a aimé La Ligne Rouge, et qu'il a comparé Malick à Kubrick pendant les 7 ans qui ont suivi avant la sortie du film suivant, Nouveau Monde.
J'ai trouvé par moment La Ligne Rouge d'un chiantissime...
Mélanger scène de guerre puis du larmoyant sentimental ça me gave. Un peu comme le Pearl Harbor sorti il y a une 15aine d'années avec cette histoire à l'eau de Rose dont on se contrefout et que je trouvais horriblement gnan gnan. Je préférais bien plus l'excellent Tora ! Tora ! Tora ! qui lui alternait entre scène de guerre (vraiment bien foutues pour l'époque) et les tractations diplomatiques entre Japon et USA jusqu'au jour fatidique (le plus intéressant d'ailleurs car retraçant la marche vers la guerre entre les deux pays).
D'ailleurs on commémore le 75ème anniversaire de Pearl Harbor cette année.
C'est tout le cinéma américain qui est devenu larmoyant depuis que Reagan a ressorti la hache de guerre (contre les nains). Revoyez les flms d'avant les années 80, ça n'existait pas les pleurnicheries à Hollywood. A croire qu'inclure des bouts de scénario de "La Petite Maison dans la Prairie" est imposé pour chaque film par la CIA.
Les Inrocks a écrit:Longtemps, je pensais que Malick rimait avec Kubrick, mais depuis Le Nouveau monde, il n’en finit pas de me décevoir.
C'est marrant, les mecs qui essaient vainement de faire croire à leur objectivité : pour lui, "longtemps", ça veut dire qu'il a aimé La Ligne Rouge, et qu'il a comparé Malick à Kubrick pendant les 7 ans qui ont suivi avant la sortie du film suivant, Nouveau Monde. On a affaire à un expert. Et puis, c'est vrai que les films sans dialogues et tout c'est chiant, on s'endort, on veut de la castagne !
Du nouveau monde j'ai retenu les caravelles à l'échelle 1/2. Ridicule.
scc THE ITALIAN GUY... "...elles donnent beaucoup de lait vos chèvres mon brave? Les blanches donnent beaucoup de lait...et les noirrres aussi..."
Cortese a écrit:C'est tout le cinéma américain qui est devenu larmoyant depuis que Reagan a ressorti la hache de guerre (contre les nains). Revoyez les flms d'avant les années 80, ça n'existait pas les pleurnicheries à Hollywood. A croire qu'inclure des bouts de scénario de "La Petite Maison dans la Prairie" est imposé pour chaque film par la CIA.
Le meilleur film de guerre américain. "The Big Red One". Pas de chialerie. La guerre. Les hommes qui y sont confrontés. Le bien et le mal qu'on y fait. Les fou-rires hallucinés qui viennent vous surprendre et les larmes qu'on retient parce qu'on est un homme. Depuis cette première minute de terreur à la passe de Kasserine, quand les panzer surprennent des troupes américaines fraiches et naives jusqu'à la libération des camps. Et ce soldat allemand qu'on y sauve.
Samuel Fuller.
A voir dans sa version remontée post mortem de 2004.
extrait.
US troops vs HitlerJugend sniper.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
[Ecran noir] "Mother. You walked with me, then. In the silence. Before there was a world. Before night or day. Alone in the stillness. When nothing was." [Crédits d'ouverture et titre: "VOYAGE OF TIME"]
[Panneau] “Dear child, Today you’re going to watch a movie that shows the story of the universe. From the birth of stars, to modern cities glowing in the night.”
[Crédits d'ouvertures et titre: "VOYAGE OF TIME: THE IMAX EXPERIENCE"]
Terrence Malick Offers Two Completely Different Versions of Masterful ‘Voyage of Time’
Toronto 2016: The director premiered a gloriously elusive reverie on the history of the universe, and a shorter IMAX version that is surprisingly explanatory
Steve Pond | September 10, 2016 @ 11:09 PM
Terrence Malick‘s documentary “Voyage of Time,” which had its North American premiere at the Toronto International Film Festival on Saturday in two dramatically different versions, is an astounding, gorgeously poetic piece of filmmaking. It’s also a work so idiosyncratic that it will likely appeal to only a minority of moviegoers.
Oh, and it’s kind of a kids’ movie, too.
Such are the contradictions and confusions in Terrence Malick‘s cinematic universe, which finds some glorious new territory in “Voyage of Time: Life’s Journey,” a 90-minute film narrated by Cate Blanchett, and in “Voyage of Time: The IMAX Experience,” a 45-minute version narrated by Brad Pitt.
First, a caveat: To embrace “Voyage of Time,” particularly in the “Life’s Journey” version, you probably need to be a fan of Malick, and particularly a fan of “The Tree of Life,” the meditative 2011 film that some see as a high water mark for the director who also did “Badlands,” “Days of Heaven” and “The Thin Red Line.”
And most of all, you need to be a fan of the wordless 15-minute sequence early in “Tree of Life” in which Malick detoured from a family story to depict the birth of the universe and the dawn of life on earth.
If you like the idea of using that “Tree of Life” sequence as a blueprint of sorts for an entire movie, then “Voyage of Time” is an absolute must-see, and a smart way out of a cinematic dead end.
“The Tree of Life,” a deserving Best Picture nominee, was followed by the morose “To the Wonder” and the baffling “Knight of Cups,” and it seemed as if Malick had disappeared down a rabbit hole of his own design. Where “Tree of Life” was mesmerizing, the later films were frustrating, trotting out all the increasingly familiar Malick-isms — scenes that made up of the barest snatches of dialogue, endless shots of people wandering, portentous voiceovers in place of any real narrative — without any attempt to connect to an audience.
“Voyage of Time: Life’s Journey” doesn’t dispense with this approach: It’s slow and philosophical, relying on voiceovers in which Blanchett ponders life itself.
“I touch you.” Pause. “You burn with fire.” Pause. “I tremble.” Pause. “Quake in wonder.”
What does it mean? Well, this is Malick’s take on the birth and history of the universe, an idea he’s reportedly been working on for decades. And it turns out that a philosophical doc is far better suited to Malick’s strengths than another narrative film without a narrative; when you take away all those people mumbling and wandering through his last couple of films, his meditative style once again turns mesmerizing.
The film starts in blackness, with the sound of an orchestra tuning up and Blanchett, in her most dulcet Galadriel tones, addressing an unseen “mother” and talking about being “alone in the stillness where nothing was.”
And then the images come: galactic visions like the ones in “The Tree of Life,” forbidding landscapes, sea creatures who might as well be aliens, occasionally interrupted by folks on a particularly seedy stretch of Hollywood Blvd. Dinosaurs eventually make an appearance, as do some early humans who are the most expendable part of the film.
“Voyage of Time: Life’s Journey” is a prayer to the eternal mother, be that God or nature or something else. It’s a simple, profound celebration of creation and love, and it’s far more complicated than that. Above all, it’s a rapturous reverie, and an utterly beautiful piece of cinema.
And without linear narrative, without anything but a parade of astonishing images and a few words, Malick has created something both distinctly his own and wholly singular.
That version had its official premiere on Saturday afternoon at the Princess of Wales Theatre; seven and a half hours later, the IMAX version premiered at the Scotiabank multiplex a few blocks away.
“Voyage of Time: The IMAX Experience” is, believe it or not, Terry Explains it All for You. Using mostly the same footage, but rearranged and dramatically shortened, it’s linear Malick, a new Malick who tells you exactly what you’re seeing instead of letting you guess.
Where the voiceover in the Blanchett version is addressed to Mother, Brad Pitt‘s lines are delivered to “my child.” And Malick in an expository mood throughout, beginning with an opening title card that reads, “Dear Child, Today you’re going to watch a movie that shows the history of the universe.”
Images that were elusive and suggestive in “Life’s Journey” are spelled out in “The IMAX Version”: here is the birth of stars, these are the first organisms on our planet, this is the asteroid that killed all the dinosaurs…
Literal Malick, it turns out, isn’t as much fun as elusive Malick, and the shorter film’s story of creation doesn’t soar the way the original’s song of creation does. But it’s fascinating nonetheless, and the images are astonishing on the huge screen.
Either way, “Voyage of Time” is a film to treasure.
[/quote]
Même ici, le rédacteur sous-estime la nature même de la déclamation et de la quête de la version cinéma.. C'est quelque chose d'insensé auquel le cinéaste s'est attaqué... Adapter sous des dehors naïfs, profondément sincères unun des ouvrages les plus ardus et important de l'histoire de la philosophie. (J'en dirai plus une autre fois).
Les mots creux ou vapid parlent plus du bain culturel de celui qui écrit que du film.
(D'ailleurs sur ce qui a été reproduit par Cyril [quelle idée!] l'idée même de saluer le film le plus creux de Larraín, que pourtant je tiens en estime ordinairement, et d'écarter par avance sans l'avoir vy Emir Kusturica qui a livré en fait un grand film foisonnant, et bouillonnant.. donne des inquiétudes sur l'avenir de la carrière professionnelle de Serge Kaganski.. Ah mais je suis bête, j'oubliais qu'en ce métier il n'y a jamais de compte à rendre)
La version cinéma est toute aussi expérimentale que les derniers films, c'est un montage et une chronologie explosés, incluant avec régularité des images capturées au télephone mobile de la vie quotidienne du 21e siècle de par le monde (en lieu de paix comme de guerre), guidé par une voix qui traverse à son bon vouloir tous les points du temps en soif d'un témoignage, d'une réunion avec une transcendance nommée Mother ou Mamma qui n'est pas une divinité mais peut prendre sans doute le nom de toutes d'entre elles.
Derriere ce tableau naìf, sous la surface, Malick fait en fait se rejoindre science et philosophie. D'un trou noir, d'un effondrement gravitationnel et du temps, le cineaste fait naître dans les derniers instants les circonstances qui permettent d'ouvrir les yeux de l'âme.
Hugues PS: Quant à la version musée IMAX pleinement chronologique, et purement factuelle et éducative elle mérite certainement d'être vue pour son spectacle. Mais c'est seulement là un film plus insipide, moins original, destiné à financer la liberté de l'oeuvre véritable, la version cinéma.
Je taquinais, je t'asticotais, Cyril .. N'empêche, "un autre": mais y en avait pas d'autres dans le sujet, c'était le premier qui était posté
Richard Brody, The New Yorker a écrit:Terrence Malick’s Metaphysical Journey Into Nature By Richard Brody , September 8, 2016
Terrence Malick’s new film, “Voyage of Time,” exists in two versions: “Voyage of Time: The IMAX Experience,” a forty-five-minute version that will be released next month, and “Voyage of Time: Life’s Journey,” a ninety-minute version that premièred at the Venice Film Festival this week, which I’ve seen. It’s an experience that I haven’t been able to shake, like a waking dream.
It’s a sort of vast and visually overwhelming nature documentary, albeit with brief acted sequences, and, as such, it’s an easy film to parody and to mock—say, as the Terrence Malick Science-Wonder Visual Encyclopedia, or “The Tree of Life” with the funny bits cut out. But that’s true of any intensely serious work of art. “Voyage of Time” inhabits a rarefied plane of thought, detached from the practicalities of daily life, that leave it open to a facile and utterly unjustified dismissal, given the breathtaking intensity of its stylistic unity and the immediate, firsthand force of its philosophical reflections.
“Voyage of Time” is, as its title suggests, a sort of cinematic cosmogony, a lyrical collage that looks at a broad spectrum of natural phenomena artistically and imaginatively. In “The Tree of Life,” macroscopic and telescopic images as well as C.G.I. reconstructions of prehistoric times recapture the wonder of a childhood contemplation of science, as inspired by the popular-science books of Malick’s own youth. “Voyage of Time,” working with similar images, recomposes them to an altogether different, yet crucially related, purpose: it seeks the very source of that wonder not in the child’s imagination but in the essence of nature, in the fundamental building blocks of the universe itself.
Malick’s rapturous images of what could be primordial biological events or celestial spectacles—extruded energies that come alive with touches of orange flame or a solar outburst of carnal tactility, the exotic undulations of deep-sea fish or the enveloping eddies of vast expanses of rock and sand—are endowed with a primal beauty that seems to owe nothing to human perception or creation (even though, of course, he created the images and offers them for viewing). For that matter, it’s often thrillingly difficult, even impossible, to tell what’s intergalactic and what’s intracellular, what’s infinitesimal and what’s immense, what’s biological and what’s astronomical.
The movie’s voice-over—intermittent, lofty, contemplative, remote—is by Cate Blanchett. It starts with the word “mother,” and there’s something essentially and metaphysically maternal about Malick’s mighty purview. His film considers the notion of a God-the-Mother that isn’t a traditional Gaia-like Earth-mother but a guiding principle of creation that’s intimate and nurturing—a concept rendered human but not flesh.
The beauty of “Voyage of Time” reaches toward a detached universality and subordinates human experience, and human activity, to the forms of nature. Here, Malick seeks a beauty beyond style, outside the realm of artistic creation; he tries to turn images into vessels for that beauty—but vessels that nonetheless take the form of the beauties that he’s trying to grasp. It’s a film of hypnotic, ecstatic textures—but textures present to the mind, and the eye, not to the hand. What Malick films is present but can’t be touched—it’s too hot, too cold, too big, too small, too distant, or too dangerous; he isn’t eluding or avoiding the physical world but mentalizing it, abstracting it.
Along with images of cosmic flames or nodal points of firing nerves, Arctic geysers, lava erupting with a red beyond the grasp of painters, scuttling scorpions, primitive people gathering and fighting in prehistoric times—and gleaming modernity, a laboratory-like building in a clearing, a child on a swing—he shows documentary sequences of people in trouble. These sequences, involving homeless people, poor people, and refugees, come off not as cinematic poverty tourism but as a question: What does the transcendent beauty of the natural realm have to do with human suffering? Is it absurd to contemplate that beauty given the woes of the world?
The voice-over, in the assertion that a person is “a riddle to himself,” points toward Malick’s overarching idea. The very subject of the film is the effort to encompass social life and, for that matter, human consciousness itself, in the natural realm. The god-like Mother of the film’s second-person narration evokes the inclination to humanize nature, to treat nature itself as a conscious being. For Malick, this vision of a universal consciousness, the reflection of something like the mind in all existence, is the very basis for science—including social science—as well as of art. The core of “Voyage of Time” is the search for a beginning, for the emotional and aesthetic energy that gives rise to the scientific and artistic impulses, the urge for discovery and creation. In effect, that energy, if it exists, would be a kind of love—a generalized precursor to divine love that owes nothing to organized religion but suggests passionate affinities, rather than oppressive constraints, grand connections that aren’t empathetic but aesthetic. The drive to comprehend the world, to explore it, to depict it, and to improve it are presented here as inseparable. (Whether his vision is an accurate depiction of the natural world or an aspirational one is another story altogether.)
Lacking narrative, lacking drama, lacking characters, “Voyage of Time” can be easily assimilated to the realm of experimental film. But Malick, a figure of Hollywood and off-Hollywood, reaches for the contemplative realms with a sense of power. As an experiment, the film is an expensive one; it has more in common with the science of the laboratory that Malick shows than it does with the tinkering of the lonely inventor or the esotericism of the isolated artist. Its philosophical contemplation embodies the majesty and the complexity of the work at hand; its matériel matches the mighty social forces he considers. It’s not a movie like Malick’s other films, but it’s as furiously personal as the others.
Hugues a écrit:Je taquinais, je t'asticotais, Cyril .. N'empêche, "un autre": mais y en avait pas d'autres dans le sujet, c'était le premier qui était posté
Une vidéo, principalement consacrée aux effets spéciaux de Voyage of Time: The IMAX Experience, (mais la version n'a pas grande importance ici), mais plus généralement sur le rapport entre ce qui a été filmé ou créé numériquement et les faits scientifiques..
Aux ceusses interessés, notamment les plus cartésiens, j'en recommande la vision.. Par ailleurs pour les curieux il y a toute une somme d'images..
Et en bonus, le carton d'introduction de la version IMAX (quand la version cinéma n'en a pas du tout): Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
IMAX a publié, à destination des enseignants un guide d'exploitation de leur version du film, la version purement scientifiquement factuelle et chronologique (et aussi la version la plus impersonnelle et consensuelle du film), celle qui sera en nos contrées dans un bout de temps (et plutôt au Futuroscope et autres musées et peut-être nulle part, la France est moins bien lotie que d'autres contrées dans le domaine)..
Ce guide contient d'ailleurs quelques plans du films encore inédits.
Et devrait assurer Garion ou sccc que c'est la version du film pour eux...
Vous pouvez bien sûr cliquer pour accéder plus lisiblement à chaque page.
7 extraits de la version IMAX du film, soit au total pas loin de 6 minutes sur ses 45 (auquels il faut enlever le générique).
Et ce qui est à mon sens remarquable, c'est que finalemement alors même que cette version n'est pas l'oeuvre voulue par le cinéaste mais un film plus factuel, chronologique, impersonnel et consensuel, théoriquement dénué de poésie, cette version garde pourtant une musique poétique dans sa narration... il faut dire, renversante découverte de ces dernières heures, qu'il me semble qu'une partie (disons une moitié, ou peut-être un tiers ou moins) de cette narration factuelle semble en fait tirée, parfois in extenso, en fait des mots que le cinéaste avait mis pour décrire l'univers dans le scénario de The Tree of Life, document confidentiel dont j'avais tiré certains mots d'ouverture de ce sujet.
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
et sur lequel j'avais écrit dans les pages suivantes "un document constellé de poésie" [...] "qui porte un message qui à mes yeux est aussi puissant pour l'athée que pour le croyant. Apte tant à consoler l'athée, qu'à donner de la joie au croyant."
En quelque sorte, en deux versions, Malick nous fait entendre d'une part une réflexion (à partir d'une description factuelle) d'il y a presque 10 ans, un peu de celui qu'il était alors, à travers la voix de Pitt, et d'un autre, à travers la voix de Blanchett, l'ersatz le plus proche qu'il ait approché ces derniers mois d'une idée rêvée, non depuis 40 années, mais depuis même bien avant qu'il devienne en touche à tout par hasard cinéaste, sans doute depuis l'école primaire , nourrie par la suite (et surtout) de son instruction philosophique...
"What do you see? When I was a kid I used to lie under the trees and wonder how life was set up..."
"Que vois-tu? Quand j'étais enfant, j'avais l'habitude de m'allonger sous les arbres, et me demander comment la vie s'était établie..."
"When did dust become life? The first living things. A simple bacteria."
"Quand la poussière devint-elle la vie ? Les premières choses vivantes. Une simple bactérie."
"From the beginning, cooperation plays as great a part as competition in the unfolding of life."
"Dès le début, la coopération joue une rôle aussi grand que la compétition dans le déploiement de la vie."
"Nature opens her eyes. Looks out. Sees that she exists."
"La nature ouvre ses yeux. Regarde. Voit qu'elle existe."
"Nature seems to waste and blunder cruelly. Why not perfect? Complete?"
"La nature semble cruellement s'épuiser, se disperser en efforts inutiles ? Pourquoi n'est-elle parfaite? Parachevée?"
"The ages pass. Like shadows. The end. One with the beginning."
"Les âges passent. Comme des ombres. La fin. Plus qu'une avec le début."
"Light. Dark. Things opposite. Bound together."
"La lumière. L'obscurité. Des choses opposées. Liées ensemble."
Et toujours étonnamment, à partir de deux versions, deux films si différents, deux textes si différents, pourtant, à travers ce que je peux relever de ces extraits, le même message semble en surgir ...
D'ailleurs, en quelques mots, si l'on regarde bien les questions soulevées dans The Tree of Life sont là encore.. Par exemple, pour n'en prendre qu'une seule:
From the beginning, cooperation plays as great a part as competition in the unfolding of life. ― Voyage of Time: The IMAX Experience Mrs. O'Brien: [voice over] The nuns taught us there are two ways through life, the way of Nature and the way of Grace. You have to choose which one you'll follow. Grace doesn't try to please itself. Accepts being slighted, forgotten, disliked. Accepts insults and injuries. Nature only wants to please itself. Get others to please it too. Likes to lord it over them. To have its own way. It finds reasons to be unhappy when all the world is shining around it. And love is smiling through all things. ― The Tree of Life Jack: Father. Mother. Always you wrestle inside of me. Always you will. ― The Tree of Life Light. Dark. Things opposite. Bound together. ― Voyage of Time: The IMAX Experience Jack: [voice over] Where were You? You let a boy die. You let anything happen. Why should I be good ? When You aren't.* ― The Tree of Life
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Et elles sont dans celle que je connais vraiment, l'autre version, la version cinéma, le véritable film, à la portée plus insensée...
Hugues
*: et encore l'introduction de cette citation parmi les autres est "dangereuse" car en toute rigueur, je devrais en ce cas lier aussi toutes les références du film au livre de Job et au regard de Job.
Les derniers messages du sujet ne concernent pas Tree of Life. Mais si tu veux créer un sujet aussi fouillé sur Barry Lyndon ou Les Moissons du Ciel, n'hésite pas. Il n'y a pas de contre-indication.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.